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Les leçons de vie des oiseaux


zeyas

Messages recommandés

Membre, 63ans Posté(e)
zeyas Membre 3 530 messages
Maitre des forums‚ 63ans‚
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1 Etre gai comme un pinson

Ils sautillent, pépient, comme si chaque seconde d’existence les comblait. Leur façon d’être constitue-t-elle en elle-même une philosophie de vie ? Si les oiseaux sont des philosophes, ils ne sont pas comme les ascétiques stoïciens de la Grèce ancienne, qui s’habituaient à l’idée que l’existence est une vallée de larmes, déterminée par un destin implacable, en s’obligeant à des exercices contraignants.

On verra bien, semblent-ils nous dire… Les oiseaux ne nous enseignent ni la vertu, la retenue, ni toutes les passions tristes (le regret, le remords, la jalousie, l’envie, la tristesse). Ils sont des philosophes de la joie et de la légèreté. « Ancrés dans leur spontanéité, ils n’ont que faire de rester maîtres d’eux-mêmes et de renoncer au désir. Les oiseaux ne se posent pas la question du bonheur, ils le vivent. Savoir ne pas s’en faire, n’est-ce pas là le début du bonheur ? », interrogent Philippe Dubois et Elise Rousseau, auteurs de Petite Philosophie des oiseaux (La Martinière).

2 Réaliser que le pouvoir ne fait pas le bonheur

Nous avons tendance à nous imaginer que rien n’est meilleur que le pouvoir, que notre satisfaction passe par la domination et que les rapports hiérarchiques sont la seule façon de constituer un groupe. Certains oiseaux sont du même avis : les corbeaux et les vautours en particulier. Au moment des repas, les individus dominants se poussent, protestent pour être les premiers. Mais ce sont les « moins dominants » ou « pas dominants » qui se régaleront le plus, avec les restes qu’ils auront tout le temps de savourer.

Chez les poules, les sans-grades ont droit aux meilleurs morceaux. Les dominantes sont trop occupées à faire les importantes. Quand elles courent vers les nourritures, c’est trop tard. Il ne reste presque plus rien. Tant d’énergie perdue à se hisser au sommet, à conserver le pouvoir…

Quand il s’agit d’amour, pendant que les belliqueux se battent pour les femelles, ce sont généralement les seconds rôles, paisibles, qui séduisent les belles. A trop jouer du bec, on oublie les plaisirs. Et, dans toutes les espèces, les chefs ne restent pas en place leur vie durant, un autre plus jeune, plus costaud, les remplacera un jour ou l’autre.

3 Accepter les moments de fragilité

Une existence n’est jamais linéaire. Joies et peines, deuils et renaissances, alternent. La vie nous comble de cadeaux, puis nous les reprend. Les oiseaux connaissent aussi ces oscillations. Quand ils muent, qu’ils perdent leur plumage, qui fait leur beauté au temps des amours, ils connaissent un moment de passage à vide. Une transition nécessaire, analogue à ces périodes de creux que nous connaissons, le temps de rebondir après un chagrin d'amour, d’opérer une reconversion professionnelle, un changement de lieu. « Il faut savoir laisser mourir quelque chose en soi pour renaître. Notre incapacité à nous détacher du passé, à muer, nous empêche trop souvent d’avancer », conseillent les auteurs. 

Parfois, la mue est un moment où les oiseaux sont interdits de vol. C’est le cas chez certains canards, en plumage transitoire. Ils se sentant fragiles, ils se font discrets, renoncent à tout ce qui est important dans une existence d’oiseau.

Accepter ce temps de suspens où il est plus productif de ne pas l’être, paradoxalement, nous semble souvent trop compliqué. Nous préférons continuer le show, dénier le changement, surtout s’il s’agit d’une perte. Nous devrions prendre un peu de cette patience, savoir revenir vers nous, en nous, le temps de nous reconstruire.

4 Aimer comme un oiseau

A la saison des amours, les canards colverts ressemblent aux vilains machos de l’espèce humaine quand ils se mettent en tête d’avoir une fille à tout prix. Il arrive que la femelle meure noyée sous l’assaut des mâles. Les étreintes trop passionnelles finissent mal chez les oiseaux aussi. Les humains s’en méfient pour des raisons morales, tandis qu’ils privilégient les amours raisonnables pour des questions de survie.

