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La mauvaise foi


Fraternellement

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Membre, 66ans Posté(e)
Fraternellement Membre 220 messages
Baby Forumeur‚ 66ans‚
Posté(e)

Ce texte n'est pas de moi.

 

La mauvaise foi

  

   La mauvaise foi fait violence à la vérité, mais d'une manière qui en fait une espèce particulière de mensonge. 
   Le terme de "foi" nous indique probablement où chercher : du côté de ce qui a trait à la confiance, et sans doute aussi à la reconnaissance et à l'aveu. Le mensonge prend la forme de la mauvaise foi lorsqu'il est refus entêté de reconnaître une évidence, quelque chose qui, manifestement, est. C'est précisément ce genre de choses : ce qui se voit immédiatement, ce qui peut seulement se constater, qui paraît bien constituer l'objet propre de la mauvaise foi ; autrement dit, ce qui appelle comme attitude adéquate la reconnaissance, l'admission et/ou l'aveu : ce à quoi l'on peut et doit se fier. La mauvaise foi est peut-être même la seule façon de ne pas admettre l'évidence sans sombrer pour autant dans la pathologie. Elle consiste à refuser ce qui ne peut pas l'être, en une sorte d'ultime recours contre le désagrément imposé par la réalité, la volonté opposant son entêtement à l'entêtement des faits.
Faire preuve de mauvaise foi serait ainsi le contraire de "prendre acte", "prendre en compte", en un mot "assumer" (littéralement : prendre à soi, pour soi, avec soi, admettre, s'approprier).
   Une chose semble sûre : à celui qui se cantonne dans cette posture, il n'y a pas grand-chose à dire... La mauvaise foi, par nature entêtée et d'une inventivité infinie, empêche tout dialogue. Ce qui ne doit pourtant pas empêcher de dialoguer à son sujet, avec bonne volonté et en toute bonne foi.

 G.R.

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Invité Groenland
Invités, Posté(e)
Invité Groenland
Invité Groenland Invités 0 message
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Faire preuve de "mauvaise foi" peut être une stratégie pour "gagner du temps" pour conserver un "statu quo" si la personne estime que le temps peut jouer à sa faveur...

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 285 messages
79ans‚ Talon 1,
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L'esprit ne peut penser faux. Ce qui est décrit ici est un simple comportement.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 15 heures, Fraternellement a dit :

Ce texte n'est pas de moi.

 

La mauvaise foi

  

   La mauvaise foi fait violence à la vérité, mais d'une manière qui en fait une espèce particulière de mensonge. 
   Le terme de "foi" nous indique probablement où chercher : du côté de ce qui a trait à la confiance, et sans doute aussi à la reconnaissance et à l'aveu. Le mensonge prend la forme de la mauvaise foi lorsqu'il est refus entêté de reconnaître une évidence, quelque chose qui, manifestement, est. C'est précisément ce genre de choses : ce qui se voit immédiatement, ce qui peut seulement se constater, qui paraît bien constituer l'objet propre de la mauvaise foi ; autrement dit, ce qui appelle comme attitude adéquate la reconnaissance, l'admission et/ou l'aveu : ce à quoi l'on peut et doit se fier. La mauvaise foi est peut-être même la seule façon de ne pas admettre l'évidence sans sombrer pour autant dans la pathologie. Elle consiste à refuser ce qui ne peut pas l'être, en une sorte d'ultime recours contre le désagrément imposé par la réalité, la volonté opposant son entêtement à l'entêtement des faits.
Faire preuve de mauvaise foi serait ainsi le contraire de "prendre acte", "prendre en compte", en un mot "assumer" (littéralement : prendre à soi, pour soi, avec soi, admettre, s'approprier).
   Une chose semble sûre : à celui qui se cantonne dans cette posture, il n'y a pas grand-chose à dire... La mauvaise foi, par nature entêtée et d'une inventivité infinie, empêche tout dialogue. Ce qui ne doit pourtant pas empêcher de dialoguer à son sujet, avec bonne volonté et en toute bonne foi.

 G.R.

Excellent sujet !

Je bute sur ce problème depuis toujours.

 La mauvaise foi c'est se mentir à soi-même. Mais qui ment à qui sans sortir de soi ?

