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En Centrafrique, les jeunes soldats français, la drogue et les filles


Bluehawk

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Membre, NegMarron, 30ans Posté(e)
Bluehawk Membre 2 757 messages
30ans‚ NegMarron,
Posté(e)

Qu'est-ce que faire la guerre en 2019 quand on est un jeune Français? C'est à cette question complexe et rarement évoquée dans les médias que Justine Brabant et Leïla Miñano, journalistes, répondent avec précision dans Mauvaise troupe – La dérive des jeunes recrues de l'armée française.

 

Paru le 11 septembre aux Éditions Les Arènes, le livre nous plonge en immersion totale dans le quotidien des soldats, de la Centrafrique à l'opération Sentinelle. Cette enquête journalistique, chiffres et témoignages exclusifs à l'appui, nous transporte bien loin de la vie vendue dans les campagnes de recrutement. Précaires, ennuyés, violentés et parfois violents, ces jeunes fuient le chômage, l'échec scolaire et la délinquance pour se retrouver dans des situations auxquelles ils ne sont pas préparés. Il en va de même à leur retour en France. Les passages sur leurs rapports à la drogue et aux filles, notamment à la prostitution, sont particulièrement éclairants.

 

Nous publions ci-dessous un extrait de l'ouvrage.

La fin de la guerre a redessiné la ville. En janvier 2018, le camp de déplacés de M'Poko, autour duquel erraient nombre de godobe, a été démantelé. Devant nous, le terrain a été déblayé par les ONG: il n'y a plus d'abris de fortune ni de sanitaires d'urgence. L'immense bidonville a disparu et le terrain a repris son aspect d'avant-guerre: un cimetière de carcasses d'avions dévorées par les broussailles.

Mais à l'autre bout de la piste d'atterrissage, la base française, elle, n'a pas bougé. Elle accueille toujours le personnel militaire français. Malgré la fin de l'opération Sangaris, en octobre 2016, l'armée n'a pas quitté le pays. 350 soldats y sont restés, mobilisables en cas de «menace sérieuse contre la paix ou les institutions du pays», ou affectés à des opérations internationales (Casques bleus de la Minusca et mission européenne EUTM-RCA).

Certains godobe se sont donc déplacés vers le centre-ville, investissant un squat où ils détournent l'eau des canalisations du ministère de... l'Éducation. D'autres enfants ont préféré la banlieue de Bangui, notamment le PK 12, connu pour son intense activité économique. Le point kilométrique 12 marque l'entrée nord, passage quasi obligé pour les voyageurs en partance ou en provenance de la capitale. L'armée française en avait fait l'une de ses bases avancées durant la guerre civile.

'est là que nous retrouvons Dieu-Béni et sa bande de godobe. Le chef, coupe de footballeur et chapelet de plastique autour du cou, a peut-être 13 ans, mais commande sa bière avec l'assurance d'un adulte. La serveuse n'est guère plus âgée que lui. Dieu-Béni dort dans la rue depuis l'âge de 9 ans. Son meilleur copain, Loïck, flottant dans une veste trop large, s'exprime d'une voix cassée et nous jauge d'un regard sombre. Comprenant que nous parlons des Sangaris, d'autres se mêlent à nous. Les mômes doivent élever le ton pour se faire comprendre entre une noria de camions et une chaîne Hi-Fi poussée au maximum. Trois ans après, le souvenir des Français est encore vivace. «Mon camarade chez les Sangaris, le premier que j'ai rencontré, c'était Thierry, commence le chef de la bande. On l'appelait “papa Thierry”. C'est lui qui contrôlait la barrière du PK 12, l'ouvrait et la fermait. En passant devant lui, je l'ai salué. Il m'a vu, il a rigolé et m'a salué à son tour.
 
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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
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j'ai lu avec attention la deuxième partie de l'initiation du post , il n'y a aucune mention de drogue ou de filles ....

pour ce qui est de la première partie , il s'agit d'une enquête faite par des filles (Justine Brabant et Leïla Miñano) dans un univers de garçons ... autrement dit, il y a une énorme part de fantasmes ...

bien sûr  qu'il y a des dérives ... hier l'alcool aujourd'hui les pétards , les filles c'est aujourd’hui comme hier ...ça n'enlève rien à l'efficacité de l’armée française qui est la cinquième mondiale ...

ces nanas ne sont pas allées  faire un reportage sur barkhane , mais bien à l'abri en centre Afrique ,et en tirent des conclusions idiotes ... c'est pathétiques 

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Membre, Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...", 62ans Posté(e)
BadKarma Membre 14 823 messages
62ans‚ Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...",
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Un Gégène gradé au plus haut de ses cinq étoiles et ancien chef du cabinet militaire de deux ministres, qui se sera vu condamner pour détention de matériel pédo-pornrophaphique, autorisera tout citoyen à considérer légitimement le droit à sa libéralité de jugement portant appréciation sur la moralité protégée* de certains éléments des troupes...

* En vertu du principe d' un "pas vu, pas pris, pris, pendu", qui prévaudra ainsi à une " fête du slip" qui ne se démentira pas...!

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 304 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
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Il y a 2 heures, Bluehawk a dit :

Qu'est-ce que faire la guerre en 2019 quand on est un jeune Français? C'est à cette question complexe et rarement évoquée dans les médias que Justine Brabant et Leïla Miñano, journalistes, répondent avec précision dans Mauvaise troupe – La dérive des jeunes recrues de l'armée française.

 

Paru le 11 septembre aux Éditions Les Arènes, le livre nous plonge en immersion totale dans le quotidien des soldats, de la Centrafrique à l'opération Sentinelle. Cette enquête journalistique, chiffres et témoignages exclusifs à l'appui, nous transporte bien loin de la vie vendue dans les campagnes de recrutement. Précaires, ennuyés, violentés et parfois violents, ces jeunes fuient le chômage, l'échec scolaire et la délinquance pour se retrouver dans des situations auxquelles ils ne sont pas préparés. Il en va de même à leur retour en France. Les passages sur leurs rapports à la drogue et aux filles, notamment à la prostitution, sont particulièrement éclairants.

Ben oui, c'est ça la guerre. Entre deux flingages d'islamistes, faut bien s'occuper!

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