La mesure du mérite

Le 25/02/2020 à 20:10, Kyoshiro02 a dit :

Par exemple imaginons Jack, bien vu par la hiérarchie qui a des résultats correct et Joe, qui n'est pas très aimé par sa hiérarchie et a des résultats excellents, le Jack aura une prime au mérite et le Joe, bien qu'investi n'aura rien.

non car Jack aura sa prime indexée sur ses résultats ( commerciaux par exemple ) . 

Le 25/02/2020 à 20:10, Kyoshiro02 a dit :

Le 28/02/2020 à 20:01, Quasi-Modo a dit :

Toutes ces approximations et sophismes sont fatiguants. Ok on renonce au mérite mais on met quoi à la place ?

Entre critiquer ta notion égalitariste de méritocratie et renoncer à tout mérite, il y a de l'espace. Tu parles d’approximation et de sophisme pour t'y vautrer la seconde d'après. Tu pourrais au moins espacer la démonstration de ton incurie de trois ou quatre phrases.

Le 28/02/2020 à 20:01, Quasi-Modo a dit :

La question de la légitimité morale de l'héritage est comme habituellement éludée. Et tant qu'elle n'est pas fondée et bien non, on ne peut pas dire que les héritages sont légitimes quand bien même on aurait à titre personnel très envie de transmettre son argent à sa descendance.

Ton individualisme ne traite la question que du point de vue de celui qui reçoit et non de celui qui transmet. Transmettre le fruit de son travail à son enfant n'est pas qu'une envie, c'est une raison de vivre et de travailler que tous les parents possèdent. Pourquoi épargner si c'est pour ne rien transmettre aux siens ? Procréer et assurer les meilleures chances à sa progéniture est une raison de vivre essentielle et instinctive qu'il serait mortifère de vouloir interdire par idéologie.  C'est drôle, car ton idée, sans que tu ne t'en rendes compte le moins du monde, produirait une société consumériste à l'extrême où les individus seraient déracinés pour de bon. Ils ne vivraient que pour eux et consommeraient donc sans se soucier de ce qu'ils laisseront après leur mort à leurs enfants.

Citation

Techniquement le défunt ne veut rien du tout car il est mort.

C'est ne pas voir que la perspective d'assurer la continuité de sa progéniture après la mort a un impact évident sur le mode de vie des parents. C'est incroyable d'être aussi myope. Essaye de sortir de ton petit nombril de célibataire trentenaire pour te mettre dans la peau d'un parent, juste une seconde, si c'est dans tes capacités.

Citation

comment penser qu'un enfant mérite les bénéfices du travail de ses parents mais ne doit pas être puni pour leurs fautes ?

Tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez. Un enfant paye aussi pour les fautes de ses parents. Si ses parents sont pauvres, d'abord, puis il paye aussi pour toutes leurs lacunes, pour leurs défauts qui auront eu un impact dans la construction de sa personnalité. Il paye pour des défauts génétiques, éducatifs, économiques, autant qu'il bénéficie des points positifs de ce qui s'hérite.

Citation

Je n'ai pas besoin d'être existentialiste pour affirmer ce que j'affirme.

Tu suintes l’existentialisme et tu n'as même pas le recul pour t'en rendre compte, c'est assez comique.

Le 01/03/2020 à 13:41, Quasi-Modo a dit :

Les conditions de vie des uns ou des autres n'ont strictement aucun rapport avec les idées ou les valeurs elles-mêmes et leur caractère défendable ou non défendable.

Bien sûr que si. Comment peut-on sérieusement prétendre que notre mode de vie n'impacte en rien notre pensée ? Ton défaut d'introspection est sévère. On sait d'ailleurs depuis des lustres qu'il y a une sociologie électorale, donc les conditions de vie influent sur les idées et les valeurs, c'est une évidence.

Citation

Si l'héritier désigné renonce à son héritage (ce qui reste possible et prévu par la loi) en quoi transmettre un patrimoine peut-il être un droit ? Nul ne peut obliger à accepter un héritage donc aucune loi ne peut garantir le supposé droit dont il est question ici. Soyons précis.

Tu confonds bêtement droit et devoir. "Soyons précis", en effet...

Citation

Et l'éducation effectivement devrait être de qualité pour tous (ce que j'ai déjà écrit). Tout le monde peut toujours tout apprendre : ce n'est que question de temps et de persévérance.

Quand je parle d'éducation donnée par les parents, tu réduis ça malhonnêtement à l'instruction dispensée surtout par l'école. L'éducation que donnent les parents, c'est aussi l'amour au sein d'une famille qui n'est pas le même partout, la discipline, l'équilibre, etc. Tu n'auras jamais d'égalité à ce niveau et pourtant ça construit un enfant considérablement, et c'est de l'ordre de l'héritage. On hérite d'une éducation qui nous donne avantages et désavantages, c'est un facteur d'inégalités immense et inévitable, à moins d'arracher les enfants à leurs familles pour les élever en troupeau dans des orphelinats à égalité. On pourrait alors vivre ton sinistre rêve méritocratique qui consiste à commencer la vie sur une ligne de départ parfaitement égale en supprimant les héritages de toutes sortes.

Citation

Les qualités soit disant héritées de ses parents (faux dans bien des cas mais passons) sont bien moins importantes que la façon d'utiliser ces mêmes qualités (qui évoluent dans le temps et ne sont pas immuables) quand il est question de mérite. Enfin ne confondons pas héritage pecunier et héritage génétique qui ne sont pas les mêmes phénomènes.

Un nombre conséquent de problèmes de santé, la beauté ou la laideur, une part conséquente de l'intelligence, j'en passe et des meilleurs, tout ceci s'hérite génétiquement. Ton obsession méritocratique est de supprimer l'héritage financier car tu considères qu'il faut commencer la vie sur la même ligne de départ pour être réellement méritant. Ta logique est autiste si tu refuses de voir que les héritages ne se réduisent pas au notaire, et que les héritages les plus importants, qui font les plus grandes inégalités entre les individus, ce sont les héritages éducatifs et génétiques. Ta logique est mauvaise et mène à une impasse totalitaire, j'en ai amplement fait la démonstration. Les inégalités sont bonnes et fécondes. L'obsession égalitaire est une pulsion nihiliste.

@Quasi-Modo