Il y a 45 ans, une accusation de sorcellerie empoisonnait un petit village de Mayenne

« Des sorciers dans le Nord-Mayenne ? »

Sous ce gros titre, des visages effarés, ceux des habitants de Vaucé (petite commune du Nord-Mayenne). Des mots chocs : « colère », « odeur de soufre », « secrets »… Ce 4 septembre 1974, c’est l’affaire qui agite toute une page du journal Ouest France, mais aussi tous les Mayennais : que s’est-il donc passé, pour qu’une petite bourgade si tranquille soit soudainement accusée de sorcellerie ?

On rembobine.

Juillet 1969. Une jeune ethnologue du Centre national de recherche scientifique (CNRS) récupère les clefs d’une maison à Vaucé (aujourd’hui Couesmes-Vaucé), à deux pas du cimetière. Jeanne Favret-Saada n’est pas une scientifique comme les autres. Déjà, par ses vêtements, « différents » dira-t-elle, qui détonnent dans cette commune rurale. « Elle avait l’air d’une romanichelle », lâche carrément une vieille dame à notre reporter de l’époque. Et puis, surtout, par son sujet d’étude : la sorcellerie dans l’Ouest de la France.

Jeanne Favret-Saada se met à poser des questions, à se renseigner sur les guérisseurs et autres sorciers. D’abord méfiants, les habitants finissent par la renseigner. « Elle croyait être une observatrice, et le système se referme sur elle, l’absorbe », écrit-on dans le journal. Un paysan lui propose de la désenvoûter. (...)

Sauf que, sans rien dire, un autre journal envoie un photographe à Vaucé. Le jour où une habitante, Mme Blot, a accroché un corbeau mort à l’entrée de sa ferme, pour faire peur aux oiseaux. (à suivre)

SOURCE

Bonjour Sovenka, bisous

Oui bonjour et bisous !  (bonsoir plutôt)

Je n'ai pas lu ses ouvres mais Jeanne Favret-Saada est connue pour avoir fait des travaux et des études très importantes dans le domaine de la connaissance de la sorcellerie dans les campagnes, phénomène, ou tradition encore très présente un peu partout en France.