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Annalevine

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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Il y a ces moments forts. Ces images de mes fils, nous voir réunis, là, ce matin, quand le danger approche, je les vois armés, je les ai élevés dans le combat. Ils plaisantent, mais quand j’apparais, hirsute, les cheveux dans tous les sens, et la barbe non taillée, je vois qu’ils s’arrêtent. Je perçois leur émotion. Ils retrouvent leur père. Je me regarde. Je suis un sauvage, pour eux invulnérable.

Je les écoute, je vois leurs tensions, il va falloir qu’ils se battent.

Puis l’aîné me montre ses deux filles, 15 mois, et leur mère, confinées à Londres. Je n’ai pas pu encore les rencontrer. Ce sont mes deux petites filles mais elles restent extérieures à moi. Les petites filles existent, mais il y a une participation émotionnelle qui n’est pas encore là.

Et puis là, ça se passe. Soudain. Je regarde les deux petites courir et soudain je suis percuté. Elles courent et pendant qu’elles courent soudain elle apparaissent. Je prends conscience de leur existence. Il y a apparition, leur existence précède leur course dans la chambre. L’existence arrive à moi. Leur existence.

Ainsi l’existence s’avance et me révèle cette proximité puissante : les deux petites et moi nous sommes sont dans un même monde, que nous partageons.

L’existence est venue. L’existence est annonciation.


 

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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"Qu'est-ce que la métaphysique ?"

Page 51 : « Le néant se dévoile dans l’angoisse, mais non point comme un étant. Il n’est pas davantage donné comme un objet »

Distinction entre « étant » et « objet ». L’objet se différencie d’un autre objet. Mais tous les objets sont des étants. L’étant c’est d’abord le fait d’être. L’étant devient objet lorsqu’il commence à se différencier des autres étants par ses propriétés propres. Ses attributs autres que l’existence.

« l’angoisse ce n’est pas l’acte de concevoir le néant »

Comment un sentiment pourrait-il être un acte (de concevoir) ? Jusqu’à présent pour Heidegger le sentiment « révèle » mais révéler est-il un acte de conception ? J’en doute.

« Toutefois le néant est révélé par elle ». OK donc on en revient à la fonction du sentiment.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 068 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Il y a 10 heures, Annalevine a dit :

"Qu'est-ce que la métaphysique ?"

Page 51 : « Le néant se dévoile dans l’angoisse, mais non point comme un étant. Il n’est pas davantage donné comme un objet »

Distinction entre « étant » et « objet ». L’objet se différencie d’un autre objet. Mais tous les objets sont des étants. L’étant c’est d’abord le fait d’être. L’étant devient objet lorsqu’il commence à se différencier des autres étants par ses propriétés propres. Ses attributs autres que l’existence.

« l’angoisse ce n’est pas l’acte de concevoir le néant »

Comment un sentiment pourrait-il être un acte (de concevoir) ? Jusqu’à présent pour Heidegger le sentiment « révèle » mais révéler est-il un acte de conception ? J’en doute.

« Toutefois le néant est révélé par elle ». OK donc on en revient à la fonction du sentiment.

Non non non et ... non

C'est encore...la contingence du monde...qui est la raison de l'angoisse laquelle angoisse repose la question ontologique de l'être en contrepoint du néant...que l'être aurait pu être.

Je te link l'explication sur ce point et te conseille l'écoute des cours de Luc ferry dans sa série audio consacrée a heidegger....

Tu peux ne pas être d'accord avec Heidegger je l'excecre moi même 

Mais comprend SA pensée 

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 857 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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Il y a 12 heures, zenalpha a dit :

Non non non et ... non

C'est encore...la contingence du monde...qui est la raison de l'angoisse laquelle angoisse repose la question ontologique de l'être en contrepoint du néant...que l'être aurait pu être.

Je te link l'explication sur ce point et te conseille l'écoute des cours de Luc ferry dans sa série audio consacrée a heidegger....

Tu peux ne pas être d'accord avec Heidegger je l'excecre moi même 

Mais comprend SA pensée 

 

Je ne comprends pas ce raisonnement de Luc Ferry.

