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La responsabilité parentale


sirielle

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 628 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)

A votre avis, un enfant "parfaitement" éduqué et cadré par ses parents peut-il tomber tôt (avant sa majorité par exemple) dans la délinquance, voire la criminalité? Oui ou non, pourquoi?

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Membre, Posté(e)
Passiflore Membre 22 831 messages
Maitre des forums‚
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S'il est facilement influençable et sans grande force de caractère, le risque qu'il choisisse de mauvais "amis" et rejette les conseils de prudence de ses parents est grand.

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 296 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
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il y a 56 minutes, sirielle a dit :

A votre avis, un enfant "parfaitement" éduqué et cadré par ses parents peut-il tomber tôt (avant sa majorité par exemple) dans la délinquance, voire la criminalité? Oui ou non, pourquoi?

"Parfaitement" éduqué ça n'existe pas.

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 155 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 58 minutes, sirielle a dit :

A votre avis, un enfant "parfaitement" éduqué et cadré par ses parents peut-il tomber tôt (avant sa majorité par exemple) dans la délinquance, voire la criminalité? Oui ou non, pourquoi?

Le problème c’est que je ne crois pas qu’il existe une recette parfaite pour éduquer son enfant.

Si tu entends par là des parents aimants, sans trop de problématiques, plutôt « équilibrés » ayant donné une bonne structure ac des valeurs… je te dirais que cela n’exclut pas l’enfant de « mal tourner » en fonction entre autres de ses fréquentations, de sa personnalité s’il est influençable, s’il a une tendance à l’addiction, en fonction de son vécu d’enfant et d’ado.
Donc il me semble que cela puisse hélas arriver indépendamment d’une éducation « structurante ». 

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  • 2 semaines après...
Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 004 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour Sirielle, je te présente mes bons vœux pour cette nouvelle année 2023,

 

Le 03/01/2023 à 20:11, sirielle a dit :

A votre avis, un enfant "parfaitement" éduqué et cadré par ses parents peut-il tomber tôt (avant sa majorité par exemple) dans la délinquance, voire la criminalité? Oui ou non, pourquoi?

La réponse ne peut pas être de type manichéen ou binaire, elle est par nature complexe, dépendante de nombreux facteurs liés au protagoniste, on ne pourra donc parler qu'à un niveau statistique.

L'enfant sain d'esprit vivant dans une famille équilibrée, aimante et disponible, avec des ressources à la fois financières, matérielles et culturelles, et ce dans un environnement stable et sécurisant aura bien moins de chances de passer par la délinquance et encore moins dans la criminalité qu'un autre avec des tendances innées psychopathiques, vivant dans un environnement caustique et hostile, avec une famille négligente ou toxique le tout en marge ou en rejet de la " bonne " société normalisée.  

Le premier aurait plus de ressources pour faire face à un épisode perturbateur, comme de fréquenter un groupe de mauvaises personnes, que le second, pour qui ce groupe pourrait n'être que le seul disponible pour sa propre émancipation mal engagée par ailleurs. Mais il peut aussi arriver aussi qu'un enfant bien-né sombre dans la perversité alors qu'un autre mal-né fasse preuve de résilience, simplement ces cas de figures sont moins fréquents.

 

On pourra avantageusement se référer au document disponible sur le site institutionnel suivant:

https://www.vie-publique.fr/rapport/33803-justice-delinquance-des-enfants-et-des-adolescents-2-fevrier-2015

 

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 628 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)
Il y a 8 heures, deja-utilise a dit :

Bonjour Sirielle, je te présente mes bons vœux pour cette nouvelle année 2023,

 

La réponse ne peut pas être de type manichéen ou binaire, elle est par nature complexe, dépendante de nombreux facteurs liés au protagoniste, on ne pourra donc parler qu'à un niveau statistique.

L'enfant sain d'esprit vivant dans une famille équilibrée, aimante et disponible, avec des ressources à la fois financières, matérielles et culturelles, et ce dans un environnement stable et sécurisant aura bien moins de chances de passer par la délinquance et encore moins dans la criminalité qu'un autre avec des tendances innées psychopathiques, vivant dans un environnement caustique et hostile, avec une famille négligente ou toxique le tout en marge ou en rejet de la " bonne " société normalisée.  

Le premier aurait plus de ressources pour faire face à un épisode perturbateur, comme de fréquenter un groupe de mauvaises personnes, que le second, pour qui ce groupe pourrait n'être que le seul disponible pour sa propre émancipation mal engagée par ailleurs. Mais il peut aussi arriver aussi qu'un enfant bien-né sombre dans la perversité alors qu'un autre mal-né fasse preuve de résilience, simplement ces cas de figures sont moins fréquents.

 

On pourra avantageusement se référer au document disponible sur le site institutionnel suivant:

https://www.vie-publique.fr/rapport/33803-justice-delinquance-des-enfants-et-des-adolescents-2-fevrier-2015

 

Bonjour deja-utilise,

Très bonne année 2023 à toi aussi.

