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Existentialisme VS. Essentialisme


Invité Groenland

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Invité Groenland
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Dans l’exemple du « séparatisme » considérez-vous :

  • Le racisme comme étant une conséquence du séparatisme (ceux qui sont séparés deviennent racistes)

ou bien plutôt

  • Le séparatisme comme étant une conséquence du racisme (ceux qui sont racistes se séparent)

Pour moi le premier est une approche "Existentialiste" et le deuxième une approche "Essentialiste".

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 298 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Encore la loi de l'agent et du patient.

Cette pierre est levée parce que je la porte, ou

Je porte cette pierre parce qu'elle est levée.

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Invité Groenland
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Invité Groenland
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Posté(e)

Dans une société non hétérogène où tout le monde se ressemblent les gens n'ont pas le choix, ils deviennent par défaut "racistes" envers d'autres peuples. Alors qu'un grand nombre d'entre eux pourraient ne pas l'être s'ils sont mélangés et évoluent avec d'autres gens. Ce qui veut dire que comme l'affirme Sartre "l'existence précède l'essence".

Mais alors que dire des gens qui tout en évoluant dans des sociétés multiculturelles ils deviennent tout de même racistes ? Dans ce cas est-ce qu'on peut dire que "l'essence a précédé l'existence" ? Si oui, alors il faut considérer qu'on est raciste par "essence", mais cela entre en total contradiction avec l'exemple du paragraphe précédent....

Si on oublie le thème du racisme et du séparatisme, je me demande comment il faut situer l'existentialisme par rapport à l'essentialisme ? D'après cet exemple on ne peut apparemment pas les mettre sur un même plan, ils ne seraient donc pas opposés... je ne sais pas ce qu'il faut en penser ?? Au secours.... ! :ohmy:

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Invité riad**
Invités, Posté(e)
Invité riad**
Invité riad** Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 3 heures, Talon 1 a dit :

Encore la loi de l'agent et du patient.

Cette pierre est levée parce que je la porte, ou

Je porte cette pierre parce qu'elle est levée.

Peu importe si c'est le train qui bouge ou les rails...l'essentiel c'est qu'il arrive à l'heure.

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Membre, Doctor feel good, 60ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
60ans‚ Doctor feel good,
Posté(e)

Si l'on prend la génétique et l'épigénétique, le "code source" et son "expression", il faut d'abord exister pour avoir une influence sur ce monde. Rien ne sert d'avoir tout bon si il n'y a pas un "juge" pour confirmer l'épreuve !

 

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Membre, 51ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 51ans‚
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Il y a 6 heures, Groenland a dit :

je me demande comment il faut situer l'existentialisme par rapport à l'essentialisme ? D'après cet exemple on ne peut apparemment pas les mettre sur un même plan, ils ne seraient donc pas opposés... je ne sais pas ce qu'il faut en penser ??

C'est avant tout une question d'ordre ontologique: si l'essence existe elle précède l'existence, si elle n'existe pas la question ne se pose pas et il n'y a aucune pertinence à vouloir penser l'un en rapport à l'autre.

Personnellement je reproche à l'existentialisme de se définir et de se positionner par rapport à l'essentialisme, comme si cette dernière doctrine philosophique méritait d'être réfutée. Or, n'a besoin d'être réfuté que ce qui à de bonnes chances d'exister et donc d'affecter nos vies, ou comme le disait Euclide: "Ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve".

Dans la vie réelle nous agissons et prenons des décisions en fonction de ce que nous savons exister, nous prenons en compte les hypothèses qui sont probables et négligeons celles qui ne sont pas suggérées par la réalité mais dès lors qu'il s'agit de parler philosophie ou théologie il est de bon ton de faire de savants discours sur des hypothèses invérifiables et de les défendre parce que d'illustres penseurs (ou supposés comme tel car consacrés par la postérité) l'ont fait avant nous. Nous acceptons tous que les commandements divins ou les envoutements ne puissent faire office de défense dans un tribunal mais dès lors qu'il s'agit d'une de ces deux disciplines, elles semblent jouir d'une immunité au pragmatisme quotidien qui pourtant guide chacun d'entre nous. Il ne s'agit pas de leur reprocher de vouloir penser les hypothèses même les plus folles puisqu'après tout c'est leur rôle mais de leur donner un de les traiter comme aussi probables que celles fondées empiriquement ou d'affirmer l'existence de choses invérifiables puis éventuellement de commander aux gens de régir leur vie en fonction de cela.

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Membre, Doctor feel good, 60ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
60ans‚ Doctor feel good,
Posté(e)
il y a 9 minutes, épixès a dit :

C'est avant tout une question d'ordre ontologique: si l'essence existe elle précède l'existence, si elle n'existe pas la question ne se pose pas et il n'y a aucune pertinence à vouloir penser l'un en rapport à l'autre.