De ce que ma perception (de la voie Lactée) de l'infini, du fait qu'il y ait toujours quelque chose "derrière" puis encore quelque chose et ainsi de suite... En quoi cela m'inspire l'idée qu'il pourrait ne rien y avoir ? Je trouve que les deux n'ont aucun rapport. Je trouve même qu'il s'agit du contraire !

Et je peux dire qu'il m'arrive très souvent de regarder les étoiles... Je ne vois pas, ne comprend pas cette déduction. Il s'agit pour moi de deux choses sans rapport. Opposées.

 En revanche, l'angoisse, même si c'est de façon triviale, je pourrais la rapprocher de la sensation de vertige, de vide. Mais là il ne s'agit pas de penser qu'il pourrait ne rien y avoir mais qu'effectivement il n'y a rien. (Localement, et à ce moment là, devant moi.)

Je rajoute. Bien sûr cette vision de l'infini peut engendrer en moi l'idée de ma propre contingence, l'idée que comparé à cette immensité, je ne suis pars grand chose, presque rien. Que mon inexistence ne changerait rien. mais ce n'est pas le tout qui est remis en question : c'est moi.

Le vertige; c'est l’identification de l'immensité au vide.  Pas que l'immensité pourrait ne pas être. D'une certaine façon c'est qu'elle est déjà le vide....

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Dans la préface à « Forme et contenu » de Moritz Schlick, Delphine Chapuis-Schlitz et Jean-Jacques Rosat notent que l’école de Vienne, dont Schlick est la figure la plus connue, revendique l’héritage des Lumières contre la pensée métaphysique et théologique renaissante. Heidegger, entre autres, est visé par cette école, laquelle le traite d’artiste raté.

Ce n’est pas tant l’insulte qui m’a attiré c’est plutôt, au sein de l’insulte le sentiment pour cette école que Heidegger est un artiste. Mais l’artiste justement dans ses œuvres sort de la logique et du raisonnement que va défendre l’école de Vienne (les personnages de cette école sont d’abord des scientifiques).

Et c’est d’ailleurs cela qui m’étonne chez Heidegger. Dans un premier temps sa volonté de réhabiliter la métaphysique m’a paru être une entreprise vouée à l’échec. Mais Heidegger ne traite pas la métaphysique à partir de la logique et de la raison mais à partir de l’existence voire de la présence, deux mots qui renvoient chez lui non à un sens mais à une rencontre.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 857 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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il y a 5 minutes, Annalevine a dit :

Dans la préface à « Forme et contenu » de Moritz Schlick, Delphine Chapuis-Schlitz et Jean-Jacques Rosat notent que l’école de Vienne, dont Schlick est la figure la plus connue, revendique l’héritage des Lumières contre la pensée métaphysique et théologique renaissante. Heidegger, entre autres, est visé par cette école, laquelle le traite d’artiste raté.

Ce n’est pas tant l’insulte qui m’a attiré c’est plutôt, au sein de l’insulte le sentiment pour cette école que Heidegger est un artiste. Mais l’artiste justement dans ses œuvres sort de la logique et du raisonnement que va défendre l’école de Vienne (les personnages de cette école sont d’abord des scientifiques).

Et c’est d’ailleurs cela qui m’étonne chez Heidegger. Dans un premier temps sa volonté de réhabiliter la métaphysique m’a paru être une entreprise vouée à l’échec. Mais Heidegger ne traite pas la métaphysique à partir de la logique et de la raison mais à partir de l’existence voire de la présence, deux mots qui renvoient chez lui non à un sens mais à une rencontre.

La question qui se pose est : est-ce que le sentiment relève ou pas de la métaphysique ? Non ! J'ai rien dit ! L'existence et la rencontre sont physiques.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 068 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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il y a une heure, Blaquière a dit :

Je ne comprends pas ce raisonnement de Luc Ferry.

De ce que ma perception (de la voie Lactée) de l'infini, du fait qu'il y ait toujours quelque chose "derrière" puis encore quelque chose et ainsi de suite... En quoi cela m'inspire l'idée qu'il pourrait ne rien y avoir ? Je trouve que les deux n'ont aucun rapport. Je trouve même qu'il s'agit du contraire !

Et je peux dire qu'il m'arrive très souvent de regarder les étoiles... Je ne vois pas, ne comprend pas cette déduction. Il s'agit pour moi de deux choses sans rapport. Opposées.

