le miroir

Et si comme avec les couleurs et la lumiere, le reflet de ce que l'on est n'etait justement le seul visage qu'on absorberait pas. Comme la couleur d'un objet n'est que une des couleurs de la lumière qui n'est pas absorbée par l'objet.

Un miroir permet d'être confronté à son propre charme visuel, et éventuellement de comparer son apparence aux "on dit", d'ainsi mieux les interpréter bien qu'ils aient une part de subjectivité. Il contribue à la connaissance de soi (possiblement en effet aussi par rapport aux autres), voire à l'amour propre et/ou aux remises en question/résolutions. A constater/travailler les effets du sport, de l'expression corporelle, du maquillage, de l'habillage, etc... sur soi, les effets de différentes actions/évènements influant sur sa propre esthétique visuelle. (Et on peut s'y voir de dos si on en utilise plusieurs, voire utiliser des miroirs grossissants ou autre.) Si on s'aime un miroir peut même être un refuge psychologique. Il peut aussi servir à l'art décoratif évidemment, voire au prolongement de la vue avec par exemple le rétroviseur ou autre bien qu'il puisse aussi créer l'illusion.

Concernant le conte "Blanche-Neige", il illustre que la domination sociale quant à l'aspect esthétique corporel apporte un important pouvoir de séduction. Pouvoir pour lequel l'absence d'assez de moralité peut conduire à la jalousie, jalousie qui cependant est perdante (en plus d'affligeante et contreproductive) à plus ou moins long terme en comparaison à la solidarité mutuelle (Et ce, quelles que soient les discriminations pouvant être réellement déplorées). Cependant il est nécessaire par honnêteté intellectuelle de bien savoir différencier la jalousie des autres éventuels moteurs de l'agressivité, qui sont divers, nombreux et plus ou moins légitimes/illégitimes.

Le 16/05/2019 à 20:01, Boutetractyxreqs a dit :

Oui mais la vie c'est comme l'amour, on en vit que d'amour et d'eau fraîche, là même avant de délirer sur quoique ce soit y en avait de l'eau pour se refléter, donc le miroir et le reflet ne datent pas de la dernière pluie.

Le 17/05/2019 à 00:50, ArLeKiN a dit :

Ma traduction n'est peut-être pas bonne ?

Narcisse comprend juste avant de mourir que c'est le reflet de son image qu'il désire. J'ai trouvé ça curieux à la lecture, sans savoir s'il y a une raison : le reflet - de son image. On aurait pu dire qu'il est amoureux de "son reflet" ou de "son image" directement, mais du "reflet de son image" forme un triptyque où une distinction est implicite entre Narcisse (sa personne ou disons, ce qu'il est) et l'image qui est la sienne (qu'il n'est donc pas - mais qui lui renvoie son désir, ses sourires, ses élans tout en restant inaccessible).

Enfin, il se transforme bien à ce moment-là, lorsqu'il réalise que c'est le reflet de sa propre image qu'il voit dans l'eau : alors il comprend que tout en paraissant si proche, son désir est impossible, plus éloigné que si des montagnes et des plaines l'en séparaient. De désespoir il se mutile, sa peau brunit comme le raisin, sa beauté enfantine s'évanouit, ses membres deviennent lourds et bientôt il est mort.

En quel sens alors aura-t-il accédé à la connaissance de soi ? A deux niveaux, peut-être ? Dans son contenu, c'est l'impossibilité de son désir. Et dans sa généralité peut-être, c'est l'erreur ou en tout cas l'arbitraire dans la direction du désir. 

Tirésias, qui prédit l'avenir de Narcisse ("il vivra s'il ne se connaît pas", certes) a bien reçu lui, en revanche, la connaissance de l'avenir en partage pour s'être vu privé de la vue par Junon mécontente. Mais peut-on dire que c'est à la connaissance de soi, qu'accède Narcisse ?

On pourrait sans doute écrire une histoire du regard et du reflet. Une chose est certaine en revanche nos ancêtres avaient un système sensitif beaucoup moins axé sur la vue. C'est perceptible à travers la littérature en tout cas. Un autre rapport au regard. Ne serait-ce que de considérer que mon oeil enregistre des images. En d'autres temps le regard était un cône de lumière qui se projetait dans le monde. Et le regard qui perçoit la surface des choses est assez souvent opposé à une autre connaissance. Par exemple justement Tirésias : il perd la vue mais connaît l'avenir. Quant aux miroirs aucune extravagance à constater qu'il ne pouvait pas y en avoir tant que ça et que leur usage devait être très différent. 

