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La Bretagne et les Bretons (4 épisodes)

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zeyas

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Membre, 87ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 198 messages
Maitre des forums‚ 87ans‚
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Il y a 14 heures, Dedictio a dit :

Peut-être... du coup ne sont-ce pas les méthodes des militants de la langue bretonne en 44, tandis qu'à Nantes elle fut toujours minoritaire ? N'est-ce pas appauvrir les cultures bretonnes que de les résumer à une langue, une époque ?

Héritage de constructions du XVIIIe et du XIXe siècle, ce "packaging" identitaire s'inscrit dans une transposition locale du "Roman National", colportant tout un tas de fadaises qui ont eu la vie dure :

- menhirs et dolmen = celtes, erreur seulement démentie dans les années 60.

- prééminence de la recherche et de la mémoire pour le Moyen Âge jusqu'aux années 1990.

- Occultation complète des populations préhistoriques et proto-historiques du territoire avant les migrations bretonnes (insulaires) qui ont pourtant, quel paradoxe (!), donné ces mégalithes et sépultures monumentales si caractéristiques de la région.

- Dédain pour le français parlé en Bretagne sous le duché, et dédain pour le gallo qui ne sera reconnu langue de Bretagne qu'en 2004 (il était temps).

 

Désolée mais moi la gallo je ne reconnais pas le gallo comme langue tout juste un dialecte mais surtout un patois qui déforme le vieux français ... Je connais très bien le patois de la bourgade où j'ai vécu près de Redon mais chaque bourgade a ses variantes . Je connais bien une des personnes qui a travaillé a "créer" une langue gallo ... il utilise surtout les patois de Pipriac/Messac/ etc ...

Non se dit suivant le bourg  nanin, nang, nouna, etc ... Oui = vé, vaï etc ... et de préférence en I et V  précédé de "dame" ... dame vé ...

Une langue a une grammaire et une conjugaison ... là c'est impossible ...

Certaines expression sont imagées ... un jour gamine une dame fermière amie de mes parents qui faisait du beurre quand sa motte fut super belle me di  " vas cri une feuille de terolier (prononcé ye) "...

Je n'ai rien compris ... gros rire de la dame .... qui traduit "des feuilles de vignes qui sont a l'arrière de la maison" ... après enquête près de  mon paternel .... "la vigne monte vers la porte du grenier qui dans cette bourgade s'appelle "terolier" (pourquoi tjrs sans réponse) donc en raccourci feuille de terolier !

Pour moi le patois/gallo c'est comme un tatouage géographique en aucun cas une langue ... par contre chaque bourgade a son "accent" ce qui est très curieux ... aujourd'hui encore même a Rennes des femmes surtout à partir de 70 ans je sais de quel bourg elles sont Mon oreille a enregistré ! et le "dame" n'est oublié ! Dans Paris avec ma cousine  où nous y travaillions on s'amusait a parler patois dans la rue ou en dégustant un café crème dans un café .... un jour on est tombé sur un serveur qui s'est mêlé en rigolant à notre conversation ... il était natif d'un bourg a 30 bornes du notre côté Morbihan !!!

Idem pour le breton les personnes âgées qui parlent breton depuis l'enfance ne comprennent pas le breton dit "littéraire" ! Par contre là il a des constructions grammaticales plus faciles ... Mais le breton n'était parlé il me semble qu'en Finistère et Côtes d'Armor très peu en Morbihan et rien en IetV  pas plus en LA.

En gros je ne suis pa Régionale pour les "mots" ... je trouve que le français est "beau" Je n'ai qu'un regret c'est de n'avoir pas pu faire des études pour mieux l'utiliser !

La langue sert a l'unité d'un pays ! Tout le monde se comprend ... Qu'on perpétue des coutumes régionales j'aime mais au même titre pour le langage que pour les costumes, la danse etc ... ! Je ne vois pas l'utilité pour le monde d'aujourd'hui d'apprendre le breton autrement que pour sa propre satisfaction et loisir ! J'aime le folklore et ses festivités ... je suis bretonne 100% dans ces quelques moments sinon ... je suis du monde tel qu'il est !

Aujourd'hui il y a d'excellents fromages bretons ... qui l'eut pu penser il y a 20 ans : en dehors des cailles et du lait ribot et du camembert plâtre des voisins normands  !

