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satinvelours

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satinvelours Membre 3 006 messages
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Penser que c’est le cerveau qui pense, et non un moi illusoire, oblige à une telle révolution de la pensée que c’en est tout de même difficile. Et que même les promoteurs d’une telle pensée sont dépassés. Par exemple , ces promoteurs, dont je pense in fine qu’ils ont raison, vont par exemple dire : attention le cerveau parfois pense mal ( biais cognitifs). Mais qui alors dit que le cerveau pense mal ? Et bien c’est toujours un moi si l’on reprend ce langage. Alors que ces promoteurs disent que le moi n’existe pas ( en tant qu’utilité). 
S’il est possible de dire que le cerveau pense mal alors celui qui dit ça, n’est pas le « moi » qui, pour l’instant n’existe pas, sauf  in abstracto, c’est encore le cerveau. Le cerveau par le truchement de la conscience cérébrale peut se remettre en cause. C’est fantastique finalement. C’est la puissance éclatante de la matière qui dit : ma puissance est d’être. 

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satinvelours Membre 3 006 messages
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Les neuros travaillent sur l’individu comme sujet en rapport avec son environnement conçu comme objet. Leur travail, comme tout travail scientifique a pour vue  l’utilité. En quoi le rapport du sujet avec son environnement peut il être utile au sujet, c’est leur premier souci.

Dans cette étude du coup ils peuvent décrire les processus cérébraux en montrant que tout peut se réduire à une activité cérébrale observable faite de rapports chimiques et physiques dans lesquels le mental ( la conscience phénoménale, la conscience telle que nous en faisons l’expérience en fait) n’intervient pas. Conclusion : la conscience, celle que nous connaissons, pas la conscience-espace de travail de Dehaene, ne sert à rien.

Je suis de plus en plus convaincue que cette conscience phénoménale, bref le mental, sert bien à quelque chose : elle sert à communiquer d’individu à individu, elle est la base de l’organisation sociale. 

Il n’existe pas de connexion neuronale entre un cerveau et un autre. Un cerveau ne peut pas communiquer avec un autre directement. Il lui faut passer par un médium.

Il existe bien sûr des façons matérielles de communiquer entre deux sujets d’une même espèce ( par émission de diverses molécules dans l’espace par exemple, par des sons, par des danses, etc) mais chez l’homme il existe aussi et surtout le langage. Et pas seulement le langage mais aussi une certaine sophistication de l’emploi du son et de l’image dans l’art. 
 

Je suis convaincue que c’est l’élaboration, dans l’évolution, de cette conscience mentale qui a permis aux hommes de rentrer dans des relations interpersonnelles telles qu’elles permettent la construction de sociétés humaines sophistiquées et performantes. 
 

La conscience mentale ou phénoménale résulte elle même d’un traitement spécifique de l’information telle que cette information devient transmissible de personne à personne de manière fine et exhaustive. 

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satinvelours Membre 3 006 messages
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Reprenons cette idée la conscience « mentale » est un ensemble d’informations conçu pour être transmissible socialement. 
Nous pouvons alors recourir à l’imagination pour tenter d’en comprendre la formation.

Nous pouvons imaginer une toile tendue sur laquelle est projeté un certain type d’information qui, au contact de la toile devient les informations mentales que nous connaissons, images, sons, bref nos sensations mentales, la pensée, la souffrance, le plaisir, tels que tout cela est mentalement vécu, ressenti, comme on dit. L’information ainsi traitée, devenue mentale a alors pour destination d’être socialement transmise. Elle est même traitée justement pour devenir socialement transmissible. 

Plusieurs remarques : 1) cette idée d’une toile tendue sur laquelle apparaissent les événements mentaux rappelle la caverne de Platon. 2) la souffrance ou le plaisir ressentis, par exemple,  ont donc pour fonction d’être socialement transmis. Ce sont des informations destinées à être socialement transmises. 
La création du mental et de la conscience, telle que nous en parlons usuellement, provient de l’effort des êtres humains à communiquer entre eux dans le cadre social. C’est l’évolution sociale des êtres humains qui engendre l’apparition du mental. De la conscience.

