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Plan pour un commentaire de texte


Élève en difficulté

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Nouveau, 19ans Posté(e)
Baby Forumeur‚ 19ans‚
Posté(e)

Bonjour tous le monde 

Je suis en difficulté plus que j'arrive pas à comprendre et à trouver un plan pour un commentaire de texte si vous pouvez m'aider ce serait cool

Merci 

Donc voici le texte 

Son excellence Eugène Rougon 1876 

(Contexte de ce texte : après son après son éviction du gouvernement Eugène Rougon à remonter la pente lui qui était l'international même de l'État autoritaire quand il était ministre de l'Intérieur et un nouveau ministre mais dans un gouvernement qui a pris une tournant plus libéral à l'Assemblée on trouve même des députés républicains ils sont cinq qui qui réclament le rétablissement de nombreuses liberté c'est qui se charge de leur répondre)

— On vous demande, messieurs, d’abroger la loi de sûreté générale. Je ne rappellerai pas l’heure à jamais maudite où cette loi fut une arme nécessaire ; il s’agissait de rassurer le pays, de sauver la France d’un nouveau cataclysme. Aujourd’hui, l’arme est au fourreau. Le gouvernement, qui s’en est toujours servi avec la plus grande prudence, je dirai même avec la plus grande modération…

— C’est vrai !

— Le gouvernement ne l’applique plus que dans certains cas tout à fait exceptionnels. Elle ne gêne personne, si ce n’est les sectaires qui nourrissent encore la coupable folie de vouloir retourner aux plus mauvais jours de notre histoire. Parcourez nos villes, parcourez nos campagnes, vous y verrez partout la paix et la prospérité ; interrogez les hommes d’ordre, aucun ne sent peser sur ses épaules ces lois d’exception dont on nous fait un si grand crime. Je le répète, entre les mains paternelles du gouvernement, elles continuent à sauvegarder la société contre des entreprises odieuses, dont le succès, d’ailleurs, est désormais impossible. Les honnêtes gens n’ont pas à se préoccuper de leur existence. Laissons-les où elles dorment, jusqu’au jour où le souverain croira devoir les briser lui-même… (...)

— Bravo ! bravo !(...)

Quant à la presse, messieurs, elle n’a jamais joui d’une liberté plus entière, sous aucun gouvernement décidé à se faire respecter. Toutes les grandes questions, tous les intérêts sérieux ont des organes. L’administration ne combat que la propagation des doctrines funestes, le colportage du poison. Mais, entendez-moi bien, nous sommes tous pleins de déférence pour la presse honnête, qui est la grande voix de l’opinion publique. Elle nous aide dans notre tâche, elle est l’outil du siècle. Si le gouvernement l’a prise dans ses mains, c’est uniquement pour ne pas la laisser aux mains de ses ennemis…

Des rires approbateurs s’élevèrent. Rougon, cependant, approchait de la péroraison. Il empoignait le bois de la tribune de ses doigts crispés. Il jetait son corps en avant, balayait l’air de son bras droit. Sa voix roulait avec une sonorité de torrent. Brusquement, au milieu de son idylle libérale, il parut pris d’une fureur haletante. Son poing tendu, lancé en manière de bélier, menaçait quelque chose, là-bas, dans le vide. Cet adversaire invisible, c’était le spectre rouge. En quelques phrases dramatiques, il montra le spectre rouge secouant son drapeau ensanglanté, promenant sa torche incendiaire, laissant derrière lui des ruisseaux de boue et de sang. Tout le tocsin des journées d’émeute sonnait dans sa voix, avec le sifflement des balles, les caisses de la Banque éventrées, l’argent des bourgeois volé et partagé. Sur les bancs, les députés pâlissaient. Puis, Rougon s’apaisa ; et, à grands coups de louanges qui avaient des bruits balancés d’encensoir, il termina en parlant de l’empereur.

— Dieu merci ! nous sommes sous l’égide de ce prince que la Providence a choisi pour nous sauver dans un jour de miséricorde infinie. Nous pouvons nous reposer à l’abri de sa haute intelligence. Il nous a pris par la main, et il nous conduit pas à pas vers le port, au milieu des écueils.

Des acclamations retentirent. La séance fut suspendue pendant près de dix minutes. Un flot de députés s’était précipité au-devant du ministre qui regagnait son banc, le visage en sueur, les flancs encore agités de son grand souffle

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 616 messages
Forumeur confit,
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Il y a 2 heures, Élève en difficulté a dit :

— On vous demande, messieurs, d’abroger la loi de sûreté générale. Je ne rappellerai pas l’heure à jamais maudite où cette loi fut une arme nécessaire ; il s’agissait de rassurer le pays, de sauver la France d’un nouveau cataclysme.

Quelques idées...

Il faut toujours avoir à l’esprit qu’un texte politique n’a de sens et de compréhension que pour une période bien précise de l’histoire.