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Membre, 43ans Posté(e)
Dedictio Membre 2 014 messages
Forumeur vétéran‚ 43ans‚
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Alors, c'est un peu plus compliqué que ça puisque le gallo est issu du gaulois, du latin et peut-être de dialectes de Βρεττανίαι, et qu'il était courant en basse bretagne. Le breton... ben c'est pareil sauf que là c'est latin et langue du "Pays de Galles". Tu as raison de marquer une différence entre breton courant et breton "littéraire" (bourgeois en fait : l'épisode 3 l'explique).

4a29279860cf15579ac25b0a4d3186c7.png

Ma remarque portais sur une sorte de mémoire fantasmée et simplificatrice qui tend à gommer toutes ces subtilités dont on discute ensemble (avec plaisir de mon côté !). C'est ainsi, comme je l'expliquais, qu'on se retrouve avec des militants pour des écoles d'Iwan à Nantes alors que le breton n'y était qu'un patois minoritaire, contrairement à d'autres pays bretons où effectivement comme tu l'expliques il était bien plus riche, courant et divers.

Pour répondre à ta question, l'épisode 3 explique que les premiers textes bretons étaient bourgeois mais qu'il y eut ensuite mais plus rarement, des textes plus populaires.

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 10 264 messages
Maitre des forums‚
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il y a 39 minutes, Dedictio a dit :

Alors, c'est un peu plus compliqué que ça puisque le gallo est issu du gaulois, du latin et peut-être de dialectes de Βρεττανίαι, et qu'il était courant en basse bretagne. Le breton... ben c'est pareil sauf que là c'est latin et langue du "Pays de Galles". Tu as raison de marquer une différence entre breton courant et breton "littéraire" (bourgeois en fait : l'épisode 3 l'explique).

4a29279860cf15579ac25b0a4d3186c7.png

Ma remarque portais sur une sorte de mémoire fantasmée et simplificatrice qui tend à gommer toutes ces subtilités dont on discute ensemble (avec plaisir de mon côté !). C'est ainsi, comme je l'expliquais, qu'on se retrouve avec des militants pour des écoles d'Iwan à Nantes alors que le breton n'y était qu'un patois minoritaire, contrairement à d'autres pays bretons où effectivement comme tu l'expliques il était bien plus riche, courant et divers.

Pour répondre à ta question, l'épisode 3 explique que les premiers textes bretons étaient bourgeois mais qu'il y eut ensuite mais plus rarement, des textes plus populaires.

Je ne pense pas que toutes ces subtilités aient été gommé sous prétexte qu '  elles soient minoritaires puisque la langue Bretonne même dans sa diversité à  été déconseillé,  supprimé méthodiquement ...

En fait pour espérer un jour s ' y intéresser à toutes ces particularités encore faudrait - il que la langue Bretonne soit sauvée .Il est donc nécessaire qu ' elle soit toujours officialisée par des experts , ce qui est le cas .Ensuite on peut en discuter ...

La Marseillaire sans vouloir m ' en moquer est plutôt moche à entendre et dans le même style la blanche hermine est nettement mieux à entendre tandis que l ' hymne Breton est encore mieux ...

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Membre, 43ans Posté(e)
Dedictio Membre 2 014 messages
Forumeur vétéran‚ 43ans‚
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Méchante république, oui oui j'ai compris ton propos.

Cependant, c'est un peu manichéen ton histoire.

 

Effectivement les bretons, comme d'autres, eurent à subir l'universalisme républicain et durent passer sous le joug constitutionnel. Mais pourquoi ? Tu l’omets. Parce que quand fut le moment de montrer patte blanche sur la laïcité et que la République entendit extraire l'enseignement des griffes obscurantistes et toutes dévouées à Rome des congrégations religieuses,  des milliers de bigots bretons se révoltèrent sans même dénier demander autorisation pour leurs classes. Chat échaudé craignant l'eau froide, on comprend qu'il s'agissait pour la IIIe Rep' de lever toute ambiguïté sur les discours religieux dorénavant républicains, en français, ou casse-toi :D Souveraineté nationale, toussa toussa. La diversité culturelle en prit un coup, j'entends, mais au profit de la cohésion nationale.

Alors, pardon, mais les premières à blâmer dans l'histoire, ce sont les excitées de la congrégation des Filles du Saint-Esprit qui instrumentalisèrent la foule. Quant au gentil breton loin de la méchante France collaborationniste, bon tu m'excuseras mais j'ai eu l'occasion de suivre les trajectoires des Mordrel, Debauvais et Lainé... Pas vraiment des anges, les gugus.

