Toulouse : une mère de famille jugée lundi pour avoir tué et dépecé sa collègue

Me Catala (PC) a réclamé hier une requalification des faits. Il n'a pas été question dans l'acte d'accusation de la vulnérabilité de la victime. Et pourtant, Maryline Planche était handicapée et presque aveugle.. Il demande donc que les faits soient requalifiés et que soit considéré le caractère aggravant du fait de la vulnérabilité de la victime. 

"Elle est sans limite, elle a choisi la transgression, nous avons entendu trop de mensonges et votre énigme vous appartient à jamais" 

L'avocat général demande à la réclusion criminelle à perpétuité  pour meurtre aggravé.

2 heures de réquisitions quand même..

La défense : "Pourquoi ces rajouts diaboliques ? Est-ce l'hystérie médiatique ? Qui mène à demander contre quelqu'un qui n'a jamais été jugée ici la réclusion criminelle à perpétuité ?

On vous agite le chiffon rouge de la peur alors qu'il n'y a pas dans cette procédure, aucun expert ne vous a dit que Sophie Masala est dangereuse"

Ah bah tout va bien alors 

il y a 13 minutes, January a dit :

Ah bah tout va bien alors 

SI ça s'appelle l'échelle, c'est qu'il doit bien y avoir une raison.

Elle est bien la plaidoirie de Me Chorier, j'ai parcouru les débats en travers j'avoue, je ne suis pas trop ce genre de truc. 

Pourtant, j'adhère assez à la "thèse" de la défense, Sophie Masala a juste encaissé, façon cocotte-minute, et boum, elle a explosé. 

La deuxième plaidoirie de la défense était plus axée sur le droit. Extrait :

"Ce qui se passe après le décès, c'est dégueulasse, on ne se met pas à sa place, mais ce n'est pas l'horreur : on vous montre des photos, on croit qu'elle l'a découpée vivante, mais sur le plan du droit, on ne va pas poursuivre quelqu'un qui a voulu cacher sa faute. Mais c'est normal de dissimuler sa faute : "comment je fais pour dissimuler tout ça ?" se dit-elle. Elle a un temps raconté dans sa confusion mentale que c'était un SDF qui avait finalement découpé ce corps, si c'était vrai, on le poursuivrait pour "atteinte à l'intégrité d'un cadavre", vous savez ce qu'il risquerait au maximum ? Un an de prison et 15 000 € d'amende".

Dernière parole de l'accusée : "Je voulais dire à tout le monde que je regrette ce que j'ai fait, je ne voulais pas ôter la vie de Maryline".

C'est fini. Les délibérations commencent. On peut être sûr qu'il y aura un appel si Sophie Masala est condamnée à perpétuité..

il y a 59 minutes, January a dit :

vous savez ce qu'il risquerait au maximum ? Un an de prison et 15 000 € d'amende"

Hypothèse qui si ce cas était jugé ferait jurisprudence !!

il y a 59 minutes, January a dit :

C'est fini. Les délibérations commencent. On peut être sûr qu'il y aura un appel si Sophie Masala est condamnée à perpétuité..

Perpétuité, c'est beaucoup !

il y a 5 minutes, Plouj a dit :

Hypothèse qui si ce cas était jugé ferait jurisprudence !!

N'importe quoi !

à l’instant, Dzag a dit :

N'importe quoi !

Développe, c'est toujours mieux !

il y a 7 minutes, Plouj a dit :

Hypothèse qui si ce cas était jugé ferait jurisprudence !!

Non non, c'est l'article de loi qu'il énonce là. Pas question d'appliquer ce texte au crime qui nous occupe. 

il y a 7 minutes, Plouj a dit :

Perpétuité, c'est beaucoup !

Oui, c'est beaucoup je trouve aussi. 

il y a 1 minute, Plouj a dit :

Développe, c'est toujours mieux !

Ma frangine vient de le faire. Jurisprudence de quoi ? y a des textes de lois qui s'appliquent.... on est pas dans une série américaine.

il y a 2 minutes, January a dit :

Non non, c'est l'article de loi qu'il énonce là.

Alors pourquoi l'utilise-t-il au conditionnel ?

il y a une heure, January a dit :

si c'était vrai, on le poursuivrait pour "atteinte à l'intégrité d'un cadavre", vous savez ce qu'il risquerait ?

il y a 3 minutes, Dzag a dit :

Ma frangine vient de le faire

N'importe quoi ! Inutile de développer.

il y a 10 minutes, Plouj a dit :

Alors pourquoi l'utilise-t-il au conditionnel ?