La plupart des oiseaux sont de grands romantiques. L’hirondelle de mer séduit patiemment son élue en la comblant de cadeaux : de jolis petits poissons. C’est aussi une façon de lui prouver qu’il n’est pas un incapable et qu’il saura nourrir sa famille. Le manchot papou d’Antarctique va ramasser des cailloux qu’il dépose tendrement aux pieds de sa chérie, pour qui ils symbolisent des pierres précieuses qu’elle défendra jalousement si un intrus tente de s’en emparer. Les oiseaux tendres et patients en amour sont aussi ceux qui s’entraident dans l’éducation des jeunes et qui réussissent le mieux à sauver leur progéniture des prédateurs. Les plus grandes spécialistes de l’entraide et du partage des tâches ménagères sont les tourterelles. Le mâle ramasse les matériaux qui composeront le nid, la femelle les assemble. Pour la couvaison, les partenaires se relaient nuit et jour pour réchauffer leurs œufs. Les jeunes nés, les deux parents les nourriront jusqu’à ce qu’ils sachent voler. Sans cette solidarité, les fragiles tourterelles auraient disparu de la surface de la terre.

5 Se reconnecter aux beautés de la nature

Nous ne savons même plus le temps qu’il fait, nous ne pensons plus à regarder le ciel, le regard rivé aux écrans. Les oiseaux nous apprennent à nous reconnecter à la nature et aux rythmes naturels qui rendent la vie agréable : un temps pour manger, un temps pour boire, un temps pour dormir, un temps pour aimer, un temps pour éduquer les jeunes. Ces différentes périodes sont fixées par le lever du soleil, son coucher, par la succession des saisons.

Un trou rempli d’eau, voilà qui fait le bonheur des étourneaux qui s’y plongent aussitôt. Les grives sont de bonnes vivantes : elles se gavent, ignorant toute modération, de baies fermentées qui contiennent de l’alcool. Quand leur ennemi, le vent, souffle, les oiseaux se mettent à l’abri. Quand ils calent, ils reprennent leur envol en chantant. Le mauvais temps rend les poules dépressives, un peu comme nous, mais ce n’est peut-être pas l’exemple à suivre.

En tous cas, n’oublions jamais que nous aussi, nous sommes des animaux : aiguisons nos sens, notre vue, notre odorat, pour retrouver les sensations perdues qui guidaient nos premiers ancêtres.

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Membre, 63ans Posté(e)
zeyas Membre 3 530 messages
Maitre des forums‚ 63ans‚
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  • j'adore 

Je savais que cela plairait:eva:

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 549 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Bonsoir zeyas,

Si l’humain et l’animal partage ensemble un certain nombre de comportements en commun, ce n’est certainement pas notre fabuliste, Jean De La Fontaine et ses fables qui me contrediront.

Mais il y a un effet pervers à vouloir identifier les animaux à l’humain, ce que l’on désigne comme l’anthropomorphisme.

Quand les poètes et les chanteurs parlent des oiseaux, il y a un embellissement artificiel, qui ne correspond pas du tout au réel de la vie animal.

Ici les oiseaux, en leur attribuant des comportements et des sentiments humains c’est un peu neuneu comme démarche… Lorsque Michel Fugain chantait :

Fais comme l’oiseau

ça vit d’air pur et d’eau fraîche, un oiseau.

D’un peu de chasse et de pêche, un oiseau.

Mais rien ne l’empêche, l’oiseau, d’aller plus haut.

C’est très poétique et reposant à écouter, mais c'est faux et cela n’a absolument rien à voir avec le réel de la vie d’un oiseau, vous en conviendrez avec moi ?

Tous les animaux sauvages, n’ont que trois préoccupations principales, se nourrir, se reproduire, ne pas se faire dévorer par leurs prédateurs.

Tout le reste c’est de l’enluminure humaniste… :hello:

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Membre, 63ans Posté(e)
zeyas Membre 3 530 messages
Maitre des forums‚ 63ans‚
Posté(e)
 

Bonsoir zeyas,

Si l’humain et l’animal partage ensemble un certain nombre de comportements en commun, ce n’est certainement pas notre fabuliste, Jean De La Fontaine et ses fables qui me contrediront.

Mais il y a un effet pervers à vouloir identifier les animaux à l’humain, ce que l’on désigne comme l’anthropomorphisme.

Quand les poètes et les chanteurs parlent des oiseaux, il y a un embellissement artificiel, qui ne correspond pas du tout au réel de la vie animal.

Ici les oiseaux, en leur attribuant des comportements et des sentiments humains c’est un peu neuneu comme démarche… Lorsque Michel Fugain chantait :

Fais comme l’oiseau

ça vit d’air pur et d’eau fraîche, un oiseau.

D’un peu de chasse et de pêche, un oiseau.

Mais rien ne l’empêche, l’oiseau, d’aller plus haut.

C’est très poétique et reposant à écouter, mais c'est faux et cela n’a absolument rien à voir avec le réel de la vie d’un oiseau, vous en conviendrez avec moi ?

Tous les animaux sauvages, n’ont que trois préoccupations principales, se nourrir, se reproduire, ne pas se faire dévorer par leurs prédateurs.