 En revanche, l'angoisse, même si c'est de façon triviale, je pourrais la rapprocher de la sensation de vertige, de vide. Mais là il ne s'agit pas de penser qu'il pourrait ne rien y avoir mais qu'effectivement il n'y a rien. (Localement, et à ce moment là, devant moi.)

Je rajoute. Bien sûr cette vision de l'infini peut engendrer en moi l'idée de ma propre contingence, l'idée que comparé à cette immensité, je ne suis pars grand chose, presque rien. Que mon inexistence ne changerait rien. mais ce n'est pas le tout qui est remis en question : c'est moi.

Le vertige; c'est l’identification de l'immensité au vide.  Pas que l'immensité pourrait ne pas être. D'une certaine façon c'est qu'elle est déjà le vide....

Pour faire simple, la métaphysique pour Heidegger et ... l'oubli de l'être... est lié à la reponse au pourquoi par Dieu par les metaphysiciens dont Leibniz

La 'causa sui' ou l'arrêt de cette régression infinie est provoquée par une erreur logique finalement, d'ou vient Dieu ?

Quant aux scientifiques il n'etudient que les attributs des étants et la question du pourquoi de l'être est reléguée à une question... philosophique, c'est même l'oubli...de l'oubli de l'être

Par cette prise en compte du vertige de l'infini de la régression, Heidegger exprime l'angoisse que ce qui est...n'a pas de cause première...n'a pas une causalité première donc logiquement aurait fort bien pu ne pas être.

Le monde n'est pas nécessaire mais contingent 

Il est clair qu'Heidegger a une logique classique et n'entend rien aux enseignements notamment de la mécanique quantique...

De même que l'étude de l'infini montre des aspects non intuitifs et des liens à la finitude par exemple l'infini des suites convergentes ou la finitude de la somme des n nombres entiers

Par ailleurs, il retire l'essentiel, la nature de l'essence même des étants conscients

Fait coupable rattrapé par Sartre pour qui l'existence précède l'essence 

Ecoute les 40 vidéos de ferry sur Heidegger 

Même si suis pas en phase avec lui sur tout...

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 068 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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il y a une heure, Annalevine a dit :

Mais Heidegger ne traite pas la métaphysique à partir de la logique et de la raison mais à partir de l’existence voire de la présence, deux mots qui renvoient chez lui non à un sens mais à une rencontre.

Du troisième type alors...

Tous les philosophes s'appuient sur logique et raison (3 min 44)

 

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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Même s’il s’agit d’une digression par rapport à mon étude, ce cercle de Vienne émet des attendus trop intéressants pour passer outre. Leurs considérations sont toujours actuelles. Les penseurs de ce cercle sont d’abord des scientifique de haut niveau. Leur manifeste philosophique est d’arrimer la philosophie à la science. On peut s’interroger sur cette attitude. Pourquoi s’occuper de philosophie quand on a des choses bien plus sérieuses à faire comme d’étudier les quanta ou l’espace-temps de Minkowski ?

Les préfaciers écrivent «  ce qui unit ses membres entre eux c’est d’abord le rejet de ce qu’ils appellent « la métaphysique » : tous récusent l’idée que la philosophie puisse constituer à côté de la science ou au-dessus d’elle une forme de savoir spécifique »

C’est donc cela leur intérêt étrange pour la philosophie : dénier à tout autre activité que l’activité scientifique une possibilité d’accéder à un savoir. Il n’est de savoir que scientifique, et tout autre savoir est une imposture. Imposture donc que la philosophie (qui est donc métaphysique) imposture donc que la théologie (qui est peut être aussi métaphysique).

Ce qui surprend dans cette attitude c’est cette guerre « contre ». Il ne s’agit plus de développer le savoir scientifique, il s’agit d’attaquer toute autre source de savoir qui ne peut être qu’imposture dès lors qu’elle n’est pas scientifique.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 857 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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Il y a 2 heures, zenalpha a dit :

Pour faire simple, la métaphysique pour Heidegger et ... l'oubli de l'être... est lié à la reponse au pourquoi par Dieu par les metaphysiciens dont Leibniz

La 'causa sui' ou l'arrêt de cette régression infinie est provoquée par une erreur logique finalement, d'ou vient Dieu ?