Il faut qu'on soit plusieurs en nous. Plusieurs instances ? Sartre oppose ce principe de la mauvaise foi à l'idée de l'inconscient. En disant "je me mens à soi-même" plutôt que "mon inconscient agit en moi sans que je le sache".

Pour moi c'est le brouillard.

S'il n'y a un moi comment comprendre qu'il soit à la fois "menti" et "menteur" ? Et dupe de lui-même?

La différence entre les deux (mauvaise foi et inconscient) ne me semble pas claire.

Il pourrait s'agir de la même chose mais vue sous deux angles différents avec une explication une compréhension différente du même phénomène.

S'il n'y avait vraiment qu'un moi, il ne serait pas possible que le "menti" n'ait pas conscience du "menteur". Il faut qu'il y ait une certaine coupure dans la conscience. Une double personnalité. Se mentir à soi même, (la mauvaise foi) est déjà à mon avis une forme de névrose).

Deux individus en un.

Depuis peu j'en suis arrivé à l'idée que s'il n'y a qu'un seul sujet, qu'un seul "je" qui tient les manettes en nous, il peut malgré tout endosser des rôles différents. Ces rôles étant en nous en attente, à sa disposition. Sans véritable communication entre eux. Tantôt l'un tantôt l'autre.

Le "je" le sujet proprement dit ne serait qu'une mise en action, tout-à-fait étranger au contenu de cette action.

Comme des "modes" différents.

Mais qui ou comment se choisit à tel ou tel moment le mode à animer ?

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Membre, 28ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
Posté(e)
il y a 13 minutes, Blaquière a dit :

Excellent sujet !

Je bute sur ce problème depuis toujours.

 La mauvaise foi c'est se mentir à soi-même. Mais qui ment à qui sans sortir de soi ?

Il faut qu'on soit plusieurs en bous. Plusieurs instances ? Sartre oppose ce principe de la mauvaise foi à l'idée de l'inconscient. En disant "je me mens à soi-même" plutôt que "mon inconscient agit en moi sans que je le sache".

Pour moi c'est le brouillard.

S'il n'y a un moi comment comprendre qu'il soit à la fois "menti" et "menteur" ? Et dupe de lui-même?

La différence entre les deux (mauvaise foi et inconscient) ne me semble pas claire.

Il pourrait s'agir de la même chose mais vue sous deux angles différents avec une explication une compréhension différente du même phénomène.

S'il n'y avait vraiment qu'un moi, il ne serait pas possible que le "menti" n'ait pas conscience du "menteur". Il faut qu'il y ait une certaine coupure dans la conscience. Une double personnalité. Se mentir à soi même, (la mauvaise foi) est déjà à mon avis une forme de névrose).

Deux individus en un.

Bonjour @Blaquière

Si je mens sans être conscient de mentir, alors ce n'est pas un mensonge mais une fausse vérité. 

Il n'y a mauvaise fois que lorsque je suis parfaitement conscient de mentir. 

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Membre, 66ans Posté(e)
Fraternellement Membre 220 messages
Baby Forumeur‚ 66ans‚
Posté(e)
il y a 20 minutes, Blaquière a dit :

Excellent sujet !

Je bute sur ce problème depuis toujours.

 La mauvaise foi c'est se mentir à soi-même. Mais qui ment à qui sans sortir de soi ?

Il faut qu'on soit plusieurs en bous. Plusieurs instances ? Sartre oppose ce principe de la mauvaise foi à l'idée de l'inconscient. En disant "je me mens à soi-même" plutôt que "mon inconscient agit en moi sans que je le sache".

Pour moi c'est le brouillard.

S'il n'y a un moi comment comprendre qu'il soit à la fois "menti" et "menteur" ? Et dupe de lui-même?

La différence entre les deux (mauvaise foi et inconscient) ne me semble pas claire.

Il pourrait s'agir de la même chose mais vue sous deux angles différents avec une explication une compréhension différente du même phénomène.

S'il n'y avait vraiment qu'un moi, il ne serait pas possible que le "menti" n'ait pas conscience du "menteur". Il faut qu'il y ait une certaine coupure dans la conscience. Une double personnalité. Se mentir à soi même, (la mauvaise foi) est déjà à mon avis une forme de névrose).

