Aller au contenu

Deuil


brooder

Messages recommandés

Membre, Doctor feel good, 60ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
60ans‚ Doctor feel good,
Posté(e)
Il y a 7 heures, Good Venins a dit :

Bonjour,

C'est effectivement, un sujet délicat...

certaine religion évoque la mort comme un passage si intime, qu'elle demande a ce que l'on ne pleure pas les morts, afin de ne pas les retenir, vers nous, et que le défunt puisse partir sans peines...

Ce qui est rigoureusement impossible (a mon avis)... Mais bon, si philosophiquement, la notre ou celle d'un proche est acceptable (de toute façon, personne n'y peut rien...) c'est également une question de fréquence, elle fut très tôt mon quotidien (famille nombreuse)... et son coté "naturelle" fut donc une vérité de ma vie...

Ma question est donc pour les générations futures, qui "trucident" a longueur de jeux vidéos, mais pour qui le monde marchand fait tout son possible, afin que cette issue n'empêche personne de consommer... alors si même l'idée de donner la date du jour dans "Télématin" fut considérer comme "anxiogène" et ne soit plus indiquée, quel vertige va devoir surmonté cette armée de gens "immortels" ? le jour d'un décès... et je ne site qu'un seul exemple... pour vos formalités de crédits, il vaut mieux être certain, que vous vivrez vieux...les assurances feront le reste... c'est comme le fait de montrer des tsunamis ou autres catastrophes naturelles sans cadavres... vous pouvez toujours croire que vous avez sept vies comme les chats, d'ailleurs j'entends déjà vos Miaous ... ;))

S'il est bien une chose nouvelle dans notre société de consommation, c'est bien la dépossession de la mort. Cela ayant pour conséquences des conduites névrotiques et addictives. La mort étant désincarnée elle parait en même temps inexistante et omniprésente...

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 034 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Il y a 7 heures, Good Venins a dit :

Bonjour,

C'est effectivement, un sujet délicat...

certaine religion évoque la mort comme un passage si intime, qu'elle demande a ce que l'on ne pleure pas les morts, afin de ne pas les retenir, vers nous, et que le défunt puisse partir sans peines...

Ce qui est rigoureusement impossible (a mon avis)... Mais bon, si philosophiquement, la notre ou celle d'un proche est acceptable (de toute façon, personne n'y peut rien...) c'est également une question de fréquence, elle fut très tôt mon quotidien (famille nombreuse)... et son coté "naturelle" fut donc une vérité de ma vie...

Ma question est donc pour les générations futures, qui "trucident" a longueur de jeux vidéos, mais pour qui le monde marchand fait tout son possible, afin que cette issue n'empêche personne de consommer... alors si même l'idée de donner la date du jour dans "Télématin" fut considérer comme "anxiogène" et ne soit plus indiquée, quel vertige va devoir surmonté cette armée de gens "immortels" ? le jour d'un décès... et je ne site qu'un seul exemple... pour vos formalités de crédits, il vaut mieux être certain, que vous vivrez vieux...les assurances feront le reste... c'est comme le fait de montrer des tsunamis ou autres catastrophes naturelles sans cadavres... vous pouvez toujours croire que vous avez sept vies comme les chats, d'ailleurs j'entends déjà vos Miaous ... ;))

Bonsoir,

Ce sujet n’est délicat que dans l’oeil de celle ou celui qui, mal à l’aise, se détourne. Qui maladroit(e), reste mutique ou bien laconique avant de fuir. Au final, c’est la personne, qui annoncé le deuil, qui est la plus gênée par l’inconfort qu’elle a occasionné, bien malgré elle. 

Fatalement, nous n’y échapp(er)ons pas. Le décès d’un(e)proche, ou de celle ou celui d’autrui, nous ramène à notre propre mort, nous prenons ainsi conscience de notre propre mortalité. C’est peut-être cette prise de conscience brutale, qui est incapacitante. 