Quant aux scientifiques il n'etudient que les attributs des étants et la question du pourquoi de l'être est reléguée à une question... philosophique, c'est même l'oubli...de l'oubli de l'être

Par cette prise en compte du vertige de l'infini de la régression, Heidegger exprime l'angoisse que ce qui est...n'a pas de cause première...n'a pas une causalité première donc logiquement aurait fort bien pu ne pas être.

Le monde n'est pas nécessaire mais contingent 

Il est clair qu'Heidegger a une logique classique et n'entend rien aux enseignements notamment de la mécanique quantique...

De même que l'étude de l'infini montre des aspects non intuitifs et des liens à la finitude par exemple l'infini des suites convergentes ou la finitude de la somme des n nombres entiers

Par ailleurs, il retire l'essentiel, la nature de l'essence même des étants conscients

Fait coupable rattrapé par Sartre pour qui l'existence précède l'essence 

Ecoute les 40 vidéos de ferry sur Heidegger 

Même si suis pas en phase avec lui sur tout...

Je comprends bien tout ça ! Ce qui me gène (bof!) c'est de présenter tout ça comme une sensation "directe" ou une prise de conscience directe, alors qu'il s'agit d'un raisonnement a posteriori. (que la contingence di monde signifie qu'il aurait pu ne pas exister)  A part ça, on est d'accord.

D'un autre côté, c'est vrai que la contingence c'est dire qu'il n'y a pas de volonté derrière !  L'existence ne peut pas être déduite, justifiée, pensée.

Je raccroche cette idée qu'il pourrait ne rien y avoir, à celle qu'il n'y a pas de volonté, ni d'esprit à la base. Comme si l'esprit ne pouvait que se comprendre, ne s'acceptait que lui-même. Ce qui est d'ailleurs le cas.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 068 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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il y a 18 minutes, Blaquière a dit :

Je comprends bien tout ça ! Ce qui me gène (bof!) c'est de présenter tout ça comme une sensation "directe" ou une prise de conscience directe, alors qu'il s'agit d'un raisonnement a posteriori. (que la contingence di monde signifie qu'il aurait pu ne pas exister)  A part ça, on est d'accord.

D'un autre côté, c'est vrai que la contingence c'est dire qu'il n'y a pas de volonté derrière !  L'existence ne peut pas être déduite, justifiée, pensée.

Je raccroche cette idée qu'il pourrait ne rien y avoir, à celle qu'il n'y a pas de volonté, ni d'esprit à la base. Comme si l'esprit ne pouvait que se comprendre, ne s'acceptait que lui-même. Ce qui est d'ailleurs le cas.

De ce point de vue, l'intellectualisation est humainement rattachée à la sensation et à l'émotion.

Pas mal de témoignages concernant une découverte stupéfiante se trouvent confirmer une impression de vertige, une bouffée, une émotion.

Ça peut aussi valoir pour un simple projet personnel comme une introspection 

Parfois l'intellect génère l'émotion et en retour une émotion interroge l'intellect.

Conscientiser l'inconscient est une démarche psy finalement assez commune.

Le savoir ne se ressent pas, il se formalisme et se transmet

Alors que l'expérience se ressent intimement et ne peut que s'exprimer, pas se partager

Il y aurait un joli scénario à bâtir sur cette idée 

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Pour Schlick la philosophie n’est pas une forme de connaissance « elle est l’activité par laquelle nous nous efforçons de clarifier nos concepts et de comprendre ce que nous disons par nos mots et nos phrases ».

Wittgenstein (Tractatus) : « Le but de la philosophie est la clarification logique des pensées. La philosophie n’est pas une théorie mais une activité. Une œuvre philosophique se compose essentiellement d’éclaircissements. Le résultat de la philosophie n’est pas de produire des « propositions philosophiques » mais de rendre claire les propositions. »

A vrai dire c’est là mon approche personnelle de la philosophie. Non que je réfute la possibilité pour certains qu’elle soit une source de connaissance, mais pour ma part je l’utilise plutôt comme instrument de compréhension du langage. Elle élucide non seulement le sens des mots mais aussi leurs fonctions. Les mots peuvent en effet conduire un sens (hémisphère gauche) mais ils peuvent aussi exprimer une présence, une rencontre (hémisphère droit).