Deux individus en un.

C'est très juste : on met de la mauvaise foi face à l'autre et du même coup on se met en mauvaise foi face à soi-même, car dans le fond conscient (je suis d'accord avec Sartre sur ce point) on sait qu'on se ment à soi-même.

Il y a donc bien coupure, division et névrose.

Le problème c'est qu'à force d'admettre ce comportement, on se bétonne dans cette névrose, on trouve ça normal, et on projette cette normalité sur les autres : on est tous de mauvaise foi.

Et du coup enfin, on se permet de manquer sans sourciller au devoir de vérité.
Il me semble qu'ainsi va le monde, dans sa moutonnerie.

Mais ça doit craquer un jour.

il y a 4 minutes, Zerethoustre a dit :

Bonjour @Blaquière

Si je mens sans être conscient de mentir, alors ce n'est pas un mensonge mais une fausse vérité. 

Il n'y a mauvaise fois que lorsque je suis parfaitement conscient de mentir. 

Peut-être pas parfaitement conscient, mais suffisamment conscient. 

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Membre, 28ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, Fraternellement a dit :

Peut-être pas parfaitement conscient, mais suffisamment conscient. 

C'est une évidence que nous ne serons jamais ''parfaitement'' conscient ☺️ 

Toutefois, si nous sommes conscient à hauteur de ce que nous sommes ''capables'' à tel moment, si nous sommes honnêtes sur ce point, alors je juge cela ''parfait''.

Car tu auras fait de ton mieux. 

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Membre, 66ans Posté(e)
Fraternellement Membre 220 messages
Baby Forumeur‚ 66ans‚
Posté(e)
il y a 22 minutes, Blaquière a dit :

Le "je" le sujet proprement dit ne serait qu'une mise en action, tout-à-fait étranger au contenu de cette action.

Comme des "modes" différents.

Mais qui ou comment se choisit à tel ou tel moment le mode à animer ?

C'est l'idée de Kant du sujet transcendantal : l'intime et insaisissable sens intime de soi-même, ce "je" qui sait ce qu'il fait et qui gardera en lui imprimées ses actions, et donc sa responsabilité.
 

Mais ce "je" profond émerge rarement socialement et n'est donc pas actif : les modes à animer sont alors animés comme le sont les marionnettes.

 

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Quand le même "je" se met en "mode, menteur", le "mode précédent menti", laisse sans doute encore quelques traces qu'il feint de ne pas voir. Et il "installe" une fausse vérité en sachant qu'elle est fausse ? Puis il revient au "mode menti" et ne veut plus voir les traces du "mode menteur". La fausse vérité perd oublie son cratère de fausseté.

Ce changement de mode est peut-être tout mécanique, automatique dans notre psyché?

Ça ne peut marcher que comme ça !

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 958 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
il y a 40 minutes, Blaquière a dit :

Excellent sujet !

Je bute sur ce problème depuis toujours.

 La mauvaise foi c'est se mentir à soi-même. Mais qui ment à qui sans sortir de soi ?

Bonjour Blaquière,

Je ne me suis jamais interrogé sur "qu’est-ce que ma mauvaise foi "  au cours de mon existence, je ne m’en porte pas moins bien pour autant ? :D

Il me semble évident que la mauvaise foi, celle que l’on perçoit ou dénonçons en général, est nécessairement la mauvaise foi chez l’autre, celui avec lequel nous sommes en conflit d’intérêt ou en désaccord.

Or, dans tous conflits existent trois personnages distincts en présence, soi-même, l’adversaire, l’arbitre. Il faut donc composer avec ces trois là.

Chacun développe pour se défendre, les arguments d’une défense, qui comportent  nécessairement une part de vérité légitime.

Si les adversaires en présence ne sont pas complètement sourd aux arguments opposés, il est dans l’intérêt des deux parties de convenir ensemble d’un accord amiable, en ce cas l’arbitrage est assuré par les protagonistes eux-mêmes.

Si les adversaires en présence sont dans l’incapacité d’arbitrer eux-mêmes leur conflit, il faut faire appel à un arbitre extérieur que l’on nomme avocat et qu’il faut rémunérer pour se défendre.