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Membre, 87ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 198 messages
Maitre des forums‚ 87ans‚
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il y a 17 minutes, Dedictio a dit :

Méchante république, oui oui j'ai compris ton propos.

Cependant, c'est un peu manichéen ton histoire.

 

Effectivement les bretons, comme d'autres, eurent à subir l'universalisme républicain et durent passer sous le joug constitutionnel. Mais pourquoi ? Tu l’omets. Parce que quand fut le moment de montrer patte blanche sur la laïcité et que la République entendit extraire l'enseignement des griffes obscurantistes et toutes dévouées à Rome des congrégations religieuses,  des milliers de bigots bretons se révoltèrent sans même dénier demander autorisation pour leurs classes. Chat échaudé craignant l'eau froide, on comprend qu'il s'agissait pour la IIIe Rep' de lever toute ambiguïté sur les discours religieux dorénavant républicains, en français, ou casse-toi :D Souveraineté nationale, toussa toussa. La diversité culturelle en prit un coup, j'entends, mais au profit de la cohésion nationale.

Alors, pardon, mais les premières à blâmer dans l'histoire, ce sont les excitées de la congrégation des Filles du Saint-Esprit qui instrumentalisèrent la foule. Quant au gentil breton loin de la méchante France collaborationniste, bon tu m'excuseras mais j'ai eu l'occasion de suivre les trajectoires des Mordrel, Debauvais et Lainé... Pas vraiment des anges, les gugus.

Les gaulois parlaient le gallique venu des celtes continentaux langue complètement éteinte depuis très longtemps car juste transmission orale Parlé en Europe et en Asie mineure ...Les gaulois ont adopté très vite le latin des romains ... Donc jamais eu de langue gauloise ... et La gaule géographiquement ne ressemblait en rien a la France d'aujourd'hui c'était très restreint en km2 !

On se fait toujours beaucoup de films sur nos origines alors que depuis la nuit des temps nous sommes un sacré cul a tête .... Que de légende de Clovis a de Gaulle et plus ! :)

Voila ce que j'aime dans la langue française parce qu'elle est tout ça :

" L'histoire du français et des francophones est celle de la rencontre et de l'échange entre de nombreux peuples. Le français est une variété de la langue d'oïl, un groupe de langues romanes parlées originellement dans la partie septentrionale du domaine gallo-roman sur le territoire des actuelles Belgique et France et qui résultent de l'évolution, sous l'influence de langues germaniques, du latin populaire parlé en Gaule. En 1539, par l’ordonnance de Villers-Cotterêts, le français, langue maternelle des dynasties capétiennes, devient une langue juridique et administrative en France. À la même période, il commence à se diffuser plus massivement hors d'Europe, d'abord en Amérique, puis ensuite en Afrique, en Asie et en Océanie, sous l'effet de l'expansion des empires coloniaux français puis belge. En 1794, par le décret révolutionnaire du 2 thermidor an II et malgré avoir été sous l'Ancien Régime la langue des cours royales et princières européennes, des tsars de Russie aux rois d'Espagne, des princes d'Allemagne aux rois de Grande-Bretagne, le français devient la seule langue officielle de la Première République française8. Une des particularités du français se trouve dans le fait que son développement et sa codification ont été en partie l'œuvre de groupes intellectuels, comme la Pléiade, ou d'institutions, comme l'Académie française. Le français est ainsi souvent considéré comme une langue « académique ». (wiki)

Je ne pense pas Dédictioo qu'avec le seul breton ou gallo vous puissiez devenir astronaute ou Ampère ... :D

J'aime la Bretagne qui me fait rêver ....

 

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Membre, 43ans Posté(e)
Dedictio Membre 2 014 messages
Forumeur vétéran‚ 43ans‚
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Citation

Les gaulois parlaient le gallique venu des celtes continentaux langue complètement éteinte depuis très longtemps car juste transmission orale Parlé en Europe et en Asie mineure ...Les gaulois ont adopté très vite le latin des romains ... Donc jamais eu de langue gauloise ... et La gaule géographiquement ne ressemblait en rien a la France d'aujourd'hui c'était très restreint en km2 !

