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Quand j'étais Guérillero


Blaquière

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Cuándo llega la luna

(Quand la lune arrive)

Ou

Quand j’étais Guérillero...

 

 

C’était un vieux rêve. Mais pas au sens d’onirique, au sens de fantasme de jeunesse.

A vingt ans, je m’imaginais aventurier en Amérique du sud...

Vous avez vu le film « Le Rapace » ? Avec Lino Ventura ? C’était tout-à-fait ça !

 

Cuándo llega el día

Y cuándo sale el sol

Campesinos

Hay que trabajar y trabajar !

 

Cuándo llega la luna

Y cuándo duerme el patrón

Campesinos

Hay que esperar y esperar

Siempre esperar...

 

 

Je traduis : après tout même si ça ressemble beaucoup au français, on n’est pas tenu de comprendre l’espagnol :

 

Quand arrive le jour

et quand sort le soleil,

Paysans

Il faut travailler et travailler !

 

Quand arrive la lune

Et quand dort le patron

Paysans

Il faut espérer et espérer

Toujours espérer...

 

Mon ustensile essentiel, allez savoir pourquoi, c’était un « Tube Citroën ». Comme lieu de vie et moyen de transport. Dans mon fantasme, je parcourais les routes des Andes, la Pampa, et la forêt amazonienne à bord de mon fourgon gris, cannelé… Rien ne m’arrêtait.

 

858424112_1200px-HY_Citron.jpg.650ed3afae65e1f66c1322724c964de4.jpg

Un "Tube" Citoën

 

Tout ça sur fond de cette belle musique des Andes. El Condor Passa !

 

 

C’était moi le Condor ! Et de fait, cette nuit, c’était bien le cas puisque je dormais…

 

Vous l’aurez compris, j’étais d’instinct et radicalement un communiste  révolutionnaire ! Bon je disais que je l’étais. Certainement en grande partie pour énerver mon père qui lui était socialiste !

Il faut dire que j’avais tout pour faire un parfait guérillero.

Un, je parlais espagnol...

Deux, je jouais de la guitare...

Et trois, je venais de m’acheter une Kéna dont je tirais honorablement quelques notes...

Bref c’était là-bas mon vrai Che moi. !

Oui ! Je repense encore parfois, tout imbibé d’émoi et de nostalgie à cette belle vie aventureuse que j’ai failli avoir…

On nous parle souvent des multivers, aujourd’hui, d’une infinité d’univers créés à chaque secondes de notre vie, à chacune de ses bifurcations. Je suis sûr que là-bas, quelque part, un moi y est allé (Avec son Tube en Amérique du Sud) ! Peut-être même que c’est lui mon vrai moi ? Mon vrai moi non failli !

Mais revenons à nos lamas...

J’étais donc en Amérique du Sud. CETTE NUIT !

Envoyé par la Chambre des Métiers du Var pour y exposer ou vendre des poteries. Mes poteries... D’accord, question Revolución c’était un peu rétréci comme vision, mais on fait avec ce qu’on a, hein ? En tout cas c’était la Chambre des Métiers qui avait payé le voyage en avion. Toujours ça de gagné ! Ne me revenaient que les frais d’hôtel. Bien jouable, donc...

Ce n’était pas moi non plus qui m’étais occupé de l’exposition ni du transport des objets. Je n’avais eu qu’à fournir les pots au départ. Des petits et pas beaucoup, évidemment (à cause de l’avion)…

Était-ce le Pérou ? Le Venezuela ? La Colombie ? Je ne saurais le dire. Mais après une bonne nuit à l’Hôtel Caramba, je me suis rendu sur les lieux de l’exposition…

Là,  ô ! surprise ! C’était d'un marché immense qu'il s'agissait ! De grandes rues, des avenues entières pleines de poteries ! De grands plats jaunes, des vases, des cruches, de grandes coupes…

Alors, j’ai pensé : « je vais avoir l’ai malin moi avec mes petits objets aéroportés ! »

Pire ! Quand je suis arrivé sur mon stand, vu que c’était l’heure du repas, des tas de gens s’étaient installés sur ma table d’exposition pour manger ! Ils avaient repoussé et empilé toutes mes pièces au bout de la table !

