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La malveillance n'est-elle que jalousie?


sirielle

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Il y a peu de haines aussi féroces que celles provoquées par la jalousie. Peut-être d'ailleurs que si nous évoluons dans une société où les gens sont si mesquins ou malveillants c'est principalement parce que notre époque excite l'orgueil (la définition de l'orgueil étant la préférence de soi ou le sentiment exagéré de sa propre importance), la frustration (consommation) ainsi que parallèlement l'exhibition de ses richesses dans le bling-bling, mais aussi qu'on encourage les discours victimaires depuis lesquels on va même considérer que les actes de jalousie malveillante ne sont que tentative de rétablir la justice aux yeux du jaloux. Le monde à l'envers.

Mais c'est une problématique omniprésente dans nos démocraties, c'est ce qui d'ailleurs me fait beaucoup hésiter à donner grâce aux populismes, car ils se nourrissent de tous ces ressentiments ou autres discours anti-élites ou anti-intellectuels. Pourquoi se sentir humilié par la reconnaissance qu'obtiennent les autres quand la seule question à se poser devrait être celle de savoir si ils le méritent ? Si les humains étaient tous restés dans leur fange originelle, alors l'inconfort serait total et nous serions tous égaux dans la médiocrité. Dès lors qu'on introduit la notion de progrès et de civilisation des individus vont prendre l'ascendant sur les autres, et ils seront l'objet des convoitises.

Je réalise à quel point la jalousie peut être omniprésente, et je commence parfois à me demander si les ghettos de riches ne sont pas là pour les protéger des pauvres les plus haineux plutôt que par pur snobisme. Je pense que sur le principe c'est un sentiment absolument indéfendable, et qu'en plus le jaloux le sait, c'est pourquoi il tente d'amoindrir l'objet même de sa convoitise et de rabaisser l'autre afin de tenter de prouver, au moins aux yeux des autres en les convaincant, que sa victime ne mérite pas ce dont elle jouit ou qu'ils n'auraient pas de raison objective d'être jaloux (afin d'avancer masqué).

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Invité Quasi-Modo
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Pensons par exemple à l'affaire Grégory dans laquelle la jalousie a carrément provoqué le crime sur l'enfant de la personne jalousée. C'est déplorable et certainement est-ce là le moteur de bien des crimes et délits. Nous pouvons en vouloir aux politiciens de donner une légitimité à ce ressentiment.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 738 messages
If you don't want, you Kant...,
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Le 14/03/2020 à 19:20, sirielle a dit :

Bien sûr je connais différentes définitions, y compris de sources psychologiques et psychanalytiques, de ce qu'est la jalousie.

Remarque-bien, au risque peut-être de t'indisposer, que la part explicative psychanalytique n'a que peu de valeur, ce n'est pas une science, et donc à prendre avec des pincettes au vu des innombrables fourvoiements de cette discipline, plus à rapprocher dans le meilleur des cas du développement personnel et dans le pire des cas à une religion/secte has-been.

 

Citation

Cependant je n'adhère pas forcément totalement à celles-ci, qui d'ailleurs divergent et s'opposent plus ou moins. C'est à juger au cas par cas.

Il faudrait sans doute regarder dans quel registre, à chaque fois, il est fait appel à la jalousie, il est clair que son omniprésence n'est certainement pas la même, ni en prévalence, ni en intensité suivant le domaine étudié, comme la vie de couple ou le monde du travail, la famille ou les amis, ou encore les relations interpersonnelles du quotidien comme avec des vendeurs, les voisins, des artisans, des agents de la fonction publique, ou même les réseaux sociaux, etc...

Il n'est pas évident que toutes ces perspectives se recoupent complètement, car dépendantes d'un contexte ou d'une situation particulière.

 

Citation

Cela dit le lien, et l'interrogation, que j'ai évoqués par rapport à la malveillance et la jalousie consistaient avant tout à jauger justement d'à quel point elles étaient liées ou non. Or je sais qu'elles sont particulièrement proches. Il n'était pas pour moi question de les amalgamer radicalement pour autant. Mais je crois que la jalousie est souvent trop vite supposée, voire attribuée, dans certaines circonstances, et à l'inverse souvent présente dans des situations où elle est rarement reconnue.

Oui, c'est fort probable, tout simplement et en premier lieu parce que les émotions vécues, surtout mixées/combinées, sont difficilement dicibles ou verbalisables.