"Celtes continentaux". Bon, si j'ai bien compris, à chaque fois tu vas me C/C Wiki. Mais je te le dis : ce n'est forcément mis à jour. Le paradigme celte fait débat, depuis des années (cf. J.-L. Brunaux, par exemple). Cependant, si la romanisation ne fait pas un pli, la survivance des cultures gauloises et la singularité de la gallo-romaine non plus et le latin a subi localement les apports de la langue gauloise et celle des francs. Ainsi le calendrier de Coligny en langue gauloise, deux siècles et demi après la conquête romaine, montre que la latinisation n'est pas totale à l'époque. Condevicnum ou Portus Namnetus ne puise-t-il pas son nom du gallo Naunt ? Tout autant les survivances de certains traits et pratiques ne peuvent être ignorées. J'ai posté plus haut l'exemple du Fanum Martis (Côtes d'Armor), qui est l'illustration parfaite : dédié à Mars (latin) Mulo (gaulois) avec chapelle impériale. Donc culte latin ancien, culte gaulois, culte impériale, qui tous trois perdurent au-delà du IIIe siècle. Le paradigme celte a ceci de contestable qu'il nie l'existence et les apports des populations de l'âge du fer déjà présentes lorsque la culture dite "celtique" diffuse, et dont il serait particulièrement douteux de considérer qu'elles n'auraient eu aucune influence ethno-culturelle.

Jusque là nous n'avons que très peu de sources sur les gens qui érigèrent les mégalithes, les cairns etc.  Mais une chose est certaine : il y avait bien des gens avant les celtes et il serait erroné de croire que leur culture s'est évaporée du jour au lendemain.

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Membre, 87ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 198 messages
Maitre des forums‚ 87ans‚
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il y a 16 minutes, Dedictio a dit :

"Celtes continentaux". Bon, si j'ai bien compris, à chaque fois tu vas me C/C Wiki. Mais je te le dis : ce n'est forcément mis à jour. Le paradigme celte fait débat, depuis des années (cf. J.-L. Brunaux, par exemple). Cependant, si la romanisation ne fait pas un pli, la survivance des cultures gauloises et la singularité de la gallo-romaine non plus et le latin a subi localement les apports de la langue gauloise et celle des francs. Ainsi le calendrier de Coligny en langue gauloise, deux siècles et demi après la conquête romaine, montre que la latinisation n'est pas totale à l'époque. Condevicnum ou Portus Namnetus ne puise-t-il pas son nom du gallo Naunt ? Tout autant les survivances de certains traits et pratiques ne peuvent être ignorées. J'ai posté plus haut l'exemple du Fanum Martis (Côtes d'Armor), qui est l'illustration parfaite : dédié à Mars (latin) Mulo (gaulois) avec chapelle impériale. Donc culte latin ancien, culte gaulois, culte impériale, qui tous trois perdurent au-delà du IIIe siècle. Le paradigme celte a ceci de contestable qu'il nie l'existence et les apports des populations de l'âge du fer déjà présentes lorsque la culture dite "celtique" diffuse, et dont il serait particulièrement douteux de considérer qu'elles n'auraient eu aucune influence ethno-culturelle.

Jusque là nous n'avons que très peu de sources sur les gens qui érigèrent les mégalithes, les cairns etc.  Mais une chose est certaine : il y avait bien des gens avant les celtes et il serait erroné de croire que leur culture s'est évaporée du jour au lendemain.

Désolée de vous décevoir ... mais voila au bout du compte sans l'aide de WIki (qui était juste concernant la langue, le reste venant du fond de mon disque dur perso assez débordant vu son ancienneté) ... je vous ai résumé ce que je pense et que vous dites un peu aussi autrement ....

"On se fait toujours beaucoup de films sur nos origines alors que depuis la nuit des temps nous sommes un sacré cul a tête .... Que de légendeS de Clovis a de Gaulle et plus ! "

J'aime ma Bretagne mais je ne suis pas chauvine ! :hi:

 

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Membre, 43ans Posté(e)
Dedictio Membre 2 014 messages
Forumeur vétéran‚ 43ans‚
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Bon, c'est un bottage en touche. Ok. Restons sur un consensuel, comme tu dis, nuit des temps toussa toussa. RIP Inrap :D

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Membre, 87ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 198 messages
Maitre des forums‚ 87ans‚
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il y a 34 minutes, Dedictio a dit :

Bon, c'est un bottage en touche. Ok. Restons sur un consensuel, comme tu dis, nuit des temps toussa toussa. RIP Inrap :D

Pas en touche j'ai pas de bottes plutôt des gros sabots ... je dis ce que je pense poliment mais affirmée,...ce qui  m'amène souvent des coups de savates sur ce forum ... alors je ne persiste pas ça se termine souvent par des invectives comme quoi je ne comprends rien et autres bontés !