Personnellement je reproche à l'existentialisme de se définir et de se positionner par rapport à l'essentialisme, comme si cette dernière doctrine philosophique méritait d'être réfutée. Or, n'a besoin d'être réfuté que ce qui à de bonnes chances d'exister et donc d'affecter nos vies, ou comme le disait Euclide: "Ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve".

Dans la vie réelle nous agissons et prenons des décisions en fonction de ce que nous savons exister, nous prenons en compte les hypothèses qui sont probables et négligeons celles qui ne sont pas suggérées par la réalité mais dès lors qu'il s'agit de parler philosophie ou théologie il est de bon ton de faire de savants discours sur des hypothèses invérifiables et de les défendre parce que d'illustres penseurs (ou supposés comme tel car consacrés par la postérité) l'ont fait avant nous. Nous acceptons tous que les commandements divins ou les envoutements ne puissent faire office de défense dans un tribunal mais dès lors qu'il s'agit d'une de ces deux disciplines, elles semblent jouir d'une immunité au pragmatisme quotidien qui pourtant guide chacun d'entre nous. Il ne s'agit pas de leur reprocher de vouloir penser les hypothèses même les plus folles puisqu'après tout c'est leur rôle mais d'affirmer l'existence de choses invérifiables puis éventuellement de commander aux gens de régir leur vie en fonction de cela.

Il faut accepter de prendre le train en marche pour faire la part entre ce qui "est" et ce que nous voudrions. Pendant la durée de notre existence, le monde change et nous avec. Si l'on veut parler du passé, il faut y réfléchir, de même que le futur nous est impalpable. Seul notre présent nous est intemporel et peut nous servir de "juge".

 

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Invité Groenland
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Invité Groenland
Invité Groenland Invités 0 message
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Il y a 1 heure, épixès a dit :

C'est avant tout une question d'ordre ontologique: si l'essence existe elle précède l'existence, si elle n'existe pas la question ne se pose pas et il n'y a aucune pertinence à vouloir penser l'un en rapport à l'autre.

Je ne suis pas vraiment d'accord car par exemple quelle est l'essence d'un "homme de 40 ans" ? C'est qu'il a vu passé 40 années derrière lui et c'est ce qu'il fait qu'il "est" un "homme de 40 ans". L'essence d'un homme de 40 ans n'est pas la même que celle de ce même homme lorsqu'il avait 20 ans. Donc l'essence de cet homme a été "constituée" avec son existence, il a d'abord existé pour au final s'approprier cette essence que j'ai cité en exemple.

Il y a 1 heure, épixès a dit :

Personnellement je reproche à l'existentialisme de se définir et de se positionner par rapport à l'essentialisme, comme si cette dernière doctrine philosophique méritait d'être réfutée. Or, n'a besoin d'être réfuté que ce qui à de bonnes chances d'exister et donc d'affecter nos vies, ou comme le disait Euclide: "Ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve".

Je pense au contraire qu'on peut parler de l'essence des choses. Des exemples il y en a plein, comme celui que j'ai cité plus haut. Mais de là à prétendre que l'essence d'une chose précède (ou même prévaut) sur l'existence de cette même chose est un débat à part entière.

En fait pour être honnête je me suis un peu mélangé les pinceaux car j'avais en tête précisément l'idée de "l'être" d'une chose et non de son existence, ce qui est différent. Pour moi "l'être" d'une chose est ce qui permet à l'essence de cette chose de se montrer telle qu'elle est, ou encore l'essence d'une chose est "dévoilée" dans l'être de cette chose. Or il n'y a aucun lien de cause à effet entre ces deux notions (essence et être), simplement le seconde "dévoile" ce qu'est le premier.

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Membre, 51ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 51ans‚
Posté(e)
Il y a 21 heures, Groenland a dit :

Je ne suis pas vraiment d'accord car par exemple quelle est l'essence d'un "homme de 40 ans" ? C'est qu'il a vu passé 40 années derrière lui et c'est ce qu'il fait qu'il "est" un "homme de 40 ans". L'essence d'un homme de 40 ans n'est pas la même que celle de ce même homme lorsqu'il avait 20 ans. Donc l'essence de cet homme a été "constituée" avec son existence, il a d'abord existé pour au final s'approprier cette essence que j'ai cité en exemple.

Je pense au contraire qu'on peut parler de l'essence des choses. Des exemples il y en a plein, comme celui que j'ai cité plus haut. Mais de là à prétendre que l'essence d'une chose précède (ou même prévaut) sur l'existence de cette même chose est un débat à part entière.

En fait je réalise à la lumière de ces explications que tout notre désaccord tient au fait que vous utilisez le terme "essence" dans son acception commune et non philosophique. En philosophie c'est le principe même de l'essence que de précéder l'existence et dans cette conception finaliste l'identité réelle d'une personne est prédéterminée, indépendante des aléas de l'existence et ainsi l'essence d'un homme de 40 ans est la même que celle qu'il avait à 20 ans.