De plus, par exemple, on a tôt fait de confondre l'envie avec la jalousie, en effet, si toute jalousie repose sur l'envie, en revanche toute envie ne repose pas sur la jalousie.

Le mieux ou l'idéal serait de connaitre ce qui se trame dans la caboche du jaloux ou de la jalouse présumé·e, ce qui l'anime, ce qu'iel ressent et quelles sont ses intentions et pourquoi, mais ça, c'est une autre paire de manches, alors en général - on transforme un problème difficile par un autre apparenté plus facile, C.f.: D. Kahneman - on infère à partir de notre propre constitution, autrement dit on fait une projection psychologique, du coup, on en apprend souvent ainsi plus sur soi-même - ou le jugeur - que sur autrui - le jugé !

 

Quoi qu'il en soit, il serait certainement intéressant de se demander quelles sont les causes profondes - ainsi que les seuils et/ou paliers de celle-ci - à la jalousie qui n'est pourtant qu'un phénomène naturel, comme les autres émotions, y compris celles dites primaires, que sont la colère, la peur, le dégoût, la tristesse et la joie, on remarquera sans peine, que les trois premières à elles seules assurent déjà bon nombre de maux de nos sociétés, et ce sont leurs combinaisons - seules ou avec des sentiments ou avec des mélanges antérieurs - comme les couleurs primaires, qui engendrent les autres colorations de nos sentiments ou émotions secondaires, telles la jalousie ou l'orgueil comme l'a soulevé Quasi-modo, bien que ce soit là aussi encore autre chose, car dans cette dernière, c'est nous-même qui sommes dans le collimateur cette fois, non un tiers en particulier, et ce de manière positive, trop d'ailleurs, par excès donc.  

À l'heure où en France par exemple, on a érigé le principe d'égalité en idéologie, il n'est pas étonnant que l'on puisse voir poindre un sentiment qui peut avoir des effets dévastateurs, je ne sais plus quel penseur nous avait alerté de ce dérapage au siècle dernier, qu'un jour viendrait où les moindres disparités entre personnes prendraient le pas sur les acquis pourtant tangibles ou bien réels partagés, plus on développerait l'idéal de l'égalité, moins on supporterait d'entorses ou d'écarts; alors même que cette égalité n'est qu'une construction sociale, elle n'a rien de naturelle et chacun le sait, et elle est même réservée à un cadre restreint, celui de l'égalité devant la loi ou de l'égalité de traitement. Partant de ce biais interprétatif, on peut facilement tomber dans le travers de la croyance en une injustice ou d'une justement inégalité, qui viendra nourrir un sentiment négatif, que si il s'y adjoint une personne ou un groupe visé, ou du ressentiment, peut éventuellement conduire à la jalousie ( excès d'envie pour simplifier ), mais aussi à la haine ( excès de colère ) ou à mépriser ( excès de dégoût ) ou encore à la phobie ( excès de peur ), et aussi à tout mélange des genres...

 

Citation

Quant à la malveillance, il est intéressant à mes yeux aussi de préciser ses réelles expressions, sans confusion. Car les malfaisances étant toujours animées d'une part de motivation positive, les motivations négatives, dans leur secondarité, peuvent devenir un véritable but dans la désolidarisation collective, où entre en jeu une rivalité entre les individus, sur laquelle se base la jalousie.

J'aurais envie de te répondre, " tous les chemins mènent à Rome " si c'est là que ton cœur veut te porter ! Si ta cible ou destination est la Jalousie, alors tu la rencontreras partout nécessairement, c'est un peu à l'image du phénomène de Baader-Meinhof, quelque part.

Il y a bien d'autres volitions qui animent l'esprit humain, consciemment ou pas, et je peux t'inviter à lire, un peu dans cette veine, par exemple: Un si fragile vernis d'humanité, de M. Terestchenko, qui fait un petit topo des lieux si j'ose dire. Il est clair que la barbarie humaine ne s'explique pas par un simple jeu de jalousie, qui est un concept tourné essentiellement vers un niveau individuel, comme dit antérieurement dans une dimension tripartite; or notre propension à faire le mal - la banalité du mal - est à la fois contextuel/situationnel, normatif et/ou groupal, sans pour autant avoir d'intentions de départ hostiles ! Les cas dirons-nous pathologiques ou psychopathiques sont rares, 2 ou 3%. 