 

On peut remarquer que dans de nombreux cas, au sein d'un même foyer se côtoient des frères et soeurs dont certains tombent dans la délinquance, voire le crime, et d'autres non. Et d'autant plus à l'heure d'Internet et des réseaux sociaux, en plus du cadre scolaire, l'entourage social peut avoir une influence plus importante que celle des parents (bien qu'elle compte aussi), qui finalement, avec les horaires de travail et autres activités propres à chacun, n'ont pas forcément le temps d'être particulièrement présents aux côtés de l'enfant.

Bien qu'un cadre familial toxique soit forcément néfaste, d'une façon ou d'une autre, au bon épanouissement d'un enfant, un cadre familial sain ne peut aucunement suffire à lui assurer un comportement adapté. 

D'autre part il faut dissocier éducation familiale et milieu social. Si un milieu social peu favorisé peut davantage engendrer certaines formes de délinquance, et un plus favorisé d'autres, elles n'impliquent pas pour autant forcément une mauvaise éducation parentale.

Citation

Aujourd’hui, en France, le discours idéologique dominant renoue en ces domaines avec celui de la fin du XIXème siècle. Il vise à individualiser et à « psychologiser » à l’excès les causes des difficultés observées. Le fait nouveau est qu’il y incite dès les premières années de vie des enfants. Il résulte de cette double logique la tentation de présenter aux seuls parents la facture morale, civile, voire pénale des « déviances » ou de la « délinquance » de leurs enfants.

4Certes, les vrais délits occasionnent de vraies victimes. Depuis une vingtaine d’années, l’État entend consacrer la reconnaissance et le statut de celles-ci, et placer la justice – non sans quelques dérapages – au service des réparations individuelles qui leur sont dues. Ce faisant, le pouvoir politique tend à se dédouaner de ses propres responsabilités et à en dédouaner la collectivité.

5L’exercice consiste alors, face aux jeunes désignés comme délinquants, à distinguer les bonnes victimes - celles qui subissent les « voyous » - et les mauvaises - celles qui les fabriquent. Et, tout en faisant l’apologie des valeurs familiales formelles, à se retourner contre les familles réelles, notamment contre les plus vulnérables d’entre elles. Or celles-ci sont souvent, à plus d’un titre, les premières victimes de ce qui les affecte et courent désormais le risque d’être broyées entre les mâchoires d’un double discours : celui de la compassion et celui de la répression. (...)

https://www.cairn.info/revue-journal-du-droit-des-jeunes-2006-10-page-11.htm

 

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 004 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour miss,

 

Il y a 17 heures, sirielle a dit :

On peut remarquer que dans de nombreux cas, au sein d'un même foyer se côtoient des frères et soeurs dont certains tombent dans la délinquance, voire le crime, et d'autres non. Et d'autant plus à l'heure d'Internet et des réseaux sociaux, en plus du cadre scolaire, l'entourage social peut avoir une influence plus importante que celle des parents (bien qu'elle compte aussi), qui finalement, avec les horaires de travail et autres activités propres à chacun, n'ont pas forcément le temps d'être particulièrement présents aux côtés de l'enfant.

Bien sûr il y a aussi une susceptibilité individuelle qui ne s'explique pas ou difficilement avec l'éducation ou l'environnement pourtant similaires dans une fratrie. Tu as raison aussi de souligner même si je l'ai également signalé - peut-être maladroitement par la terminologie employée - que l'influence sociale est prépondérante en dehors du seul cadre familial. Toutefois dans un cadre dit sécure, une adversité ou perturbation quelconque sera proportionnellement moins impactante que dans d'autres conditions moins favorables/sécurisantes, ce qui in fine, conduit à sa rareté comparativement.

De ce que j'en sais, les réseaux sociaux et autre médias ont surtout la fâcheuse tendance, chez les jeunes, à conduire à des comportements auto-destructeurs plutôt qu'à des nuisances vers autrui comme la délinquance ou des délits, voire des crimes, il est souvent bien plus question de harcèlement moral sous couvert d'anonymat ou de règlement de comptes, d'expositions sexuelles par les mots ou les images par exhibitionnisme débridé et le jeu des hormones, de mal-être par comparaison sociale - bien que falsifiée, de dépression par voie de conséquence et parfois d'idée suicidaires, fort heureusement rare en acte. 

