Le cynisme

Voilà..il faut toujours conformer ses actions avec ses idées.. 

Diogène ne plaçait rien au dessus de la liberté et plaçait surtout la liberté au dessus de tout.

C est en observant une souris grise que lui est venue l idée de tout abandonner et de devenir comme la souris..se suffire à soi même sans adhérer aux conventions.

Le pouvoir ce n est pas la liberté..loin de là ! Et l argent pas plus !

La liberté c est pouvoir dire merde à tout !

il y a une heure, Blaquière a dit :

Le cynisme ce serait un peu comme les chasseurs ? Il y aurait les bons cyniques et les mauvais ? !

(Je blague !)

Mais l'exemple du dessus; comme ce que dit  @sovenka semble montrer que le cynisme a à voir avec le pouvoir?

le cynisme de  Diogène s'opposait au pouvoir tandis que celui d'aujourd'hui (que je dénonce) se range du côté du pouvoir... s'il n'en est pas l'expression.

J'ai constaté cela bien en dehors du forum. Des gens qui semblaient "tirer" tous azimuts et j'ai remarqué avec étonnement qu'ils veillaient toujours à ménager les représentants du pouvoir.

Un Diogène cynique avec les riches et les puissants ça passe, quelqu'un qui est riche, puissant, porte un costard, et fait dans le cynisme envers les pauvres ça casse. Je pense aussitôt à une célébrité de chez nous mais ce n'est même plus la peine de citer son nom.

En fait si on reprend l'exemple Diogène vs Alexandre le Grand, les paroles de Diogène sont profondes et subtiles, pas étonnant que tout roi de Macédoine qu'il était l'autre l'ait admiré. 

il y a 2 minutes, sovenka a dit :

Un Diogène cynique avec les riches et les puissants ça passe, quelqu'un qui est riche, puissant, porte un costard, et fait dans le cynisme envers les pauvres ça casse. Je pense aussitôt à une célébrité de chez nous mais ce n'est même plus la peine de citer son nom.

On est raccord !

Il y a 22 heures, Blaquière a dit :

Ma question est simple : êtes vous  fascinés par le cynisme ?

(Le cynisme, l'acidité, la méchanceté, la prétention... etc)

 Si oui, pouvez-vous dire pourquoi ? Comment ?

 Moi le cynisme m'ennuie de plus en plus... c'est toujours la même rengaine. Il dit toujours la même chose : "moi, je suis à part, je suis DIFFÉRENT!  Je suis une sorte d'élite, une élite indicible. Je suis allé beaucoup plus loin que vous tous..."

C'est, je pense une imposture.

Le vide.

Je l'évite.

 

Fasciné, sûrement pas ,non, je dois même dire que le cynisme et moi, généralement ça ne fait pas bon ménage, c'est vrai qu'aujourd'hui on se sert de la rhétorique pour baratiner un peut ce qu'on veut, mais j'ai une position bien arrêtée la dessus, le cynisme n'est pas de l'humour, il n'en fait pas partie, l'humour est toujours bien veillant, il fait partie de l'amour et du pardon, il est déculpabilisant et libérateur, le cynisme lui à l'inverse est culpabilisant et accusateur , il fait partie de la haine et de la douleur .

C'est plus généralement lui ... qui m'évite  

Le 24/01/2020 à 20:29, Cheragaz a dit :

Je ne vois pas le cyniste comme un méchant.  

Je le trouve souvent mordant, désabusé, et décalé par rapport aux bienveillants mais je lui reconnais,  souvent,  beaucoup de lucidité.

Une certaine franchise, aussi, parce qu'il ne se gêne parfois pas pour dire ce que beaucoup pensent.

Comme je le disais plus haut,  il s'agit,  dans la plupart des cas d'une posture. Posture de défense ou posture pour impressionner son auditoire ? 

Je côtoie,  au boulot,  un supérieur qui est d'un cynisme redoutable. Il effraie la moitié des employés et est détesté de l autre. Il est horrible. Il me fait beaucoup rire. Surtout lorsque je suis sa cible.

Je me suis laissé prendre à son jeu une seule fois.  Au tout début de nos rapports. Puis j'ai decidé de composer avec son attitude.  Il n'a,  depuis,  plus aucune prise sur moi et il le sait.

Ça m'a permis de découvrir quelqu'un de bon et généreux chose  que 99% de mes collègues refusent de croire.

Tu me fais réfléchir....

La distinction imposture et posture est intérssante.

 mais si toute imposture est sans doute aussi une posture, toute posture n'est-elle pas au fond une imposture ? On retombe sur l'idée que tout le monde joue un rôle, plus ou moins.

Mais ton exemple me fait aussi entrevoir qu'un certain cynisme pourrait être un moyen de  défense... Comme un crainte de se laisser aller à trop d'émotion... Être méchant par crainte d'être trop gentil !!!

Même si dans un cadre général, vu de loin, le bilan reste de faire du mal à l'autre pour son propre bien.

Existe-il un cynisme propédeutique ? (Il faudrait trouver un mot plus simple mais il me vient que celui-là!)

Le cynique est avant tout celui qui a perdu ses illusions. En résulte une clarté d'esprit que le jeu des autres (et de lui même) ne peut plus berner. Il voit à travers les apparences. 

Mais cet état d'esprit peut aussi engendrer une forme de dépression, à voir dans chacun des gestes de l'autre et dans chacun de ses propres gestes l'expression de la vanité. A quoi bon faire ? A quoi bon lutter ? A quoi bon vivre ? Tout est folie. Le cynique côtoie cet abîme et il se réfugie bien souvent dans l'ironie, la dérision, ce qui le rend assez impossible à vivre pour ceux qui auront préféré s'accrocher à leurs illusions.

On ne peut oublier cependant que tant qu'un reliquat de souffrance subsiste, c'est que la perte n'a pas été totalement acceptée ni assumée. Comme un enfant qui, découvrant que le père Noël n'existe pas, s'accroche encore à la tristesse, et finit par railler la beauté des flocons de neige. 

Il y a 1 heure, Aruna a dit :

Le cynique est avant tout celui qui a perdu ses illusions. En résulte une clarté d'esprit que le jeu des autres (et de lui même) ne peut plus berner. Il voit à travers les apparences. 

Mais cet état d'esprit peut aussi engendrer une forme de dépression, à voir dans chacun des gestes de l'autre et dans chacun de ses propres gestes l'expression de la vanité. A quoi bon faire ? A quoi bon lutter ? A quoi bon vivre ? Tout est folie. Le cynique côtoie cet abîme et il se réfugie bien souvent dans l'ironie, la dérision, ce qui le rend assez impossible à vivre pour ceux qui auront préféré s'accrocher à leurs illusions.

On ne peut oublier cependant que tant qu'un reliquat de souffrance subsiste, c'est que la perte n'a pas été totalement acceptée ni assumée. Comme un enfant qui, découvrant que le père Noël n'existe pas, s'accroche encore à la tristesse, et finit par railler la beauté des flocons de neige. 

 

Il faudrait peut-être alors distinguer le cynique pour soi, celui qui a parfaitement pris conscience de l'absurdité des toute chose et le cynique avers les autres ?

Le premier, c'est bien la moindre des sagesse; tandis que le second ne m'apparaît pas très sympathique...

Les deux sont-ils nécessairement le même ?