Tu n'es pas sans savoir que la rivalité peut avoir bien des ressorts que la jalousie, d'autant plus chez les " mâles " stimulés par leurs hormones, la reconnaissance est certainement un moteur bien plus puissant et omniprésent dans les affaires des êtres sociaux que nous sommes, que n'avons-nous pas fait historiquement et individuellement pour " l'honneur " !? ( l'honneur qui n'est qu'une des facettes de la reconnaissance, l'image de soi en est une autre, la popularité, la célébrité, les récompenses, etc... en sont d'autres )

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 862 messages
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Il y a 20 heures, deja-utilise a dit :

Remarque-bien, au risque peut-être de t'indisposer, que la part explicative psychanalytique n'a que peu de valeur, ce n'est pas une science, et donc à prendre avec des pincettes au vu des innombrables fourvoiements de cette discipline, plus à rapprocher dans le meilleur des cas du développement personnel et dans le pire des cas à une religion/secte has-been.

Pour moi c'est simple. J'étais jaloux de mon père parce qu'il baisait ma mère et que j'aurais voulu la baiser à sa place...

Autre chose ?

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 862 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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Moi, vous me connaissez (!) je suis du genre expérimental !

Alors, une question se pose :

QUI A FAIT DES CRISES SÉVÈRES DE JALOUSIE ?

 Qu'il (ou elle) nous en parle ! Nous les raconte, en long, en large et aussi la compréhension qu'il en a eu et les leçons qu'il (ou elle) en a tiré ?

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Membre, 36ans Posté(e)
sirielle Membre 8 508 messages
Maitre des forums‚ 36ans‚
Posté(e)
Le 14/03/2020 à 21:24, Quasi-Modo a dit :

Il y a peu de haines aussi féroces que celles provoquées par la jalousie. Peut-être d'ailleurs que si nous évoluons dans une société où les gens sont si mesquins ou malveillants c'est principalement parce que notre époque excite l'orgueil (la définition de l'orgueil étant la préférence de soi ou le sentiment exagéré de sa propre importance), la frustration (consommation) ainsi que parallèlement l'exhibition de ses richesses dans le bling-bling, mais aussi qu'on encourage les discours victimaires depuis lesquels on va même considérer que les actes de jalousie malveillante ne sont que tentative de rétablir la justice aux yeux du jaloux. Le monde à l'envers.

Mais c'est une problématique omniprésente dans nos démocraties, c'est ce qui d'ailleurs me fait beaucoup hésiter à donner grâce aux populismes, car ils se nourrissent de tous ces ressentiments ou autres discours anti-élites ou anti-intellectuels. Pourquoi se sentir humilié par la reconnaissance qu'obtiennent les autres quand la seule question à se poser devrait être celle de savoir si ils le méritent ? Si les humains étaient tous restés dans leur fange originelle, alors l'inconfort serait total et nous serions tous égaux dans la médiocrité. Dès lors qu'on introduit la notion de progrès et de civilisation des individus vont prendre l'ascendant sur les autres, et ils seront l'objet des convoitises.

Je réalise à quel point la jalousie peut être omniprésente, et je commence parfois à me demander si les ghettos de riches ne sont pas là pour les protéger des pauvres les plus haineux plutôt que par pur snobisme. Je pense que sur le principe c'est un sentiment absolument indéfendable, et qu'en plus le jaloux le sait, c'est pourquoi il tente d'amoindrir l'objet même de sa convoitise et de rabaisser l'autre afin de tenter de prouver, au moins aux yeux des autres en les convaincant, que sa victime ne mérite pas ce dont elle jouit ou qu'ils n'auraient pas de raison objective d'être jaloux (afin d'avancer masqué).

La haine (émotion plus ou moins (in)correctement fondée) exprime l'instinct combatif (éventuellement rancunier) à l'encontre d'un danger. Danger plus ou moins subjectif en fonction des valeurs respectives. (Et sachant que les diverses valeurs sont plus ou moins (im)modérément égocentrées.)

