La peur déchaînée

il y a 16 minutes, Groenland a dit :

- la peur c'est toujours la peur de quelque chose, d'un danger perçu, qui dans le cas des masses peut être fédérateur.

Intéressante cette remarque.

Plutôt que psychose, j'emploierais "panique", tout simplement. Non ?

il y a 7 minutes, Loufiat a dit :

Intéressante cette remarque.

Plutôt que psychose, j'emploierais "panique", tout simplement. Non ?

En disant "psychose" je voulais insister sur ce caractère hystérique comme lors d'une bagarre généralisée, cette absurdité de la situation dans laquelle la ou les personnes se retrouvent. Alors que la "panique" peut être légitime, c'est juste une peur mais une peur soudaine.

Il y a 17 heures, Loufiat a dit :

La peur est-elle ce qui lie le plus fortement les êtres humains entre eux ?

Bonjour,

Ce n'est pas la peur ni l'espoir qui nous unit, mais notre insuffisance individuelle à vaincre notre mal ou à faire notre bien.

Lorsque l'individu est insuffisant, l'Etat devient nécessaire, c'est d'une évidence presque tautologique.

Le problème, c'est que l'invocation transcendantale a un coût, tant en termes économiques qu'en terme de liberté.

La peur est souvent mauvaise conseillère, mais tant qu'elle reste judicieusement motrice ou inhibitrice, elle se justifie.

Mais la peur a aussi ses déviances, hystériques, sclérosantes, ce qui nécessite quelques amortisseurs moraux, et ainsi l'exercice d'une certaine contrainte thérapeutique.

Ne confondons pas le mal et la contrainte.

Soulever une altère de 200 kilos est impossible, et cela risque de vous coincer une vertèbre.

Mais soulever une altère de 50 kilos est possible, et cela vous rendra plus fort.

Si la contrainte n'existait pas, et si tout nous était dû, alors l'espèce humaine n'aurait jamais évolué, et nous serions resté des batraciens.

Parce que c'est la savane qui a fait le lion, dans toute sa générosité et son austérité.

C'est donc la contrainte et la générosité environnementales qui ont induit l'humanité en le conditionnant, et non pas en le façonnant.

La contrainte environnementale peut être vertueuse lorsqu'elle est surmontable par les moteurs humains, sinon, ce n'est plus une contrainte mais un mal absolument indésirable.

Cordialement, Fraction

Il y a 3 heures, Groenland a dit :

- la peur c'est toujours la peur de quelque chose, d'un danger perçu, qui dans le cas des masses peut être fédérateur.

- la psychose c'est en fait un délire, un état d'incohérence mentale qui souvent engendre le "chacun pour soi" et en général finit par une catastrophe. 

- l'angoisse contrairement à la peur n'a pas d'objet, on s'angoisse devant le Rien. Un sentiment d'étrangeté par rapport à notre environnement. L'angoissé peut être perçu par les autres comme égoïste mais en vérité il n'en est rien, c'est juste que tout lui est devenu étrange.

Donc, nous parlions de la peur. Ouf ! vive les distinctions!

Il y a 7 heures, Don Juan a dit :

Donc, nous parlions de la peur. Ouf ! vive les distinctions!

Ce que je voulais souligner c'est que dans le cas d'un groupe la peur est fédérateur, si on y observe du chacun pour soi ou de l'égoïsme il ne s'agit plus de la peur, c'est que les gens sont dans la psychose ou l'angoisse.

Il y a 13 heures, Groenland a dit :

Ce que je voulais souligner c'est que dans le cas d'un groupe la peur est fédérateur, si on y observe du chacun pour soi ou de l'égoïsme il ne s'agit plus de la peur, c'est que les gens sont dans la psychose ou l'angoisse.

C'est alors que nous n'avons pas la même connaissance de la peur.

il y a 6 minutes, Don Juan a dit :

C'est alors que nous n'avons pas la même connaissance de la peur.

...Et je dirais alors tant mieux !! (vu que tu sembles être familier avec la peur... )

il y a 1 minute, Groenland a dit :

...Et je dirais alors tant mieux !! (vu que tu sembles être familier avec la peur... )

Interprétation. Serais-tu familier de la psychose?

Le 30/03/2020 à 19:16, Loufiat a dit :

La peur est-elle ce qui lie le plus fortement les êtres humains entre eux ?

J'aurais tendance à dire que la peur les sépare... elle les lie seulement quand ça les arrange.

il y a 1 minute, Don Juan a dit :

Interprétation. Serais-tu familier de la psychose?

Bonne réflexe !

Cependant, comme je le disais l'homme moderne a plus tendance à psychoser qu'à avoir peur et je te rassure j'ai dépassé la préhistoire... j'en suis un d'homme moderne !

il y a 1 minute, Groenland a dit :

Bonne réflexe !

