Aller au contenu

Pourquoi les romantiques ne sont jamais heureux en amour ?

Noter ce sujet


Invité hell-spawn

Messages recommandés

Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, Léna-Postrof a dit :

Ce qui sous-tendrait que le romantisme est une soumission, un effacement, l’oubli de soi... un avant-goût de la mort, en somme.
C’est peut-être ce que des auteurs ont exprimé au travers des œuvres poétiques, littéraires, artistiques... classiques. Des hommes de leur temps... 

Scenarii faits de héros qui ont laissé leur vie leur échapper, avant parfois de se ressaisir, pour une happy end, comme on peut le voir chez Jane Austen, notamment (Orgueil et préjugés). Tant il s’agit de romantisme, on pense à Hugo, Chateaubriand , Stendhal peut-être, très peu à des auteures finalement, si bien que certains ont longtemps pensé que le romantisme était strictement masculin (avant de concéder aux femmes de pouvoir être fleur bleue, nunuches modernes dopées à Dirty Dancing... vous prendrez bien nos miettes, romantisme connoté plus negativement). 

Tous ces auteurs et artistes étaient des individus d’un autre temps, avec une vie plus âpre ou des codes qui divergent de la société actuelle (mutisme des femmes, mariages de convenance etc...). 

Il semblerait que nous laissions aujourd’hui ce modèle de romantisme fait de contraintes, au profit d’un romantisme plus joyeux, plus solaire. Peut-être que ce dernier a toujours existé, qui sait ? Des chanceux. En cela, je ne suis pas en accord avec le titre du sujet, sa problématique. Il y a une autre alternative, effectivement. 

Il faut aussi dire qu'à l'époque des mouvements du romantisme, les femmes auteure et artistes n'étaient pas légion; D'où l'impression sans doute que le romantisme est plus masculin.

 

Après est ce qu'on considère le romantique comme un célibataire qui veut s'extraire du poids de la société ou comme quelqu'un qui veut s'extraire des conventions du mariage de raison pour vivre une passion amoureuse, refuser la raison pour embrasser l'émotion? Ma position pour ce qui est la passion amoureuse n'a pas changé; le fait même d'utiliser le mot "passion" décrit à mon sens assez bien le choix de la souffrance. En revanche, mais je ne crois pas que ce soit le cas du sujet puisqu'il place le romantique dans une optique de bonheur en couple. Alors qu'une des figures du romantisme c'est plutôt ce tableau ultra kiffant pour le voyageur que je suis:

Caspar_David_Friedrich_-_Wanderer_above_

Après on retrouve les mêmes thèmes du déchaînement de la nature dans un paysage torturé, symbolisant nos émotions... Mais j'y vois plutôt la solitude d'un homme qui tourne le dos au monde pour se centrer sur lui même. 

 

Une solitude donc qui laisse entendre qu'il y a un romantisme qui en a rien à foutre du couple et de l'amour. Sa souffrance à lui c'est de se faire face à lui même, de fouiller en lui et d'y trouver des choses très inconfortable. C'est aussi la souffrance physique qu'il a fallu pour grimper jusque là, sa canne n'était pas de trop pour l'aider... Au final sa récompense est un paysage froid et brumeux, aucune couleur sinon un peu de bleu... Peut être une tête rousse qui laisse supposer que c'est la seule chose qui le brûle dans ce paysage essentiellement minéral.

 

On est donc chez un romantisme à l'opposé de l'oubli de soi à travers l'autre et du chevaleresque soumis.  Lequel a choisi de souffrir en s'attachant non plus à sa propre spiritualité, mais au bonheur de l'autre. 

 

  • Waouh 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)

Je répond aux 2 dernières interventions :

 

Il n'y a pas plusieurs types de romantisme, il n'y en a qu'un seul.

Aprés il y a le romantique inexpérimenté, naif, plein d'espoir, le romantique qui commence a douter sérieusement, et enfin le romantique complètement désabusé, solitaire, détaché du monde.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a 27 minutes, hell-spawn a dit :

Je répond aux 2 dernières interventions :

 

Il n'y a pas plusieurs types de romantisme, il n'y en a qu'un seul.