La philosophie permet de s’emparer, distinguer, identifier tout ce que les mots (et la combinaison des mots) révèlent du sens et du sentiment. Pour moi elle est donc un instrument, pas une connaissance en soi.

Certains développements de Heidegger manifestement sont le produit d’activités mentales propres à l’hémisphère droit, tenu pour mineur dans la société quant à son activité (alors que toute activité mentale participe bien entendu des deux hémisphères, chacun ayant des fonctions communes, mais aussi des fonctions cognitives différenciées). Ce que Heidegger révèle, c’est bien l’étonnante spécificité des fonctions mentales propres à l’hémisphère droit.

 

 

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 068 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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il y a 30 minutes, Annalevine a dit :

Pour Schlick la philosophie n’est pas une forme de connaissance « elle est l’activité par laquelle nous nous efforçons de clarifier nos concepts et de comprendre ce que nous disons par nos mots et nos phrases ».

Wittgenstein (Tractatus) : « Le but de la philosophie est la clarification logique des pensées. La philosophie n’est pas une théorie mais une activité. Une œuvre philosophique se compose essentiellement d’éclaircissements. Le résultat de la philosophie n’est pas de produire des « propositions philosophiques » mais de rendre claire les propositions. »

A vrai dire c’est là mon approche personnelle de la philosophie. Non que je réfute la possibilité pour certains qu’elle soit une source de connaissance, mais pour ma part je l’utilise plutôt comme instrument de compréhension du langage. Elle élucide non seulement le sens des mots mais aussi leurs fonctions. Les mots peuvent en effet conduire un sens (hémisphère gauche) mais ils peuvent aussi exprimer une présence, une rencontre (hémisphère droit).

La philosophie permet de s’emparer, distinguer, identifier tout ce que les mots (et la combinaison des mots) révèlent du sens et du sentiment. Pour moi elle est donc un instrument, pas une connaissance en soi.

Certains développements de Heidegger manifestement sont le produit d’activités mentales propres à l’hémisphère droit, tenu pour mineur dans la société quant à son activité (alors que toute activité mentale participe bien entendu des deux hémisphères, chacun ayant des fonctions communes, mais aussi des fonctions cognitives différenciées). Ce que Heidegger révèle, c’est bien l’étonnante spécificité des fonctions mentales propres à l’hémisphère droit.

Non, voici expliqué la khere, le tournant d'Heidegger supposé le libérer de la considération métaphysique volontariste et conscientisée par cet oubli de l'être, notamment par la réponse théologique 

Ontologie fondamentale, authenticité vis à vis de l'être, lacher prise.

Tout celà... débouche sur quoi ?

Sur le nazisme comme seule alternative du devenir monde de la métaphysique de la subjectivité comme technique ...

Pour desincarner les étants, il les a bien désincarnés.

Et plutôt qu'une révélation de l'hémisphère droit...ou une révélation divine, on assiste a la déshumanisation de nos attributs d'hommes, les qualités et les défauts 

Heidegger, c'est la masturbation de l'ego à son paroxysme 

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 857 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
il y a 30 minutes, zenalpha a dit :

Non, voici expliqué la khere, le tournant d'Heidegger supposé le libérer de la considération métaphysique volontariste et conscientisée par cet oubli de l'être, notamment par la réponse théologique 

Ontologie fondamentale, authenticité vis à vis de l'être, lacher prise.

Tout celà... débouche sur quoi ?

Sur le nazisme comme seule alternative du devenir monde de la métaphysique de la subjectivité comme technique ...

Pour desincarner les étants, il les a bien désincarnés.

Et plutôt qu'une révélation de l'hémisphère droit...ou une révélation divine, on assiste a la déshumanisation de nos attributs d'hommes, les qualités et les défauts 

Heidegger, c'est la masturbation de l'ego à son paroxysme 

 

Je comprends mal en quoi la métaphysique de l'individualité (en tant que métaphysique) ne peut déboucher que sur le libéralisme ou le collectivisme.

(L'individualité me semblerait plutôt relever de la physique et se développer hors métaphysique. Pourquoi parler de métaphysique de l'individualité, alors? A-telle jamais existé ?)

