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L'heure du conte


Elfière

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

Allez, c'est bientôt Noël !

Moi, c'est un moment que j'aime bien. J'ouvre ce sujet pour le fun des sourires partagés que l'on aime ou pas les fêtes de fin d'année.

J'insiste.

Il y aura bien des endroits où pourront s'exprimer les "pour" et les "contre".

Pour tout dire, le débat, je m'en bats l'oeil, l'ayant déjà tellement déjà entendu et ressassé tous les ans. Essayons de le laisser ailleurs et de préserver l'endroit "hors gel".

Je propose un espace de détente, avec des petites histoires inventées ou pas, partagées avec des gosses ou non mais qui offrent l'ouverture sur leur vaste monde et la possibilité pour nous, les trop grands d'y faire des flash-back relaxants et simples sans se poser trop de questions.

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

Allez, je commence. C'était il y a quelques années

.....................

Je m'étais enfin décidée à faire le pas vers la vie associative de mon petit patelin...

Hier, j'assistais à la « bibliothèque pour tous », au premier étage de la petite mairie à « l'heure du

conte » destinée aux enfants de la petite école.

Les gosses, ça me connait, et si je ne suis pas en terrain conquis, je suis vraiment très à l'aise avec ce petit monde là...

On me confie les petitous, ils sont quatre... Petit public mais pour une réamorce, ça me va...

Appelons les Miss Couette, Miss Lunettes, Noir Désir et Poil de Carotte pour respecter l'anonymat des bambins voisins.

 

Bon, ils ont 5 ou 6 ans et je sais qu'à cet âge là, pas la peine d'essayer de les maintenir assis à une place pendant plus de 10 minutes. En plus, ils sont là pour le plaisir et pas pour la contrainte, alors, je prends une couverture qui traîne dans un coin, m’assoit en tailleur au milieu et j'ouvre le gros bouquin avec les grandes images colorées entre mes genoux...

Les petits, dans la phase méfiante, curieuse et observative s’assoient sagement en face de moi...

J'entame la lecture. On a choisi « Poucette » d'Andersen. Je savais déjà que je devrais raccourcir et adapter le vocabulaire pour entretenir chez mes petiots l'intérêt, la curiosité et la concentration nécessaires pour les emmener avec moi, jusqu'au bout...

C'est parti. Ca marche. Miss Couette a le pouce dans le bec, Miss Lunette la bouche ouverte, Noir Désir les yeux écarquillés et Poil de Carotte le regard vague de l'enfant qui rêve éveillé...

Je les emmène avec Poucette, ils naissent avec elle dans la tulipe et s'endorment dans la coquille de noix...

Mais, comme je m'y attendais, ils n'ont pas la patience d'attendre que je m'interrompe pour leur montrer les images. Petit à petit, ils bougent, ils s'approchent, Noir Désir et Poil de carotte viennent s'appuyer sur mon dos pour voir par dessus mes épaules et les deux poupettes se collent de part et d'autre de moi.

Les voilà, tous les quatre accrochés aux images et à mes paroles... JE LES TIENS!!!

On s'installe tous les cinq dans la charrette de l'imagination.

Ils sourient, rient, s'inquiètent et respirent en même temps que Poucette!

Ca roule...

 

ET C'EST LA QUE LE CAUCHEMAR COMMENCE … !!!

 

Je reçois la première salve d'autant plus percutante qu'elle a été silencieuse...

Une odeur aussi lourde que pénétrante assaille mes narines délicates. Elle est d'une telle ampleur, d'une telle « solidité », d'une telle présence que je ne peux absolument pas en définir la provenance.

Un de mes petits a pris de telles aises, s'est senti en telle confiance, qu'il... s'est lâché!

Bon! Je fais front! Me dis qu'en me trémoussant un peu et en agitant l'air en repoussant délicatement les enfants, je devrais réussir, en même temps à offrir le courant d'air salvateur entre nous, à tenir l'apnée le temps nécessaire et survivre tout en continuant à lire...

Bon, je transpire un peu mais je refuse la déstabilisation pour si pet, euh ... peu , et poursuis vaillamment!

 

J'AURAIS PU RÉUSSIR....

 

Mais la deuxième salve fut pire!!!

Tout aussi silencieuse, elle me fit l'effet d'un nuage invisiblement vert et compact, abjectement et sournoisement pestilentiel et enveloppant... juste au moment pourtant où Poucette s'évade grâce au papillon...