Un gamin est venu vers moi avec un objet tout tordu à la main. J’ai cru un instant qu’il voulait me le vendre ! Un comble ! Je lui ai dit : « je ne suis pas venu pour acheter mais pour VENDRE, bon sang !» Mais j’ai fini par comprendre qu’il voulait que je lui explique comment il fallait s’y prendre pour faire puis coller une queue à son poêlon. Parce que c’était un poêlon, ce truc tout tordu certainement modelé à la main avec une pointe sur le côté plus haute de quatre doigts, qu’il me présentait… J’ai tenté de lui expliquer que moi, je ne savais travailler qu’au tour…

Comment lui faire comprendre ?

Yo trabajo unicamente con el torno » je lui ai dit exactement.

(Je ne travaille qu'avec le tour.)

Et j’ai pensé soudain qu’il y avait un tout petit poêlon parmi mes pièces. Je me suis retourné pour le lui montrer. « Je vais pouvoir bien lui expliquer avec ça. »

C’est à ce moment-là que j’ai constaté que presque toutes mes pièces avaient disparu ! On m’avait tout pique ! Les gens s’étaient servi, sans complexe !

Le gamin m’a dit :

Ici les gens sont très pauvres, ils n’ont pas beaucoup d’argent. C’est un peu normal qu’ils prennent les choses sans payer ! Il parlait un français parfait comme tout le monde d’ailleurs autour de moi. Ce qui n’était pas le moins étonnant.

Ah Non ! Ah non ! Là j’ai dit « Stop  ! On arrête les frais ! » En toute colère, j’ai mis les trois ou quatre trucs qui restaient au bout de la table dans un carton que je suis allé ranger dans la grande pièce derrière les stands qui servait à entreposer le matériel des exposants.

Il faut savoir trancher dans le vif, parfois !

Eh ! Après tout, moi aussi il faut que je mange !

Et je suis ressorti. Maintenant j’étais tranquille : plus le soucis de ce stand à surveiller… J'étais libre !

Après quelques minutes, le  temps de me calmer, je me suis résolu à récupérer mon carton qui n’était plus très encombrant maintenant et de rentrer à l’hôtel où mes autres affaires m’attendaient. « Ce soir je dors encore ici, et demain, je retourne chez moi. »

Je rentre donc dans la grande pièce et là… Merde ! MON CARTON A DISPARU LUI AUSSI !

Et je peux vous dire que je l’ai cherché dans les moindres recoins.

La pièce devait servir aussi de toilettes sans doute et j’ai même remarqué qu’un type pissait directement contre le mur de gauche ! Non ! Je n’avais plus rien à en attendre de cet endroit ! Mais je me retrouvais sans plus rien du tout!... Et n’avais pas gagné un seul sou ! (J’en connais une qui va être contente quand je vais rentrer !)

Mais bon, après tout… Il ne me restait plus qu’à rentrer au plus vite à l’hôtel. La meilleure solution étant d’y aller... en volant ! Je me suis soulevé dans les airs comme je sais faire…

D’en haut je pouvais enfin voir la disposition générale des lieux et les deux grandes artères qui accueillaient cet immense marché. Il était où mon hôtel ? Je l’ai cherché, cherché, sans résultat. Mais peu à peu, aussi, je perdais de l’altitude, je descendais, descendais... Ce qui est bien normal avec la fatigue.

Je m’étais un peu éloigné du centre ville, insensiblement et me trouvais à présent au dessus d’un grand pré. A deux ou trois mètres de hauteur tout au plus. Une gamine qui m’a vu à ce moment m’a pris pour un être surnaturel !

Elle s’est adressée à moi dans un bon français elle aussi :

Vous êtes certainement un médium, pour voler ainsi ?!

« Médium », c’est le mot exact qu’elle a employé. Mais j’ai compris que c’était dans un sens plus général qu’elle l’employait, comme pour dire que j’étais un ange divin ou au moins un être magique.

A ça vraiment c’est le genre de truc qui m’énerve !

Mais non ! Je lui ai dit ça n’existe pas toutes ces choses extraordinaires, les anges, le Bon Dieu ! C’est pas vrai tout ça ! C’est des balivernes ! Tu y crois toi ?

Bien sûr qu’elle m’a répondu ! Ici tout le monde y croit !

Mais chez nous, en FRANCE, c’est fini tout ça ! 75 pour cent des gens n’y croient plus du tout !

Mais vous volez bien vous c’est pas naturel ça !