Comme je m'aime bien je ne veux pas me faire du mal ! Alors je mets pantoufles ! :D

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Membre, 43ans Posté(e)
Dedictio Membre 2 014 messages
Forumeur vétéran‚ 43ans‚
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Ok ok, ma faute, j'ai poussé trop loin et puis on s'en cogne de la recherche historique, j'ai bien compris la leçon ^^"

 

Je vous souhaite à tous une très bonne continuation et prenez soin de vous =)

  • Merci 1
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Membre, 87ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 198 messages
Maitre des forums‚ 87ans‚
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il y a 2 minutes, Dedictio a dit :

Ok ok, ma faute, j'ai poussé trop loin et puis on s'en cogne de la recherche historique, j'ai bien compris la leçon ^^"

 

Je vous souhaite à tous une très bonne continuation et prenez soin de vous =)

:France::bisou:

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 10 264 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 4 heures, Dedictio a dit :

Méchante république, oui oui j'ai compris ton propos.

Cependant, c'est un peu manichéen ton histoire.

 

Effectivement les bretons, comme d'autres, eurent à subir l'universalisme républicain et durent passer sous le joug constitutionnel. Mais pourquoi ? Tu l’omets. Parce que quand fut le moment de montrer patte blanche sur la laïcité et que la République entendit extraire l'enseignement des griffes obscurantistes et toutes dévouées à Rome des congrégations religieuses,  des milliers de bigots bretons se révoltèrent sans même dénier demander autorisation pour leurs classes. Chat échaudé craignant l'eau froide, on comprend qu'il s'agissait pour la IIIe Rep' de lever toute ambiguïté sur les discours religieux dorénavant républicains, en français, ou casse-toi :D Souveraineté nationale, toussa toussa. La diversité culturelle en prit un coup, j'entends, mais au profit de la cohésion nationale.

Alors, pardon, mais les premières à blâmer dans l'histoire, ce sont les excitées de la congrégation des Filles du Saint-Esprit qui instrumentalisèrent la foule. Quant au gentil breton loin de la méchante France collaborationniste, bon tu m'excuseras mais j'ai eu l'occasion de suivre les trajectoires des Mordrel, Debauvais et Lainé... Pas vraiment des anges, les gugus.

Oui d ' autant que sur ce fil j ' ai donné au moins un lien ou on parle de ces saloperies de "  chemises noires " bretonnes ...

Cependant ce qui  est quand même assez drôle est lorsque un Breton manifeste quelques désaccords sur la république , sur la révolution ou sur autre chose de Français c ' est comme ci tout d ' un coup tous les Bretons avaient été des nazis , des collabos et j ' en passe ...

Comme je l ' ai écrit nous ne sommes pas meilleurs que les autres mais de là à nous maudire dès que on cause France , faudrait ne  plus rien dire...

En fait la nuance ou la différence lorsque sont honorés les poilus de 14 - 18 par exemple , je puis vous assurer savoir mieux pourquoi maintenant j ' honore ceux morts au combat dans cette guerre inutile comme tant d ' autres ...

J ' émets donc des doutes sur le fameux patriotisme en question , à savoir à quelle sauce c ' est servi et là c ' est toute une autre histoire en mémoire même des poilus Bretons et de tous les autres dits " morts pour la France " surtout lorsque l ' on sait bien des années après ce qui en a découlé ...

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Membre, 87ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 198 messages
Maitre des forums‚ 87ans‚
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.../....