L'avocat veut ici montrer que le dépeçage ne doit pas faire augmenter la peine de façon exagérée. C'est pour ça qu'il cite le mensonge de sa cliente qui avait raconté qu'un sdf avait découpé Maryline. Il explique que ce sdf, il n'aurait alors encouru que 15000 € d'amende et un an de prison au pire (s'il avait existé, vu qu'elle a raconté n'importe quoi). C'est le tarif pour atteinte à l'intégrité d'un cadavre.

Le réquisitoire était atroce, l'AG a beaucoup insisté là dessus,sur la perversité du découpage, évidemment, la défense s'emploie donc ici à faire tomber l'émotionnel, à revenir au droit, à la justice et pas à l'opinion publique ou à la vengeance. 

il y a 1 minute, January a dit :

la défense s'emploie donc ici à faire tomber l'émotionnel, à revenir au droit, à la justice et pas à l'opinion publique ou à la vengeance.

Pour ma part, il a raison.

Oui bien sûr il fait le job. Dans des affaires pareilles il y a une très lourde charge émotionnelle que les avocats s'emploient à casser. Si ce sont de bons avocats..

il y a une heure, Plouj a dit :

N'importe quoi ! Inutile de développer.

Inutile ? non puisque January l'a fait. un délit, une peine. La jurisprudence, en France, ne permet pas de sanctionner un délit comme un crime juste pour satisfaire l'opinion publique.

il y a une heure, Dzag a dit :

Inutile ? non puisque January l'a fait. un délit, une peine. La jurisprudence, en France, ne permet pas de sanctionner un délit comme un crime juste pour satisfaire l'opinion publique.

Pourtant, il y a quand-même un grande différence entre simplement cacher un cadavre et le dépecer, ce qui doit être difficile. Il faut vraiment être complètement taré pour faire une chose pareille après avoir tué. Le charactère du meurtrier n'est-il pas important dans un crime? 
 

il y a 6 minutes, Atipique a dit :

Pourtant, il y a quand-même un grande différence entre simplement cacher un cadavre et le dépecer, ce qui doit être difficile. Il faut vraiment être complètement taré pour faire une chose pareille après avoir tué. Le charactère du meurtrier n'est-il pas important dans un crime? 
 

Vous mélangez beaucoup de choses. Oui le caractère de l'auteur d'un crime est important : il a parfois pour conséquence d'alourdir les peines (ou de les diminuer). C'est pour cela que le droit français est fondé sur l'individualisation de la peine. Mais là il n'est pas question du ressenti des uns et des autres. Parce que ce n'est pas comme cela que fonctionne la loi, le code pénal et la justice française. Un meurtre est un meurtre. Ce qui se passe ensuite n'est pas une aggravation dans la mesure où, au mieux, cela pourrait être qualifier, comme January l'a indiqué plus haut, d'atteinte a l'intégrité d'un cadavre. Un délit. Sauf que là, le crime "avale" ce délit et ne peut être sanctionné.

Cacher un cadavre ce n'est pas une atteinte a son intégrité, c'est un autre délit : le recel de cadavre. Mais encore une fois un meurtrier qui conserve le cadavre ne tombera pas pour ce délit supplémentaire. C'est comme ça.

Taré ? ouais peut-être. Mais faut faire attention avec les mots qu'on emploie. Si elle est "taré" est-ce qu'elle est, alors, accessible a une sanction pénale ?

On peut faire des choses folles sans être un fou ou un taré soi même. Cela n'est pas agréable a entendre, j'en doute pas, mais il semble que l'audience criminelle de la dame me donne un peu raison.

J'ai bien compris, la loi est la loi. Je sais bien qu'en France, il n'y a pas de cumulation de peines mais quand-même, il y a meurtre et meurtre. Certains meurtriers sont condamnés à 5 ans de prison, d'autres à perpetuité. Il n'y a pas que les circonstances atténuantes qui jouent il me semble.
 

à l’instant, Atipique a dit :

J'ai bien compris, la loi est la loi. Je sais bien qu'en France, il n'y a pas de cumulation de peines mais quand-même, il y a meurtre et meurtre. Certains meurtriers sont condamnés à 5 ans de prison, d'autres à perpetuité. Il n'y a pas que les circonstances atténuantes qui jouent il me semble.
 

non, le cumul de peines existe en France. Quant aux meurtres qui ne prennent que 5 ans.... ils ne sont pas fréquent. Il n'y a plus de circonstances atténuantes, seulement des aggravantes. Ensuite ce ne sont que des adaptations faites par les juges aux cas qu'ils ont a traiter.