 

Bien sûr la plupart des parents ne peuvent guère combattre ces pratiques en réseau, au moins parce que cela fait partie du paysage du jeune, et l'en priver reviendrait à le couper de ce que les autres jeunes font, et ainsi à le désocialiser de ses pairs d'une manière ou d'une autre, un peu comme il y a quelques années c'était les vêtements, le sac d'école ou les baskets, ou plus récemment le smartphone, les adolescents sont particulièrement sensibles, réceptifs et vulnérables à ce que les autres de leurs âges font et disent, ils n'ont aucun moyen d'en faire abstraction, car leur cortex préfrontal est immature comparativement à leur striatum tournant déjà à plein régime. Nous pouvons en revanche leur expliquer si nous les connaissons les risques potentiels auxquels ils s'exposent, et ne pas hésiter à leur répéter, à leur donner des exemples délétères/néfastes, tout comme de leur monter l'exemple aussi, car bien souvent malencontreusement les parents attendraient bien que leurs propres enfants fassent d'une façon alors qu'ils font manifestement l'inverse, en effet les adultes n'échappent pas au temps considérable passé derrière des écrans pour des raisons autres que nécessaires.

C'est donc bien un " travail " quotidien qu'il faut faire, il ne faut pas croire que d'en avoir rapidement parlé une fois en cours ou à la maison règlera une telle problématique, et d'y consacrer des temps dédiés n'est pas il me semble l'idéal non plus, en revanche lors de conversations ordinaires, on peut toujours avoir l'occasion d'y faire référence, de demander à son enfant si il le souhaite ( il faut donc savoir être patient de surcroit ) ce qu'il fait et comment il le fait, si il trouve que tout va bien ou si des choses le perturbent, etc..., d'être dans l'accompagnement plutôt que de faire la police, de donner des explications plutôt que de faire des sermons, prendre des nouvelles plutôt que de juger, etc... Rien ne remplacera le dialogue - permanent, et certainement pas quelques règles expéditives, quand bien même elles seraient justes et sensées, au même titre que l'on n'aborde pas la sexualité de manière superficielle, ce travail souterrain est donc de longue haleine, peut-être que l'activisme-consumériste des adultes et des enfants est à questionner si le temps-ensemble en est dégradé !?

 

Il y a 17 heures, sirielle a dit :

Bien qu'un cadre familial toxique soit forcément néfaste, d'une façon ou d'une autre, au bon épanouissement d'un enfant, un cadre familial sain ne peut aucunement suffire à lui assurer un comportement adapté. 

Certes, mais il a été mainte fois montré que les foyers ayant une certaine culture ou des diplômes avaient plus facilement les moyens/ressources pour préserver/guider leur progéniture, et que donc ils y arrivaient effectivement mieux que les autres familles bien moins loties sur ce plan-là. Les savoirs et savoir-faires ne s'inventent pas, celui qui les possèdent réussira mieux ou aura plus de chances d'y arriver que celui à qui ils font défaut, ne serait-ce que d'être bien informé, qui bien que cette information soit potentiellement disponible réclame souvent des compétences cognitives absentes des ménages populaires ou des strates socio-économiques les plus basses. Autrement dit, il y a de fortes corrélations entre cercle familial nucléaire sain et accompagnement salutaire de l'enfant, même si il n'y a pas un parfait déterminisme, des accidents de route peuvent advenir à n'importe quel moment, cela reste des tendances globales.

 

Il y a 17 heures, sirielle a dit :

D'autre part il faut dissocier éducation familiale et milieu social. Si un milieu social peu favorisé peut davantage engendrer certaines formes de délinquance, et un plus favorisé d'autres, elles n'impliquent pas pour autant forcément une mauvaise éducation parentale.

Oui tout-à-fait, ces deux types d'environnements sont différents et distincts, chacun opérant à des moments aussi différents sur la personnalité en construction de l'enfant, essentiellement la famille tant que l'enfant ne va pas en institution collective, puis les pairs quand il fréquence l'école, par exemple, jusqu'à un presque renversement à l'adolescence où l'importance des valeurs peut en revenir aux copains jusqu'à l'hégémonie parfois. Tu as raison de pointer du doigt qu'il faut se méfier de la réciproque, e.g.: si il pleut on trouvera aisément que la route est mouillée, mais qu'une route soit mouillée n'implique pas qu'il ait plu !

L'enfant a bien évidemment sa part de responsabilité dans son devenir, en ce sens que c'est aussi son propre caractère qui le pousse dans telle ou telle direction, et ce dès le plus jeune âge, il y a toujours interactions dynamiques entre les différents protagonistes en jeu, mais dans des fenêtres temporelles particulières le résultat de ces interactions pourra laisser des traces indélébiles que la rencontre/conclusion soit positive ou négative, élaborant ainsi une trajectoire de vie, qui sera renforcée ou modulée au fur et à mesure de la poursuite de ces réunions/rencontres interactives. On le voit similairement dans un tout autre registre, celui des " génies " célèbres, il est intéressant de noter à quel point la destinée du savant a dépendu d'un évènement singulier et localisé dans le temps bien souvent, un déclic lors d'une expérience singulière dans sa - jeune - vie, qui l'aura ensuite poussé toute son existence durant dans une quête inlassable particulière...

 

Tout ne dépend pas des parents, et ce n'est pas Judith RICH HARRIS qui dirait le contraire: Pourquoi nos enfants deviennent ce qu'ils sont ?

 

Bien à toi, D-U.

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