Mes petits restaient stoïques me laissant à penser que ce genre de désagrément devait leur sembler assez « habituel » et donc... acceptable!

J'essayais de ne plus respirer que par la bouche, discrètement descendue sous la bordure du col de mon tee-shirt, tellement quand même, je refusais d'y laisser pénétrer le nuage nauséabond...

Je me sentais très seule, d'un coup...

Mais brave, je continuais... consciente malgré tout que ma voix faiblissait sous les coups de boutoir des sanglots de fou-rire qui commençait à me percuter les abdos...

Poucette s'était envolée (la chance!) sur le dos de la jolie hirondelle...

Et là, à la troisième salve... (mon nez est aussi descendu dans l'abri du tee-shirt que j'ai tiré d'une main juste à la lisière inférieure des yeux : MOLYNEUX, A MOI!!!), Noir Désir consomme le désastre... Sans se décoller d'une broque de mon dos où il s'est avachi, il demande, sans avoir l'air d'y toucher :

 

" T'EST QUI QU'A PETE??? "

 

Alors là, avec l'éclat de rire fluté de Miss Couette, le « c'est pas moi » de Lunettes, le « Ta pue drôlement » de Noir Désir qui insiste impitoyablement en plissant le nez, et la mine contrite et rougissante de Poil de Carotte, moi là... J'éclate!

Je me lève, je m'ébroue pour éloigner l'horreur ... et je ris, mais je ris... en m'éventant avec le livre de conte... Je m'époussette avec la Poucette. Toute la « biblothèque pour tous » me regarde!

Je murmure en fou-rire un :

« Désolée, j'peux plus, je me rends » qui semble, miasmes odorants révélateurs et envahisseurs aidant, contagier de rire quelques autres personnes dont une ose me dire en gloussant :

«Je me demandais comment vous teniez »...

Et moi, là, je ris tellement que je me rassois et que mes quatre petits, hilares comme moi et se bouchant le nez ostensiblement, viennent coller leur rire au mien, en s'écroulant dans un partage de confiance désormais définitivement acquis, j'en suis sûre, Poucette ou pas Poucette!

L'heure du conte était compromise. Le temps que le rire ne lâche prise (le mien... Ça devait être « nerveux », il repartait pour rien...), les petits étaient récupérés, par des parents surpris de la mine réjouie de leur progéniture : « tu reviendras, Marie? Hein? Tu reviendras? »

Ben, c'est sûr, mon gamin, faut que je revienne. Ne serait-ce que pour montrer que je peux être sérieuse et que je peux te lire un conte jusqu'au bout.

 

Je mettrais un col roulé...

C'est tout.

....

 

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Membre, 40ans Posté(e)
Crève Membre 3 352 messages
Mentor‚ 40ans‚
Posté(e)

Peut-être qu'il a fait dans sa culotte..

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Membre, 62ans Posté(e)
Good Venins Membre 927 messages
Mentor‚ 62ans‚
Posté(e)
Le 14/11/2021 à 08:50, Elfière a dit :

Je mettrais un col roulé...

Bonjour,

Plus besoin maintenant avec le covid et les masques, tu es habillée pour l'hiver...

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)
Le 15/11/2021 à 10:47, Good Venins a dit :

Bonjour,

Plus besoin maintenant avec le covid et les masques, tu es habillée pour l'hiver...

Je crains que cela n'ait été très insuffisant... Peut-etre une combinaison anti-radiations...

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

Merci aux lecteurs, j'aimerais bien quelques participations pour étoffer ce sujet.

Je vais y rajouter un de mes plus doux souvenirs.


Pouic-Pouic, le canari-fée.

Souvenirs...


Ce n'était pas un serin, c'était un canari...
Il s'appelait Pouic-Pouic (quelle horreur!!! mais mes parents adoraient Louis de Funès ). Donc Pouic-Pouic était un canari extraordinaire...  
Je passais de temps en temps quelques jours dans la maison de mon enfance avec ma puce  et nous adorions ce cérémonial du matin...