 

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satinvelours Membre 3 006 messages
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Il est possible de voir dans l’apparition du mental, ce phénomène disqualifié par les neuros, une évolution cruciale, une évolution permettant aux hommes de rentrer en communication les uns avec les autres de manière beaucoup plus sophistiquée que la communication fondée sur la seule utilité. 
Si je prends l’image mentale d’un arbre par exemple il est arrivé un jour où quelqu’un a tenté de la reproduire en réel par le dessin et la peinture. Cet effort d’extériorisation a dû se faire au sein d’une communauté dans une intention d’intercommunication.
La première manifestation spirituelle humaine a dû voir le jour par le truchement de l’art. L’art c’est à dire la capacité à reproduire dans le réel une image mentale ( ou un son ) à dû précédé la religion. 
Certes il existait déjà la capacité de construire des outils, ce qui demande une intervention permanente d’images mentales, mais l’art, la simple reproduction dans le réel d’images ou de sons mentaux signe un saut qualitatif énorme : il ne s’agit plus d’utilité mais de bien autre chose. Il s’agit d’une communication pure entre individus de la communauté. Avec l’art émerge le sentiment. 
Il est normal que Dehaene tourne l’art en dérision puisque, pour les scientifiques, le sentiment est tenu pour rien dans leurs recherches.  Et que même le sentiment est une émergence parasitaire dans leurs recherches.

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satinvelours Membre 3 006 messages
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Si je fais une rapide synthèse de ma compréhension des choses, en suivant une progression linéaire très simplifiée ( pose de repères) j’ai donc ceci :

la matière ( définie selon les marxistes), l’organisation de la matière en passant de l’inanimé à l’animé, le cerveau, la conscience cérébrale ( Dehaene), le mental ( lieu ou les scientifiques perdent pied), l’organisation sociale ( des humains puisque je m’occupe là des humains). Et après ? Après je n’en sais rien. 
Il faudrait étudier en quoi le mental agit sur l’organisation sociale. Il y a sans doute l’apparition de l’art, avant même toute religiosité. Il y a pourtant apparition d’une première religiosité avec l’ensevelissement des morts. ( Notons que l’art et cette première religiosité appartient aussi aux animaux). Comment le mental ( qui finalement appartient peut être aussi aux animaux) par le seul fait qu’il engage une nouvelle forme de communication provoque de nouvelles constructions sociales ? Harari, après avoir constaté l’incroyable misère des scientifiques quant à leur compréhension du mental, pose comme hypothèse que c’est aussi le mental qui ouvre sur la construction des valeurs, du bien, du mal, etc. Je suis d’accord avec lui. Le mental ouvre sur ces constructions là, non pas parce que le mental, en soi, est un truc puissant, mais parce que le mental ouvre sur une communication entre les individus qui elle même devient le socle de la création des valeurs.

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satinvelours Membre 3 006 messages
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Je ne regrette pas d’avoir acheté le livre de Mehdi Belhaj Kacem, Dieu, la mémoire, la techno-science et le mal. Il traite notamment de la mémoire, de la mémoire dite traumatique, et ce qu’il écrit rejoint mes intuitions, encore que mes intuitions ne dérivent pas d’un savoir intellectuel mais du côtoiement d’une mère qui subit une avalanche de trauma qu’elle transmit toute sa vie à travers ses grossesses, ses souffrances, etc. Je suis bien placée pour savoir qu’il y a des mémoires qui se transmettent de génération en génération.   Non par le langage mais par la souffrance mémorisée et toujours active. Jusqu’à combien de générations ces mémoires se transmettent ( en plus elles se transmettent le plus souvent à l’insu des héritiers) ?

Mais concernant la mémoire il raconte des trucs incroyables. Un chercheur élève des vers et les conditionne de manière telle qu’ils adoptent un nouveau comportement : ils se rétractent à la lumière. Puis il en fait une bouillie et les donne à manger à des vers non conditionnés lesquels se mettent à se rétracter à la lumière ! Il fait idem avec des rats, les conditionne, puis il donne des morceaux de cerveau à d’autres rats qui du coup observent le dit conditionnement. Incroyable. 
 

Cela dit je reste convaincue que je suis l’héritière de mémoires qui viennent de très loin, via la mère. 

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satinvelours Membre 3 006 messages
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Reprenons avec un exemple pratique l’étude de cette assertion étonnante : le mental ne sert à rien ( la conscience telle que nous l’entendons couramment  ne sert à rien).

