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La coévolution génétique-culture

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Wave1

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Membre, 43ans Posté(e)
Wave1 Membre 461 messages
Forumeur alchimiste ‚ 43ans‚
Posté(e)

Je suis tombé sur une théorie intrigante qui explique une coévolution de la génétique et de la culture. En gros, il s'agit de dire qu'une évolution génétique chez l'humain peut se propager à grande échelle si et seulement si elle est soutenue parallèlement par une adaptation culturelle. Il y a deux exemples pour mieux comprendre cela :

1- Pourquoi dans la population mondiale il y a plus de personne droitiers que de gauchers sachant que cet attribut est lié à la génétique de la personne ? Les fouilles archéologiques ont montré que depuis les temps anciens dans les populations humaines le nombre de droitiers était supérieur au nombre de gauchers (60-70% de droitiers il y a une centaine de milliers d'années), mais ce taux a augmenté sensiblement avec le temps pour arriver de nos jours à un taux de 80-90% de droitiers contre 10-20% de gaucher seulement. En même temps lorsqu'on analyse les environnements et les outillages de l'humanité dans les sites archéologiques on remarque que ces environnements et ces outillages étaient faits de sorte qu'ils puissent convenir et être utilisé par des personnes droitières. Conclusion : Un trait génétique (être droitier) s'est développé fortement et s'est propagé à travers toute la planète parce qu'il a été parallèlement soutenu par une adaptation culturelle à savoir des outillages qui ont été faits pour être utilisés par des droitiers majoritairement.

2- La tolérance au lactose : Chez les populations qui sont génétiquement tolérantes au lactose, les scientifiques ont pu observé que ce trait génétique (tolérance au lactose) ne pouvait se développer et se propager à travers les populations que si et seulement si les enfants des personnes consommant du lait, se mettraient eux aussi à consommer du lait une fois qu'ils seront adultes. Autrement dit si ce trait culturel qui est consommer du lait à l'âge adulte n'est pas transmit d'une génération à l'autre alors le trait génétique de tolérance au lactose ne pouvait se propager à travers une population. Ici encore une fois un trait génétique ne peut se développer et se propager que si parallèlement il est soutenu par une adaptation culturelle.

Ce sujet est un peu compliqué à comprendre, du moins ce n'était pas évident pour moi à appréhender. J'y réfléchit encore mais ce qui est sûr c'est que c'est une théorie très prometteur et intrigante en même temps.

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 863 messages
78ans‚ Talon 1,
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Il y a 1 heure, Wave1 a dit :

un trait génétique ne peut se développer et se propager que si parallèlement il est soutenu par une adaptation culturelle.

Je pense que c'est l'adaptation culturelle qui influe sur la génétique.

Les êtres stériles disparaissent.:D

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Membre, 43ans Posté(e)
Wave1 Membre 461 messages
Forumeur alchimiste ‚ 43ans‚
Posté(e)
il y a 56 minutes, Talon 1 a dit :

Je pense que c'est l'adaptation culturelle qui influe sur la génétique.

Les êtres stériles disparaissent.:D

Oui c'est une coévolution, la génétique influe sur la culture et en réponse la culture influe sur la génétique, un développement parallèle.

Le tout c'est de comprendre que si un trait génétique n'est pas parallèlement accompagné par le trait culturel alors le trait génétique ne se développe pas, il pourrait peut-être même disparaitre.

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Membre, 27ans Posté(e)
al-flamel Membre 745 messages
Forumeur expérimenté‚ 27ans‚
Posté(e)
Le 13/01/2023 à 07:56, Wave1 a dit :

Je suis tombé sur une théorie intrigante qui explique une coévolution de la génétique et de la culture. En gros, il s'agit de dire qu'une évolution génétique chez l'humain peut se propager à grande échelle si et seulement si elle est soutenue parallèlement par une adaptation culturelle. Il y a deux exemples pour mieux comprendre cela :

1- Pourquoi dans la population mondiale il y a plus de personne droitiers que de gauchers sachant que cet attribut est lié à la génétique de la personne ? Les fouilles archéologiques ont montré que depuis les temps anciens dans les populations humaines le nombre de droitiers était supérieur au nombre de gauchers (60-70% de droitiers il y a une centaine de milliers d'années), mais ce taux a augmenté sensiblement avec le temps pour arriver de nos jours à un taux de 80-90% de droitiers contre 10-20% de gaucher seulement. En même temps lorsqu'on analyse les environnements et les outillages de l'humanité dans les sites archéologiques on remarque que ces environnements et ces outillages étaient faits de sorte qu'ils puissent convenir et être utilisé par des personnes droitières. Conclusion : Un trait génétique (être droitier) s'est développé fortement et s'est propagé à travers toute la planète parce qu'il a été parallèlement soutenu par une adaptation culturelle à savoir des outillages qui ont été faits pour être utilisés par des droitiers majoritairement.