Maman descendait l'escalier de chêne (23 marches) pour aller "mettre le café en route". Elle passait devant la cage de l'oiseau. Faisait semblant de ne pas s'arrêter... Et là, le Pouic-Pouic qui s'était extirpé du nid douillet dès le grincement de la première marche, se mettait à pousser des notes d'indignation : « Hé ho? j'suis là! On dit plus bonjour? »
Et là, Maman jouant le jeu revenait sur ses pas! S'engageait alors un dialogue parfaitement incompréhensible que Maman comprenait et qu'elle ponctuait de :

- "oui, oui, mon Pouic-Pouic, tu as raison, je te demande pardon, je ne t'avais pas vu... etc..etc"

Et l'oiseau à l'intérieur, il l'engueulait, mais vraiment! Sautant de perchoir en perchoir faisant frissonner ses ailes, pépiant comme cent moineaux à la fois...
Et à ce moment là, pratiquement toujours, Papa descendait... Ensommeillé encore, la touffe de cheveux si fins qu'il rabattrait bientôt vers l'arrière, dressée pour l'heure comme la voile d'une frégate au dessus du bleu pâli du regard malicieux, et se mêlait à la conversation! :

- "E' t' fait chier, hein, Pouic-Pouic, dès le matin?, Y aura-t-y un jour où qu'è nous foutra la paix, y a pas d'bon dieu..."
- "Tais-toi, vieux machin et mets des pantoufles, que je t'ai entendu éternuer hier soir"
- "T'occupe donc pas d'mon nez, et ouv' à c't'oiseau!"

Et voilà...
Maman ouvrait la petite porte grillagée, l'oiseau s'arrêtait quelques secondes, magnanime, perché sur sa main et... s'envolait...
Et c'était parti... Pouic-Pouic parcourait son domaine! Salle à manger (il adorait le coucou suisse!), volant de ci de là, frôlant les têtes, ne s'arrêtant sur un objet que pour jeter deux trois trilles de ravissement total!
Pendant ce temps-là, Maman et Papa poursuivaient leur petit cinéma quotidien, s'installant pour le rituel du petit-déjeuner :

- "Pourquoi qu'tu mets qu'quat' sucs dans mon bol? tu sais pourtant ben qu'c'est cinq que j'veux!"
- "Mon pauv'bonhomme, t'as raison, sucre là, ta route vers ton cercueil, tu verras moins que tu la raccourcis"
- "Qu'è ça peut t'faire, hein, vieille bobote, tu pourras te l'économiser ton suc, quand j's'rai passé"
- "Arrête donc de parler pour rien, mange..."


Immuable... Papa et Maman, passaient leur temps à se "tarabuster" prenant de l'autre en grommelant un soin extraordinaire...

Et Pouic-Pouic pendant ce temps là?...
Pouic-Pouic finissait le tour du priopriétaire, s'assurant que tout était à sa place et enfin... rejoignait Papa et Maman pour le petit-déjeuner...

D'abord, sur la tête de maman, aux vagues douces de cheveux encore bien fournis, tout blancs sans l'ajout de la moindre coloration artificielle, pas très à l'aise sur ses pattounes dans ces ondulations peu propices à la stabilité... Il attendait le signal... qui venait!

- « Mais arrête un peu de gesticuler, là-haut, va donc voir ton Papy et cesse de me tambouriner sur le crâne »... et le geste (tout doux tout doux) pour faire mine de chasser l'importun...

Pouic-Pouic s'envolait et se posait entre les deux, sur la table, picorant des miettes, grimpant sur une tartine, en laissant de miniscules arabesques dans le beurre... Et ... enfin, condescendait à gagner le véritable objet de sa quête, le Paradis, le Nirvana : LA TETE DE PAPA!!!
Je suis bien sûre que, si cet oiseau avait pu parler, il aurait supplié qu'on le laissât vivre et mourir là!

Conquérant, Pouic- Pouic reprenait possession du territoire. Le sol en était stable. Il rebondissait allègrement dessus, explorant d'abord, reconnaissant les lieux, SES lieux!!! Et commençaient alors les grandes oeuvres, constamment, inexorablement remises sur le métier chaque matin... : le « coiffage » de Papa!
L'oiseau s'avançait à la limite du front... dominant le monde en maître absolu , lançait une note ou deux et d'un coup, saisissait, à la base, une mèche de ces cheveux si fins, rabattus plus tôt vers l'arrière d'une main « brosse » presque négligente, habituée, résignée...

Puis, campé fermement sur ses pattes grêles, la mèche dans le bec, l'oiseau reculait, reculait, reculait, abandonnant au fur et à mesure des cheveux au passage, puis revenait au départ reprenant la mèche ainsi allégée...
Dix fois, cent fois... jusqu'à ce que, dans son bec, ne reste qu'un seul brin, bien séparé des autres. Et là, commençait le travail de lissage, d'étirage, de « becquetage » (je voulais mettre mordillage... mais non!).
Chaque parcelle du cheveu vainqueur passait à l'inspection, au soin minutieux, au zèle rigoureux de la boule de plumes...