Prenons cet exemple : je suis assise et je décide soudain d’aller me faire chauffer un café. De mon point de vue il y a bien délibération mentale : je décide en ma conscience ( mentale donc) d’aller me faire chauffer un café. Le « moi », moi donc existe et décide. C’est le « moi » qui mène la danse.

L’observateur ( le scientifique) en observant mon activité cérébrale, va d’abord identifier la décision de me faire chauffer un café comme étant antérieure ( relativement au temps) à ma décision consciente ( ce qui me laisse songeuse et surprise). Ensuite il va observer que cette décision mobilise ce qu’il appelle la conscience cérébrale ( l’espace de travail de Dehaene) laquelle est doublée par la conscience mentale. Mais cette activité consciente au sens cérébral n’a pas besoin de sa doublure mentale ( elle n’a pas besoin du moi). L’observateur peut rendre compte de mon comportement ( aller me faire chauffer un café) sans ayant besoin de recourir à mon activité mentale. Conclusion : le mental ne sert à rien, et croire que le moi décide de quelque chose est une illusion. Le moi « reçoit » en quelque sorte l’activité cérébrale mais il ne la provoque pas, il décide de rien même s’il croit le contraire. Les pensées qu’il a ne sont pas engendrées par lui, elles sont un reflet de l’activité  cérébrale ou une « émission » de l’activité cérébrale.  Ce moi que tout le monde chérit n’est donc qu’une chambre d’enregistrement par surcroît inutile. 
 

En fait pour rendre compte de l’utilité de l’activité mentale il faut observer non pas un individu mais deux individus en relation l’un avec l’autre. L’activité mentale n’a de sens que dans l’interaction humaine, elle n’a de sens que socialement. Mais il faut que je trouve un exemple pratique et simple pour le démontrer. 

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satinvelours Membre 3 006 messages
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Prenons maintenant un cas de figure qui rassemble deux personnes. Par exemple mon fils et moi. Je cherche mes clés. Mon fils les voit sur un guéridon. Il va alors transposer ce qu’il voit ( image mentale) en un dessin sur une feuille. Il me montre la feuille, je trouve les clés. 
Si j’analyse le travail cérébral de chacun des protagonistes là encore je peux rendre compte des faits sans passer par le mental. Mais…

Car il y a un mais. Quand je regarde le dessin de mon fils certes le cérébral agit sans  le mental. Mais il faut bien que le dessin existe. Et comment le dessin vient à l’existence ? Par ce fait que mon fils parvient à transposer dans le réel observable son image mentale ( le dessin). Le dessin est construit à partir d’une image mentale et non pas à partir d’un phénomène cérébral. Ainsi le mental prend toute sa force « utile ». Lorsque l’individu parvient à transposer dans le réel ses manifestations mentales, il transforme le réel ( le dessin est une transformation du réel, puisque le dessin part d’éléments matériels, la trace du fusain sur la feuille de papier) de telle manière que ce réel observable devient information pour les autres individus du groupe. 
Le mental tant qu’il reste enfermé dans le sujet est certes inutile, mais lorsqu’il est transposé dans le réel il devient information sociale. L’utilité du mental que le scientifique ne voit pas est donc considérable puisque le mental, lorsqu’il est exprimé dans le réel observable devient information sociale ( information signifiante pour les autres individus de la communauté). On peut même dire que le mental fonde la spécificité humaine ( lorsque l’homme parvient à extérioriser ses événements intérieurs mentaux) . Le fait que le neuro ne voit pas ça permet aussi de tracer les limites de la science. La science est nécessaire mais elle est aveugle sur bien des sujets. 

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satinvelours Membre 3 006 messages
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Ce qui est important pour moi c’est de constater que le mental loin d’être une impasse est au contraire une porte qui ouvre sur de nouveaux mondes. 
C’est donc grâce à l’expression dans le réel matériel des événements mentaux immatériels ( et totalement subjectifs) que le monde s’accroît de nouveaux « étants » comme aime à le dire Kacem ( que je lis en ce moment). Le nouvel étant, en tant que tel, ne va pas déjouer le processus classique d’appropriation par la conscience cérébrale, non celle-ci continue son œuvre sans le mental, c’est le fait que le nouvel étant  accède à l’existence objective qui va enclencher le processus cérébral d’appréhension. 
En fait ce qui est fantastique c’est le fait même que quelque chose soudain arrive à l’existence. Le scientifique observe les étants mais il ne s’intéresse pas à ce fait qu’il faut bien que ce qu’il observe, les étants, existent, pour être observés. En convertissant nos événements mentaux en étants ( en objets observables) nous créons une existence nouvelle. C’est notre puissance créatrice, transformer nos événements mentaux en événements matériels, objectifs, qui est phénoménale. Nous engendrons une nouvelle existence.