Non ! c’est parce que je sais voler tout simplement Il n’y a rien de magique à savoir faire quelque chose ! C’est juste un SAVOIR !!! La meilleure preuve c’est que maintenant que je suis épuisé je ne peux plus remonter en altitude !

Et dans la foulée, comme pour prouver ce que je venais de dire, j’ai même fini par atterrir carrément sur l’herbe ! (Je n’en pouvais plus !) Et j’ai rajouté :

Tiens ! Regarde-moi ! Tu me prends pour un médium et je n’arrive même plus à décoller ! C’est bien la preuve qu’il n’y a pas de Bon Dieu, ça !

Il m’a semblé que mon argument portait. Il faut dire qu’un ange, les pieds dans l'herbe sur le plancher des vaches, c’est plus crédible du tout ! J’étais assez content de moi. En bon missionnaire de l’athéisme, si je l’avais convaincue, je n’étais pas venu pour rien au moins au Mexique !

(Bon, ça va : la géographie et moi ça fait deux !)

Mais je n’en étais pas moins totalement perdu au ras du sol, dans ce pré… Car selon toute vraisemblance mon hôtel devait se trouver en ville, pas en rase campagne. Il me fallait un point de vue un peu plus élevé. Au fond du pré, j’ai avisé un haut grillage et je l’ai escaladé. Tout en haut un bonhomme travaillait. Peut-être à réparer le grillage ?

Je lui ai demandé :

Donde esta la ciudad ?

(Où se trouve la ville ?)

(A partir de là le document est illisible ! ) :smile2:

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 929 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
il y a une heure, Blaquière a dit :

C’était moi le Condor ! Et de fait, cette nuit, c’était bien le cas puisque je dormais…

Sympa la langue espagnole que je ne connais pas !

Je comprends mieux la raison pour laquelle les allemands nous classifient globalement comme des ROMANS, français, espagnoles, portugais, italiens, pour cause des racines latines communes de nos langues respectives.

Quand au condor, volant volé, tout en lisant ce conte de mille et une nuit en plein jour, écoutant la musique adéquate en même temps, c’est très sympa à parcourir aussi…

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Membre, Posté(e)
Demsky Membre 11 665 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Blaquière a dit :

Cuándo llega la luna

(Quand la lune arrive)

Ou

Quand j’étais Guérillero...

 

 

C’était un vieux rêve. Mais pas au sens d’onirique, au sens de fantasme de jeunesse.

A vingt ans, je m’imaginais aventurier en Amérique du sud...

Vous avez vu le film « Le Rapace » ? Avec Lino Ventura ? C’était tout-à-fait ça !

 

Cuándo llega el día

Y cuándo sale el sol

Campesinos

Hay que trabajar y trabajar !

 

Cuándo llega la luna

Y cuándo duerme el patrón

Campesinos

Hay que esperar y esperar

Siempre esperar...

 

 

Je traduis : après tout même si ça ressemble beaucoup au français, on n’est pas tenu de comprendre l’espagnol :

 

Quand arrive le jour

et quand sort le soleil,

Paysans

Il faut travailler et travailler !

 

Quand arrive la lune

Et quand dort le patron

Paysans

Il faut espérer et espérer

Toujours espérer...

 

Mon ustensile essentiel, allez savoir pourquoi, c’était un « Tube Citroën ». Comme lieu de vie et moyen de transport. Dans mon fantasme, je parcourais les routes des Andes, la Pampa, et la forêt amazonienne à bord de mon fourgon gris, cannelé… Rien ne m’arrêtait.

 

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Un "Tube" Citoën

 

Tout ça sur fond de cette belle musique des Andes. El Condor Passa !

 

 

C’était moi le Condor ! Et de fait, cette nuit, c’était bien le cas puisque je dormais…

 

Vous l’aurez compris, j’étais d’instinct et radicalement un communiste  révolutionnaire ! Bon je disais que je l’étais. Certainement en grande partie pour énerver mon père qui lui était socialiste !

Il faut dire que j’avais tout pour faire un parfait guérillero.

Un, je parlais espagnol...

Deux, je jouais de la guitare...

Et trois, je venais de m’acheter une Kéna dont je tirais honorablement quelques notes...

Bref c’était là-bas mon vrai Che moi. !