La langue bretonne, elle, n’existe pas spécifiquement en droit français. Elle est intégrée dans un vaste ensemble aux contours imprécis nommé soit « langues de France » soit « langues régionales ». L’appellation « langues de France » permet à l’État de s’approprier les langues autochtones parlées sur son territoire. Avec cette définition, elles n’appartiennent donc plus aux peuples qui les parlent mais bien à l’État qui peut donc en disposer comme bon lui semble. L’appellation « langues régionales » renvoie, elle, à une politique de hiérarchisation entre les langues, c’est une expression qui exprime une volonté de diglossie organisée entre, d’une part, une langue supérieure (le français) et, d’autre part, des langues inférieures dont le breton fait évidemment partie. Enfin, le nombre particulièrement élevé de « langues de France » listées – au moins 75 selon le rapport de 1999 commandé à Bernard Cerquiglini, l’ancien Délégué général à la langue française et aux langues de France, organisme officiel rattaché au ministère de la culture et de la communication – permet de déplacer le débat du terrain politique (reconnaissance du breton, du corse, du catalan, du basque, de l’alsacien, de l’occitan et du créole) vers un terrain strictement patrimonial.

En effet, le breton y apparaît au même plan que le bourguignon-morvandiau, le yiddish ou l’arménien occidental. Tout le monde conviendra ainsi qu’avec 75 langues la France ne peut en reconnaître qu’une : le français.

Qu’en est-il en Bretagne ?

En Bretagne, le mouvement linguistique breton s’est positionné depuis au moins 150 ans autour d’une demande de reconnaissance de la langue bretonne (dans l’enseignement, les médias, la vie publique, etc.) à côté du français. Ce mouvement, dans sa grande majorité, n’est pas un mouvement de rejet de la langue française. Il exprime plutôt une demande de prise en compte de la spécificité bretonne en revendiquant la construction progressive d’un bilinguisme sociétal équilibré.

Ce mouvement, d’abord dirigé contre la politique de l’État s’est, avec les lois de décentralisation, peu à peu réorienté vers les collectivités locales, d’abord vers les départements puis, de plus en plus, vers les communes et le Conseil régional de Bretagne. Au-delà du financement des écoles Diwan, le Conseil régional de Bretagne s’est surtout intéressé à la langue bretonne à partir de l’élection de Jean-Yves Cozan en 1998 chargé de « l’identité régionale et de la culture ». Il n’est, à l’époque, pas encore question de politique linguistique.

À partir de 2004 et de l’arrivée des socialistes au conseil régional, Jean-Pierre Thomin fait voter un premier plan de politique linguistique qui reconnaît l’existence du breton et du gallo.

Une chargée de mission est recrutée, elle sera en charge de la « mission langues bretonnes », au pluriel (comprendre breton et gallo). En 2010, Lena Louarn succède à Jean-Pierre Thomin et en 2012 un nouveau plan de politique linguistique plus étoffé et plus précis est voté. La « mission langues bretonnes » évolue et devient un service à part entière : le SLAB (service langues de Bretagne). Notons que, bien que le texte voté en 2012 s’intitule « Une politique linguistique pour la Bretagne », la notion de politique linguistique continue à être absente du nom du service.

Les expressions « langues bretonnes », puis « langues de Bretagne » qui l’a remplacé, peuvent a priori paraître non connotées (souci de prise en compte croissante du gallo) mais dans les faits elles ont pour résultat d’escamoter la spécificité des revendications qui portent sur la langue bretonne, cœur du conflit linguistique breton.

Derrière « langues de Bretagne », c’est bel et bien le breton qui disparaît. Et pourtant, la langue bretonne, c’est environ 96 % du taux d’intervention du Conseil régional dans le domaine linguistique, l’écrasante majorité du mouvement associatif, des acteurs et bénévoles, des manifestations culturelles et revendicatives, des médias, de l’éducation, de la formation, de l’animation, de l’édition, etc.

Ces dernières années, les mots « langue bretonne » ou « breton » paraissent moins présents dans les communiqués du Conseil régional de Bretagne traitant des questions linguistiques. Il semble que l’expression englobante « langues de Bretagne » soit de plus en plus privilégiée. Ceci n’est pas anodin car cette expression ne recouvre pas les langues historiquement parlées en Bretagne, elle ne concerne pas la langue française. L’expression « langues de Bretagne » concerne uniquement le breton et le gallo. De plus, elle ne rend pas compte non plus de la distance entre la situation sociolinguistique du breton et celle du gallo, on pourrait donc croire que le niveau de revendication et de conscience linguistique est équivalent, ce qu’il n’est pas. La politique linguistique actuelle n’apparaît donc pas véritablement dirigée contre la diglossie, cette disparité de statut entre le breton et le français. À l’inverse de la Corse ou du Pays basque, les contours d’une future société bilingue en Bretagne n’apparaissent pas clairement. En fait, le conflit linguistique entre le breton et le français est le plus souvent évacué par les collectivités bretonnes, non exprimé, au profit d’un impensé qui peut s’incarner dans l’expression récente « langues de Bretagne », vues comme des langues traitées à part, en dehors de toute relation avec la langue dominante qu’est le français.

