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Charge de la preuve entre un végan et un omni


tlax38

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 033 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

À qui de droit et en guise de point de départ:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Dunning-Kruger

  1. la personne incompétente tend à surestimer son niveau de compétence ;
  2. la personne incompétente ne parvient pas à reconnaître la compétence de ceux qui la possèdent véritablement ;
  3. la personne incompétente ne parvient pas à se rendre compte de son degré d’incompétence ;
  4. si une formation de ces personnes mène à une amélioration significative de leur compétence, elles pourront alors reconnaître et accepter leurs lacunes antérieures.

 

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Membre, 53ans Posté(e)
tlax38 Membre 43 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)
 

 

Plus nous nous élevons et plus nous paraissons petits à ceux qui ne savent pas voler.

C'est pour cette raison que tu me croies tout petit.

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Membre, 39ans Posté(e)
Juliette-56 Membre 2 403 messages
Forumeur vétéran‚ 39ans‚
Posté(e)
Le 08/02/2020 à 11:46, deja-utilise a dit :

Désolé, mais donner son avis en pensant avoir résolu quelque chose, qui plus est sur le section philosophie, comment dire... Non, je vais être particulièrement désagréable. Un non-sens presque total, bravo !

 

Avec un tel raisonnement, on pourrait aussi similairement dire par exemple, que le violeur qui estime que ça fait partie de la vie, fait comme il veut, lui il veut violer alors il viole, et ceux qui ne veulent pas, et ben... ils ne violent pas ! La belle affaire !

Il est bien connu que les règles morales ne s'imposent pas !? Surtout quand on ne prend pas en compte la victime, ses intérêts propres, c'est bien commode...

voila, tu décris tout à fait ce que je disais, certains tentant d'imposer leur point de vue, quitte à mettre en parallèle des exemples qui n'ont strictement rien à voir. Et justement, sur une section philosophique, je ne trouve pas judicieux de comparer l'alimentation et le viol !

Tu ne voulais pas être désagréable ? qu'est ce que ça doit être quand tu l'es ! 

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Membre, Fils de pute, 41ans Posté(e)
truebypass Membre 3 087 messages
41ans‚ Fils de pute,
Posté(e)
Le 24/01/2020 à 19:10, tlax38 a dit :

Bonjour à tous,

Tout d’abord, ce post n’a pas vocation à être un champ de bataille entre végans et omnis mais bel et bien un endroit où l’on peut tirer au clair un problème d’argumentation que je formulerai ainsi :

Prenons un végan et un omnivore.

Le végan : - je suis antispéciste car je considère que le spécisme auquel tu contribues est mauvais. Et puisque tu es spéciste, comment soutiens-tu que le critère d’espèce soit pertinent pour décider de la manière dont on peut traiter un être sentient ? »

L’omni : - Je n’ai pas à argumenter en faveur du spécisme puisque je ne m’en réclame pas. Toi, au contraire, tu te réclames de l’antispécisme ; donc c’est toi qui as fait un choix idéologique ; donc c’est à toi de justifier ce choix. »

A qui revient la charge de la preuve ?

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 033 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je ne sais pas si ce message appelait une réponse de ma part, ni où se situent tes expectatives !?

Toutefois et en t'accordant le bénéfice du doute sur ta probité, je vais formuler quelques pistes de réponses, mais avant, je vais te demander de mettre en sourdine ton ego, ainsi que tes affects, afin que tu puisses profiter de ce qui va suivre, sinon tu passeras à côté de la signification, comme cette deuxième intervention de ta part le laisse présager malheureusement.

 

Il y a 8 heures, Juliette-56 a dit :

voila, tu décris tout à fait ce que je disais, certains tentant d'imposer leur point de vue, quitte à mettre en parallèle des exemples qui n'ont strictement rien à voir. Et justement, sur une section philosophique, je ne trouve pas judicieux de comparer l'alimentation et le viol !

Tu ne voulais pas être désagréable ? qu'est ce que ça doit être quand tu l'es ! 