Aprés il y a le romantique inexpérimenté, naif, plein d'espoir, le romantique qui commence a douter sérieusement, et enfin le romantique complètement désabusé, solitaire, détaché du monde.

Du coup pour toi le romantique c'est forcément quelqu'un qui veut se mettre en couple avec quelqu'un d'inaccessible? Si je décide de tout quitter sur un coup de tête pour aller en quête de moi même au Népal, je ne suis pas romantique? 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 984 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
il y a 51 minutes, Crabe_fantome a dit :

Il faut aussi dire qu'à l'époque des mouvements du romantisme, les femmes auteure et artistes n'étaient pas légion; D'où l'impression sans doute que le romantisme est plus masculin.

Tout à fait, c’est ce qu’il fallait comprendre en filigrane. Mis à part quelques auteures britanniques et peut-être une poétesse grecque, qui inspira le saphisme, très peu se sont exprimées quant au romantisme auparavant, à travers la littérature, les arts, plus en général. Encore une fois, ce mouvement n’a rien inventé, c’est pourtant le modèle, la référence... qui limite. 

il y a 51 minutes, Crabe_fantome a dit :

Après est ce qu'on considère le romantique comme un célibataire qui veut s'extraire du poids de la société ou comme quelqu'un qui veut s'extraire des conventions du mariage de raison pour vivre une passion amoureuse, refuser la raison pour embrasser l'émotion? Ma position pour ce qui est la passion amoureuse n'a pas changé; le fait même d'utiliser le mot "passion" décrit à mon sens assez bien le choix de la souffrance. En revanche, mais je ne crois pas que ce soit le cas du sujet puisqu'il place le romantique dans une optique de bonheur en couple. Alors qu'une des figures du romantisme c'est plutôt ce tableau ultra kiffant pour le voyageur que je suis:

Caspar_David_Friedrich_-_Wanderer_above_

Nous ne sommes plus obligés de souffrir au travers un mariage de raison (où il était question surtout d’alliances familiales, de protection en échange de richesses, de terres, de titres... ) et une passion pour un amant et une maîtresse qui nous consume. Les conventions sociales d’autrefois et la religion ont fait de nombreux malheureux.
Nous nous sommes détachés de tout cela. Nous sommes plus libres maintenant. Nous pouvons choisir. Dès à présent, vivons. 

Le voyageur contemplant une mer de nuages... Ce tableau n’est-il pas quelque part, autobiographique ? Il est un peu roux tout de même. Plus que de souffrance, j’y verrais un certain narcissisme (contraire au masochisme, à la soumission). 

J’avoue ne pas être très sensible à la culture allemande, même tant il s’agit de romantisme. Il y a quelque chose (à mon goût) d’affreusement ostentatoire. La langue est crachée. La musique est ronflante. Tout est dans la démonstration. J’ai plus d’affinités avec Monet et Debussy, pour exemples, plus pastels, plus doux, plus apaisés... tous en retenue. 

La solitude, la méditation sont très positives, elles permettent de se re-connecter avec soi-même mais aussi avec autrui (contre toute attente). 

il y a 51 minutes, Crabe_fantome a dit :

Une solitude donc qui laisse entendre qu'il y a un romantisme qui en a rien à foutre du couple et de l'amour. Sa souffrance à lui c'est de se faire face à lui même, de fouiller en lui et d'y trouver des choses très inconfortable. C'est aussi la souffrance physique qu'il a fallu pour grimper jusque là, sa canne n'était pas de trop pour l'aider... Au final sa récompense est un paysage froid et brumeux, aucune couleur sinon un peu de bleu... Peut être une tête rousse qui laisse supposer que c'est la seule chose qui le brûle dans ce paysage essentiellement minéral.

Narcissisme. 

il y a 51 minutes, Crabe_fantome a dit :

On est donc chez un romantisme à l'opposé de l'oubli de soi à travers l'autre et du chevaleresque soumis.  Lequel a choisi de souffrir en s'attachant non plus à sa propre spiritualité, mais au bonheur de l'autre. 

 

J’ai toujours détesté cette idée de la Femme, mi-biche mi-fatale, qui mène invariablement le preux chevalier, à sa perte. Il y avait peut-être une autre lecture à en faire... mais comme ces histoires ont été écrites par des hommes, forcément.

il y a 39 minutes, hell-spawn a dit :

Je répond aux 2 dernières interventions :

 

Il n'y a pas plusieurs types de romantisme, il n'y en a qu'un seul.