La jalousie se manifeste fréquemment par la ruse (diffamation (éventuellement victimisée), calomnie, intimidation, tentative d'humiliation, harcèlement, menaces, dévalorisation, etc...). (Mais se prétendre jalousé (ou prétendre que quelqu'un qu'on apprécie l'est) sert parfois aussi à faire diversion par rapport à des reproches légitimes. Voire à projeter sa propre jalousie sur l'objet de sa jalousie. Voire encore à feindre un succès grégairement ralliant.)

Ces malveillances jalouses sont liées au principe de compétitivité voire de sélection sociale. Effectivement, bien que la Réussite individuelle favorise la Réussite collective, les plus faibles sont couramment abusivement méprisés socialement selon une forme de double peine, plutôt qu'assez valorisés, soutenus. De ce fait la Réussite supérieure d'autrui peut favoriser le rejet social de certaines personnes à la moindre Réussite, voire contribuer à réduire leurs chances. Sans que cela ne légitime pour autant la jalousie, cette dernière peut donc être révélatrice entre autres de l'enfoncement visant les plus faibles. Cependant elle est contre-productive pour la Réussite respective par sa malhonnêteté, son simplisme.

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Invité Quasi-Modo
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il y a une heure, sirielle a dit :

La haine (émotion plus ou moins (in)correctement fondée) exprime l'instinct combatif (éventuellement rancunier) à l'encontre d'un danger. Danger plus ou moins subjectif en fonction des valeurs respectives. (Et sachant que les diverses valeurs sont plus ou moins (im)modérément égocentrées.) 

Je peux me tromper mais raisonner ainsi serait du relativisme moral complet. Et quelle différence ferais-tu entre une valeur égocentrée et une valeur égocentrique ?

il y a une heure, sirielle a dit :

La jalousie se manifeste fréquemment par la ruse (diffamation (éventuellement victimisée), calomnie, intimidation, tentative d'humiliation, harcèlement, menaces, dévalorisation, etc...). (Mais se prétendre jalousé (ou prétendre que quelqu'un qu'on apprécie l'est) sert parfois aussi à faire diversion par rapport à des reproches légitimes. Voire à projeter sa propre jalousie sur l'objet de sa jalousie. Voire encore à feindre un succès grégairement ralliant.)

Je dirais surtout que les reproches plus ou moins légitimes vont servir d'habillage à la jalousie pour lui donner une apparence noble. C'est même parfois inconscient, le ou la jalouse n'étant pas forcément conscient du processus à l'oeuvre, mais il ou elle sait parfaitement et intuitivement que sa jalousie est illégitime. Donc elle va se raconter des histoires comme le fait que le jalousé ne mérite pas ce qu'il a ou que ce qu'il a n'est pas si bien que ça finalement, voir carrément tenter de dévaloriser la victime du procédé.

Si il y a bien une chose dont je suis sûr c'est que si on veut reprocher quelque chose à quelqu'un il est toujours possible de trouver un os à ronger, ce qui permet toutes sortes de manipulations comme celle dont je parle mais aussi d'attirer l'attention. Et parallèlement celui qui se sait l'objet d'une certaine hostilité peut longtemps en chercher la vraie raison qui reste occultée (une maxime ne dit-elle pas qu'il faut être désagréable avec les autres et que si vous ne savez pas pourquoi, eux le savent) tant que la jalousie n'est pas avouée. Et on le sait : la jalousie est inavouable, même parfois à soi-même.

La différence est subtile mais pas impossible à détecter entre une jalousie qu'on va masquer et habiller d'une apparence légitime sous des airs de reproches objectivement fondés, et une hostilité consécutive à de vrais préjudices quelconques, et cette différence est principalement dans l'hostilité ou l'opposition de principe et en dépit de l'évolution de la situation, ou par exemple dans les incohérences entre les façons de penser habituelles de la personne jalouse et les reproches qu'elle va formuler (mais qu'elle ne formulerait pas en temps normal avec une autre personne), voir l'incohérence des reproches entre eux, ou encore le fait de formuler des reproches exagérés et avec hargne tandis que liés à un problème qui ne nous concerne pas, etc.

il y a une heure, sirielle a dit :

Ces malveillances jalouses sont liées au principe de compétitivité voire de sélection sociale. Effectivement, bien que la Réussite individuelle favorise la Réussite collective, les plus faibles sont couramment abusivement méprisés socialement selon une forme de double peine, plutôt qu'assez valorisés, soutenus. De ce fait la Réussite supérieure d'autrui peut favoriser le rejet social de certaines personnes à la moindre Réussite, voire contribuer à réduire leurs chances. Sans que cela ne légitime pour autant la jalousie, cette dernière peut donc être révélatrice entre autres de l'enfoncement visant les plus faibles. Cependant elle est contre-productive pour la Réussite respective par sa malhonnêteté, son simplisme.