 

Tout n'est pas une question de goût ou préférence dans l'existence, ce qui fait que des choses sont plus justes que d'autres, que cela plaise ou non, il s'ensuit que l'on peut être amené à dénoncer des travers et d'insister dessus, cela ne signifie pas que c'est du prosélytisme nécessairement, par exemple combattre les fake-news avec un certain acharnement, ce n'est donc pas une question de point de vue où chacun serait libre de le revendiquer vrai comme il lui sied. Néanmoins, je t'accorde qu'effectivement et en général il y a des dialogues de sourds, des personnes qui veulent imposer leur volonté ou croyances, j'en veux pour preuve la fréquentation d'autres forums soit en tant que membre, soit en tant que lecteur, chacun défendant sa paroisse, et bien souvent cela finit en pugilat.

À l'heure de la mal-més-dés-information, je crois au contraire qu'il est de bon ton de secouer de temps à autres quelques cocotiers, quitte à faire grincer des dents certain·e·s. De plus, pour que le phénomène de compréhension ait une chance de se produire, il faut que deux conditions nécessaires soient remplies, la première étant l'envie, et la seconde de le pouvoir ! Si l'une ou les deux font défaut, et bien à coup sûr, on se prendra les pieds dans le tapis pour ainsi dire. Non exhaustivement:

* L'envie: comme par exemple un des conjoints qui ne veut pas savoir, même si il a des doutes, que l'autre le trompe, et même parfois l'aveu d'avoir préféré ne pas savoir une fois la révélation faite, ou encore pour recoller un tantinet avec le sujet du topic, quand à la table on évoque comment la viande et autre produit d'origine animale est arrivé dans l'assiette du mangeur, tous disent que ça leur coupe ou que ça va leur couper l'appétit, alors même que si on fait la même chose avec une carotte il ne se passe rien de spécial, il est donc clair que l'on n'a pas la conscience tranquille mais on s'évertue, on se démène pour la faire taire, par tous les moyens possibles et imaginables.

* Pouvoir: comme lorsque l'on croit fermement à une entité indémontrable, on ne peut pas y renoncer, ni facilement, ni difficilement. Manquer d'une fibre d'intelligence qui permet de se détromper, c'est justement elle par son absence qui induit en erreur, et comme elle fait défaut, on ne peut pas rectifier le tire, on peut le voir dans la stupidité, l'irrationalité ou la connerie, si les gens sont ainsi c'est justement parce qu'ils leur manquent ce qui permettrait de ne pas l'être, ils sont " aveugles " ou font preuve de cécité cognitive plus précisément. Les affects sont bien plus puissants que tout raisonnement, donc si une personne est investie d'émotions ou de sentiments en un endroit, elle ne pourra que laborieusement se départir de ses envies ou pulsions, quand bien même, elle a toutes les raisons du monde de ne pas y succomber, pensons au fumeur inconditionnel qui pourtant reconnait en même temps la nocivité du tabagisme, ou encore la destruction d'une ou plusieurs vies sous un coup de tête, de colère ou autre euphorie. Ou bien encore, plus actuel et même vital, le réchauffement climatique, les gens même très bien informés, y compris chez les " écolos " ne font pas le nécessaire pour réduire drastiquement la pollution, il faut savoir par exemple qu'il faudrait presque 3 Terres si tous les habitants du monde vivaient/consommaient comme le français moyen, et 5 planètes Terre si c'était comme l'américain lambda ( C.f.: Site de Greenpeace France )! Inconsistance connue sous le terme d'acrasie, et c'est ce que nous faisons, non seulement on ne ralentit pas face à la catastrophe qui se profile, mais qui plus est, nous accélérons, et ce n'est pourtant pas faute de savoir ! 

 

 

Je vais donc commencer par une métaphore si tu veux bien, en espérant qu'elle ne te passe pas au-dessus de la tête, pour te rendre compréhensible ce que je t'ai dit:

Supposons qu'un professeur de mathématique tente de faire un cours de classes préparatoires à des enfants de primaire, comment crois-tu que sera accueilli sa prestation par ce jeune public ignorant de quoi-ça-cause ? Ils vont naturellement penser, qu'il raconte n'importe quoi, que ça ne correspond en rien aux mathématiques que eux connaissent, que c'est du " chinois " ou des hiéroglyphes sans queue ni tête, ne penses-tu pas ?