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satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Le livre de Kacem est intéressant mais il manque singulièrement d’expérience de la vie. Il pense que nous allons délibérément au suicide collectif ( la catastrophe possible écologique) à cause du retour des religions monothéistes qui prônent l’immortalité de l’âme. Donc il faut raviver l’athéisme qui, ne croyant pas en l’immortalité de l’âme va permettre de comprendre que nous allons définitivement mourir. 
C’est complètement faux. Qu’il soit croyant ou athée le quidam se décide immortel. Cette décision, je suis immortel, vient des zones inconscientes de l’esprit. Je peux me penser mortel, qu’à cela ne tienne je me décide immortel. Ça me dépasse, dit on, disons que ça dépasse le conscient. 
Donc face à la catastrophe possible écologique je ( inconscient) se décide quand même immortel. Conclusion : ça va en effet dégager. Et même quand ça dégagera, faces aux morts, les rescapés se décideront encore immortels, donc ça va dégager un max.

En fait le cerveau est un organisme complexe capable de se réformer lui même. Il peut émettre, face à la décision : je suis immortel, un contre avis grâce à son activité dite consciente, et s’arrêter sur cette information : je vais mourir. Mais il faut être costaud pour tenir la position.

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satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Il y a cette étrangeté dans notre humanité. Les physiciens et autres scientifiques ont beau produire des tonnes d’études pour nous dire : soyez certains que vous mourrez tous, un jour, que la vie disparaîtra de l’univers, un jour, que l’univers lui même mourra, un jour, soyez certains de cela, malgré leur rage et leurs génies conjugués,

En l’humanité toujours émerge, d’un lieu dont les scientifiques nous disent qu’il est inconscient, cette Volonté  : je vis et je vivrai. 

Ce ne sont pas les religions, ce ne sont pas les philosophies, ce ne sont pas les cultures, ce ne sont pas nos pensées, qui forment ce socle d’où nous puisons notre force de vivre, c’est cette Volonté qui nous anime, malgré nous. 

Nos pensées, quelles qu’elles soient, sont emportées par cette Volonté, en nous.
 

Notre pensée nous souffle : tout va mourir,

A peine cette parole dite, la Volonté s’élance au dessus de notre pensée, et annonce : je vis, et je vivrai. 

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satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Peut être que philosopher c’est vouloir maîtriser. 
Vouloir maîtriser quoi ? Et comment ?

« Vouloir maîtriser quoi ? » est une question qui tend à son tour à vouloir maîtriser…

Et mon sentiment c’est que cette tentative de maîtrise ne peut pas arriver à ses fins, 

Pourtant en tentant de maîtriser ( « cela » que je ne sais pas ce qu’il est) quelque chose change en moi. 
 

Peut être que cette rage à définir définitivement les mots, qu’ont certain.e.s participe aussi de cette volonté de maîtrise. Mais les mots sans cesse s’échappent de leur sens. 
 

Il est possible que tous, philosophes, scientifiques, religieux et même les artistes tendent à maîtriser…Quoi ?

En revanche je sais ce que les religieux tentent de maîtriser, ils tentent de maîtriser Dieu. 

Modifié par satinvelours
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Membre, 63ans Posté(e)
Forumeur accro‚ 63ans‚
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il y a une heure, satinvelours a dit :

Peut être que philosopher c’est vouloir maîtriser. 
Vouloir maîtriser quoi ? Et comment ?

« Vouloir maîtriser quoi ? » est une question qui tend à son tour à vouloir maîtriser…

Et mon sentiment c’est que cette tentative de maîtrise ne peut pas arriver à ses fins, 

Pourtant en tentant de maîtriser ( « cela » que je ne sais pas ce qu’il est) quelque chose change en moi. 
 

