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Mon voisin Gérard.


versys

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versys Membre 17 105 messages
Maitre des forums‚
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Gérard et Martine habitent dans ma rue, un peu plus loin.

Gérard aime bien discuter avec moi quand nous nous rencontrons dans la rue et nous nous invitons occasionnellement à boire un verre tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre.

Gérard passe souvent à pieds devant chez moi, mais il ne s’arrête jamais à ce moment là, car quand il passe à pieds, c’est qu’il promène son chien Rocky. Et quand je dis qu’il « promène » son chien, ce n’est pas tout à fait exact… car c’est Rocky qui décide de tout, du moment d’abord, puisque c’est Rocky qui prend sa laisse dans sa gueule et se plante assis devant Gérard pour lui faire comprendre que « c’est l’heure », de l’itinéraire ensuite, car, si Gérard a prévu de profiter de cette promenade pour acheter son journal, encore faut il que le tabac-presse se trouve sur le chemin de la promenade, c’est à dire que le tabac-presse se situant vers la gauche en sortant de chez lui et Rocky décrétant de partir vers la droite… tant pis pour le journal, et Rocky tracte son « maître » là où ça lui chante. Ce chien, d’une race indéterminée, est doté d’une énergie incroyable ; et quand il a soif ou envie de faire ses besoins, il décide alors de rentrer. Car Rocky a une haute idée de lui même, et ne s’abaisse jamais à faire ses besoins dans la rue, comme tous ces clébards ordinaires qui chient et pissent devant tout le monde sans la moindre pudeur.

La plupart du temps, Gérard utilise son vélo. Un vieux vélo de course au guidon retourné et aux pneus boyaux de dimensions si réduites que je me demande toujours comment ils peuvent assurer l’adhérence, en particulier dans les virages.

Gérard a une voiture, passablement cabossée, qu’il sort rarement, uniquement quand c’est nécessaire mais jamais par plaisir, car l’utilisation de ce véhicule lui pose en fait quelques problèmes, la pratique de la marche arrière, tout d’abord. Le garage est situé au bout d’une allée d’une dizaine de mètres. Le garage est spacieux et l’allée suffisamment large, par contre, les piliers du portail qui donne sur la rue sont trop rapprochés. Rien n’empéchait le maçon qui a implanté ces piliers de les espacer de dix ou vingt centimètres de plus. Car pour rentrer la voiture en marche avant, tout va bien, par contre, la sortir en marche arrière pose un énorme problème à Gérard qui a le plus grand mal à « viser » juste entre les deux piliers, surtout que Gérard ne veut rien savoir de l’utilité que lui proposent ses deux rétroviseurs extérieurs qu’il ignore royalement... Et la manœuvre se déroule donc entre louvoiements improbables et coups de volante intempestifs qui, la plupart du temps, se soldent par des embrassades émouvantes entre un des quatre angles ou des deux côtés de la voiture et un des piliers… et quand, depuis chez moi, j’entends des « craac » sourds ou des « clang » sonores, je sais que Gérard sort sa voiture...

Deuxième problème pour Gérard et sa voiture, la fréquentation des rond-points. Gérard a eu du mal pour décrocher son permis et il applique le code à la lettre, en particulier la prescription qui concerne la priorité à droite. Or, arrivé devant l’entrée d’un rond point, cette disposition vole en éclats car, en ces lieux, règne plutôt la « priorité à gauche »… et cela, Gérard ne l’a ni imprimé ni admis. Ce qui fait que Gérard, arrivé à l’entrée d’un rond point, s’impose et pénètre en force, sûr du bon droit que lui confère la sacro sainte priorité à droite dont il est toujours persuadé bénéficier… et alors là, déchaînement de coups de freins, de coups de klaxons et de noms d’oiseaux divers et variés de la part des véhicules déjà présents sur le rond point. Mais ça ne s’arrête pas là, car une fois engagé, Gérard continue à appliquer la priorité à droite et s’arrête donc pour céder le passage aux véhicules en attente, à droite, de pouvoir pénétrer sur le rond point… nouveaux coups de klaxons, insultes et poings levés de la part des véhicules derrière, déjà fort contrariés par l’intrusion sauvage de Gérard…

Du coup, Gérard a décidé de ne plus jamais fréquenter ces lieux peuplés de soudards barbares et dégénérés.