 

Maintenant de manière plus réaliste et pragmatique, serais-tu d'avis de douter en tant que profane en mécanique auto que ton garagiste qui a non seulement réparé ton automobile, te dises de surcroit quel était le problème, remettrais-tu sa compétence en cause aussi facilement ?

De même, si un médecin te guérit et te donne l'explication de son travail, remettrais-tu en doute le résultat ?

Quid du sportif du dimanche qui accueillerait avec un scepticisme déplacé les conseils d'un ultra-sportif de l'extrême ? 

 

Et bien similairement, et malgré le fait que nous ayons en commun un moyen verbal de communiquer, nous ne faisons pas usage avec le même degré/niveau de la conduite de notre raison, certes cette compétence est invisible, mais elle est pourtant bien là, elle aussi, comme pour le mécano, le toubib et le sportif extrême, il ne suffit pas d'avoir deux jambes comme le sportif pour prétendre faire comme lui, aussi bien ou mieux, ou deux mains comme le mécanicien pour réparer le véhicule correctement, il faut aussi une compétence spécifique, et bien, il en va de même en philosophie, il ne suffit pas d'avoir un langage pour raisonner comme quelqu'un de surentrainé, au hasard, comme moi ! Non, ce n'est pas de le prétention ou un manque cruel de modestie, j'appelle cela de la lucidité, ça n'a rien à voir, pour s'en saisir, il suffit d'imaginer une personne cogitant chaque jour plusieurs heures et ce pendant plus de trente ans, il n'est pas question ici de réflexions sporadiques ou chaotiques que chacun peut avoir pour une foultitude de choses et de besoins, pas plus que les gesticulations quotidiennes de madame et monsieur tout le monde ne sont un entrainement sportif, qui plus est performatif. 

 

Pourquoi l'analogie était pertinente alors que les sujets sont différents ? Telle est la question.

Faisons un détour par un exemple concret illustratif, si d'un côté j'ai une personne qui additionne le nombre de kilomètres avec le nombre des mètres ( disons 10km et 50m, elle donne comme réponse 60 ), et que d'un autre j'en ai une qui additionne les euros avec des centimes d'euros ( disons 2 euros et 40 centimes d'euros, elle répond 42 ), on voit bien d'une part que les domaines n'ont rien à voir, un problème de mécanique ou cinétique versus un problème économique, pourtant d'autre part, le raisonnement sous-jacent, erroné, est le même. Et bien, c'est exactement ce que j'ai fait avec toi, quand je t'ai reprise, j'ai créé de toute pièce un cas de figure reposant sur la même architecture que ton raisonnement, où tu pouvais de toi-même constater l'absurdité dans ce nouvel exemple ( volontairement différent du tien pour mettre en relief et te distancier de ton propre exemple, on ne voit jamais ses propres erreurs, on a beau demander un quelqu'un de relire sa copie pour vérifier ses fautes, il sera aveugle à celles-ci comme au premier jet, sauf inattentions ), et donc normalement te rendre compte que si le raisonnement était fallacieux ou maladroit dans un cas - le mien -  il devait l'être aussi pour l'autre - le tien - indépendamment du sujet retenu !

 

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 033 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Comme la finalité de ce débat n'est pas de faire de l'humour incongru, le malin - pour ne pas dire le mariolle, de faire de la rhétorique creuse ou une vacuité de jeux de mots, d'affabuler, de supputer ou de spéculer, de donner des coups de gueule ou de taper sur le table, de parler plus fort que les autres, d'avoir le dernier mot ou de descendre en flèche les participants, ni même exhiber une forme de charisme ou de personnalité plus ou moins forte, ni encore sombrer dans les troubles cognitifs divers et variés, ce qui n'a bien sûr aucun lien d'aucune sorte avec la vérité, je reprends donc en partie le flambeau car l'auteur lui-même de ce topic semble être complètement dépassé ou dans l'incapacité sagace de répondre à l'objectif philosophique sous entendu.

 

La question bien que compréhensible est mal posée, en effet " la charge de la preuve " ne se retrouve que dans le Droit, cadre mal-à-propos compte tenu de l'objet même du débat, car il n'y a pas de partie plaignante face à un tribunal, mais une dénonciation d'une pratique arbitraire supra ou infra légale selon le point de vue adopté.