Et vous savez quoi? Petit à petit, à chaque trajet jusqu'au bout du cheveu, celui-ci s'élevait, quittait l'ordre établi du crâne, devenait aérien, « voluteux », irréel et Pouic-Pouic ne cessait son manège (quand on le laissait faire..) que quand le cheveu se dressait complètement au bord du front de Papa: fragile, comique, étrange, décalé... vainqueur!

Voilà! Oh, il arrivait bien quelquefois que le cheveu se rompe!
Et là, le Pouic-Pouic, il avait l'air de rester comme deux ronds de flan. Immobile, comme pétrifié par la « trahison ». Et là aussi, le scénario était immuable.
Devant cette tragédie, l'oiseau conservait une dignité héroique... Gardant dans le bec la dépouille si tendrement travaillée, il quittait d'une seule envolée la tête traitre pour revenir à sa cage... où il déposait dans le nid le précieux cheveu, le tissant consciencieusement aux autres trophées plus ou moins glorieux...

Je pourrais raconter plein d'histoires sur ce petit oiseau exceptionnel, qui buvait à la bouche des humains, donnant l'impression de les embrasser, qui agaçait Choupette, la vieille chienne en lui tirant les poils à l'intérieur de l'oreille, qui « parlait » à tout et à tous... Je crois, oui, que ce petit être tout doux, tout frais, tout vivant, tout tellement « stupéfiant », je crois bien que c'était une fée, une vraie et qu'elle avait trouvé un endroit où rien n'empêchait qu'elle prouve son existence...


Où simplement on voulait bien se laisser faire...

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 855 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Bonjour, Marie : je participe !

CONTE D’ONUËL

Ou : l’Île Onusirique.

 

Je crois en toi, Ô ! NU trop impuissant !

Opérateur raté du ciel et de la terre

Et en Clinton, ton saxophone unique...

Ô Nues ! Que n’en pourrais-je dire ?

Ou en rêver, ou m’en réminiscer...

 

Il y a longtemps, j’étais petit, mettons 10 ans —c’est arrivé à d’autres—. À cette époque-, tout allait pour le pire : Guerre Froide, Algérie... Et en plus, les Chessman, Marilyn, Kennedy, Luther-King tombaient comme des mouches...

« Et moi, pauvre de moi », qui dans tout ça, me sentais substantiellement bon, moi qui ne voulais déclarer la guerre à personne, je me disais souvent « Faudrait mettre un peu d’ordre dans cette pagaille ! »

Ainsi allait naître en mon vaillant cerveau baigné d’enzymes idoines glucosiques, l’idée spectaculaire de l’Île ONUsirique...

Une idée simple. Si simple que je me demande encore pourquoi personne n’y avait pensé plus tôt.

Le plus pressant était en ce temps-là de (re)conquérir le monde, façon Churchill, j’entends : repartir à zéro depuis la plus petite île du pacifique ! Reconquérir le monde, en le PACIFIANT.

Mais passe encore de n’avoir qu’une toute petite île paradisiaque bien à soi avec ses cocotiers, ses coraux, son sable blanc et son ciel toujours bleu, plus ses poissons multicolores aux nageoires fantaisistes, encore faut-il protéger ses arrières et qu’on s’y sente en sécurité !

Alors, premier travail —logique—, la rendre imprenable, mon île ONUsirique. L’armer donc jusqu’aux dents ! Ou aux falaises . (Défions nous des métaphores).

D’où les premiers croquis grandioses de mon île, hérissée. Hérissée tous azimuts, en long, en large et en travers, de fusées menaçantes et porteuses d’ogives. Des ogives incontestablement NUCLÉAIRES. Qui oserait dès lors lui porter le premier coup ? Et sans doute, pour parfaire le tableau, ai-je pu m’imaginer, moi tout seul, en son centre assis, Au centre de mon île. Moi, nouveau Robinson de la placidité, Robinson apeuré de pacificité.

Dites, Docteur, c’est sexuel ?

Cette île-là était des ONUriques ? Ou bien ANUSirique (compte tenu des arrières à protéger) ? Il est des fondements qu’on n’ose visiter qu’en toute inqui-étude...

Mais revenons à la réalité !

Je suis l’enfant. Le petit.

Les nations (les patries) sont le père, le fort. Sur un roc, Roquefort.. (Non pas là, je m’égare...)

