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Kaspar Hauser, victime ou imposteur ?


Doïna

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Doïna Membre+ 19 687 messages
Maitre des forums‚
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Bonjour,

En 1828, surgi d'on ne sait où, un jeune inconnu ne parlant presque pas sèmele trouble en Bavière. Ses origines opaques - est-il le fils caché d'une princesse ? - et les mystères deson existence vont passionner l'Europe... Une énigme vieille de près de deux siècles.

C'était un lundi de Pentecôte, à Nuremberg, en Allemagne. Beck et Weickmann, deux artisans -un cordonnier et un bottier- sortant de leur habituel troquet, sont interpellés par un jeune homme d'une quinzaine d'années. Le pauvre garçon, un blond bouclé aux yeux candides, vêtu très simplement, leur jette des regards inquiets ; il semble perdu, et tend sans s'expliquer deux lettres. Les deux compères sont intrigués. La première missive, en gothique, est adressée au « capitaine commandant le 4e régiment de chevau-légers » ; dans un style incorrect, truffée de fautes, elle recommande à ses bons soins « un garçon qui voudrait servir fidèlement son roi et qui l'a demandé ». L'auteur anonyme de la lettre affirme que le garçon a été par lui élevé « chrétiennement, mais en cachette » ; il affirme que l'adolescent a été conduit jusqu'à proximité de Nuremberg de nuit, par des chemins détournés, et que non seulement il ignore le nom du village d'où il vient, mais qu'il ne saurait y retourner...

Ce jeune homme se nomme Kaspar Hauser.

Ce n'est pas un enfant sauvage : il est capable de s'exprimer ; même s'il ne mange que du pain et ne boit que de l'eau, il sait à peu près se tenir ; même si ses vêtements font pitié, il n'est pas nu. Le garçon est fruste, mais pas sauvage ; il est habitué à la présence humaine, sans aller jusqu'à se montrer sociable.

Précision : les plantes de ses pieds sont en bon état, ce qui suppose qu'il n'a jamais beaucoup marché. Demeure l'inconnue de ses origines, de sa provenance, de son passé... 

Le premier à s'intéresser vraiment au phénomène est le maire de Nuremberg : un certain Binder. Des heures durant, il essaie de tirer de l'adolescent des indications utiles. Sa patience paie : de mimes en borborygmes, Kaspar lui fait comprendre qu'il a été enfermé, caché, maltraité... Pour l'édile, pas de doute possible : cet enfant est le rejeton gênant de personnalités en vue, la victime d'une cabale.

L'opinion publique va se passionner pour le cas Hauser, qui sera plusieurs fois victimes d'agression, comme si l'on voulait le supprimer, comme s'il fallait qu'il disparaisse pour étouffer un scandale dynastique...

S'il faut en croire un courrier anonyme survenu plus tard, il aurait été enlevé au berceau à la princesse Stéphanie de Bade et remplacé par un enfant moribond. Ce sera démenti récemment par des analyses ADN.

Mais d'autres rumeurs courront à son sujet

Il serait le rejeton abandonné d'un occupant bavarois du Tyrol ; selon d'autres, celui d'un cavalier hongrois... Et s'il avait été, comme le croient d'aucuns, le fils caché d'un prêtre de la région ?

Article entier

Une hypothèse effroyable :

La captivité de Kaspar Hauser a aussi pu être l'application d'une expérience cruelle. Une question qui agita beaucoup le 18e siècle et le 19e siècle était de savoir si un enfant éloigné de tout contact humain développerait ou non une sorte de langage et quelle serait en ce cas la « langue primale » qui se dégagerait ainsi. Plusieurs cas d'enfants, surnommés « enfants sauvages », soulevèrent cette question de l'acquisition du langage.

Des expériences de ce type furent après tout déjà effectuées au 13e siècle, à la demande de Frédéric II du Saint-Empire. Il demanda que deux enfants restent en dehors de tout contact humain afin de comprendre d'où venait le langage : leurs serviteurs n'avaient pas le droit de leur parler. Cela fut fait dans le but de savoir si les petits parleraient latin s'ils n'avaient aucune influence extérieure. Les deux enfants finirent par mourir de ces mauvais traitements.

Wikipedia

Kaspar_hauser.jpg

 

 

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Membre, Talon 1, 80ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 452 messages
80ans‚ Talon 1,
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Pas bien compris la contradiction entre sa capacité à s'exprimer et les borborygmes. Tout le reste tient la route.

Passé l'âge de 5 ans, les capacités intellectuelles non utilisées, non développées, sont perdues à jamais. C'est pour ça que nous avons, adultes, des difficultés à ouïr des fréquences de langues étrangères, que nous avons des difficultés à différencier les visages des noirs, etc...

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