Aprés il y a le romantique inexpérimenté, naif, plein d'espoir, le romantique qui commence a douter sérieusement, et enfin le romantique complètement désabusé, solitaire, détaché du monde.

Ce serait là une régression. 

Modifié par Léna-Postrof
Ajout
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a 6 minutes, Léna-Postrof a dit :

Tout à fait, c’est ce qu’il fallait comprendre en filigrane. Mis à part quelques auteures britanniques et peut-être une poétesse grecque, qui inspira le saphisme, très peu se sont exprimées quant au romantisme auparavant, à travers la littérature, les arts, plus en général. Encore une fois, ce mouvement n’a rien inventé, c’est pourtant le modèle, la référence... qui limite. 

Je suis au courant et sincèrement déçu que l'humanité se soit coupé d'une vision féminine tout au long de notre de l'Histoire.

il y a 7 minutes, Léna-Postrof a dit :

Nous ne sommes plus obligés de souffrir au travers un mariage de raison (où il était question surtout d’alliances familiales, de protection en échange de richesses, de terres, de titres... ) et une passion pour un amant et une maîtresse qui nous consume. Les conventions sociales d’autrefois et la religion ont fait de nombreux malheureux.
Nous nous sommes détachés de tout cela. Nous sommes plus libres maintenant. Nous pouvons choisir. Dès à présent, vivons. 

Le voyageur contemplant une mer de nuages... Ce tableau n’est-il pas quelque part, autobiographique ? Il est un peu roux tout de même. Plus que de souffrance, j’y verrais un certain narcissisme (contraire au masochisme, à la soumission). 

J’avoue ne pas être très sensible à la culture allemande, même tant il s’agit de romantisme. Il y a quelque chose (à mon goût) d’affreusement ostentatoire. La langue est crachée. La musique est ronflante. Tout est dans la démonstration. J’ai plus d’affinités avec Monet et Debussy, pour exemples, plus pastels, plus doux, plus apaisés... tous en retenue. 

La solitude, la méditation sont très positives, elles permettent de se re-connecter avec soi-même mais aussi avec autrui (contre toute attente). 

Sauf s'il y avait de mauvais traitement, il n'y a pas de souffrance au mariage de raison dans le sens où personne n'avait envie d'être là mais on était pas là pour se faire plaisir à soi mais pour remplir un devoir vis à vis de la communauté ou de la famille. Je dirais que c'est au pire de l'ennui qu'on devait éprouver. Et je ne suis même pas sur que le bonheur était autant recherché qu'aujourd'hui. Aujourd'hui où le bonheur est limite une quête spirituelle. Moi je trouve le bonheur très surfait en fait. 

 

Pour ma part c'est 99% des courants romantiques qui m'hérisse le poil, seul ce tableau fait figure d'exception pour moi. 3 Lied de Schubert et je tue quelqu'un avec un couteau à huître... de rage...

 

il y a 12 minutes, Léna-Postrof a dit :

Narcissisme. 

Je pense qu'il serait dommage de critiquer le narcissisme. Après tout, nous sommes toujours la première personne que nous aimons... Si un jour je me trompe, je me dis "bah tant pis" alors que si c'est ma nana qui me trompe ça va être la guerre... En outre si on ne s'aime pas, comment l'autre pourrait nous aimer? Et comment pourrions nous aimer quelqu'un qui nous aime alors qu'on ne s'aime pas soi même sans qu'on pense que l'autre est con ou que c'est un crevard qui en veut qu'à notre cul? En plus du fait que je ne vois pas le narcissisme à vouloir réfléchir et méditer.

 

il y a 16 minutes, Léna-Postrof a dit :

J’ai toujours détesté cette idée de la Femme, mi-biche mi-fatale, qui mène invariablement le preux chevalier, à sa perte. Il y avait peut-être une autre lecture à en faire... mais comme ces histoires ont été écrites par des hommes, forcément.