Mais même si l'on tenait absolument à rester dans ce cadre juridique inapproprié pour la question mal formulée, il s'avère que même là, la charge de la preuve n'incombe pas exclusivement à celui qui se plaint, mais aussi, une fois ses plaintes posées et suffisamment vraisemblables, à la partie adverse défenderesse, qui devra si elle conteste les faits/arguments exposés, elle aussi avoir recours à la preuve de ce qu'elle rétorque. C'est donc bien, comme je le disais dès le départ, aux deux parties de faire le nécessaire pour démontrer que ce qu'elles tiennent pour vrai, l'est effectivement, l'un ne pouvant rester exclusivement passif ( positionnement bien confortable si il en est ) pendant que l'autre se démène à tout justifier !

Par exemple dans une affaire de discrimination:

" Ce mécanisme d’allégement constitue une dérogation à la règle générale suivant laquelle la charge de la preuve incombe au demandeur, exprimée par l’adage latin actori incumbit probatio et contenue à l’article 1315 du Code civil. Sans aller jusqu’à prévoir un véritable renversement de la charge de la preuve, ce procédé ne met à la charge du demandeur - celui qui invoque la discrimination et non celui qui introduit l’instance - que le simple établissement de faits de nature à laisser supposer l’existence d’une discrimination directe ou indirecte et, « au vu de ces éléments, il incombe à la partie défenderesse de prouver que la mesure en cause est justifiée par des éléments objectifs étrangers à toute discrimination ». Le dispositif de preuve en matière de discrimination comporte donc deux étapes, une qui repose sur la victime et l’autre sur l’auteur de la discrimination. "

https://journals.openedition.org/revdh/2051

 

Mais encore une fois, nous ne sommes pas du tout dans ce cadre légal dans ce débat, il n'y a pas de plaignant et nous ne sommes pas dans un tribunal de Justice, non, nous sommes au contraire dans une dimension/critique de légitimité de la loi, au fondement même du Droit, en l'occurrence et même si c'est devenu implicite, il est question de droits naturels !

Ces droits naturels reposent, sur les conditions de liberté et d'égalité - de traitement - ainsi que sur des capacités supposées, de raison et de conscience. Or il ne fait plus de doute aujourd'hui que certains animaux remplissent ses termes, et pour les autres cas ambigus ou incertains, il n'en demeure pas moins que nous, en revanche, sommes des êtres moraux, et que nous ne pouvons pas enfreindre ces dites règles, pour la seule raison que l'être vivant en face de nous peut ne pas être pourvu de tous ces présupposés, ce que nous faisons finalement avec les bébés, les personnes en état de conscience modifiée ou les personnes séniles ou malades mentales, nous leur octroyons ces droits alors qu'elles ne peuvent pas en faire usage par elles-mêmes, ni les réclamer, pour la bonne et simple raison que nous-mêmes nous pouvons et devons en faire usage. Il s'ensuit, que nous ne pouvons pas par exemple violer un animal pour la seule et unique raison que lui serait - soit-disant - un être en dehors de la moralité, puisque ce que nous faisons, nous en tant qu'être moral, serait immoral.

 

Sinon, on pourrait aussi évoquer ou invoquer la position originelle de John Rawls, et son voile d'ignorance pour avancer dans ce pseudo-débat. Au même titre que pour construire une société juste, il faudrait ne pas connaitre sa propre position - actuelle et future - dans la société pour établir des règles justes si nous étions les législateurs: de ne pas savoir notre religion, notre sexe, notre couleur de peau, notre nationalité, notre orientation sexuelle, notre état de santé ou nos handicaps, nos capacités intellectuelles, notre niveau social, nos revenus, notre capital financier ou immobilier, etc... à l'avance; il n'y a aucune raison de ne pas en faire de même sur notre appartenance d'espèce, pour mener à bien notre réflexion, car qu'on le veuille ou pas, les animaux domestiques - de compagnie ou d'élevage - font déjà partie intégrante de nos sociétés, ils sont bien là mais en même temps, on fait comme si ils n'y étaient pas lors de nos prises de positions ou nos choix sociétaux. Dans la Justice rawlsienne de part le principe du voile d'ignorance, nous devrions envisager en tant que décideurs du Droit commun d'être dans la peau d'un cochon, d'un lapin, d'une vache, d'un chat, d'un chien ou d'un cerf par exemples, et se dire ce que nous voudrions comme protections minimales/fondamentales acceptables dans cette position: d'être réduits à l'état de chose ou de moyen, d'esclave et/ou séquestrés, de machine biologique, de viande sur pattes, de cuir en devenir, de tests médicaux/scientifiques en puissance, de procédés d'innocuité pour des produits en tout genre, de distraction ou de divertissement, de saucisses ou du " bout de gras " entre deux pains de hamburger, etc... Serait-ce tolérable pour nous si nous étions dans cette position(?), si la réponse est non, alors nos choix ne sont manifestement pas justes ! Si c'est injuste pour nous - placés dans cette position - ça l'est aussi pour tout autre être sentient, qu'il soit un animal humain ou un animal non-humain, une personne humaine ou une personne non-humaine*.