Alors, pour tous ses déplacements en voiture, il calcule ses itinéraires sans rond points, ce qui fait que pour aller d’un point A à un point B, l’ itinéraire normal avec rond point fera par exemple trois kilomètres et l’itinéraire « Gérard » sans rond point pourra faire le double voire plus. Autre problème pour se garer en ville ; Gérard ayant abandonné tout espoir de réussir un créneau, il choisira un emplacement sur lequel pourrait se garer un trente cinq tonnes, même s’il se trouve à quelques centaines de mètres de l’endroit où il doit aller.

Martine, sa compagne, est une femme charmante. C’est vrai qu’elle peut être d’humeur changeante, mais il faut reconnaître que vivre avec Gérard n’est pas une sinécure…

Martine a eu trois enfants d’un premier mariage. Le dernier, Fabrice, tout petit, fut de santé fragile, ce qui fait que sa mère le couva, le chouchouta et le surprotégea plus que les autres. Aujourd’hui, ce petit dernier a pas loin de quarante ans, mais n’est pas vraiment sorti de ce contexte de surprotection maternel et compte encore et toujours sur sa mère pour palier à toutes les problématiques qu’il rencontre au quotidien. Et, en matière de problématiques, Fabrice collectionne tout ce que l’on peut imaginer dans le genre et il n y a pas une journée sans qu’il passe de longues minutes au téléphone avec sa mère, non pas pour dire bonjour et demander de ses nouvelles, mais pour lui exposer d’une voix larmoyante la dernière catastrophe qui lui tombe dessus….

- Maman, on m’a volé mon portefeuille, ou, maman, on m’a volé mon portable, ou ma carte bancaire, ma carte d’identité, ma carte vitale, etc. toutes choses qu’il pourra retrouver un peu plus tard en cherchant un peu dans son capharnaüm. Mais aussi « Maman, on m’a volé mon scooter, ma télé, mon micro ondes ,... » là, pour retrouver tout ça, c’est moins simple, car Fabrice copine très facilement avec tout ce qui traîne comme gens bizarres, qu’il invite volontiers chez lui, et qui repartent rarement les mains vides.

Dernièrement, c’était « Maman, quelqu’un m’a piqué mille cinq cent euros sur mon compte... », un historique bancaire permit de voir qu’il s’agissait en fait d’un prélèvement administratif, et une enquête approfondie de Martine auprès de son fils permit aussi de révéler que ce prélèvement était consécutif à des amendes impayées qui, passés certains délais, peuvent atteindre des sommes astronomiques…. Car Fabrice, dans sa petite tête à compartiments, reste persuadé qu’il est parfaitement inutile de payer ses amendes puisque, au bout d’un moment, l’administration oublie, n’insiste plus, laisse tomber et passe à autre chose.

Mais Fabrice détient aussi le record de réception quotidien de courriers, recommandés ou autres, qu’il lit en diagonale avant de rappeler sa mère… « Maman, je viens de recevoir une lettre de la banque ou du propriétaire, ou de la sécu, des impôts, de la CAF, de l’assurance, de l’hôpital, de la clinique, d’Orange, d’EDF, etc. J’y comprends rien ;;; » Il débarque peu de temps plus tard chez Gérard et Martine avec, au bout du bras, un grand sac de courses bleu et blanc de chez Action qui lui sert de classeur pour ses dossiers et sa correspondance. Rocky, le chien de Gérard, lui fait alors une fête monstre, allez savoir pourquoi ?