Peut être que cette rage à définir définitivement les mots, qu’ont certain.e.s participe aussi de cette volonté de maîtrise. Mais les mots sans cesse s’échappent de leur sens. 
 

Il est possible que tous, philosophes, scientifiques, religieux et même les artistes tendent à maîtriser…Quoi ?

En revanche je sais ce que les religieux tentent de maîtriser, ils tentent de maîtriser Dieu. 

Philosopher, c'est utiliser des mots-clés, appartenant au champs lexical philosophique, et faire mine de rien, comme si l'on était tenu au secret des dieux . Je ne peux proposer mieux ... La manipulation, engage l'effort physique, et utiliser des concepts tel que sentiments, artiste, dieu, question, etc, et la nature prend ses droits, comme une grosse battoire dans ta tronche, et te ramener à ta condition . C'est vexant, soit, mais un bon moyen pour toi d'évoluer ... Et utiliser le moyen de la force, dans ce cas-là, c'est parfaitement inutile . La maîtrise, c'est la prétention à détenir toute l'étendue de l'ignorance de l'Humanité . Et croyant qu'avec cela, l'on va pouvoir sauver l'humanité . L'illettrisme, c'est la seule issue possible, et l'abâtardissement du peuple . L'intelligence, ne tombe jamais du ciel, c'est ce qui s'appelle, se prendre pour un trou du cul, c'est terre à terre . Une ancre et comme un puit sans fond, car lorsque l'on est au fond du trou, l'on ne peut jamais tomber plus bas, c'est l'obscurité totale, et la disparition des problèmes ... L'optimisme, bien meilleure condition que le pessimisme .

 

Modifié par Groseille Trucmauche
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satinvelours Membre 3 006 messages
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Quand un nouveau philosophe forge un nouveau concept je ne peux m’empêcher d’aller en prendre connaissance avec cette curiosité du voyageur qui espère  découvrir un nouveau monde derrière la crête qu’il s’apprête à franchir. 
Mehdi Belhaj Kacem construit le néologisme : pléonectique, à partir du grec bien sûr, philosophie occidentale oblige, et de quelques travaux de prédécesseurs. 
A peine mentionne t il ce nouveau concept, qu’il tente de définir comme « avoir toujours plus », que je note son corollaire : appropriation. Je m’empare de cette signification, étonnement illustrée par cette remarque : même un atome a des « propriétés », sous entendu : l’atome s’est approprié, pour me projeter dans les premiers temps de l’homme accédant sur terre à la première connaissance du monde par révélation de son existence, je veux dire l’existence du monde.

A peine Kacem s’est il approprié ce nouveau concept que je le lui dérobe pour me l’approprier à mon tour. Pourquoi certains n’hésitent ils pas à s’approprier les mots tandis que d’autres au contraire tentent de figer les mots dans leur sens socialement convenu ? Il y a là un comportement qui tient à la condition sociale des uns et des autres.  
 
Je pense que mon comportement tient surtout à la façon dont se percevait socialement ma mère, laquelle se dessinait à mes yeux d’enfant, comme châtelaine parcourant à cheval les terres de son village russe : tout lui était permis. 
 

Mais après tout pourquoi ne pas maintenir debout la statue provocatrice d’une femme, contemplant du haut de son destrier les épaules courbées des mâles dont elle avait le sentiment qu’ils étaient nés pour être des domestiques. 

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satinvelours Membre 3 006 messages
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Kacem, dans son livre, Dieu, la mémoire, la techno science et le mal, pose cette question, à vrai dire posée par beaucoup dont moi même : est ce que l’homme est une impasse évolutionniste ?

Quand je regarde l’avenir possible de l’homme je le vois en effet venir venir s’écraser dans une impasse. Tous les génies de l’humanité, tous nos grands penseurs sont incapables d’aller au delà de cette impasse. Il reste bien sûr les religieux, qui dessinent un avenir céleste, mais même eux sont conscients de cette impasse sur terre, et c’est pour surmonter cette impasse qu’ils imaginent une vie céleste. 
 

Cette impasse à vrai dire est assez éprouvante à considérer, et je pense que tous en définitive se libèrent de cette épreuve en refusant carrément d’envisager l’avenir ( à long terme).