2- La tolérance au lactose : Chez les populations qui sont génétiquement tolérantes au lactose, les scientifiques ont pu observé que ce trait génétique (tolérance au lactose) ne pouvait se développer et se propager à travers les populations que si et seulement si les enfants des personnes consommant du lait, se mettraient eux aussi à consommer du lait une fois qu'ils seront adultes. Autrement dit si ce trait culturel qui est consommer du lait à l'âge adulte n'est pas transmit d'une génération à l'autre alors le trait génétique de tolérance au lactose ne pouvait se propager à travers une population. Ici encore une fois un trait génétique ne peut se développer et se propager que si parallèlement il est soutenu par une adaptation culturelle.

Ce sujet est un peu compliqué à comprendre, du moins ce n'était pas évident pour moi à appréhender. J'y réfléchit encore mais ce qui est sûr c'est que c'est une théorie très prometteur et intrigante en même temps.

Il y a une difficulté intrinsèque de la génétique à rendre compte du vivant. L'ontophylogenèse, théorie de Jean Jacques Kupiec permet de mieux rendre compte de la transmission de caractères héréditaires et de l'évolution du vivant.

https://www.lemonde.fr/blog/huet/2016/12/27/le-modele-darwinien-dynamite-la-genetique/

 

Modifié par al-flamel
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Membre, 43ans Posté(e)
Wave1 Membre 461 messages
Forumeur alchimiste ‚ 43ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, al-flamel a dit :

Il y a une difficulté intrinsèque de la génétique à rendre compte du vivant

Quid de la sélection naturelle ? A l'époque de Darwin on ne connaissait pas encore les gènes, cependant le développement de la génétique n'a pas contredit les théories de Darwin mais bien au contraire elle les a confirmé et même consolidé.

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Membre, 27ans Posté(e)
al-flamel Membre 745 messages
Forumeur expérimenté‚ 27ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Wave1 a dit :

Quid de la sélection naturelle ? A l'époque de Darwin on ne connaissait pas encore les gènes, cependant le développement de la génétique n'a pas contredit les théories de Darwin mais bien au contraire elle les a confirmé et même consolidé.

En fait ce qu'on ne connaissait pas encore à l'époque de Darwin c'était l'ADN. Et de ce que j'en ai compris, la génétique se veut être une discipline qui étudie la transmission des caractères héréditaires. Comprise comme ça, c'est une discipline qui est antérieure à la découverte de l'ADN. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on considère Mendel comme étant le père de la génétique. La génétique considère que l'ADN (ou l'ARN) est le support des gènes et associe les gènes à des séquences discrètes et clairement délimitées de l'ADN. La génétique est reliée à une vision déterministe du vivant. L'ADN ne serait qu'un support, un programme et le caractère héréditaire sa simple expression, l’exécution de ce programme. De là pour rendre compatible l'évolution avec la génétique, il faut introduire une variété de gènes et la possibilité de mutations qui modifient le programme. Le gène a une fonction précise mais la mutation génère un accident qui fait que la séquence d'ADN aura une autre fonction et sera identifiée comme un autre gène.

Ce que nous explique Jean Jacques Kupiec, c'est qu'il y a un processus stochastique (aléatoire) dans l'expression même des gènes du fait de la complexité des interactions moléculaires et des contraintes sélectives. Ce qui signifie que deux cellules avec la même information génétique peuvent avoir une expression génétique différente. Il y a dès lors un processus de sélection naturelle au sein même de chaque organisme, à travers la sélection cellulaire. La sélection naturelle explique dès lors aussi bien la phylogenèse (origine des espèces) que l'ontogenèse (origine des individus).

Modifié par al-flamel
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