La table de salle à manger de Gérard se couvre alors d’une couche fraiche de dossiers, formulaires, et lettres de toutes provenances que Martine épluche patiemment…

Sous l’oeil consterné de Gérard qui surnomme Fabrice « Scouman » ou « Problème à pattes », et c’et le moment qu’il choisit en général pour prendre son vélo et aller faire un tour…

Martine a aussi trois frères et deux sœurs.

L’un d’eux, Marc, est un joueur addictif des casinos. Cette addiction a, dans un premier temps, déjà englouti le fruit de la vente du seul appartement qu’il possédait et occasionné un monceau de dettes. Sa sœur Martine l’aida alors à monter un dossier de surendettement qui connut une issue favorable. A n’importe qui normalement constitué, l’aventure aurait servi de leçon, mais pas à Marc qui considéra dès lors le « dossier de surendettement » comme la combine en or qui permettait de ne rien changer à ses habitudes sans la moindre conséquence. Il continua donc à balancer tout son fric par les fenêtres et à fréquenter encore plus assidument les casinos dans lesquels il pénètre dans un état de béatitude céleste identique à celui de ceux qui entrent dans les sanctuaires de Lourdes, dans l’attente du frisson lumineux que procurent les miracles tombés du ciel.

Pour Marc, ce fut alors retour à la case départ, celle d’un nouvel endettement conséquent, et quand il se rapprocha de Martine pour lui demander de monter un deuxième dossier miracle, elle lui apprit que ça ne marchait qu’une seule fois, ce qui s’avéra vrai renseignements pris. Marc fut condamné à rembourser ses dettes par prélèvements mensuels, et à devoir trouver un nouvel habitat, s’étant fait expulser de son logement locatif dont il ne payait plus le loyer depuis longtemps. Il était devenu SDF .

Il trouva refuge « provisoirement » chez une de ses maîtresses qui l’abrite toujours aujourd’hui, depuis deux ans quand même…. Il vit donc la semaine chez cette maîtresse là, et part passer les week-ends chez une deuxième, dans une ville voisine. Celle de la semaine connaît l’existence de celle du week-end qui ignore la réalité des conditions de vie de Marc. Mais Marc est parfaitement infoutu de prendre la moindre décision de nature à clarifier les choses et améliorer ses conditions de vie, il baigne donc dans un imbroglio permanent, tel l’oiseau sur la branche, dans l’attente fataliste de la prochaine catastrophe qui ne tarde jamais à s’abattre.

Alors il vient fréquemment rendre visite à Martine chez laquelle il étale encore et encore ses déboires en couches épaisses. La dernière fois qu’il est venu, Gérard lui a suggéré que la seule façon de résoudre la problématique tordue liée à ses deux maîtresses, serait d’en prendre une troisième...

Un autre frère de Martine ne manque pas d’intérêt, il s’appelle Francis.

Francis est auto-entrepreneur dans le bâtiment. Un auto-entrepreneur réfractaire au concept du devis , surtout du fait d’une incapacité chronique à anticiper les besoins détaillés en fournitures et temps de réalisation des chantiers qu’on lui propose. Alors, il établit à la demande des montants forfaitaires estimés…. au pif… mais « au pif » c’est vite dit, car Francis mobilise pour l’estimation de ces forfaits trois critères essentiels, la tête du client, d’abord, son intérêt pour les chantiers proposés ensuite, et ses besoins en chantiers à venir enfin. Et comme Francis a toujours peur de manquer de boulot, ses estimations sont souvent fort attractives, mais aussi fort basses ; du coup, peu de temps après le début du chantier, Francis réalise que le montant des fournitures engagées et le temps passé sont loin d’être couverts… C’est à ce moment là qu’il attire l’attention du client sur cette évidence ; soit le client est compréhensif et accepte une révision de l’estimation à la hausse, soit il ne veut rien savoir et le chantier prend fin illico dans le plus grand désordre…

L’assiduité de Francis sur ses chantiers est aussi fort aléatoire…. Il est capable de bosser de six heures du mat jusqu’à vingt et une heure sans manger, puis de passer les deux jours suivants au bar-PMU du coin de la rue.