Cependant, comme je le disais l'homme moderne a plus tendance à psychoser qu'à avoir peur et je te rassure j'ai dépassé la préhistoire... j'en suis un d'homme moderne !

Alors il te reste à devenir une femme aussi.

il y a 2 minutes, Don Juan a dit :

Alors il te reste à devenir une femme aussi.

Être homme, femme et... enfant, à la fois : voilà ma définition du Surhomme !

il y a 1 minute, Groenland a dit :

Être homme, femme et... enfant, à la fois : voilà ma définition du Surhomme !

Être un enfant est ce qui est le moins difficile, l'enfance ne nous quitte jamais @Instant, être une femme est bien plus difficile, dis-tu que tu l'as accompli ? Si c'est le cas, nous sommes peut-êtres sœurs.

il y a 3 minutes, Don Juan a dit :

Être un enfant est ce qui est le moins difficile, l'enfance ne nous quitte jamais @Instant, être une femme est bien plus difficile, dis-tu que tu l'as accompli ? Si c'est le cas, nous sommes peut-êtres sœurs.

Allons ! Je n'ai aucunement la prétention d'avoir atteint le Surhomme... Et soyons clairs, les concepts d'anima et d'animus ne sont pas de moi non plus. 

Le 31/03/2020 à 12:39, Groenland a dit :

En disant "psychose" je voulais insister sur ce caractère hystérique comme lors d'une bagarre généralisée, cette absurdité de la situation dans laquelle la ou les personnes se retrouvent. Alors que la "panique" peut être légitime, c'est juste une peur mais une peur soudaine.

La panique correspond pour moi à un rétrécissement du champ de l'attention, à une vacance soudaine de la normalité avec les habitudes et fonctions rattachées. C'est le lièvre pour qui tout s'éteint que l'haleine du chien et ses pattes bondissant à gauche à droite et son coeur qui pompe, qui joue sa vie. C'est la panique d'une place financière qui réalise là devant elle l'écroulement de toutes les valeurs. Plus de repères, plus de points d'accroche, plus de mode d'emploi, plus de calcul possible, la certitude de la ruine. Ou bien l'armée dispersée par un vent de panique où les ordres n'ont plus prise. C'est un mode de la peur. La psychose au contraire est une catégorie psychiatrique dont je ne vois pas le rapport nécessaire et immédiat avec la peur.

Il y a 10 heures, zera a dit :

J'aurais tendance à dire que la peur les sépare... elle les lie seulement quand ça les arrange.

Comment ça, quand ça les arrange ? qu'as tu en tête ?

Il y a 4 heures, Loufiat a dit :

La psychose au contraire est une catégorie psychiatrique dont je ne vois pas le rapport nécessaire et immédiat avec la peur.

Je ne suis pas spécialiste mais il me semble que la psychose ou l'hystérie ne doit pas être sans lien avec la peur. Plus précisément je parle de ce côté "déchaîné pour la survie" ou par "instinct de survie" qui apparaît lors de la psychose ou de l'hystérie.

La panique va avec l'éclatement du groupe. C'est la peur portée à un degré tel chez les individus qu'elle ne permet plus au groupe de se coordonner. Le groupe est dépassé par la peur et un point de vue individuel correspond : le groupe ne nous protège plus, le groupe est fou.

Au terme de cette extrêmité il y a la terreur. Dans la terreur l'être se consume entièrement, c'est la peur portée à une sorte de paroxysme total, absolu et aberrant au-delà duquel il n'y a rien. Après la terreur c'est le désert, le silence et la nuit.

Il y aurait un dégradé, une échelle d'intensité qu'on peut réfléchir sous le rapport du lien aux autres. Dans quelles conditions la peur, sous quel visage,est-elle facteur de cohésion, fait-elle sens au point de vue du groupe ?

Le 30/03/2020 à 19:16, Loufiat a dit :

La peur est-elle ce qui lie le plus fortement les êtres humains entre eux ?

Les plus réfléchis, oui, je pense. "L'Union fait la Force".

Il y a 2 heures, pila a dit :

Les plus réfléchis, oui, je pense. "L'Union fait la Force".

La peur peut conduire à l'union. La peur justifiée, entendu. Il y a une raison de s'unir en effet, une cause à laquelle nous nous rapportons par la peur, la crainte. C'est alors de l'ordre de l'imaginaire. Une peur imaginaire, c'est une peur qui pointe, c'est comme un évènement encore lointain, seulement évoqué par le présent. Lointain en espace ou en temps et dans un sens ou l'autre. La peur de voir un évènement se reproduire peut jouer ce rôle.