Je ne vois pas du tout ça comme ça : la jalousie n'est jamais légitime parce qu'elle veut détruire ou diminuer et donc causer du tort à autrui alors que cela n'apportera rien à personne. D'un point de vue utilitariste c'est la catastrophe absolue (et en fait de tout point de vue) : non seulement le jaloux est frustré et malheureux, mais il va tenter de rendre le jalousé malheureux à son tour, parfois avec succès, et même parfois avec succès ET en masquant son véritable sentiment, ce qui est particulièrement pervers.

Pour résumer je dirais surtout que la réussite des uns n'implique absolument jamais l'enfoncement des autres, pour reprendre ta propre expression. C'est à chacun de savoir s'élever au lieu de vouloir tirer l'autre dans la mare de boue où il est déjà, histoire de se convaincre que dans le fond on est pas si nul que ça.

Et la jalousie est vraiment un énorme problème français, dont même la politique intérieure est complètement imbibée par les idéologies du ressentiment qui se cachent derrière des revendications de justice sociale irréalistes et destructrices.

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Invité Quasi-Modo
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Posté(e)
Il y a 7 heures, Blaquière a dit :

Moi, vous me connaissez (!) je suis du genre expérimental !

Alors, une question se pose :

QUI A FAIT DES CRISES SÉVÈRES DE JALOUSIE ?

 Qu'il (ou elle) nous en parle ! Nous les raconte, en long, en large et aussi la compréhension qu'il en a eu et les leçons qu'il (ou elle) en a tiré ?

Je peux en parler si facilement parce que durant de nombreuses années ma psychologie était faite de telle façon que je ne comprenais pas ce sentiment de jalousie qui m'était étranger. Je n'étais donc absolument pas conscient du procédé et de ce qu'il impliquait jusqu'il y a peu. Voilà où cela peut mener de tout le temps vouloir comprendre les autres : à leur donner grâce de sentiments parfois peu glorieux.

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
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Posté(e)

Je pense encore à un procédé peu glorieux qui consiste à accuser autrui de jalousie tandis que ce serait en réalité notre propre sentiment que l'on chercherait à masquer.

Exactement comme une manipulation bien connue consiste à accuser les autres de manipulation de façon à les isoler et provoquer un conflit ouvert.

Ce sont des procédés pervers dans lesquels le menteur dresse un écran de fumée pour que sa propre manipulation ne soit pas percée à jour. Ceux-ci sont les pires ou les plus vicieux car il devient alors impossible de différencier le bourreau de la victime et ils montrent par la qu'ils sont tout à fait conscients de leur propre jalousie qu'ils assument interieurement et dont ils vont tirer à la fois malignité (qu'ils vont confondre avec intelligence) et en faire l'instrument d'un cynisme moral complet voir de sadisme.

C'est alors la porte ouverte vers la perversion narcissique.

On voit bien aussi que la personne jalouse manque de courage dans un sens car elle n'ose alors pas avouer son vrai sentiment ouvertement et bien que consciente à 100% elle se détourne des exigences morales les plus fondamentales pour détruire sa victime.

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Membre, 36ans Posté(e)
sirielle Membre 8 508 messages
Maitre des forums‚ 36ans‚
Posté(e)
Le 16/03/2020 à 16:49, deja-utilise a dit :

Quoi qu'il en soit, il serait certainement intéressant de se demander quelles sont les causes profondes - ainsi que les seuils et/ou paliers de celle-ci - à la jalousie qui n'est pourtant qu'un phénomène naturel, comme les autres émotions, y compris celles dites primaires, que sont la colère, la peur, le dégoût, la tristesse et la joie, on remarquera sans peine, que les trois premières à elles seules assurent déjà bon nombre de maux de nos sociétés, et ce sont leurs combinaisons - seules ou avec des sentiments ou avec des mélanges antérieurs - comme les couleurs primaires, qui engendrent les autres colorations de nos sentiments ou émotions secondaires, telles la jalousie ou l'orgueil comme l'a soulevé Quasi-modo, bien que ce soit là aussi encore autre chose, car dans cette dernière, c'est nous-même qui sommes dans le collimateur cette fois, non un tiers en particulier, et ce de manière positive, trop d'ailleurs, par excès donc.  