Kacem pense que cette éprouvante pensée habite l’homme depuis toujours, et que l’homme depuis toujours tente de surmonter cette sombre pensée en fabriquant jadis les religions, en s’appuyant aujourd’hui sur la TECHNOLOGIE. 
 

Mais ce que Kacem ne dit pas, et il devrait pourtant le penser, c’est que, si l’homme est une impasse, alors tout être vivant est aussi une impasse, alors la vie elle même est une impasse…Tout est impasse. 
 
Il y a alors cette constatation qui confine à l’absurdité : l’homme apparaît pour mourir, la vie apparaît pour mourir, l’univers apparaît pour mourir. Pourquoi diable donc les choses apparaissent si elle n’apparaissent que pour disparaître ? 

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satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Pour Kacem donc la technique est le « miracle » qui suit l’apparition de la vie. Le développement de la technique est appropriation « des lois de l’univers et de l’être ». Ce qu’il veut dire c’est que la technique poursuit son développement dans le transhumanisme lequel vise à s’approprier l’immortalité. Il semble qu’il voit tout cela d’un mauvais œil, peut être comme une tentative  d’appropriation impossible, tentative qui pourrait conduire à des horreurs telles  que celles de la seconde guerre mondiale. Pour lui finalement « l’appropriation » est source du Mal. Son raisonnement est un peu tortueux, il pense qu’en fait l’homme veut devenir Dieu, volonté qui ne peut ouvrir que sur des horreurs. 
Pourtant il pense qu’il n’est pas possible d’arrêter le transhumanisme, et que les chercheurs de la Silicone Valley s’efforceront d’obtenir pour l’homme l’immortalité. 
Je ne vois pas les choses comme lui. Il est peu probable que l’homme, s’il reste homme, puisse atteindre l’immortalité. Il pourra tout juste augmenter son espérance de vie. 
Par ailleurs je ne crois pas que les chercheurs les plus brillants se contenteront de prolonger l’homme dans des machines. L’homme-machine en quelque sorte. Les chercheurs les plus brillants chercheront à créer un être machine qui…remplace l’homme. Le créateur ( le chercheur qui tend à la création) ne tend pas à améliorer l’homme, il tend à remplacer l’homme par un être qui ne soit  plus une impasse de l’évolution. 
Cette intention, ce mythe, a été pensé jadis par une femme, Mary Shelley. Et il existera toujours des hommes et des femmes, les plus géniaux d’entre nous, pour tenter l’aventure. 
Et ça pourrait en effet devenir dangereux une telle tentative , parce que dans sa foulée, même si elle n’arrive pas à ses fins elle pourrait engendrer des phénomènes, comme la singularité technologique et d’autres phénomènes technologiques que les hommes ne pourraient plus contrôler. Confer la mise en garde de Hawking et de Bates. 
 

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satinvelours Membre 3 006 messages
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Le concept : pléonectique, de Kacem est intéressant. Je retiendrai ce sens : appropriation, plutôt que : avoir plus, sens que l’auteur donne en premier à ce mot.

La vie dit il, est appropriation. Il est possible de distinguer le vivant de l’inanimé en ce que le vivant s’approprie son environnement direct ( en le détruisant au passage, c’est à dire en prenant de lui par exemple les minéraux dont il a besoin pour continuer d’être) tandis que l’inanimé laisse sauf son environnement. Cette vision est assez pessimiste. Le vivant en s’appropriant détruit. Il est possible que l’auteur ait en vue le comportement actuel de l’homme vis à vis de l’environnement. 
 

Pour ma part je m’approprie ce mot, pour penser cela : à l’origine quand la conscience mentale de l’homme devient telle qu’il prend conscience de l’environnement, il connaît l’émerveillement devant l’existence qui se révèle à lui ( confer Sartre et son roman, la Nausée, la découverte de l’existence, non pas de soi, mais de ce qui se révèle à soi).
 

L’existence qui se révèle à lui ( par exemple, un paysage extraordinaire) l’émerveille à raison de la puissance même de cette existence. 

Alors l’homme procède à la nomination. Il nomme l’être de cette existence. Il nomme, il dit par exemple, traduit dans le langage d’aujourd’hui, Dieu. L’acte de nommer est un acte d’appropriation. Dieu est le mot qui permet l’appropriation de la puissance de l’existence. 