Ainsi l’on peut considérer que les expressions « Langues de France », « Langues régionales » et « Langues de Bretagne » participent toutes à leur manière d’une volonté de déni du conflit linguistique car elles séparent le statut de la langue française de celui du reste des langues parlées sur le territoire. En Bretagne, elles tendent aussi à masquer la demande sociale démocratique de co-officialité du breton vis-à-vis du français en évitant autant que faire se peut de mentionner le nom même de la langue concernée. Tant et si bien que l’on peut se demander, la langue bretonne n’est-elle pas en train de devenir une langue innommable au sein même de la politique linguistique régionale, l’éléphant dans le magasin de porcelaine que personne ne veut vraiment voir ?

http://lepeuplebreton.bzh/2018/04/03/langue-bretonne-langue-innommable/
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Membre, 87ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 198 messages
Maitre des forums‚ 87ans‚
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pour Dédictio ... lien qui confirme ce que je vous ai dit rapidement sur le gallo

http://bcd.bzh/becedia/fr/le-gallo-la-langue-de-la-haute-bretagne

Voilà un conte en Gallo vous allez tout comprendre ou presque ... vous comprendrez moi la Gallo qui a vécu a quelques kilomètres de ce conteur je ne peux pas dire "langue"  mais "patois" !!!

https://fresques.ina.fr/ouest-en-memoire/liste/recherche/Personne.id/120/e#sort/DateAffichage/direction/DESC/page/1/size/10

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lumic Membre 10 264 messages
Maitre des forums‚
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il y a 40 minutes, ouest35 a dit :

.../....

La langue bretonne, elle, n’existe pas spécifiquement en droit français. Elle est intégrée dans un vaste ensemble aux contours imprécis nommé soit « langues de France » soit « langues régionales ». L’appellation « langues de France » permet à l’État de s’approprier les langues autochtones parlées sur son territoire. Avec cette définition, elles n’appartiennent donc plus aux peuples qui les parlent mais bien à l’État qui peut donc en disposer comme bon lui semble. L’appellation « langues régionales » renvoie, elle, à une politique de hiérarchisation entre les langues, c’est une expression qui exprime une volonté de diglossie organisée entre, d’une part, une langue supérieure (le français) et, d’autre part, des langues inférieures dont le breton fait évidemment partie. Enfin, le nombre particulièrement élevé de « langues de France » listées – au moins 75 selon le rapport de 1999 commandé à Bernard Cerquiglini, l’ancien Délégué général à la langue française et aux langues de France, organisme officiel rattaché au ministère de la culture et de la communication – permet de déplacer le débat du terrain politique (reconnaissance du breton, du corse, du catalan, du basque, de l’alsacien, de l’occitan et du créole) vers un terrain strictement patrimonial.

En effet, le breton y apparaît au même plan que le bourguignon-morvandiau, le yiddish ou l’arménien occidental. Tout le monde conviendra ainsi qu’avec 75 langues la France ne peut en reconnaître qu’une : le français.

Qu’en est-il en Bretagne ?

En Bretagne, le mouvement linguistique breton s’est positionné depuis au moins 150 ans autour d’une demande de reconnaissance de la langue bretonne (dans l’enseignement, les médias, la vie publique, etc.) à côté du français. Ce mouvement, dans sa grande majorité, n’est pas un mouvement de rejet de la langue française. Il exprime plutôt une demande de prise en compte de la spécificité bretonne en revendiquant la construction progressive d’un bilinguisme sociétal équilibré.

Ce mouvement, d’abord dirigé contre la politique de l’État s’est, avec les lois de décentralisation, peu à peu réorienté vers les collectivités locales, d’abord vers les départements puis, de plus en plus, vers les communes et le Conseil régional de Bretagne. Au-delà du financement des écoles Diwan, le Conseil régional de Bretagne s’est surtout intéressé à la langue bretonne à partir de l’élection de Jean-Yves Cozan en 1998 chargé de « l’identité régionale et de la culture ». Il n’est, à l’époque, pas encore question de politique linguistique.