Et moi donc... Je ne me vois pas un seconde partager un bout de vie avec une femme qui serait incapable de tuer son propre dragon.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 984 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
il y a 8 minutes, Crabe_fantome a dit :

Je suis au courant et sincèrement déçu que l'humanité se soit coupé d'une vision féminine tout au long de notre de l'Histoire.

Et moi donc ! 

il y a 8 minutes, Crabe_fantome a dit :

Sauf s'il y avait de mauvais traitement, il n'y a pas de souffrance au mariage de raison dans le sens où personne n'avait envie d'être là mais on était pas là pour se faire plaisir à soi mais pour remplir un devoir vis à vis de la communauté ou de la famille. Je dirais que c'est au pire de l'ennui qu'on devait éprouver. Et je ne suis même pas sur que le bonheur était autant recherché qu'aujourd'hui. Aujourd'hui où le bonheur est limite une quête spirituelle. Moi je trouve le bonheur très surfait en fait. 

L’ennui peut être un moteur à la créativité. 
Partager sa couche avec un inconnu, pour lequel on éprouve rien et devoir procréer afin de lui donner un héritier, être condamné(e) à partager son quotidien ensuite jusqu’à ce que mort s’en suive, me semblent autrement plus sombre et violent. 

il y a 10 minutes, Crabe_fantome a dit :

Pour ma part c'est 99% des courants romantiques qui m'hérisse le poil, seul ce tableau fait figure d'exception pour moi. 3 Lied de Schubert et je tue quelqu'un avec un couteau à huître... de rage...

Ça peut éventuellement donner envie de se suicider.

il y a 11 minutes, Crabe_fantome a dit :

Je pense qu'il serait dommage de critiquer le narcissisme. Après tout, nous sommes toujours la première personne que nous aimons... Si un jour je me trompe, je me dis "bah tant pis" alors que si c'est ma nana qui me trompe ça va être la guerre... En outre si on ne s'aime pas, comment l'autre pourrait nous aimer? Et comment pourrions nous aimer quelqu'un qui nous aime alors qu'on ne s'aime pas soi même sans qu'on pense que l'autre est con ou que c'est un crevard qui en veut qu'à notre cul? En plus du fait que je ne vois pas le narcissisme à vouloir réfléchir et méditer.

Je ne critique pas le narcissisme. Ce que j’écris c’est qu’il s’oppose au masochisme (présupposant l’abnégation). Chez Ovide, Narcisse est celui qui ne se voit pas, ne s’écoute pas, ne se comprend pas jusqu’au moment où il aperçoit enfin son reflet. Vient alors la métamorphose et la fleur de vie éclôt.  
Bon ensuite il tombe et puis se noie. C’est ballot. 

il y a 12 minutes, Crabe_fantome a dit :

Et moi donc... Je ne me vois pas un seconde partager un bout de vie avec une femme qui serait incapable de tuer son propre dragon.

Sûrement pas, les dragons c’est trop mignon !

C5493201-7D26-4B57-877A-6FB11E65A99B.gif.c1a051b2d0fee583faf0bea1b2bd26ad.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a 12 minutes, Léna-Postrof a dit :

L’ennui peut être un moteur à la créativité. 
Partager sa couche avec un inconnu, pour lequel on éprouve rien et devoir procréer afin de lui donner un héritier, être condamné(e) à partager son quotidien ensuite jusqu’à ce que mort s’en suive, me semblent autrement plus sombre et violent. 

Parce que tu te projettes avec ton esprit d'aujourd'hui... mais l'homme non plus n'a pas spécialement envie de cette femme qu'on lui impose; pour toi c'est dur d'imaginer la pénétration, pour nous c'est dur d'imaginer pénétrer.

Pour l'ennui, je ne vois pas en quoi une soirée bolino NCIS devant la télé pourrait être un moteur à la créativité...

 

il y a 18 minutes, Léna-Postrof a dit :

Je ne critique pas le narcissisme. Ce que j’écris c’est qu’il s’oppose au masochisme (présupposant l’abnégation). Chez Ovide, Narcisse est celui qui ne se voit pas, ne s’écoute pas, ne se comprend pas jusqu’au moment où il aperçoit enfin son reflet. Vient alors la métamorphose et la fleur de vie éclôt.  
Bon ensuite il tombe et puis se noie. C’est ballot. 