Sachant qu’un accord même imparfait, vaut mieux qu’un procès en justice.

Mais je reconnais que dans certains cas c'est impossible, l'arbitrage extérieur en ce cas devient indispensable.

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Membre, 28ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
Posté(e)
il y a 8 minutes, Enchantant a dit :

Bonjour Blaquière,

Je ne me suis jamais interrogé sur "qu’est-ce que ma mauvaise foi "  au cours de mon existence, je ne m’en porte pas moins bien pour autant ? :D

Il me semble évident que la mauvaise foi, celle que l’on perçoit ou dénonçons en général, est nécessairement la mauvaise foi chez l’autre, celui avec lequel nous sommes en conflit d’intérêt ou en désaccord.

Or, dans tous conflits existent trois personnages distincts en présence, soi-même, l’adversaire, l’arbitre. Il faut donc composer avec ces trois là.

Chacun développe pour se défendre, les arguments d’une défense, qui comportent  nécessairement une part de vérité légitime.

Si les adversaires en présence ne sont pas complètement sourd aux arguments opposés, il est dans l’intérêt des deux parties de convenir ensemble d’un accord amiable, en ce cas l’arbitrage est assuré par les protagonistes eux-mêmes.

Si les adversaires en présence sont dans l’incapacité d’arbitrer eux-mêmes leur conflit, il faut faire appel à un arbitre extérieur que l’on nomme avocat et qu’il faut rémunérer pour se défendre.

Sachant qu’un accord même imparfait, vaut mieux qu’un procès en justice.

Mais je reconnais que dans certains cas c'est impossible, l'arbitrage extérieur en ce cas devient indispensable.

La mauvaise fois n'est pas là pour faire joli, vous imaginez bien. Sans elle, ''moi'' n'a plus de profit. ''Moi'' est tout nu. Et ''moi'' est forcé d'admettre qu'il est aussi innocent que coupable, aussi innocent et coupable que l'autre. 

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 958 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
il y a 11 minutes, Zerethoustre a dit :

La mauvaise fois n'est pas là pour faire joli, vous imaginez bien. Sans elle, ''moi'' n'a plus de profit. ''Moi'' est tout nu. Et ''moi'' est forcé d'admettre qu'il est aussi innocent que coupable, aussi innocent et coupable que l'autre. 

Je sens chez vous une disposition d’esprit, pour une repentance chronique infinie, même pour les crimes que vous n’avez pas commis (une fois) ? :D

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Membre, 28ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
Posté(e)
il y a 35 minutes, Enchantant a dit :

Je sens chez vous une disposition d’esprit, pour une repentance chronique infinie, même pour les crimes que vous n’avez pas commis (une fois) ? :D

Des crimes aux yeux de la cours d'assise, vous voulez dire. Les lois de la cours ont été créées par l'homme, il ne faut pas l'oublier. 

J'ai mes lois, limites et codes. 

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Enchantant a dit :

Bonjour Blaquière,

Je ne me suis jamais interrogé sur "qu’est-ce que ma mauvaise foi "  au cours de mon existence, je ne m’en porte pas moins bien pour autant ? :D

Il me semble évident que la mauvaise foi, celle que l’on perçoit ou dénonçons en général, est nécessairement la mauvaise foi chez l’autre, celui avec lequel nous sommes en conflit d’intérêt ou en désaccord.

Or, dans tous conflits existent trois personnages distincts en présence, soi-même, l’adversaire, l’arbitre. Il faut donc composer avec ces trois là.

Chacun développe pour se défendre, les arguments d’une défense, qui comportent  nécessairement une part de vérité légitime.

Si les adversaires en présence ne sont pas complètement sourd aux arguments opposés, il est dans l’intérêt des deux parties de convenir ensemble d’un accord amiable, en ce cas l’arbitrage est assuré par les protagonistes eux-mêmes.

Si les adversaires en présence sont dans l’incapacité d’arbitrer eux-mêmes leur conflit, il faut faire appel à un arbitre extérieur que l’on nomme avocat et qu’il faut rémunérer pour se défendre.

Sachant qu’un accord même imparfait, vaut mieux qu’un procès en justice.