À l'époque de l'Antiquité grecque et romaine, les mythes avaient une portée éducative. Éducative voire moralisatrice. Dans les Métamorphoses d'Ovide, Narcisse est fils d'un Dieu fleuve (Céphise) et d'une nymphe (Liriopé). Sa grande beauté a toujours fasciné, depuis le berceau. Ici encore, il est induit que la beauté est par essence divine. Parmi les transis d'amour pour Narcisse : Écho, la fameuse nymphe (punie par Junon pour avoir joué un rôle dans les amours de Jupiter avec des nymphes, condamnée à répéter les derniers mots des phrases), qu'il rencontre au détour d'une forêt et qui sera repoussée sans délicatesse par celui-ci. Un Narcisse qui ne s'est jamais vu, qui ne se connaît toujours pas, qui ne comprend toujours pas les emballements qu'il génère, surprotégé par une mère qui aura toujours eu peur que la prophétie se réalise. En fonction des versions, Echo trouve une mort lente, ou bien se lamente avec Narcisse -même si éconduite- alors qu'il est venu à la source retrouver un peu des traits de sa soeur défunte (chez Pausanias). La finalité, est la même dans toutes les versions, l'issue est toujours la mort, bien que dans certaines il ne soit pas conscient qu'il s'agit de son propre reflet. Du sang naît une belle fleur ou sur la tombe fleurit la narcisse. 

Chez Oscar Wilde, le lac où s'est noyé Narcisse, devient lui-même, narcissique : "Je pleure pour Narcisse, mais je ne m'étais aperçu que Narcisse était beau. Je pleure pour Narcisse parce que chaque fois qu'il se penchait sur mes rives, je pouvais voir, au fond de ses yeux, le reflet de ma propre beauté". L'amour de soi gagne tout être pensant. Le miroir (ou l'eau, les yeux, tout ce qui permet de refléter) permet de poser, en face de soi-même, un autre soi-même, de se regarder au travers, voir cette autre réagir en synchronie. Il devient moyen de se regarder comme objet, de s'objectiver, de se (re)connaître. Il amène à la connaissance de soi, en partie. Pour un développement dit normal, le narcissisme se retrouve chez tous, il devient indispensable à la construction, estime de soi et confiance en soi en découlent. Ce qui pourrait être fustigé dans ce mythe, c'est l'excès, le trop s'aimer (Narcisse) ou le trop l'aimer (Écho et les autres mais avant cela sa propre mère, Narcisse également, qui, ne supportant plus d'être séparée de sa soeur, se suicide, pour la version de Pausanias).

il y a 5 minutes, Léna-Postrof a dit :

 

À l'époque de l'Antiquité grecque et romaine, les mythes avaient une portée éducative. Éducative voire moralisatrice. Dans les Métamorphoses d'Ovide, Narcisse est fils d'un Dieu fleuve (Céphise) et d'une nymphe (Liriopé). Sa grande beauté a toujours fasciné, depuis le berceau. Ici encore, il est induit que la beauté est par essence divine. Parmi les transis d'amour pour Narcisse : Écho, la fameuse nymphe (punie par Junon pour avoir joué un rôle dans les amours de Jupiter avec des nymphes, condamnée à répéter les derniers mots des phrases), qu'il rencontre au détour d'une forêt et qui sera repoussée sans délicatesse par celui-ci. Un Narcisse qui ne s'est jamais vu, qui ne se connaît toujours pas, qui ne comprend toujours pas les emballements qu'il génère, surprotégé par une mère qui aura toujours eu peur que la prophétie se réalise. En fonction des versions, Echo trouve une mort lente, ou bien se lamente avec Narcisse -même si éconduite- alors qu'il est venu à la source retrouver un peu des traits de sa soeur défunte (chez Pausanias). La finalité, est la même dans toutes les versions, l'issue est toujours la mort, bien que dans certaines il ne soit pas conscient qu'il s'agit de son propre reflet. Du sang naît une belle fleur ou sur la tombe fleurit la narcisse. 