Quant aux générations qui viennent, que les précédentes aiment à jauger, elles ne sont pas si différentes, il me semble : comme les autres, lorsqu’elles regardent un film, elles font, en principe la différence entre virtuel et réalité. 

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Doctor feel good, 60ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
60ans‚ Doctor feel good,
Posté(e)
il y a une heure, Mórrígan a dit :

Bonsoir,

Ce sujet n’est délicat que dans l’oeil de celle ou celui qui, mal à l’aise, se détourne. Qui maladroit(e), reste mutique ou bien laconique avant de fuir. Au final, c’est la personne, qui annoncé le deuil, qui est la plus gênée par l’inconfort qu’elle a occasionné, bien malgré elle. 

Fatalement, nous n’y échapp(er)ons pas. Le décès d’un(e)proche, ou de celle ou celui d’autrui, nous ramène à notre propre mort, nous prenons ainsi conscience de notre propre mortalité. C’est peut-être cette prise de conscience brutale, qui est incapacitante. 

Quant aux générations qui viennent, que les précédentes aiment à jauger, elles ne sont pas si différentes, il me semble : comme les autres, lorsqu’elles regardent un film, elles font, en principe la différence entre virtuel et réalité. 

 

La mort n'est elle pas qu'une représentation ?!

Nous vivons en nous un décompte que nous pouvons arrêter mais aussi une énergie qui nous en éloigne. C'est cette tension qui caractérise nos comportements. S'il n'y avait pas de représentations sociales communes, il n'y aurait pas de vie commune possible. Chaque individu porte en lui la dialectique de sa communauté qui peut avoir aucun lien avec une autre communauté.

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
MelleNoir Membre 4 218 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Je suis tombée sur des notes assez intéressantes. D'après ces notes on pourrait donc être conscient en quelque sorte,  de sa fin prochaine.

A l'approche de la mort, on accèderait au 5e stade (selon Flier).

On n'instrumentaliserait plus rien à son profit, on s'investirait dans la seule présence de ceux qui nous entourent devenant "la relation qui créé la vie et la mort". On refonderait sa vie sur d'autres valeurs.

A mesure que le corps se défait, que le couplage se dissout, l'énergie liée aux choix opérés par la personne, à la création de soi, perdrait peu à peu de sa résonance morphique avec le corps.

 

 

Le 16/01/2022 à 13:24, brooder a dit :

Justement non ! nous ne nous appartenons pas tant que l'on a pas rempli ses devoirs.

 

C'est peut être pour cette raison que certains peuvent contempler leur aboutissement paisiblement et sont donc capables de développer un sentiment d'intégrité, s'ils estiment avoir eu une vie riche et remplie et avoir fait tout ce qu'ils avaient à faire.

Dans le cas contraire , ils développent un sentiment de désespoir menant à des regrets, face à une vie ressentie comme inachevée.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 64ans Posté(e)
Good Venins Membre 1 348 messages
Forumeur vétéran‚ 64ans‚
Posté(e)
Le 18/01/2022 à 20:07, brooder a dit :

qui peut avoir aucun lien avec une autre communauté

Bonjour,

Je ne crois pas, ce serait nier la notion d'humanisme...

Selon mon travail je suis présent ou non sur le forum, de retour aujourd'hui, je suis heureux, que mes quelques réflexions, aient

suscitées d'autres réactions... Ce que nous pourrions dire de plus, serait de la spéculation... et en ce domaine, Liberté totale a tous

les points de vus ... Dans le doute que j'ai formulé concernant les nouvelles générations, il ne s'agit en rien de prétendre que "c'était mieux

avant"... Mais je suis un peu le témoin de comportements qui m'échappent, et même au travers de révélations sur le forum, j'assiste a un

appauvrissement du savoir être de certains,l'égoïsme des uns, le je-m’en-foutisme des autres ...etc. , etc. La seule évidence, est que le mort

est ou  sera, notre lot a tous... 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×