Oui Narcisse est surtout connu pour son pendant négatif qui lui valu sa condamnation par la jalouse Echo. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 984 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Il y a 19 heures, Crabe_fantome a dit :Parce que tu te projettes avec ton esprit d'aujourd'hui... mais l'homme non plus n'a pas spécialement envie de cette femme qu'on lui impose; pour toi c'est dur d'imaginer la pénétration, pour nous c'est dur d'imaginer pénétrer.

Pour l'ennui, je ne vois pas en quoi une soirée bolino NCIS devant la télé pourrait être un moteur à la créativité...

 

Oui Narcisse est surtout connu pour son pendant négatif qui lui valu sa condamnation par la jalouse Echo. 

Quand bien même ces mariages se devaient d’apporter un confort matériel, une protection aux femmes, et aux familles pérénnisant une alliance... elles étaient souvent données jeunes à des hommes plus mûrs, gras, chauves. Elles ont dû être mortes de trouille et terriblement seules. Nos ancêtres étaient aussi des êtres sensibles. Mais oui, cela pouvait aussi être compliqué pour les hommes. S’ils n’arrivaient pas à concevoir, ils étaient aussi moqués, dits non virils. Ça a été le cas de Louis XVI, notamment.

Une soirée NCIS avec des Bolino, ce n’est même pas de l’ennui, c’est la misère. Non, je te parle de déconnecter complètement, de couper tous les écrans et de se jeter dans un Fatboy (ou dans la paille pour nos aïeux) et laisser son esprit voguer.

Les mythes avaient une valeur éducative, tout comme les contes lus aux enfants. La beauté est positive dès lors qu’elle est admirée et exploitée par autrui (préférentiellement un homme). L’amour pour soi-même a longtemps été  mal perçu (il l’est encore partiellement aujourd’hui). Dans la Bible, l’Ecclésiaste nous parle de vanité (« vanitas vanitatum et omnias vanitas) et dans la peinture on a représenté parfois des richesses, des parures (ce qui est frivole) accompagnés d’un crâne, la locution (moraliste) memento mori le résume bien : souviens-toi que tu vas mourir, sous-entendu débarrasse-toi de ce qui est futile. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a 33 minutes, Léna-Postrof a dit :

Quand bien même ces mariages se devaient d’apporter un confort matériel, une protection aux femmes, et aux familles pérénnisant une alliance... elles étaient souvent données jeunes à des hommes plus mûrs, gras, chauves. Elles ont dû être mortes de trouille et terriblement seules. Nos ancêtres étaient aussi des êtres sensibles. Mais oui, cela pouvait aussi être compliqué pour les hommes. S’ils n’arrivaient pas à concevoir, ils étaient aussi moqués, dits non virils. Ça a été le cas de Louis XVI, notamment.

Une soirée NCIS avec des Bolino, ce n’est même pas de l’ennui, c’est la misère. Non, je te parle de déconnecter complètement, de couper tous les écrans et de se jeter dans un Fatboy (ou dans la paille pour nos aïeux) et laisser son esprit voguer.

Les mythes avaient une valeur éducative, tout comme les contes lus aux enfants. La beauté est positive dès lors qu’elle est admirée et exploitée par autrui (préférentiellement un homme). L’amour pour soi-même a longtemps été  mal perçu (il l’est encore partiellement aujourd’hui). Dans la Bible, l’Ecclésiaste nous parle de vanité (« vanitas vanitatum et omnias vanitas) et dans la peinture on a représenté parfois des richesses, des parures (ce qui est frivole) accompagnés d’un crâne, la locution (moraliste) memento mori le résume bien : souviens-toi que tu vas mourir, sous-entendu débarrasse-toi de ce qui est futile. 

Oui le mariage, dans une société phallocratique, a au moins l'avantage de protéger une femme qui n'avait ni éducation, ni travail, ni moyen de subsistance... (Quand tu penses que si une jeune veuve ultra riche de l'époque se remariait, c'était au nouveau mari de disposer de sa fortune?!). Le mariage d'une pauvrette lui assurait donc la protection de l'époux (qu'on retrouve encore aujourd'hui dans les devoirs du mariage). Mais aucun des deux n'avaient à donner son avis sur le mariage, sauf peut être quand tu étais Prince, c'est à dire personne.