Je considère que la jalousie est pour une part contre-nature. A mon sens elle appartient au domaine de la corruption, du vice. Comme l'orgueil, l'abus, la bêtise, etc... Domaine auquel n'appartiennent pas forcément la peur, le dégoût, la haine, la joie, le mépris, etc...

Le 16/03/2020 à 16:49, deja-utilise a dit :

Tu n'es pas sans savoir que la rivalité peut avoir bien des ressorts que la jalousie, d'autant plus chez les " mâles " stimulés par leurs hormones, la reconnaissance est certainement un moteur bien plus puissant et omniprésent dans les affaires des êtres sociaux que nous sommes, que n'avons-nous pas fait historiquement et individuellement pour " l'honneur " !? ( l'honneur qui n'est qu'une des facettes de la reconnaissance, l'image de soi en est une autre, la popularité, la célébrité, les récompenses, etc... en sont d'autres )

Bien sûr la rivalité, la rivalisation, peuvent être légitimes pour bien des raisons selon moi, à condition que le rival soit traité équitablement. C'est ainsi qu'elle est dénuée de jalousie.

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Membre, claniste, 106ans Posté(e)
cry baby Membre 44 048 messages
106ans‚ claniste,
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Il y a 2 heures, sirielle a dit :

Je considère que la jalousie est pour une part contre-nature. A mon sens elle appartient au domaine de la corruption, du vice. Comme l'orgueil, l'abus, la bêtise, etc... Domaine auquel n'appartiennent pas forcément la peur, le dégoût, la haine, la joie, le mépris, etc...

Bien sûr la rivalité, la rivalisation, peuvent être légitimes pour bien des raisons selon moi, à condition que le rival soit traité équitablement. C'est ainsi qu'elle est dénuée de jalousie.

la jalousie c'est la non confiance en l"autre

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 35 945 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)
il y a 9 minutes, cry baby a dit :

la jalousie c'est la non confiance en l"autre

Je vois plus ça comme la non confiance en soi...

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Membre, Piment doux, 103ans Posté(e)
Out of Paprika Membre 22 116 messages
103ans‚ Piment doux,
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il y a 4 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Je vois plus ça comme la non confiance en soi...

Totalement.

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Membre, Docteur Honoris Causa Es "Patati & Patata...", 60ans Posté(e)
BadKarma Membre 13 124 messages
60ans‚ Docteur Honoris Causa Es "Patati & Patata...",
Posté(e)

Nulle nécessité d' une certaine convoitise pour adopter la posture de la malignité, le ressort de la malveillance se résumant avant tout à un certain art de vivre...

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Membre, claniste, 106ans Posté(e)
cry baby Membre 44 048 messages
106ans‚ claniste,
Posté(e)
il y a 24 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Je vois plus ça comme la non confiance en soi...

c'est pas faux

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 738 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 24/03/2020 à 07:35, sirielle a dit :

Je considère que la jalousie est pour une part contre-nature. A mon sens elle appartient au domaine de la corruption, du vice. Comme l'orgueil, l'abus, la bêtise, etc... Domaine auquel n'appartiennent pas forcément la peur, le dégoût, la haine, la joie, le mépris, etc...

Supposons pour simplifier que la jalousie puisse représenter deux mouvements, eux-mêmes étant l'expression simultanée de deux émotions/sentiments:

- La jalousie ( négative ) dans le sens d'une aversion à la dépossession, à la perte de ce que l'on pense/croit être nôtre, de notre exclusivité plus ou moins légitime ou de notre lien privilégié tacite ou engagé: ce qui reflète à la fois la peur ( peur qui peut conduire à la colère en deuxième effet ) et à la fois une violation morale ( injustice morale ).

- La jalousie ( manque de positivité ) dans le sens d'une iniquité perçue/constatée/ressentie de rétribution ou de traitement effectués ou à venir, à son encontre: ce qui reflète à la fois un sentiment d'injustice et en même temps de la colère.