Mais Francis a également beaucoup de mal à se positionner dans l’espace-temps. Il a des problèmes de santé et se voit très fréquemment convoqué pour tout un tas de consultations, analyses et examens d’imagerie et il se mélange alors les pinceaux quand ça se bouscule un peu trop. Par exemple, il se rendra la veille ou le lendemain à neuf heures au cabinet de l’ophtalmo, alors qu’il avait rendez vous le jour même à quinze heures trente chez son cardiologue… Une de ses sœurs pensa résoudre ce problème en lui procurant un tableau mural en plastique blanc sur lequel on écrivait avec des feutres effaçables. C’était la solution idéale, car, d’un coup d’oeil, Francis pouvait visualiser sans risque de confusion ses rendez vous à venir. Sauf que, dans la famille de Martine, les solutions qui paraissent à première vue les meilleures se révèlent in fine rattrapées par les réalités…

Ce matin là, Francis se leva peu avant six heures. Arrivé dans sa cuisine, il jeta un coup d’oeil sur son tableau sur lequel paraissaient trois rendez vous dans un ordre chronologique indiscutable et parfaitement formulés en jours et en heures. Mais à ce moment là, un doute terrible se fit jour dans sa tête, il réfléchit, mobilisa sa mémoire et quelques évidences qui devaient bien trainer quelque part… rien à faire, et son doute se transforma en angoisse… une seule personne pouvait lui donner la réponse, Martine… mais il regarda l’heure, six heures… non, on ne dérangeait pas les gens si de bonne heure, il fallait attendre un peu, et Francis attendit… un quart d’heure, et c’est à six heures quinze que le téléphone de Martine carillonna vigoureusement dans la chambre de Martine et Gérard qui se réveillèrent en sursaut… «  Martine ?, c’est moi, je te réveille pas au moins… ah bon ? Excuses moi… non, mais j’en ai pas pour longtemps… c’était juste pour te demander…. Quel jour on est aujourd’hui ? »

Gérard, définitivement réveillé, arracha ses premiers cheveux de la journée…

Il y a peu, Gérard m’en a raconté une bien bonne...Gérard et Martine ont un couple d’amis, Francine et Etienne qui vivent dans une bourgade voisine. Francine est diabétique et, comme souvent en pareil cas, irrésistiblement attirée par les sucreries, gâteaux, bonbons, chocolat, qu’elle achète en cachette et planque aux quatre coins de sa maison, car Etienne lui fait la guerre sur cette addiction.

Francine a six chats, dont trois dorment dans son lit avec elle chaque nuit. Etienne, fort incommodé par cette promiscuité, décida de déserter le lit conjugal et de faire chambre à part. Mais la seule chambre d’amis disponible dans leur maison se situe à l’étage, communiquant par un escalier assez raide accessible depuis la cuisine. Etienne s’installa donc dans cette chambre. Il doit se lever au moins une fois par nuit pour pisser, mais les toilettes se trouvant au rez de chaussée, il est obligé d’emprunter cet escalier casse-gueule chaque fois.

Il prit alors une initiative astucieuse… il se procura une bouteille de lait en plastique vide dans laquelle il urine à la demande, parfois même sans se lever de son lit, des fois ça déborde un peu mais c’est pas grave… en se levant le matin, il descend sa bouteille de lait plus ou moins remplie et la vide dans la cuvette des toilettes.

Ce matin là, comme il descendait l’escalier sa bouteille de lait à moitié pleine au bout du bras, son téléphone portable retentit. Il posa la bouteille sur la table de la cuisine et répondit. C’était son patron dont la voiture refusait de démarrer, il demandait donc à Etienne de passer le prendre à son domicile au passage et ils se rendraient ensemble au siège de leur entreprise. Passablement contrarié, il avala un café vite fait et partit, oubliant la bouteille  de lait  « chargée »sur la table.