Oui ! Je repense encore parfois, tout imbibé d’émoi et de nostalgie à cette belle vie aventureuse que j’ai failli avoir…

On nous parle souvent des multivers, aujourd’hui, d’une infinité d’univers créés à chaque secondes de notre vie, à chacune de ses bifurcations. Je suis sûr que là-bas, quelque part, un moi y est allé (Avec son Tube en Amérique du Sud) ! Peut-être même que c’est lui mon vrai moi ? Mon vrai moi non failli !

Mais revenons à nos lamas...

J’étais donc en Amérique du Sud. CETTE NUIT !

Envoyé par la Chambre des Métiers du Var pour y exposer ou vendre des poteries. Mes poteries... D’accord, question Revolución c’était un peu rétréci comme vision, mais on fait avec ce qu’on a, hein ? En tout cas c’était la Chambre des Métiers qui avait payé le voyage en avion. Toujours ça de gagné ! Ne me revenaient que les frais d’hôtel. Bien jouable, donc...

Ce n’était pas moi non plus qui m’étais occupé de l’exposition ni du transport des objets. Je n’avais eu qu’à fournir les pots au départ. Des petits et pas beaucoup, évidemment (à cause de l’avion)…

Était-ce le Pérou ? Le Venezuela ? La Colombie ? Je ne saurais le dire. Mais après une bonne nuit à l’Hôtel Caramba, je me suis rendu sur les lieux de l’exposition…

Là,  ô ! surprise ! C’était d'un marché immense qu'il s'agissait ! De grandes rues, des avenues entières pleines de poteries ! De grands plats jaunes, des vases, des cruches, de grandes coupes…

Alors, j’ai pensé : « je vais avoir l’ai malin moi avec mes petits objets aéroportés ! »

Pire ! Quand je suis arrivé sur mon stand, vu que c’était l’heure du repas, des tas de gens s’étaient installés sur ma table d’exposition pour manger ! Ils avaient repoussé et empilé toutes mes pièces au bout de la table !

Un gamin est venu vers moi avec un objet tout tordu à la main. J’ai cru un instant qu’il voulait me le vendre ! Un comble ! Je lui ai dit : « je ne suis pas venu pour acheter mais pour VENDRE, bon sang !» Mais j’ai fini par comprendre qu’il voulait que je lui explique comment il fallait s’y prendre pour faire puis coller une queue à son poêlon. Parce que c’était un poêlon, ce truc tout tordu certainement modelé à la main avec une pointe sur le côté plus haute de quatre doigts, qu’il me présentait… J’ai tenté de lui expliquer que moi, je ne savais travailler qu’au tour…

Comment lui faire comprendre ?

Yo trabajo unicamente con el torno » je lui ai dit exactement.

(Je ne travaille qu'avec le tour.)

Et j’ai pensé soudain qu’il y avait un tout petit poêlon parmi mes pièces. Je me suis retourné pour le lui montrer. « Je vais pouvoir bien lui expliquer avec ça. »

C’est à ce moment-là que j’ai constaté que presque toutes mes pièces avaient disparu ! On m’avait tout pique ! Les gens s’étaient servi, sans complexe !

Le gamin m’a dit :

Ici les gens sont très pauvres, ils n’ont pas beaucoup d’argent. C’est un peu normal qu’ils prennent les choses sans payer ! Il parlait un français parfait comme tout le monde d’ailleurs autour de moi. Ce qui n’était pas le moins étonnant.

Ah Non ! Ah non ! Là j’ai dit « Stop  ! On arrête les frais ! » En toute colère, j’ai mis les trois ou quatre trucs qui restaient au bout de la table dans un carton que je suis allé ranger dans la grande pièce derrière les stands qui servait à entreposer le matériel des exposants.

Il faut savoir trancher dans le vif, parfois !

Eh ! Après tout, moi aussi il faut que je mange !

Et je suis ressorti. Maintenant j’étais tranquille : plus le soucis de ce stand à surveiller… J'étais libre !

Après quelques minutes, le  temps de me calmer, je me suis résolu à récupérer mon carton qui n’était plus très encombrant maintenant et de rentrer à l’hôtel où mes autres affaires m’attendaient. « Ce soir je dors encore ici, et demain, je retourne chez moi. »

Je rentre donc dans la grande pièce et là… Merde ! MON CARTON A DISPARU LUI AUSSI !