L’ONU, père du père, dès lors, c’est le grand-père, allié objectif du petit. Mais allié virtuel, seulement ? Juste pour le moral. Un allié dont l’essence est d’être inefficace...

NOËL !

Tiens ! Mon inspiration vient tout net de se fracasser contre ce mot surgissant de lui-même : « Noël » ! Pourquoi, Noël ?

Comme rien n’est fortuit, je pense : c’est Noël l’ONU ? Oui les deux se ressemblent. « Sont des mots qui vont très bien ensemble »... Normale donc, cette intrusion d’un mot où il n’a rien à faire. Mais c’est insuffisant : « l’intersection multiple est nécessaire à tout surgissement » (dixit Pitafreud). Et là, je la devine, cette intersec-ti-on multiple (outre cette présente fin décembre, qui reconnaissons-le a dû faciliter) : le "grand-père ONUsien" et le Père Noël, tous deux à barbes blanches...

Et l'écume des vagues à l'entour de mon Île...

D’où, conclusion attendue : l’ONU, c’est le Père Noël ! Et chacun sait cela : Père Noël, n’existe pas ! On en parle aux petits pour leur faire plaisir, mais en la Vérité, c’est les parents qui tire les ficelles de sa marionnette. Le Père Noël, en fait, ce n’est rien qu’une ogive hors d’usage, pour consoler des ogivettes non-encore-opérationnelles et les faire patienter...

Finissons en super production. Imaginons maintenant le meilleur des mondes : plus de pays, plus de frontière, le monde entier dirigé par un grand-Père-Noël. (Imagine all the world !) Une Europe mondiale, quoi ! Hé bien, si on n’a plus d’ennemi homologué, toutes nos ogives explosives d’âge adulte, on va les faire exploser où ? Dans les banlieues ? Dans les stades de foot ? Contre quelque ennemi intérieur ?

Vous me direz qu’il suffirait de les désamorcer...

C’est aussi mon avis, merci ! Mais avant tout, il ne faudra pas oublier qu’une ogive, c’est dans sa nature d’aimer exploser. Ce sera donc un travail de déminage minutieux, un travail en profondeur, avec divan, transfert en liquide et tout et tout...

Bah ! Après tout, on va bientôt commencer une nouvelle année ?

Bientôt un nouveau millénaire...

Courage !

Décembre 1998

 

Et voilà que 65 puis 20 ans plus tard, de nouveau proche de Noël, mon petit fils me demande : « Il a quoi comme budget cette année le Père Noël ?! »

L’enfance n’est plus ce qu’elle était…

Et c’est pas plus mal !

Décembre 2018

 

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)
Le 17/11/2021 à 10:08, Blaquière a dit :

 

Et voilà que 65 puis 20 ans plus tard, de nouveau proche de Noël, mon petit fils me demande : « Il a quoi comme budget cette année le Père Noël ?! »

L’enfance n’est plus ce qu’elle était…

Et c’est pas plus mal !

Décembre 2018

 

Offre lui ... un casque bleu! ;)

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 855 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Le 19/11/2021 à 20:55, Elfière a dit :

Offre lui ... un casque bleu! ;)

La semaine dernière je lui ai fait un corps de cheval en isorel pour qu'il se déguise en centaure pour son exposé...

Il m'a dit "pépé, j'ai un peu peur d'être ridicule !"

Mais la maitresse a voulu le garder jusqu'à la fin de la semaine pour que tous les petits puissent s'y mettre à tour de rôle !...

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

En fait, tes petitous en ont un, rien que pour eux, de Père (Ma)Noël !

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

Allez, un autre conte (déjà déposé ailleurs, je crois, mais, il a sa place ici aussi)

 

Raconte-moi, Grand-Père




-"Raconte-moi, Grand-Père, ho dis, raconte-moi...

-"Dis-moi, petite fille, que je raconte quoi?

-"La princesse Lumière
Et le Prince Barbare...

-"Berbère, enfant, berbère.
On ne dit pas barbare
Tu veux encore?
Je te l'ai racontée cent fois.

-"Je veux encore
Dis? encore une fois!

-"Elle, elle était Lumière
Mais ne le savait pas.
Dans son palais de verre
Elle vivait sans éclat.
Puis, de ce froid repaire
Un jour elle s'échappa,
Parce que dans le désert
Elle avait vu des pas...

-"Des pas, grand-père?
Des pas de loup?