 

Mais oui, le but de l'existence était de servir... Servir son seigneur et servir son Seigneur, et la récompense était grande une fois que tu étais mort. La belle jambe s'il n'y a rien derrière. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 37ans Posté(e)
Jean-Luc89 Membre 301 messages
Forumeur survitaminé‚ 37ans‚
Posté(e)

Coucou,
Honnêtement, je pense qu’il est préférable de faire rire une fille tout le temps plutôt que de lui lancer des poèmes à tout moment ! En effet, on peut être romantique de temps en temps, mais pas souvent, car cela devient très ennuyeux. Par ailleurs, de plus en plus, les filles d’aujourd’hui deviennent de moins de moins romantiques !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, Jean-Luc89 a dit :

Coucou,
Honnêtement, je pense qu’il est préférable de faire rire une fille tout le temps plutôt que de lui lancer des poèmes à tout moment ! En effet, on peut être romantique de temps en temps, mais pas souvent, car cela devient très ennuyeux. Par ailleurs, de plus en plus, les filles d’aujourd’hui deviennent de moins de moins romantiques !

Ah pétard... ça sent les soirées bolino NCIS à plein nez... 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)
Le 26/08/2020 à 18:20, Crabe_fantome a dit :

Du coup pour toi le romantique c'est forcément quelqu'un qui veut se mettre en couple avec quelqu'un d'inaccessible? Si je décide de tout quitter sur un coup de tête pour aller en quête de moi même au Népal, je ne suis pas romantique? 

C'est a la base une personne qui attribue une valeur transcendante a l'amour.

Or notre société est entièrement dominée par la sensualité, le corps, elle ne contient aucune spiritualité.

La spiritualité c'est ce qui peut éventuellement émerger de la sensualité, en la dépassant.

(C'est a dire qu'une spiritualité qui n'émane pas du corps, origine du désir, je la trouve suspecte )

Sinon je ne crois pas qu'il faille être misogyne pour dire que comparer Jane Austen a Victor Hugo  c'est manquer de jugement.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, hell-spawn a dit :

C'est a la base une personne qui attribue une valeur transcendante a l'amour.

Or notre société est entièrement dominée par la sensualité, le corps, elle ne contient aucune spiritualité.

La spiritualité c'est ce qui peut éventuellement émerger de la sensualité, en la dépassant.

(C'est a dire qu'une spiritualité qui n'émane pas du corps, origine du désir, je la trouve suspecte )

Il se trouve que je suis un homme qui attribue une valeur transcendantale à l'amour, mais il se trouve que je suis aussi un homme pour qui l'amour de la sagesse l'emporte, et haut la main, sur un amour exclusif de deux personnes, fussent elles spirituelles. 

Si je veux grossir les traits pour la compréhension et un peu de provocation, l'autre est un moyen de procréation alors que la sagesse est un moyen d’élévation. Sans doute trouve t'on tous un équilibre entre les deux, mais je ne vois pas comment on peut s'élever juste en étant "en couple". Si c'est un couple de philosophes ou d'intellectuels oui, mais ce n'est pas la mise en couple qui fera l'élévation mais la philosophie ou l'intellect échangé, et n'importe qui d'autre aurait pu fournir cette matière, ce serait ce qu'un bouquin.

 

De là, est ce que mon sacrifice de l'amour fait de moi un romantique? A priori non, mais le sacrifice (c'est à dire rendre sacré, transcender) est un geste qui selon toi est romantique. Ou alors il faut que je sacrifie mon amour de la sagesse pour obtenir un amour de couple? 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)
il y a 1 minute, Crabe_fantome a dit :

Il se trouve que je suis un homme qui attribue une valeur transcendantale à l'amour, mais il se trouve que je suis aussi un homme pour qui l'amour de la sagesse l'emporte, et haut la main, sur un amour exclusif de deux personnes, fussent elles spirituelles. 

Si je veux grossir les traits pour la compréhension et un peu de provocation, l'autre est un moyen de procréation alors que la sagesse est un moyen d’élévation. Sans doute trouve t'on tous un équilibre entre les deux, mais je ne vois pas comment on peut s'élever juste en étant "en couple". Si c'est un couple de philosophes ou d'intellectuels oui, mais ce n'est pas la mise en couple qui fera l'élévation mais la philosophie ou l'intellect échangé, et n'importe qui d'autre aurait pu fournir cette matière, ce serait ce qu'un bouquin.