Et je peux vous dire que je l’ai cherché dans les moindres recoins.

La pièce devait servir aussi de toilettes sans doute et j’ai même remarqué qu’un type pissait directement contre le mur de gauche ! Non ! Je n’avais plus rien à en attendre de cet endroit ! Mais je me retrouvais sans plus rien du tout!... Et n’avais pas gagné un seul sou ! (J’en connais une qui va être contente quand je vais rentrer !)

Mais bon, après tout… Il ne me restait plus qu’à rentrer au plus vite à l’hôtel. La meilleure solution étant d’y aller... en volant ! Je me suis soulevé dans les airs comme je sais faire…

D’en haut je pouvais enfin voir la disposition générale des lieux et les deux grandes artères qui accueillaient cet immense marché. Il était où mon hôtel ? Je l’ai cherché, cherché, sans résultat. Mais peu à peu, aussi, je perdais de l’altitude, je descendais, descendais... Ce qui est bien normal avec la fatigue.

Je m’étais un peu éloigné du centre ville, insensiblement et me trouvais à présent au dessus d’un grand pré. A deux ou trois mètres de hauteur tout au plus. Une gamine qui m’a vu à ce moment m’a pris pour un être surnaturel !

Elle s’est adressée à moi dans un bon français elle aussi :

Vous êtes certainement un médium, pour voler ainsi ?!

« Médium », c’est le mot exact qu’elle a employé. Mais j’ai compris que c’était dans un sens plus général qu’elle l’employait, comme pour dire que j’étais un ange divin ou au moins un être magique.

A ça vraiment c’est le genre de truc qui m’énerve !

Mais non ! Je lui ai dit ça n’existe pas toutes ces choses extraordinaires, les anges, le Bon Dieu ! C’est pas vrai tout ça ! C’est des balivernes ! Tu y crois toi ?

Bien sûr qu’elle m’a répondu ! Ici tout le monde y croit !

Mais chez nous, en FRANCE, c’est fini tout ça ! 75 pour cent des gens n’y croient plus du tout !

Mais vous volez bien vous c’est pas naturel ça !

Non ! c’est parce que je sais voler tout simplement Il n’y a rien de magique à savoir faire quelque chose ! C’est juste un SAVOIR !!! La meilleure preuve c’est que maintenant que je suis épuisé je ne peux plus remonter en altitude !

Et dans la foulée, comme pour prouver ce que je venais de dire, j’ai même fini par atterrir carrément sur l’herbe ! (Je n’en pouvais plus !) Et j’ai rajouté :

Tiens ! Regarde-moi ! Tu me prends pour un médium et je n’arrive même plus à décoller ! C’est bien la preuve qu’il n’y a pas de Bon Dieu, ça !

Il m’a semblé que mon argument portait. Il faut dire qu’un ange, les pieds dans l'herbe sur le plancher des vaches, c’est plus crédible du tout ! J’étais assez content de moi. En bon missionnaire de l’athéisme, si je l’avais convaincue, je n’étais pas venu pour rien au moins au Mexique !

(Bon, ça va : la géographie et moi ça fait deux !)

Mais je n’en étais pas moins totalement perdu au ras du sol, dans ce pré… Car selon toute vraisemblance mon hôtel devait se trouver en ville, pas en rase campagne. Il me fallait un point de vue un peu plus élevé. Au fond du pré, j’ai avisé un haut grillage et je l’ai escaladé. Tout en haut un bonhomme travaillait. Peut-être à réparer le grillage ?

Je lui ai demandé :

Donde esta la ciudad ?

(Où se trouve la ville ?)

(A partir de là le document est illisible ! ) :smile2:

 ... à la frontière mexicaine un homme répare  la  " passoire " ... 

à partir de là ...  les maçons se sont succédés  le meilleur quittant demain  la Maison Blanche ?    

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 14 heures, Demsky a dit :

 ... à la frontière mexicaine un homme répare  la  " passoire " ... 

à partir de là ...  les maçons se sont succédés  le meilleur quittant demain  la Maison Blanche ?    

Je savais bien que ça devait avoir UN SENS PROFOND ce que je disais ! :o°

En tout cas pourquoi je me suis retrouvé au Mexique alors que j'étais en Amérique du Sud ? Mystère ! C'est venu comme ça !

Bien vu en tout cas !

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