 

 

*Personne non-humaine - perspectives:

http://www.univ-tln.fr/Declaration-de-Toulon.html

 

 

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 033 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Ceci risque d'être ma dernière intervention ici, faute d'interlocuteur ( ou compétent ). Comme je le suggérais @Quasi-Modo dans une précédente remarque: de deux système moraux, l'un peut être meilleur que l'autre et donc devrait être adopté par voie de conséquence. Comment nous rendre compte de cette possibilité de hiérarchisation ? Prenons par exemple un système lambda, qui souffre en son sein de plusieurs contradictions, et bien le système béta construit sur le système lambda dans lequel on aurait au moins retiré ou corrigé une de ses inconsistances antérieurement repérées deviendrait de la sorte un meilleur que le précédent. Et si l'on est suffisamment attentif, c'est grosso-modo ce qui est advenu historiquement. Voilà pour cette remarque préliminaire.

 

Maintenant, intéressons-nous à ce qui fait le noyau dur de la Justice, de toute Justice même, sans lequel tout système de justice serait inopérant, sapé par les bases elles-mêmes, fondamentalement injuste si il n'était pas présent, ce principe premier au fondement de toute idée de Justice est le suivant:

À situation égale ou similaire, traitement égal ou similaire

 

Si la privation de liberté est la violation d'un droit fondamental, et sauf raison impérieuse mettant en péril les libertés des autres, aucun ne devrait en être privé arbitrairement. Si donc pour une raison ou une autre nous privons de liberté un être, liberté qui n'est pas par elle-même préjudiciable à autrui, nous enfreignons notre propre règle de Justice la plus basique qui soit.

Dès lors, si les conditions du Droit " pur " ( et non des devoirs, y compris moraux ) sont assujetties à la présence de la conscience et/ou de la raison, et que les êtres privés de droits, sont eux aussi les dépositaires d'une conscience et/ou d'une raison ( agir raisonnablement, pour des buts identifiés ou identifiables, avec des méthodes non hasardeuses, et même avec rationalité, par des causes ou des volitions communes, etc... ), nous agissons alors clairement contre l'établissement de nos propres règles, nous sommes alors incohérents ou inconsistant, des cas similaires sont manifestement traités - très - différemment !

 

 

Nous pourrions prendre appui sur les Droits de l'Homme ( et du citoyen ), qui rappelons-le dès la révolution française ont été contestés par Olympe de Gouge par sa déclaration des Droits de la femme ( et de la citoyenne ), on pourrait aisément dire ou revendiquer aujourd'hui dans ses pas, la déclaration des Droits des animaux sentients ( humains et non-humains ). Ce qui est remarquable dans cet exercice, c'est qu'il n'y a pas grand chose à modifier dans un tel texte si l'on part de ceux de " l'Homme ", il suffit d'y enlever, rajouter ou reformuler tout ce qui est sciemment identifié comme étant Homme ou humain, c'est-à-dire spéciste, sans introduire d'écueil, si l'on souhaite de surcroit et par la même occasion y inclure tous les êtres humains eux-mêmes, sans exception/oubli !