Est-ce à dire que Heidegger prône une métaphysique qui pour ne pas être de l'individu prétend à l'universalité ? Et que donc dans sa métaphysique, l'être qu'il "traque" est un être... absolu ? (En suivant ce chemin on retomberai assez facilement sur Dieu ou un équivalent. Non ?

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 068 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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il y a 10 minutes, Blaquière a dit :

Je comprends mal en quoi la métaphysique de l'individualité (en tant que métaphysique) ne peut déboucher que sur le libéralisme ou le collectivisme.

(L'individualité me semblerait plutôt relever de la physique et se développer hors métaphysique. Pourquoi parler de métaphysique de l'individualité, alors? A-telle jamais existé ?)

Est-ce à dire que Heidegger prône une métaphysique qui pour ne pas être de l'individu prétend à l'universalité ? Et que donc dans sa métaphysique, l'être qu'il "traque" est un être... absolu ? (En suivant ce chemin on retomberai assez facilement sur Dieu ou un équivalent. Non ?

La question de l'être est sensée être une quête métaphysique ultime pour l'étant conscient, l'illuminé par le mystère 

D'ailleurs chacun a sa petite réponse ou sa petite préférence 

Mais on pourrait aussi se demander si l' être parfait, absolu, transcendant ne rêverait pas secrètement d'exister dans sa destinée funeste angoissee, ses joies, ses peines, sa finitude

Vivre pourrait bien être LA réponse a la question du mal être de l'être.

Pourquoi dès lors se poser des questions qui pourraient nous rétrograder au lieu de nous élever ?

Peut-être somme nous le paradis d'un dieu prisonnier d'être l'être

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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Il faudra que j’étudie plus attentivement cette distinction hémisphère droit/hémisphère gauche dans le traitement de l’information. Quoi qu’il en soit il y a bien une spécificité « gauche » et une spécificité « droit ». Le « gauche » et le « droit ».

La révolution cognitive apporte surtout ceci comme nouveauté dans l’élucidation du fonctionnement cérébral : l’émotion n’est jamais absente de l’activité mentale, quelle qu’elle soit.

Les scientifiques et les philosophes rationalistes pensent qu’ils peuvent faire de l’émotion un sujet d’observation totalement extérieur à leur activité rationnelle. Ce que livre la révolution cognitive c’est que, non, même quand ils sont plongés dans le raisonnement le plus froid, encore l’émotion dont ils espèrent faire un objet extérieur à eux, à leur mental, continuent de les guider, sans qu’ils s’en aperçoivent.

Sachant que je fais partie des « droits » le hiatus qui est toujours apparu entre les autres et moi est celui-ci : je perçois immédiatement, même dans un discours apparemment rationnel, la part émotionnelle qui guide le locuteur. Je ne vois même que ça. Mon erreur est d’avoir cru que mon locuteur était conscient de ses ressorts émotionnels. Or les « gauche » c’est à dire l’écrasante majorité des personnes ne perçoivent pas leurs émotions.

Je perçois ce qu’ils ne perçoivent pas.

Et j’engage toujours le dialogue sur ce que je perçois. D’où l’incompréhension. J’ouvre le dialogue à partir de ce qui me saute au visage quand ils parlent, mais ce qui, d’eux, me sautent au visage, ils ne le perçoivent pas.

Le dialogue du coup devient difficile.

 

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 857 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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il y a 32 minutes, Annalevine a dit :

Il faudra que j’étudie plus attentivement cette distinction hémisphère droit/hémisphère gauche dans le traitement de l’information. Quoi qu’il en soit il y a bien une spécificité « gauche » et une spécificité « droit ». Le « gauche » et le « droit ».

La révolution cognitive apporte surtout ceci comme nouveauté dans l’élucidation du fonctionnement cérébral : l’émotion n’est jamais absente de l’activité mentale, quelle qu’elle soit.

Les scientifiques et les philosophes rationalistes pensent qu’ils peuvent faire de l’émotion un sujet d’observation totalement extérieur à leur activité rationnelle. Ce que livre la révolution cognitive c’est que, non, même quand ils sont plongés dans le raisonnement le plus froid, encore l’émotion dont ils espèrent faire un objet extérieur à eux, à leur mental, continuent de les guider, sans qu’ils s’en aperçoivent.