 

De là, est ce que mon sacrifice de l'amour fait de moi un romantique? A priori non, mais le sacrifice (c'est à dire rendre sacré, transcender) est un geste qui selon toi est romantique. Ou alors il faut que je sacrifie mon amour de la sagesse pour obtenir un amour de couple? 

Si l'amour entre un homme et une femme n'a aucune chance d'être transcendant, par impossibilité de nature, alors le romantique, s'il est cohérent, ne peut que se détourner de la société.

La sagesse c'est faire au mieux avec la réalité,  cela peut amener a la solitude.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, hell-spawn a dit :

Si l'amour entre un homme et une femme n'a aucune chance d'être transcendant, par impossibilité de nature, alors le romantique, s'il est cohérent, ne peut que se détourner de la société.

La sagesse c'est faire au mieux avec la réalité,  cela peut amener a la solitude.

Sans forcément se couper de la société; après tout il faut bien un libraire à proximité pour trouver de quoi se nourrir.

 

Mais du coup qui est romantique: l'amour de l'autre? l'amour de lui même? l'amoureux de la souffrance? l'amoureux de l'ennuie? l'amoureux de la sagesse? 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)
il y a 5 minutes, Crabe_fantome a dit :

Sans forcément se couper de la société; après tout il faut bien un libraire à proximité pour trouver de quoi se nourrir.

 

Mais du coup qui est romantique: l'amour de l'autre? l'amour de lui même? l'amoureux de la souffrance? l'amoureux de l'ennuie? l'amoureux de la sagesse? 

Se couper affectivement de la société.

 

Est romantique celui qui a pour valeur suprême autre chose que la reproduction, celui qui recherche ou recherchait la communion des âmes.

La sagesse c'est s'accommoder au mieux avec la réalité, y compris si besoin en s'extrayant de la société, du "monde".

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
il y a 6 minutes, hell-spawn a dit :

Est romantique celui qui a pour valeur suprême autre chose que la reproduction, celui qui recherche ou recherchait la communion des âmes.

C'est quoi la finalité de la communion des âmes? Je trouve une âme, on se met ensemble... il se passe quoi après? 

 

il y a 7 minutes, hell-spawn a dit :

La sagesse c'est s'accommoder au mieux avec la réalité, y compris si besoin en s'extrayant de la société, du "monde".

C'est une philosophie, le stoïcisme propose par exemple des méthodes pour s'adapter au mieux à la réalité du monde, avec le minimum de souffrance... mais qu'en est il du "connais toi, toi même" ? 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 12 heures, Crabe_fantome a dit :

C'est quoi la finalité de la communion des âmes? Je trouve une âme, on se met ensemble... il se passe quoi après? 

C'est justement ça, il n'y a plus de finalité, plus de but qui commande a nos actions, seulement la plénitude et la justification de l'existence.

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Chien Fou forumeur, 91ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
91ans‚ Chien Fou forumeur,
Posté(e)
Le 25/08/2020 à 12:30, lysiev a dit :

Il y en a pas que dans les films, un homme qui t'offre un bouquet de fleur, qui t'écrire un petit mot gentil, qui te surprend part diverses petites attentions pour moi c'est un romantique. 

Après chacun à sa notion du romantisme.

Maintenant un homme offre des fleurs à une femme, de suite certaines femmes pensent c'est soit pour ce faire pardonner un truc, où pour te mettre dans son lit.  Et si tout simplement c'était une marque de gentillesse, sans arrière pensée. 

 

Bonjour Lysiev, bisous

Tout a fait, un acte complètement gratuit sans la moindre arrière pensée, comme ça pour le plaisir de voir des yeux s'illuminé, un sourire remplir un visage, comme un enfant à la Noël devant ses cadeaux, c'est d'autant plus vrai que la femme on ne cherche jamais à la revoir. Être un inconnu sortant du néant, offrant des fleurs, et retournant au néant à tout jamais. J'ai eu assez souvent ce role, et je  m'y suis complu.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×