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L'entropie maximale et l'anarchie

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Le cerveau est une machine de Turing qui comprend en compressant les algorithmes de l'univers qui se déroulent sous ses yeux, et donc à l'aide de nos émotions, nous allons ajuster les poids de nos réseaux neuronaux, et par exemple à force de chuter et de jouer nous finissons par apprendre à marcher et courir. Nous finissons par savoir sauter à cloche-pieds, jouer à la marelle, marcher sur des poutres, jouer au football, parce que nous comprenons intuitivement ce que fait la gravitation et toutes les autres lois physiques de l'univers.

Le monde est mathématique et notre cerveau en approxime les fonctions. La binarité intrinsèque a été ressentie dès le manichéisme, le mazdéisme ou le zoroastrisme avec un dieu bon et un dieu mauvais, un 1 et un 0, la présence ou l'absence, le plein ou le creux, le plaisir ou le déplaisir, la récompense ou la punition. Et cela construit notre vie, notre personnalité par les feedbacks de notre environnement comme cela s'apprend dans les TCC.

Les expériences de Skinner sur les pigeons ou les rats ont toujours voulu démontrer que l'être humain n'était fondamentalement que le fruit de conditionnements positifs et négatifs, jusque dans les phénomènes de superstition, de rituels, l'apprentissage de la langue étant déjà en soi un conditionnement.

Et nous pensons notre vie avec la langue.

Le besoin de métaphysique et de sens est inscrit dans le langage humain.

" Je crains que nous ne puissions nous débarrasser de Dieu puisque nous croyons encore à la grammaire. " Friedrich Nietzsche

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La naissance n'est que l'équivalent biblique de la chute d'Adam et Eve, la perte d'un paradis à jamais perdu, pour une vie in utero dans laquelle remplis d'amour et avec tous nos besoins comblés instantanément par le cordon ombilical, nous sommes dans l'équivalent d'une sorte d'extase mystique que toute notre vie durant nous chercherons à retrouver par la recherche des plaisirs, pour la volonté en permanence renouvelée d'activer notre circuit de la récompense. Cette fusion avec le tout, cet Amour pour l'univers et le monde ou la vie pourrait aussi bien s'expliquer autrement que dans les concepts psychanalytiques, mais avec un Dieu dont nous provenons et auquel nous retournerions une fois morts. C'est juste une question de mythologie, de choix de récit, mais dans le fond le sens est le même.

C'est le concept d'unus mundus, que nous provenions et retournions à la matière, à Dieu ou à une dimension mystique transcendante, que nous pensions notre Volonté ou notre Vie comme étant au principe de nos pensées ou de nos actes, dans le fond la vérité sous jacente fondamentale est la même.

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La déconstruction derridienne ne doit-elle pas aboutir à une sorte de réalisme des structures sociales, puisqu'une fois tout déconstruit, le droit pensé à partir de l'exception, la volonté de puissance des individus ou des égos tout puissants mènerait à rebâtir la société et son récit progressivement par la conscientisation, par le renouvellement des récits collectifs, par l'adaptation du droit et des mentalités ?

L'Histoire occidentale va s'achever dans une sorte d'anarchisme chrétien dans sa version actualisée, l'Amour étant promu par le système et remplaçant la Loi, l'esprit étant plus puissant que la lettre, dans une forme de transhumanisme où nos cerveaux seront connectés, les limites de la mort seront repoussées, les technologies NBIC permettront de communiquer instantanément nos pensées aux autres et donc de rester en bonne intelligence, en empathie, en compréhension et d'être en conséquence au delà de tout jugement.

Une sorte de religion dans les limites de la simple raison, avec des concepts comme celui d'unus mundus, pourrait avantageusement remplacer le besoin de sens dans nos sociétés, ce concept étant suffisamment générique pour admettre toute forme de spiritualité ou de croyances philosophiques (une sorte de méta- métaphysique qui soit au fondement de la dignité humaine).

L'Homme se reconnectera alors à Dieu comme à la Nature, au sens et à l'harmonie du Tout cosmique, en comprenant qu'il ne fait qu'un avec l'univers, que la psychologie et la physique sont intrinsèquement liés, notamment par le concept de machine de Turing, et que la conscience humaine est synchronisée avec l'être de l'univers, car l'observateur et l'observé ne font qu'un, comme l'affirment à la fois la physique quantique et Krishnamurti, la physique n'étant que la projection du fonctionnement humain sur l'univers et l'approximation des fonctions de l'algorithme/univers, réduites à la relation entre des grandeurs physiques dans un ensemble d'équations fondamentales et éprouvées intuitivement par le cerveau droit, mais développées rationnellement avec le cerveau gauche dans les mathématiques.