Tout le reste c’est de l’enluminure humaniste… :hello:

J'en conviens avec toi je voulais faire un trait d'humour:dance:

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 549 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

@zeyas

Certes, j’écris ce que je pense avec mes semelles bien ancrées au sol, mais j’ai aussi le sentiment de gâcher un peu le rêve, l’imaginaire, le fantastique… j’en viens à penser que c’est presque dommage !

Heureusement que mes petits camarades du forum orientent les projecteurs pour éclairer le sujet sous d’autres angles, d’autres aspects, que les miens.

Si j’étais tout seul, mes pensées finiraient quelquefois par me fatiguer et m’ennuyer c’est pour dire… :D

Ce n’est pas donné à tout le monde de créer des sujets qui nous font réagir, je trouve que tu te débrouille très bien pour animer le forum.

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Membre, 63ans Posté(e)
zeyas Membre 3 530 messages
Maitre des forums‚ 63ans‚
Posté(e)
 

@zeyas

Certes, j’écris ce que je pense avec mes semelles bien ancrées au sol, mais j’ai aussi le sentiment de gâcher un peu le rêve, l’imaginaire, le fantastique… j’en viens à penser que c’est presque dommage !

Heureusement que mes petits camarades du forum orientent les projecteurs pour éclairer le sujet sous d’autres angles, d’autres aspects, que les miens.

Si j’étais tout seul, mes pensées finiraient quelquefois par me fatiguer et m’ennuyer c’est pour dire… :D

Ce n’est pas donné à tout le monde de créer des sujets qui nous font réagir, je trouve que tu te débrouille très bien pour animer le forum.

Mercis Enchantant, c'est un plaisir pour moi "sourire"

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Membre, 65ans Posté(e)
margueriteverte Membre 294 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
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J'en conviens avec toi je voulais faire un trait d'humour:dance:

les humains ont le même 'destin" manger, se reproduire et ne pas se faire bouffer par les autres !

donc nous sommes semblables que les autres animaux 

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 165 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Mon restaurant à oiseaux est ouvert toute l'année. Ce sont les bergeronnettes qui sont les premières à chaque service. Puis les moineaux, puis les merles, puis les pinsons, puis les rouges-gorges, puis les tourterelles, puis les mésanges… Bref ! Les oiseaux se font partir par espèces, sauf les moineaux qui cohabitent, comme de bons convives. Quand les tourterelles arrivent, les moineaux, sécurisés, viennent plus nombreux. Si une pie s'approche, tout le monde s'échappe.

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 549 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

les humains ont le même 'destin" manger, se reproduire et ne pas se faire bouffer par les autres !

Pas tant que cela, voilà que mon esprit de contradiction me reprend...

Merci  @margueriteve

Il est vrai que certaines mauvaises langues du forum vont jusqu’à prétendre que le seul prédateur de l’homme c’est la femme ! C’est complètement faux, vous en conviendrez avec moi !

Ce qui distingue les humains parmi toutes les espèces vivantes, c’est quoi me direz-vous ?

Ils sont les seuls à faire dans l’inutile, dans cette soif constante qu’ils ont, du  juste, du bon et du beau. Curieusement ils se glorifient de le faire et n’imagineraient pas un seul instant leur existence sans lui.

Le nom qu’ils donnent à cette dimension exclusive et humaniste, c’est l’art,la culture...

Admettez avec moi, que cela fait une sacré différence comparative avec les animaux ! :D

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Membre, 65ans Posté(e)
margueriteverte Membre 294 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
Posté(e)
Le 08/02/2020 à 13:34, Enchantant a dit :

les humains ont le même 'destin" manger, se reproduire et ne pas se faire bouffer par les autres !

Pas tant que cela, voilà que mon esprit de contradiction me reprend...

Merci  @margueriteve

Il est vrai que certaines mauvaises langues du forum vont jusqu’à prétendre que le seul prédateur de l’homme c’est la femme ! C’est complètement faux, vous en conviendrez avec moi !

Ce qui distingue les humains parmi toutes les espèces vivantes, c’est quoi me direz-vous ?

Ils sont les seuls à faire dans l’inutile, dans cette soif constante qu’ils ont, du  juste, du bon et du beau. Curieusement ils se glorifient de le faire et n’imagineraient pas un seul instant leur existence sans lui.

Le nom qu’ils donnent à cette dimension exclusive et humaniste, c’est l’art,la culture...

Admettez avec moi, que cela fait une sacré différence comparative avec les animaux ! :D

ce n'est pas faux mais pas tout à fait vrai;

je suis en pause déjeuner, donc le cerveau pas très en forme pour réfléchir , répondre à tes propos très intéressants !!

merci

à bientôt 

 

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