-"Des pas mystère,
Enfant.
Et des cailloux.
Blancs.
Et de sa main légère,
Elle toucha ces cailloux
Aussitôt, flamme claire
Les changea en bijou,
En poème, en oiseau,
En chanson, en odeur...
Qu'elle suivit jusqu'à l'eau
D'une oasis en fleurs,
Qu'un lumineux éclair
Changea en océan,
D'où un Prince Berbère
Émergea en riant...

-"Dis-moi Grand-Père,
Dis-moi encore, je veux savoir...
La Princesse Lumière
Et son Prince barbare!

-"Berbère, enfant, berbère
Leur histoire est un rêve...
Et tes jolis yeux verts
Me demandent une trêve...


-"Tu dis toujours ça
Grand-Père!
Juste à cet endroit là...
Tu sais très bien y faire,
Et je m'endors déjà...

-"Tu ne dors pas,
Mon Ange, car tu n'existes pas...
Tu es l'enfant mystère
Qui me parle parfois
D'une Princesse Lumière
Et d'un Prince barbare...
Tu es l'enfant prière
Qu'ils auraient du avoir
Pour qu'un jour tout entière
Je puisse conter l'histoire...

 

 

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

Calvacade de vacances

 

Griffures arabesques,

Graffitis de ronces sur la peau,

Giffles frôlées sur le rire des héros

Qui plantent des grappins

Sur les vents gigantesques

Et ,domptant leurs vaisseaux

Tracent tout un chemin

D'Odyssées en galops,

D'Ulysses éclaboussés

Des larmes de Circé

Gravées en un destin

De cavaliers de fresques

Aux pierres d'un chateau...

 

Et puis, après...

 

Le grenier

 

Galops vers un grenier pour le repos

Vers le grillon griot dans une armoire

Glanant sa gloire au parquet craquant des ans

En grinçant ses gonds de grimoire

Glaçant, gourmande, le sang des enfants

D'un suaire grimaçant de fantômes d'histoires...

 

Juste pour de faux

Juste pour de faux

 

Le temps que se lasse l'averse

Grêlant ses grelots gris et blanc

Ricochets sur les tuiles pastel

De l'abri pour l'enfance qui berce

Au hamac inversé d'un arc-en-ciel,

Contre l'ennui des grands, son contrechant

Grimeur de pluie et de beau temps

 

 

Juste pour un temps

Juste pour un temps

 

(

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Membre, 62ans Posté(e)
Good Venins Membre 927 messages
Mentor‚ 62ans‚
Posté(e)

Cette histoire est du VQ mais pas vraiment un conte... ben temps-pire, qu'elle vous réchauffe le cœur...

 

J’avais un poêle ancien

Un bel- âtre, un vaurien…

Avec foyer ouvert, propice aux courants d’air,

Dans le pays, on l’appelle un bouilleur…

 

Et puis vint le jour ou,

plein de nouveaux matériaux,

et d’une autre technologie,

un autre poêle, vînt dans nôtre logis…

 

de nature morte, nous fûmes, dans l’obligation

de pendre (c’est mots dire) une nouvelle crémaillère…

Feux de l’amour, chaleur des corps, chenets de gangs-stères…

 

Fait du feu dans la cheminée, je reviens chez nous,

Ne plus craindre le froid, et sa mort-sûre,

Vivre dans sa douce chaleur, être en lieux sûrs …

 

Renouvelable énergie, si tu as les pépites,

Le bois n’avance pas a rebrousse poils,

Comme a la télé avec cette autre chaîne,

Tous feux tous flammes, a- brûle-pourpoint,

Je te dirais « Je t’aime »…

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

J'apprécie toujours autant ta manie-air de démente-laie les mots pour ouvrir des portes insoupçonnées sous leur écorce.

Et donc, ne te laisse jamais dire que tu as un poêle dans l’âme, hein?

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Membre, à crocs? accroc?, Posté(e)
Elfière Membre 494 messages
Forumeur accro‚ à crocs? accroc?,
Posté(e)

VOLAGE

Je tire un fil volage
D'un écheveau
Tout gros
De nuages
Je le détricote
En fais une pelote
Je me tricote
Un pull
Tout piqueté des bulles
De cumulus
Et de nimbus!

Et je raille l'orage
Qui détaille sa rage
Qui lance ses éclairs
En appelle au tonnerre
Lance l’alarme
Pour ce rapt arrogant
De ses machines à larmes.

Il veut ses nuages, l’est pas content !
Mais moi, …
Trop Tard !
Je suis ... dedans!...

Et lui, soudain
Lutin gamin
Ravi, conquis,
Il me sourit,
D'un arc-en-ciel joli!

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