Quoi de plus beau que de redonner un sens à la vie et à l'univers si nous voulons sauver le monde de sa destruction prochaine, au moins temporairement ?

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Membre, 43ans Posté(e)
Wave1 Membre 469 messages
Forumeur alchimiste ‚ 43ans‚
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Le 26/11/2022 à 19:56, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

La seconde loi de la thermodynamique explique que l'entropie dans un système isolé ne peut que croître. Cela a fait couler beaucoup d'encre dès le XIXème siècle. L'univers étant constitué de tout ce qui existe, il est donc un système isolé, et nous devrions terminer l'histoire de l'univers par une mort thermique et définitive par dissipation progressive de l'énergie de l'univers.

A rapprocher selon moi de la pulsion de mort qui s'oppose à la pulsion de vie, cette dernière étant au service de la première, car les transformations thermodynamiques irréversibles (ainsi en va-t-il de la mort d'un être vivant) sont à l'origine, entre autres, de l'augmentation d'entropie dans l'univers.

Peut-on d'ailleurs considérer que l'être humain ne serait qu'une stratégie parmi d'autres (stratégie est un abus de langage car l'univers est sans intention à priori) permettant à l'univers de dissiper son énergie, ce qui nous porte à diminuer localement l'entropie en faisant exister les êtres vivants sur Terre par l'apport énergétique du soleil (cf. néguentropie) ?

La théorie de l'information de Shannon est d'ailleurs inspirée des travaux de la thermodynamique et définit l'information comme une donnée sans redondance, c'est-à-dire incompressible (et dont la succession des bits est donc idéalement aléatoire). Donc si on apporte de l'énergie dans un système, on va augmenter l'ordre, diminuer l'entropie, et de la même façon diminuer la quantité d'information du système par l'introduction de la redondance liée à l'ordre ainsi constitué.

Ainsi ce que nous appelons la réalité ne serait que la résistance de la matière et des lois physiques, mais aussi des êtres vivants et des sociétés humaines, aux phénomènes de dissipation d'énergie aboutissant à la mort thermique de l'univers, avec une certaine inertie au changement qui caractérise la vie à l'échelle aussi bien biologique que sociale, le changement signifiant principalement ici la mort, la dislocation, le retour à l'état minéral ou la disparition de l'ordre aussi bien biologique que social ou cosmologique.

Mais la vie serait dotée de la capacité à maintenir temporairement un semblant d'équilibre thermodynamique avec l'environnement par le biais de l'apport d'énergie via la nourriture notamment pour les systèmes biologiques, ou par le biais d'une rationalité argumentative et de mécanismes auto-justificateurs des rapports de domination pour les sociétés humaines. Cependant, la vie est tragique nous répètent inlassablement les littéraires et les philosophes, au moins depuis les tragédiens grecs. 

De façon similaire, le conservatisme est une forme de vie qui, à l'échelle de la société comme de la biologie, s'accroche à une conception du réel associée à un certain ordre social (appuyé sur un supposé ordre cosmique étudié dans les sciences), dont il reste à prouver qu'il ne soit pas temporaire. A l'échelle des temps géologiques et de l'Histoire, ne peut-on s'appuyer sur le principe de la thermodynamique pour en arriver à l'idée que l'entropie, donc le désordre, ne fera que croître, et que l'anarchie représentant l'entropie maximale de la société constituera dès lors la fin de l'Histoire ?

Cela me fait penser à la dualité Apollon / Dionysos que Nietzche a souvent cité dans ses écrits. Apollon représentant l'ordre et l'énergie et de l'autre côté Dionysos représentant l'anarchie. Nietzche bien sûr a un goût pour Dionysos, car il semble que le dionysiaque est ce qu'il y a de plus stable dans le sens où il ne peut pas être détruit ou défait car il est lui-même la destruction ! Alors que l' apollonien est à chaque fois sujet à la déstruction. Par conséquent paradoxalement on ferait mieux de choisir d'aller vers le dionysiaque d'emblée si on veux espérer une certaine stabilité et de continuité.

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  • 3 semaines après...
Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 494 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Le 26/11/2022 à 19:56, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

La seconde loi de la thermodynamique explique que l'entropie dans un système isolé ne peut que croître. Cela a fait couler beaucoup d'encre dès le XIXème siècle. L'univers étant constitué de tout ce qui existe, il est donc un système isolé, et nous devrions terminer l'histoire de l'univers par une mort thermique et définitive par dissipation progressive de l'énergie de l'univers.

A rapprocher selon moi de la pulsion de mort qui s'oppose à la pulsion de vie, cette dernière étant au service de la première, car les transformations thermodynamiques irréversibles (ainsi en va-t-il de la mort d'un être vivant) sont à l'origine, entre autres, de l'augmentation d'entropie dans l'univers.