1876 c’est 6 ans après la défaite de la guerre Franco-Prussienne.

5 ans après cette défaite, ce sont les évènements insurrectionnels de la commune en 1871, qui dura plus de deux mois.

Cette insurrection refusant de reconnaitre le gouvernement issu de l’Assemblée Nationale, qui venait d’être élu au suffrage universel masculin. Exigeant la démocratie directe qui donnera naissance au communalisme. Il s’agit d’une profonde fracture entre les républicains et l’assemblée nationale majoritairement monarchique.

Par analogie à aujourd’hui c’est comme si les gilets jaunes après les destructions des commerces et des banques étaient soumis à une réaction violente de la loi par le gouvernement d’aujourd’hui.

Les mêmes causes produisent (souvent) les mêmes effets, en 1848 (autre période révolutionnaire) La Loi de sureté générale du second Empire, ou loi des suspects, permettait de punir de prison toute tentative d’opposition politique et autorisait la déportation sans jugement d’un individu condamné pour un délit politique.

1876 c’est une période ou les crispations politiques se normalisent peu à peu, ou la génération de cette époque est élevé dans l’esprit de la revanche, suite à la perte de l’Alsace et la Lorraine, il faut façonner des citoyens instruits, forts, les lois Jule Ferry dès 1881 seront votées sous la troisième République quelques années plus tard, qui rendent l’école gratuite et obligatoire.

Voila pour le contexte de l'époque...

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  • 2 semaines après...
Nouveau, 18ans Posté(e)
vico76440 Nouveau 1 message
Baby Forumeur‚ 18ans‚
Posté(e)

Bonjour,

Cela fait déjà quelques heures que je cherche de l'aide sur des forums tels que celui-ci en vain. J'ai trouvé plusieurs explications sur la manière de trouver son plan mais j'ai beau relire sans arrêt mon texte, je n'y arrive pas... Pourriez-vous m'en proposer un ? 

Voici ci-joint mon texte et merci d'avance :

Matteo n’y tint plus. Il plongea dans la foule, écartant avec de grands mouvements de bras les ombres qui se trouvaient sur son passage, et alla droit sur l’enfant. Mais, bientôt, les ombres se regroupèrent autour de lui et l’entourèrent. Elles devenaient folles. Cet homme en chair parmi elles, cet homme qui respirait et suait la vie, c’était l’occasion inespérée de fuir. Elles essayèrent de l’agripper, se glissèrent dans ses cheveux, l’attrapaient par les jambes, entravaient ses mouvements. C’était comme une nuée de mendiants qui le suppliaient de les emmener. Il n’eut pas de mal à les écarter. Elles n’avaient ni poids ni consistance et bientôt il fut sur son fils. L’enfant leva les bras pour qu’il le prenne contre lui – mais c’est alors que les ombres le débordèrent à nouveau. Elles ne pouvaient rien contre l’homme de chair mais elles pouvaient écarter l’ombre de Pippo. Chacune essaya de prendre la place de l’enfant. Il fut assailli, pris par mille bras, griffé par des ongles avides. Matteo essaya de faire rempart de son corps. Il tenait l’enfant serré contre lui mais l’assaut des trépassés était sans fin et il était en plein milieu d’une foule déchaînée. Il ne savait plus que faire. S’il perdait Pippo, il était persuadé qu’il ne le reverrait plus. Il regarda le visage apeuré de son fils. En cette seconde, tout fut suspendu. Il n’était plus au cœur des Enfers, assailli par les morts. Il venait de retrouver son fils tel qu’il l’avait abandonné sur le trottoir de cette ruelle maudite. C’était la même terreur qui courait dans les yeux du garçon. Alors, tout se mélangea. Il avait l’impression de revivre la scène de l’accident. Pour la seconde fois, son fils portait sur lui un regard suppliant. Pour la seconde fois, il se sentait impuissant à lui porter secours. Cela le révolta. Il eut comme un hoquet de rage. Ses muscles se bandèrent. Il ne pouvait pas échouer une seconde fois et laisser les choses advenir avec leur horrible tristesse. Il ne pouvait pas être venu jusqu’ici et repartir sans son enfant. Il serra l’ombre de Pippo, la pressa contre son torse avec une telle force qu’il avait lui-même du mal à respirer et hissa son fils jusqu’à son visage. Il l’avait sur lui. Il pouvait sentir sur ses joues son étrange légèreté. Il posa les lèvres sur le visage du petit, comme pour un baiser, et, avec lenteur et délicatesse, il l’aspira tout entier. L’ombre glissa en lui, comme une eau calme que l’on absorbe. Il n’avait pas réfléchi à ce qu’il faisait. Ce geste s’était imposé à lui. Il avait repris son fils et il le protégeait dorénavant de tout son corps, de toute sa pesanteur d’homme vivant, avec ardeur.

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