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, épixès a dit :

En fait je réalise à la lumière de ces explications que tout notre désaccord tient au fait que vous utilisez le terme "essence" dans son acception commune et non philosophique. En philosophie c'est le principe même de l'essence que de précéder l'existence et dans cette conception finaliste l'identité réelle d'une personne est prédéterminée, indépendante des aléas de l'existence et ainsi l'essence d'un homme de 40 ans est la même que celle qu'il avait à 20 ans.

Ah le Maitre nous dit les règles de la philosophie : l’essence précède l’existence. Sartre était donc un imbécile. Je me disais aussi.

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Invité Groenland
Invités, Posté(e)
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Invité Groenland Invités 0 message
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Il y a 2 heures, épixès a dit :

En fait je réalise à la lumière de ces explications que tout notre désaccord tient au fait que vous utilisez le terme "essence" dans son acception commune et non philosophique. En philosophie c'est le principe même de l'essence que de précéder l'existence et dans cette conception finaliste l'identité réelle d'une personne est prédéterminée, indépendante des aléas de l'existence et ainsi l'essence d'un homme de 40 ans est la même que celle qu'il avait à 20 ans.

Peut-être un autre exemple plus parlant : L'essence d'un objet tel qu'un couteau de cuisine c'est ce que "est" ce couteau de cuisine c'est-à-dire qu'il est une lame attachée à une manche. Maintenant imaginons que la lame de ce couteau se casse avec le temps et à l'usure. Peut-on dire que l'essence de ce couteau avec une lame cassée est la même que celle de ce même couteau lorsqu'il a été fabriqué ? Je pense que la réponse est claire : Non. Donc l'essence d'un objet peut évoluer au cours du temps et de son existence.

Concernant Sartre, lorsqu'il dit "L'existence précède l'essence" à mon avis on parle ici surtout de l'homme. Pour moi cette affirmation va dans le même sens que de dire "Nous sommes ce que nous faisons de nous même" ou encore "Notre essence à un instant donné de notre vie est déterminée par notre parcours de vie jusqu'à cet instant là".

Enfin je ne suis évidemment pas "philosophe" de formation mais je pense tout de même qu'il faut faire la distinction entre deux choses : Lorsqu'on parle d'un "homme" et lorsqu'on parle d'un "homme de 40 ans", il ne s'agit pas de deux "choses" identiques concernant la question de leur essence : L'essence d'un "homme" n'est pas la même que l'essence d'un "homme de 40 ans", parce qu'un "homme" est un terme générique alors que un "homme de 40 ans" est un terme déjà un peu plus précis.

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Posté(e)

@épixès

Finalement  je pense que je mélange deux choses encore et toujours : l'être et l'essence. 

L'essence d'une chose comme vous l'avez dit ne change pas avec le temps.

L'être d'une chose ne change pas non plus fondamentalement avec le temps.

Ce qui change avec le temps c'est le mode d'être d'une chose. Et c'est justement pour cela qu'on parle de "Être et Temps".

Être philosophe c'est finalement un métier à part....

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Membre, 51ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 51ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Groenland a dit :

@épixès

Finalement  je pense que je mélange deux choses encore et toujours : l'être et l'essence. 

L'essence d'une chose comme vous l'avez dit ne change pas avec le temps.

L'être d'une chose ne change pas non plus fondamentalement avec le temps.

Ce qui change avec le temps c'est le mode d'être d'une chose. Et c'est justement pour cela qu'on parle de "Être et Temps".

Être philosophe c'est finalement un métier à part....

J'étais précisément en train de rédiger une réponse dans ce sens, m'interrogeant sur ce que pourrait bien signifier une essence inconstante, en mutation permanente. Car il me semble bien, en effet, que l'invariabilité participe de la définition de l'essence.

Sans avoir moi même de formation dans la matière philosophique il me semble que le concept d'essence renvoie un peu à ces formes pures et inaltérables peuplant la voute céleste que les grecs considéraient comme un monde à part, éternel et inaltérable s'opposant au monde d'ici-bas, éphémère et corruptible. L'essence des choses flotterait, éthérée, dans un monde idéel  platonicien comme des schémas parfaits, des idées pures qui ne peuvent s'incarner que défectueuses et rudimentaires dans le monde matériel et tous les hommes seraient différents parce que la matière, accidentelle*par nature, est incapable de refléter la perfection du monde céleste.

Or précisément la caractérisation d'une chose telle que l'homme me semble difficile: tous déjà dissemblables entre eux, ils ne cessent de changer avec le temps, apprenant, oubliant, murissant. Elle ne saurait, je crois, qu'être ponctuelle et même il me semble difficile de simplement penser une essence à l'homme ou a toute autre chose qui n'est que métamorphose perpétuelle.

 

*accidentel dans l'acception de la philosophie aristotélicienne et scholastique: qui s'oppose à la substance et à l'essence. Ce qui n'est pas essentiel, caractère possible et non nécessaire d'une substance.

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