 

[ - L'envie - aussi forte soit-elle - de posséder une chose ou un attribut, qui ne nous sont pas destinés de prime abord ou sans lien direct avec notre personne, n'est pas de la jalousie. ]

 

En ces sens, la jalousie reposant sur des émotions ou sentiments naturels, est donc elle-même naturelle. C'est quand elle dépasse un seuil normal ou qu'elle est disproportionnée avec la situation, qu'elle devient pathologique, comme n'importe quelle extrémisation de ce qui sort du " normal " ou de l'acceptable socialement ou individuellement. Elle devient alors " contre-nature " ou anti-sociale lorsqu'elle dépasse le seuil de tolérance de la société, du groupe ou de sensibilité de la personne en question. 

 

Les chiens par exemple ressentent très bien le sentiment de jalousie, si pour le même travail, un chien reçoit moins qu'un autre, ou quand le " maitre " manifeste un peu trop d'affection pour un autre animal.

 

Bien sûr, il y a des travers des humains qui sont inacceptables, j'en conviens, mais hormis de développer sa propre tolérance il y a peu de choses à faire, car il est peu probable que ces défauts se résorbent ou soient traités par les principaux intéressés, il est clair que l'on ne peut pas vraiment attendre qu'un psychopathe se raisonne lui-même, ou qu'un ignorant sache ce qu'il ignore et soit donc moins enclin à la bêtise. Toute " guérison " repose sur 5 niveaux: le premier est de se rendre compte d'un problème, ensuite l'identifier, puis accepter qu'il en soit ainsi pour soi-même, quatrièmement vouloir ou souhaiter changer quelque chose à cet état de faits, et enfin, trouver une solution efficiente par quelque truchement que ce soit, il suffit qu'une seule de ces étapes soit inopérante pour que l'amélioration n'ait pas lieu, à coup sûr !

 

Le 24/03/2020 à 07:35, sirielle a dit :

Bien sûr la rivalité, la rivalisation, peuvent être légitimes pour bien des raisons selon moi, à condition que le rival soit traité équitablement. C'est ainsi qu'elle est dénuée de jalousie.

Il suffit par exemple d'avoir un fort sentiment de supériorité ou même une certaine haine envers son adversaire, pour que la jalousie soit nulle et non avenante, l'instinct de dénigrement ou de destruction se passe allègrement d'avoir recours à la jalousie, car la satisfaction est déjà au rendez-vous si ces volitions peuvent se concrétiser, nous n'avons pas besoin de vouloir ce que l'autre a ou ce qu'il nous aurait pris, puisque soit on ne lui reconnait pas l'avoir ou le posséder, soit on cherche à l'anéantir le cas échéant, on ne récupérerait donc pas l'objet de la jalousie si tel avait été le(s) cas. Or le jaloux veut récupérer in fine son " dû " d'une manière ou d'une autre.

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Membre, 36ans Posté(e)
sirielle Membre 8 508 messages
Maitre des forums‚ 36ans‚
Posté(e)
Le 25/03/2020 à 21:03, deja-utilise a dit :

La jalousie ( manque de positivité ) dans le sens d'une iniquité perçue/constatée/ressentie de rétribution ou de traitement effectués ou à venir, à son encontre: ce qui reflète à la fois un sentiment d'injustice et en même temps de la colère.

A mon avis le concept de jalousie en tant que simple sentiment d'iniquité ne tient pas. Pour trois mêmes sentiments d'iniquité, exprimés identiquement, celui du favorisé, celui du défavorisé, et celui du témoin, seul alors le sentiment du défavorisé serait considéré comme de la jalousie. Or moralement les défavorisés ne sont pas les seuls à déplorer l'iniquité, ni forcément ceux qui la déplorent le plus. 

Le 25/03/2020 à 21:03, deja-utilise a dit :

La jalousie ( négative ) dans le sens d'une aversion à la dépossession, à la perte de ce que l'on pense/croit être nôtre, de notre exclusivité plus ou moins légitime ou de notre lien privilégié tacite ou engagé: ce qui reflète à la fois la peur ( peur qui peut conduire à la colère en deuxième effet ) et à la fois une violation morale ( injustice morale ).

Il s'agit là de possessivité. Possessivité pouvant mener à la jalousie mais pas forcément. Or la jalousie n'est pas que peur ou colère résultant d'un sentiment de dépossession injuste à son encontre à mon sens. Je crois qu'elle est davantage culpabilisante pour le jaloux. 

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