Mais je reconnais que dans certains cas c'est impossible, l'arbitrage extérieur en ce cas devient indispensable.

Pas faux ce que tu dis ! C'est surtout la mauvaise foi des autres qui nous est flagrante. La nôtre on ne la voit pas. Pas du tout ? C'est là qu'est la question. Comment avoir conscience d'être de mauvaise foi sans passer de l'autre côté de la barrière ?! Et donc de ne plus être de mauvaise foi On retombe là dans le simple mensonge ordinaire !

Ton extériorisation permet de comprendre. soi, un adversaire, un arbitre. c'est bien la distribution des rôles. Et dans la mauvaise foi ces trois personnages n'en font qu'un !

Tu dis ne t'être jamais interrogé sur la mauvaise foi : tu es de mauvaise foi !!! (je rigole !

 Moi c'est le mystère qui me surprend. Quand on sait, qu'on est sûr d'un truc et qu'on voit l'autre qui en est aussi sûr le nier. C'est comme un gouffre ! Comment est-ce possible ? Où s'arrête la prise de conscience qu'on se ment à soi-même. Finalement l'inconscient de Freud est presque une facilité. Mais Sartre n'est pas convainquant ! Son fameux garçon de café endosse un rôle, bien sûr mais où commence et où s'arrête la conscience, (la bonne et la mauvaise) chez la jeune femme par exemple qui ne retire pas sa main quand elle a pourtant pris conscience (c'est pas possible autrement) d'un contact avec la main du jeune homme ?

Elle doit se dire "non je ne me rends pas compte de ce contact !" parce qu'il constitue un plaisir qu'elle ne veut pas reconnaître. Il faudrait la questionner : "qui en toi sent ce contact et qui ne le sent pas ?" Elle niera de bonne foi ne rien sentir ! La mauvaise foi est toujours de bonne foi ! :smile2: Elle veut à la fois profiter de ce plaisir et le nier parce qu'elle pense par ailleurs qu'il est condamnable. Condamnable par qui ? La morale sans doute. La société. La mauvaise foi serait alors une intrusion de la culture au plus profond de notre individualité?...

Parce que a priori il n'y a aucune raison pour qu'on se refuse un plaisir quel qu'il soit.

 

Il y a 1 heure, Fraternellement a dit :

C'est l'idée de Kant du sujet transcendantal : l'intime et insaisissable sens intime de soi-même, ce "je" qui sait ce qu'il fait et qui gardera en lui imprimées ses actions, et donc sa responsabilité.
 

Mais ce "je" profond émerge rarement socialement et n'est donc pas actif : les modes à animer sont alors animés comme le sont les marionnettes.

 

 

Oui ! A part que dans mon idée, ce sujet ce "je"  n'est pas transcendantal du tout !

Il est comme la résultante de tout notre corps, de notre vie, biologique, physiologique, mécanique : un vrai bourrin ! Il est le même que celui du chat qui "décide" de ce mettre en "mode" "je me lève et je marche vers ma gamelle" !

Il est (notre "je") celui qui ne peut pas ne pas endosser un rôle. Il existe avant  il faut croire, mais n'existe qu'à travers que par un rôle. C'est son phénomène d'apparition, la seule preuve qu'il est là. Il n'est qu'une volonté, qu'un désir de désir. Mais une nécessité. Il est la vie. Le vivant en nous. Il est ce que Heidegger prend pour l'Être profond.

Le problème (à résoudre) est qu'est-ce qui va le pousser vers tel ou tel rôle ? A l'endosser et à prétendre accessoirement que ce n'est pas un rôle , que c'est tout lui, que lui ! Pour ici, le rôle du menteur ou du "menti" ?...

 

 

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 958 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
il y a 21 minutes, Zerethoustre a dit :

Des crimes aux yeux de la cours d'assise, vous voulez dire. Les lois de la cours ont été créées par l'homme, il ne faut pas l'oublier. 

J'ai mes lois, limites et codes. 

Pour paraphraser Coluche,

Philosophes, c’est les mecs que, quand tu leur poses une question, une fois qu’ils ont fini de répondre, tu comprends plus la question que t’as posée. :D

m'en fou, je suis pas philosophe...

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