Sachant que je fais partie des « droits » le hiatus qui est toujours apparu entre les autres et moi est celui-ci : je perçois immédiatement, même dans un discours apparemment rationnel, la part émotionnelle qui guide le locuteur. Je ne vois même que ça. Mon erreur est d’avoir cru que mon locuteur était conscient de ses ressorts émotionnels. Or les « gauche » c’est à dire l’écrasante majorité des personnes ne perçoivent pas leurs émotions.

Je perçois ce qu’ils ne perçoivent pas.

Et j’engage toujours le dialogue sur ce que je perçois. D’où l’incompréhension. J’ouvre le dialogue à partir de ce qui me saute au visage quand ils parlent, mais ce qui, d’eux, me sautent au visage, ils ne le perçoivent pas.

Le dialogue du coup devient difficile.

 

 

Quel être exceptionnel tu fais !

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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Il a fallu que je lise Heidegger, que je m’aperçoive que sa pensée est inaccessible à l’attitude mentale analytique, pour que je m’interroge sur le fonctionnement cérébral. De fil en aiguille j’en arrive à la révolution cognitive et de là j’en arrive aux travaux de Sperry.

 

J’essaye de prendre connaissance des travaux de Sperry et je m’aperçois qu’il n’est pas traduit en France. J’apprends par l’un de mes fils, qui vit dans le Wisconsin, que cela fait déjà vingt ans que des modifications dans l’enseignement sont mis en place aux USA pour tenir compte des études de Sperry.

 

La France est fermée aux idées nouvelles. Mais c’est aussi une caractéristique des « gauche » de ne pas être ouverts à la nouveauté. Les idées nouvelles sont gérées par le « droit ».

 

Pour en revenir à Heidegger certaines parties de ses textes ne sont accessibles qu’en pratiquant une approche globale (holiste) et surtout spatiale. Si je ne laisse pas de côté l’approche temporelle, séquentielle, je ne peux pas comprendre son passage sur le dasein et le moi. Dans l’approche séquentielle le dasein et le moi se séparent immanquablement, l’un s’éloigne de l’autre. Alors Heidegger devient incompréhensible. Dans l’approche globale, spatiale, le dasein et le moi sont toujours dans le même lieu global, réunis, non dissociés, et pourtant dissociés, dès que l’on approche du local, mais toujours non dissociés dans le temporel. La pensée de Heidegger est inaccessible à un « gauche".

 

 

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
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Prenons par exemple le mot « athée ». Je regarde la « tribu » chrétienne, et dans cette tribu il y a une idole qui s’appelle Dieu. Bon la tribu met à bas l’idole. Pendant qu’elle met à bas son idole elle est athée. Je comprends bien. Je me dis, bon, et maintenant qu’ils ont tourné la page, quelle valeur vont-t-ils se donner ? Et bien : Rien ! Rien du tout. Ils restent athées.

 

Moi je reste persuadé qu’ils savent que le mot qu’ils prononcent signifie « sans dieu », « a » préfixe privatif, et theos, dieu. Et bien non ils n’ont pas conscience de la signification du mot, ils n’ont pas conscience qu’ils construisent leur vision du monde sur une négation, sur une émotion négative.

 

 

Ainsi fondent-ils leur nouveau monde sur une émotion négative. Mais ils ne le savent pas.

 

Qui plus est, parce que le mot Dieu dans la tribu chrétienne, est aussi employé pour désigner l’être de la foi juive, cette tribu pense que leur Dieu, qu’ils ont mis à bas, est aussi le Dieu juif (alors que chez les juifs même le mot Dieu est en principe non prononcé, bon passons). Du coup ayant mis à bas leur idole il faut qu’ils mettent à bas le « dieu » juif qui pourtant n’a rien à voir avec leur idole. Nous retrouvons là l’arrogance des occidentaux. Quant ils se donnent une idole, Dieu, il faut que toutes les civilisations adoptent cette idole, et quand ils mettent à bas leur idole il faut que tout le monde mette à bas l’être de sa propre foi !.

 

Ils continuent de détruire, qu’ils soient idolâtres ou athées ils continuent de détruire l’être de la foi des autres civilisations, incapables de comprendre que leur perception de l’esprit n’est pas la même que celle des autres civilisations.

 

Ils s’imaginent que leur pensée tribale est la pensée universelle.

 

Bonjour les dégâts.

 

 

 

 

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