Ainsi l’homme s’approprie la puissance du monde qu’il nomme Dieu. L’homme s’approprie Dieu par le verbe. La religion est appropriation par l’homme de la puissance de l’existence. 

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satinvelours Membre 3 006 messages
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Après avoir lu le petit opuscule d’Aurélien Barrau : « il faut une revolution » je reste sans paroles. J’adhère à tout ce qu’il dit mais ce : «  il faut » me laisse songeuse. Sait il que cela fait 60 ans que ce « il faut » est prononcé sans que personne ne sache comment répondre à cette injonction. Que ce « il faut » fut pensé bien avant la crise écologique car nombreux furent ceux qui prirent conscience qu’une civilisation fondée  sur le : toujours plus, tournait à l’absurde ? 
 
Mais que personne n’a depuis su trouver ni même imaginer une autre civilisation que celle de l’absurde ?

Bien sûr il y a le péril écologiste mais comprend-il que la populace n’est absolument pas convertible à une attitude de lucidité ? Qu’elle préférera avoir sa piscine, si elle le peut, découvrir la mort des ours blancs avec délectation et achever ainsi de polluer l’atmosphère si elle le peut ?  Nous ne pouvons rien contre cette masse, qui, quand elle sera confrontée à la catastrophe se muera en furie et tuera dans tous les coins. Pauvre Cochet qui se croit à l’abri dans sa ferme en Bretagne. Il ne sait rien de la violence de la populace. Ni Aurélien Barrau. 

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satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Le ressentiment. C’est une passion dont je ne tiens pas assez compte, dont la plupart sinon tous les réformateurs ne tiennent pas compte, et qui, pourtant, grève fortement comme aucune autre passion l’évolution du monde social humain. 
 

On peut appeler ressentiment l’ensemble des désirs inassouvis, des frustrations, des jalousies, des envies, etc. Autant dire que nous sommes tous affrontés au ressentiment. 
 

Quand ce ressentiment ne parvient pas à s’éteindre ou à être surmonté alors il est souvent socialisé. Le sentiment déborde et se répand dans la société, réunissant autour de lui tous ceux qui ne parviennent pas à faire avec leurs désirs ratés, leurs frustrations, leurs envies, leur convoitises, leur sentiment d’infériorité , leurs peurs, ce rassemblement il est possible de l’appeler populace. 
 

La populace rôde pour se libérer de ses tensions en s’attaquant à tous ceux qui lui paraît permettre le défoulement de ses tensions contraires. 
 

Mais ce que je n’ai pas vu c’est que cette populace est surtout formée de petits et moyens bourgeois, voire d’éléments de classes supérieures. 
 

Par exemple j’ai vu sur ce forum soudain un déchaînement de haine inattendue ( pour moi) contre la femme végétalienne qui a tué son enfant. Il est possible de condamner cette femme à la prison à perpétuité sans pour autant lui souhaiter avec haine le pire en prison. Pourquoi ce débordement de haine sordide ? 
 

Mais ce qui m’a effrayée c’est que cette petite populace  était formée de gens qui font probablement partie d’une classe éduquée et privilégiée. 
 

Si ceux qui ont le plus de moyens de surmonter leur ressentiment, au contraire de le surmonter, s’y adonnent sans retenue, alors les sociétés humaines vont vers des problèmes assez difficiles. 

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satinvelours Membre 3 006 messages
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C’est pourquoi, concernant le réchauffement climatique c’est mal barré. Aucune de ces personnes habitées par le ressentiment ne renoncera à ce qu’il convoite, ici une piscine, là un voyage au bout de monde, une nouvelle voiture, etc, car c’est en adoptant un mode de vie de plus en plus démonstratif qu’il surmonte son ressentiment. Plutôt mourir brûlé chez soi que de renoncer à un mode de vie du toujours plus qui donne l’illusion de surmonter ses frustrations. C’est aussi parce que nos dirigeants savent qu’ils ne peuvent rien contre la violence du ressentiment qu’ils baissent les bras devant le réchauffement climatique. Il est moins effrayant  d’aller au suicide que de s’opposer à la force épouvantable du ressentiment de la populace. Surtout quand la populace est en plus formée de classes moyennes voire privilégiées. 

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