Peut-on d'ailleurs considérer que l'être humain ne serait qu'une stratégie parmi d'autres (stratégie est un abus de langage car l'univers est sans intention à priori) permettant à l'univers de dissiper son énergie, ce qui nous porte à diminuer localement l'entropie en faisant exister les êtres vivants sur Terre par l'apport énergétique du soleil (cf. néguentropie) ?

 

Bonjour 

J'ai trouvé tes exposés très intéressants 

Il y a toutefois un paradoxe qui est qu'alors que l'entropie est croissante, le désordre devrait être croissant lui aussi

Hors, nous avons ce sentiment qu'à l'inverse, la structure de l'univers se soit à l'inverse complexifiée jusqu'à ces organismes vivants qui répondent à tout sauf au désordre.

D'ailleurs j'aimerai encore saluer Schrödinger à l'origine du concept de néguentropie 

Et si on oubliait un ingrédient dans ce second principe de thermodynamique ?

Et si la lumière nous jouait une vilaine ruse ?

David Elbaz

https://youtu.be/CqJgPeW5Si4

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  • 2 mois après...
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Finalement l'être humain ne serait qu'une optimisation locale de l'univers qui crée les structures dissipatives lui permettant de répartir l'énergie et la chaleur dans l'univers. Le soleil apportant de l'énergie localement, cela crée une situation néguentropique avec augmentation locale d'ordre, même si au final c'est le froid qui gagnera par la mort thermique. Nous sommes exactement comme les petites bulles qui apparaissent dans l'eau d'une casserole avant de bouillir, lorsque la chaleur augmente et que nous faisons cuire des pâtes. La plaque chauffante apporte de la chaleur, de l'énergie, et ces petites bulles sont la structure dissipative optimale choisie par les molécules d'eau de façon à dissiper et répartir la chaleur qui augmente au sein de la casserole. Tout comme l'être humain et les êtres vivants en général sont les structures dissipatives optimales permettant à l'univers de dissiper localement et répartir dans l'univers l'énergie solaire emmagasinée sur Terre. Peut-être ne sommes nous qu'un optimal local d'ailleurs et d'autres structures dissipatives vont-elles apparaître prochainement ! Bande de dissipateurs d'énergie !

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A moins que l'univers ne meure pas.

Ce qu'indique le fait qu'il puisse être en expansion indéfinie.

L'absurde, le chaos, le nihil remportera-t-il la partie ?

L'ordre, la Vie et le Sens vont-ils gagner ?

Le réalité nous entraîne inlassablement vers plus d'intelligence afin de saisir les enjeux qui se poseront à nous.

Que va-t-on devenir à la surface de la Terre (petits êtres insignifiants, ou Hommes-Dieu, mi humain mi machine, capables de changer la face de l'univers) ?

La transhumanité est-elle en marche ? Vaincrons-nous la mort ?

PS : C'est bientôt fini de dissiper mon énergie ?

Je vous ai vus, vous dissipez !

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Posté(e)
Le 03/12/2022 à 22:33, Quasi-Modo a dit :

Le cerveau est une machine de Turing qui comprend en compressant les algorithmes de l'univers qui se déroulent sous ses yeux, et donc à l'aide de nos émotions, nous allons ajuster les poids de nos réseaux neuronaux, et par exemple à force de chuter et de jouer nous finissons par apprendre à marcher et courir. Nous finissons par savoir sauter à cloche-pieds, jouer à la marelle, marcher sur des poutres, jouer au football, parce que nous comprenons intuitivement ce que fait la gravitation et toutes les autres lois physiques de l'univers.

Le monde est mathématique et notre cerveau en approxime les fonctions. La binarité intrinsèque a été ressentie dès le manichéisme, le mazdéisme ou le zoroastrisme avec un dieu bon et un dieu mauvais, un 1 et un 0, la présence ou l'absence, le plein ou le creux, le plaisir ou le déplaisir, la récompense ou la punition. Et cela construit notre vie, notre personnalité par les feedbacks de notre environnement comme cela s'apprend dans les TCC.

Les expériences de Skinner sur les pigeons ou les rats ont toujours voulu démontrer que l'être humain n'était fondamentalement que le fruit de conditionnements positifs et négatifs, jusque dans les phénomènes de superstition, de rituels, l'apprentissage de la langue étant déjà en soi un conditionnement.

La compression d'information étant la nature même de la compréhension et étant effectuée par le cerveau droit, nous comprenons donc comment et pourquoi les stéréotypes sociaux notamment, non seulement sont statistiquement valides, puisque issus d'une compression, mais que la compression soit effectuée avec pertes, ce qui cause l'apparition des préjugés inconscients propagés par la société. Les heuristiques, très probablement à l'origine des intuitions, ne sont pas toujours valides. Kahneman aurait-il raison sur l'intuition ?

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