À partir de 2004 et de l’arrivée des socialistes au conseil régional, Jean-Pierre Thomin fait voter un premier plan de politique linguistique qui reconnaît l’existence du breton et du gallo.

Une chargée de mission est recrutée, elle sera en charge de la « mission langues bretonnes », au pluriel (comprendre breton et gallo). En 2010, Lena Louarn succède à Jean-Pierre Thomin et en 2012 un nouveau plan de politique linguistique plus étoffé et plus précis est voté. La « mission langues bretonnes » évolue et devient un service à part entière : le SLAB (service langues de Bretagne). Notons que, bien que le texte voté en 2012 s’intitule « Une politique linguistique pour la Bretagne », la notion de politique linguistique continue à être absente du nom du service.

Les expressions « langues bretonnes », puis « langues de Bretagne » qui l’a remplacé, peuvent a priori paraître non connotées (souci de prise en compte croissante du gallo) mais dans les faits elles ont pour résultat d’escamoter la spécificité des revendications qui portent sur la langue bretonne, cœur du conflit linguistique breton.

Derrière « langues de Bretagne », c’est bel et bien le breton qui disparaît. Et pourtant, la langue bretonne, c’est environ 96 % du taux d’intervention du Conseil régional dans le domaine linguistique, l’écrasante majorité du mouvement associatif, des acteurs et bénévoles, des manifestations culturelles et revendicatives, des médias, de l’éducation, de la formation, de l’animation, de l’édition, etc.

Ces dernières années, les mots « langue bretonne » ou « breton » paraissent moins présents dans les communiqués du Conseil régional de Bretagne traitant des questions linguistiques. Il semble que l’expression englobante « langues de Bretagne » soit de plus en plus privilégiée. Ceci n’est pas anodin car cette expression ne recouvre pas les langues historiquement parlées en Bretagne, elle ne concerne pas la langue française. L’expression « langues de Bretagne » concerne uniquement le breton et le gallo. De plus, elle ne rend pas compte non plus de la distance entre la situation sociolinguistique du breton et celle du gallo, on pourrait donc croire que le niveau de revendication et de conscience linguistique est équivalent, ce qu’il n’est pas. La politique linguistique actuelle n’apparaît donc pas véritablement dirigée contre la diglossie, cette disparité de statut entre le breton et le français. À l’inverse de la Corse ou du Pays basque, les contours d’une future société bilingue en Bretagne n’apparaissent pas clairement. En fait, le conflit linguistique entre le breton et le français est le plus souvent évacué par les collectivités bretonnes, non exprimé, au profit d’un impensé qui peut s’incarner dans l’expression récente « langues de Bretagne », vues comme des langues traitées à part, en dehors de toute relation avec la langue dominante qu’est le français.

Ainsi l’on peut considérer que les expressions « Langues de France », « Langues régionales » et « Langues de Bretagne » participent toutes à leur manière d’une volonté de déni du conflit linguistique car elles séparent le statut de la langue française de celui du reste des langues parlées sur le territoire. En Bretagne, elles tendent aussi à masquer la demande sociale démocratique de co-officialité du breton vis-à-vis du français en évitant autant que faire se peut de mentionner le nom même de la langue concernée. Tant et si bien que l’on peut se demander, la langue bretonne n’est-elle pas en train de devenir une langue innommable au sein même de la politique linguistique régionale, l’éléphant dans le magasin de porcelaine que personne ne veut vraiment voir ?

http://lepeuplebreton.bzh/2018/04/03/langue-bretonne-langue-innommable/

En fait il ne dépend que des Bretons de vouloir ou pas faire revivre cette langue tout en essayant de ne pas en avoir honte ...

Qui donc dans les Bretons a envie de le parler ? Plus grand monde puisque il n ' y a plus vraiment d ' identité Bretonne par manque de cohésion sous prétexte de divergences qui en fait cachent un mal plus profond ...

Il ne serait pas si difficile que cela que de pouvoir ou de vouloir intégrer notre langue , manque juste ce quelque chose , cette volonté d ' y croire encore un peu ...

You tube par son  contenu de vidéos traitant de la Bretagne fait beaucoup mieux que les Bretons eux mêmes , c ' est certain ...

Au moins c ' est fort , vivant , chaleureux , bourré d ' émotions , bref ça parle ...

 

 

Modifié par lumic
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