Francine se leva quelques temps plus tard, fatiguée… elle se prépara un café, sans oublier ses biscottes beurrées et, bien sûr, sa très bonne confiture d’abricot qu’elle y étalait généreusement…. Elle s’installa et commença à déjeuner, puis vit la bouteille de lait posée au coin de la table…. Bonne idée… une goutte de lait dans mon café, pourquoi pas…. Ambiance….

 

Il y aurait encore beaucoup à dire, mais bon… je dois vous laisser, ce soir on est invité à l’apéro chez Gérard et Martine… un bon moment en perspective...

 

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Sacré Gérard  !

Gérarement vu un cas comme ça :hello:

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 623 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
Il y a 2 heures, versys a dit :

car c’est Rocky qui décide de tout, du moment d’abord, puisque c’est Rocky qui prend sa laisse dans sa gueule et se plante assis devant Gérard pour lui faire comprendre que « c’est l’heure »,

Bonjour versys,

Vous avez incontestablement un don de conteurs d’histoires, bravo à vous.

Je me suis marré pendant toute ma lecture et en même temps cela m’évoquait la poésie de Jacques Brel avec sa chanson « Les vieux »

Paroles de Les vieux

 Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un cœur pour deux
Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan
Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps
Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier

Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières
Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit: „Je t'attends“
Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide
C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide
Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend
Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps
Ils se tiennent la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer
Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin
Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit: „Je t'attends“
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend

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Membre, 67ans Posté(e)
pic et repic Membre 14 392 messages
Maitre des forums‚ 67ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, versys a dit :

Gérard et Martine habitent dans ma rue,

bonjour,

une vie, pas comme les autres , mais une vie .

bravo pour ce texte, à la fois si "outrancier", mais aussi si vrai par certains cotés.

au fur et à mesure de la lecture...j'ai pu reconnaitre ici un beau-frère, ici une connaissance , ici un client ....tous rassemblé dans la même famille !

la vie quoi .....

bonne journée et merci.

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Membre, nyctalope, 39ans Posté(e)
Criterium Membre 2 852 messages
39ans‚ nyctalope,
Posté(e)

Mon Dieu quelle famille :smile2:

On devine les portraits de personnes réelles dont les traits n'ont peut-être même pas été exagérés! — D'ailleurs en parlant de noms d'oiseaux, certains personnages suivent le thème: — Fabrice le petit poussin; Marc l'oiseau de mauvaise augure; Francis, plutôt pigeon; Francine s'apprêtant à être le canari dans la mine...

Un portrait pittoresque de la vie vraie.

Il y a 10 heures, versys a dit :

Deuxième problème pour Gérard et sa voiture, la fréquentation des rond-points. Gérard a eu du mal pour décrocher son permis et il applique le code à la lettre, en particulier la prescription qui concerne la priorité à droite. Or, arrivé devant l’entrée d’un rond point, cette disposition vole en éclats car, en ces lieux, règne plutôt la « priorité à gauche »… et cela, Gérard ne l’a ni imprimé ni admis. Ce qui fait que Gérard, arrivé à l’entrée d’un rond point, s’impose et pénètre en force, sûr du bon droit que lui confère la sacro sainte priorité à droite dont il est toujours persuadé bénéficier… et alors là, déchaînement de coups de freins, de coups de klaxons et de noms d’oiseaux divers et variés de la part des véhicules déjà présents sur le rond point. Mais ça ne s’arrête pas là, car une fois engagé, Gérard continue à appliquer la priorité à droite et s’arrête donc pour céder le passage aux véhicules en attente, à droite, de pouvoir pénétrer sur le rond point… nouveaux coups de klaxons, insultes et poings levés de la part des véhicules derrière, déjà fort contrariés par l’intrusion sauvage de Gérard…

L'horreur!

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