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"C'était mieux avant"... et ça fait 2 000 ans que ça dure !

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metal guru

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Membre+, 27ans Posté(e)
metal guru Membre+ 33 330 messages
Maitre des forums‚ 27ans‚
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il y a 42 minutes, Atipique a dit :

En attendant, celui qui radotte le plus ici, c'est toi; ça fait 16 pages que tu te répètes alors qu'on a compris ton point de vue.

C'est le sujet du topic, et visiblement tout le monde n'a pas compris et si ça te saoule tu peux aller discuter ailleurs ! :rolle:

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Membre+, 27ans Posté(e)
metal guru Membre+ 33 330 messages
Maitre des forums‚ 27ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, BELUGA a dit :

je ne sais si cela va jusqu'au "vice", il suffit de se dire que, quoi qu'ils disent, ni les vieux, ni les jeunes ont raison sur toute la ligne;

des vieux "radotent" peut être parce qu'ils ont l'impression qu'on ne les écoute pas et qu'ils veulent parler, avant de disparaître; alors ils en rajoutent; moi aussi j'avais l'impression que les vieux étaient chiants: quand j'étais jeune; puis j'ai vieilli moi aussi, et puis j'ai écouté un peu plus les vieux: en fait, je me suis rendu compte qu'a part certains (qui "radotaient" vraiment), ils avaient souvent des trucs à raconter, sur leur vie, pas forcément inintéressants

Je suis totalement d'accord avec ça,  nous sommes tous chiants à certains moments et nous avons tous des choses à raconter que l'on soit jeune ou vieux, mais on peut quand même discuter de certains sujets sans que toute une catégorie de population se sente visée ou prenne comme une terrible accusation le fait que la mémoire ne soit pas infaillible. Le c'était mieux avant  c'est simplement un avis subjectif et le fait d'avoir vécu le passé n'implique pas d'avoir les éléments nécessaires ( hors peut être les périodes de grandes guerres ou catastrophes )  pour juger si c'était mieux ou moins bien !

Modifié par metal guru
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  • 1 mois après...
Membre, 128ans Posté(e)
menon Membre 11 241 messages
Maitre des forums‚ 128ans‚
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Arthur Chevallier – Regarde la France tomber

CHRONIQUE. « C’était mieux avant ? » « Non, mieux hier ! » Réflexions inquiètes et pessimistes sur le niveau du débat intellectuel en France en 2022.

A François Guizot, Talleyrand aurait confié : « Qui n'a pas connu les années voisines de 1789 ne sait pas ce qu'est le plaisir de vivre. » Devrions-nous reprendre le thème ainsi ? : « Qui n'a pas connu les années Pompidou ne connaît pas le bonheur. » 

Nourrir des regrets était une habitude de la vieillesse ; et on les comprend. Désormais, les jeunes se mettent aussi à regretter. Il n'est plus nécessaire d'avoir vécu au moins soixante-dix ans pour déplorer la disparition d'un monde meilleur. Il y a dix ans, c'était déjà mieux ; le naufrage se poursuit à vitesse grandissante. La route sur laquelle nous marchons s'effondre sous nos pas. C'est pourquoi nous n'aurons même pas le privilège de dire que « c'était mieux avant », mais serons au regret d'admettre que « c'était mieux hier ».

On s'étonne de la docilité de Français désormais habitués à vivre au rythme des dégradations. Il n'est pas nécessaire d'avoir vécu cent ans pour se souvenir d'une époque où prendre un rendez-vous pour un nouveau passeport prenait cinq minutes, et non trois semaines ; il n'est pas non plus nécessaire d'être retraité pour avoir connu le temps béni où on n'attendait pas le bus vingt minutes, mais cinq ; il n'est pas nécessaire enfin d'avoir vécu sous la présidence du général de Gaulle pour se remémorer la facilité et la rapidité avec lesquelles on pouvait consulter un médecin, sans même parler de l'état des hôpitaux. Est-ce utile de préciser que l'effondrement des services publics et privés touche en priorité les plus modestes, donc les jeunes, qui ne peuvent échapper à cette oppression et doivent combattre la vie du matin au soir. On répondra que le confort n'est pas tout ; c'est vrai. La vie intellectuelle compte. D'ailleurs, les librairies sont prospères ; les professeurs, bien payés ; les étudiants, bien traités. La qualité des débats est exemplaire, comme l'illustre le vif intérêt que suscite cette nouvelle controverse passionnante sur les liens entre la côte de bœuf et la masculinité. Et comme on se réjouit de voir Michel Foucault remplacé par Sandrine Rousseau. L'indécence intellectuelle est parfois pire que l'indécence économique. Ce n'est pas contre la gauche qu'il faut se rebeller, mais contre l'insolence de l'idiotie. La recherche des coupables est devenue l'expédient des ignares. Doit-on s'étonner de voir que, après avoir honni les hommes, ces derniers s'apprêtent à former des tribunaux militaires pour les barbecues  ?

La sottise a trouvé son alliée : la complexité. Se souvient-on d'une réplique d'anthologie de Romain Duris dans L'Auberge espagnole : « Je ne sais pas pourquoi, d'une façon générale, le monde est devenu un tel bordel. Je ne sais pas si c'était obligatoire que le monde devienne ça : tout est compliqué, mal foutu, pas rangé. » Ne confondons pas Klapisch avec Voltaire, mais cette intuition avait le mérite de la lucidité. Tout s'est passé comme si les réformes promises avaient été remplacées par un nouvel échelon de complexité. Ce qui naturellement accentue le sentiment d'oppression quotidienne, d'autant plus pénible qu'inexplicable. Ce désastre contribue à l'éclatement de la société. Des citoyens payent des impôts pour toujours moins de service. Ils s'en trouvent convaincus de la nullité de leurs fonctionnaires, qui eux-mêmes s'indignent des exigences d'une bande de profiteurs convaincus que tout leur est dû. Ce phénomène est connu des historiens : l'absence d'adhésion à l'impôt. Autrement dit, personne ne comprend pour quoi, ni surtout pour qui, il paye. C'est en général le prélude à l'absence d'adhésion à l'État, laquelle mène inévitablement à une révolution, ou quelque chose d'approchant.

Pire que des regrets, la France nourrit une déception. Grave, durable, violente. Elle se montre d'autant plus intransigeante qu'il n'y a plus un seul sujet sur lequel transiger, d'autant plus exigeante qu'il n'y a plus rien à exiger. Notre monde est celui des efforts en toutes choses, sans contrepartie. Des échecs jamais admis ; des responsabilités ignorées. La modernité n'y est pour rien, la nullité, pour tout. Le gouvernement réclame des « sacrifices » et des « efforts ». Se parle-t-il à lui-même ?

Référence livre

François Guizot, Mémoires pour servir à l'histoire de mon temps, Paris, 1858.

https://www.lepoint.fr/invites-du-point/arthur-chevallier-regarde-la-france-tomber-30-08-2022-2487866_420.php

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