 

Article premier
 

Tous les êtres animaux humains et non-humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont pour certains doués de raison et de conscience et doivent ou être aidés/accompagnés à agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

( ceci est directement valable aussi pour une part non négligeable des animaux humains: bébés, enfants, séniles, comateux, déficients ou malades mentaux, neuro-atypiques, individus privés de moyen de communication somatique, etc... et même les futurs humains " chimériques " conçus entièrement " in vitro ": hors placenta maternel entre autres choses )

Article 2
 

1. Chacun peut se prévaloir ou se faire représenter de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation comme de l'espèce d'appartenance, de capacité intellectuelle, d'utilité, d'orientation sexuelle, de performance, de patrimoine génétique, de neurotypicité ou de santé physique ou mentale notamment.
2. De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne humaine ou non-humaine est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.

 

Article 3
 

Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne humaine ou non-humaine.

Article 4
 

Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

Article 5
 

Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Article 6
 

Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.

Article 7
 

Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.

Article 8
 

Toute personne humaine ou non-humaine a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.

Article 9
 

Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.

Article 10
 

Toute personne humaine ou non-humaine a droit et éventuellement représentée le cas échéant, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.

 

Etc...

 

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 033 messages
If you don't want, you Kant...,
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Une autre façon plus simple et évidente de montrer nos contradictions est de présenter les choses ainsi:

 

Supposons un enfant par exemple qui se plaint qu'un plus grand l'agresse ou l'enquiquine sans raison, on se dit que la situation est injuste, le plus fort profite de sa position d'ainé, mais si en même temps notre bambin malmené produit quelque chose de similaire sur un autre plus petit que lui, on voit là apparaitre une antinomie, une contradiction flagrante: on ne peut pas à la fois se plaindre ou revendiquer une chose pour soi-même et en même temps la refuser ou la nier à autrui, le refus de se faire oppresser alors que l'on est aussi agresseur, un tel positionnement est immoral et injuste. 

 

Et bien, si l'on regarde les raisons de la révolution française, c'est justement pour mettre un terme à l'oppression et la barbarie que des personnes se sont soulevées contre la royauté, qui concentrait les pouvoirs et une Justice asymétrique. Pourtant, force est de constater que les humains sont des Rois exploitant leurs subordonnés ou leurs sujets non consentants, les humains ont donc étaient sous le joug de la tyrannie et l'on condamnée, mais ne sont aucunement gênés de continuer à la perpétrer envers d'autres qu'eux-mêmes, nous avons acquis un pouvoir pour notre seul profit, comme lorsque les peuples étaient eux aussi soumis au pouvoir et à la volonté d'un seul individu tout puissant, relativement indifférent aux sorts de ceux du " dessous ". Nous refusons l'oppression pour nous-même mais dans le même temps nous nions notre propre comportement oppresseur envers d'autres créatures, ayant les mêmes bases affectives et cognitives que nous et les mêmes intérêts à ne pas être oppressées ou exploitées. Nous violons notre propre précepte, dont pourtant nous avons la plus grande fierté ! Un peu comme un père qui serait très fier de sa fille, la violerait, c'est inacceptable, inadmissible, et tout-à-fait immoral et profondément injuste. 

 

 

Il en va de même avec certaines communautés humaines ou même nations, qui lorsqu'elles ne sont pas concernées, touchées ou n'ont pas d'intérêts dans ou pour une autre communauté humaine ( ou une autre nation, un territoire, voire un continent ), la laisse livrée à elle-même, mais ne reconnait pas non plus les effets/conséquences de leurs choix, prises de positions ou modes de vie sur cette communauté suffisamment isolée ou éloignée physiquement, géographiquement, visuellement, relationnellement, politiquement ou autrement pour s'en soucier: loin des yeux, loin du cœur !

 

Elle est belle l'humanité hypocrite, inconsistante, égoïste, extrémiste et immature...

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Membre, 53ans Posté(e)
tlax38 Membre 43 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)
Le 11/02/2020 à 05:14, deja-utilise a dit :

La question bien que compréhensible est mal posée, en effet " la charge de la preuve " ne se retrouve que dans le Droit,

 

FAUX.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Charge_de_la_preuve_(philosophie)

Le 11/02/2020 à 05:14, deja-utilise a dit :

l'auteur lui-même de ce topic semble être complètement dépassé

Le débat est en pause puisque personne n'apporte de réponse constructive. Et ce ne sont pas tes pavés aussi longs que vides de sens (la citation précédente en est la preuve) qui pourront tenir ce rôle.

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