Chez Oscar Wilde, le lac où s'est noyé Narcisse, devient lui-même, narcissique : "Je pleure pour Narcisse, mais je ne m'étais aperçu que Narcisse était beau. Je pleure pour Narcisse parce que chaque fois qu'il se penchait sur mes rives, je pouvais voir, au fond de ses yeux, le reflet de ma propre beauté". L'amour de soi gagne tout être pensant. Le miroir (ou l'eau, les yeux, tout ce qui permet de refléter) permet de poser, en face de soi-même, un autre soi-même, de se regarder au travers, voir cette autre réagir en synchronie. Il devient moyen de se regarder comme objet, de s'objectiver, de se (re)connaître. Il amène à la connaissance de soi, en partie. Pour un développement dit normal, le narcissisme se retrouve chez tous, il devient indispensable à la construction, estime de soi et confiance en soi en découlent. Ce qui pourrait être fustigé dans ce mythe, c'est l'excès, le trop s'aimer (Narcisse) ou le trop l'aimer (Écho et les autres mais avant cela sa propre mère, Narcisse également, qui, ne supportant plus d'être séparée de sa soeur, se suicide, pour la version de Pausanias).

Il y a certainement autant de rapports à Narcisse différents qu'il peut y avoir de rapports au reflet et au miroir.

Le 18/05/2019 à 10:36, sirielle a dit :

Un miroir permet d'être confronté à son propre charme visuel, et éventuellement de comparer son apparence aux "on dit", d'ainsi mieux les interpréter bien qu'ils aient une part de subjectivité. Il contribue à la connaissance de soi (possiblement en effet aussi par rapport aux autres), voire à l'amour propre et/ou aux remises en question/résolutions. A constater/travailler les effets du sport, de l'expression corporelle, du maquillage, de l'habillage, etc... sur soi, les effets de différentes actions/évènements influant sur sa propre esthétique visuelle. (Et on peut s'y voir de dos si on en utilise plusieurs, voire utiliser des miroirs grossissants ou autre.) Si on s'aime un miroir peut même être un refuge psychologique. Il peut aussi servir à l'art décoratif évidemment, voire au prolongement de la vue avec par exemple le rétroviseur ou autre bien qu'il puisse aussi créer l'illusion.

Concernant le conte "Blanche-Neige", il illustre que la domination sociale quant à l'aspect esthétique corporel apporte un important pouvoir de séduction. Pouvoir pour lequel l'absence d'assez de moralité peut conduire à la jalousie, jalousie qui cependant est perdante (en plus d'affligeante et contreproductive) à plus ou moins long terme en comparaison à la solidarité mutuelle (Et ce, quelles que soient les discriminations pouvant être réellement déplorées). Cependant il est nécessaire par honnêteté intellectuelle de bien savoir différencier la jalousie des autres éventuels moteurs de l'agressivité, qui sont divers, nombreux et plus ou moins légitimes/illégitimes.

Le miroir et le reflet font appel a l'esprit analytique. Meme l'autre est le miroir de soi et si dans le reflet on voit une tache sur le visage alors on l'enleve. Comme quand l'autre est le reflet de soi et renvoit a la jalousie comme on pourrait voir une tache a enlever car la jalousie n'est qu'une expression de l'injustice subie.

Il y a 3 heures, Boutetractyxreqs a dit :

Le miroir et le reflet font appel a l'esprit analytique. Meme l'autre est le miroir de soi et si dans le reflet on voit une tache sur le visage alors on l'enleve. Comme quand l'autre est le reflet de soi et renvoit a la jalousie comme on pourrait voir une tache a enlever car la jalousie n'est qu'une expression de l'injustice subie.

Pour les femmes la beauté physique est particulièrement utile à la réussite sociale et personnelle, c'est une des raisons pour lesquelles elle suscite parfois des jalousies. Or le miroir est effectivement un outil servant entre autres au contrôle de sa propre image. Le reflet du miroir peut faire rêver car on y voit une réalité reflétée, fidèle à elle-même. Or la réalité est parfois plus belle, plus magique, que ce qu'on en dit, par ce que l'inconscient y devine et ose y espérer parallèlement au conformisme de la pensée. 

La jalousie est à mon sens une des différentes formes de l'égoïsme. Elle va au-delà de lutter contre l'iniquité, elle s'attaque au bonheur/respect d'autrui pour favoriser sa propre domination. Ce qui se différencie de défendre les droits légitimes auxquels on peut prétendre soi-même, bien qu'elle puisse s'en inspirer et en abuser. 

Citation

Là-bas, rien n'est comme ici. Là-bas, tout est différent.

Pourtant, les chats aussi sont gris
Et les lilas blancs sont blancs
Mais l'amour, s'il est l'amour,
N'a ni de pourquoi, ni de comment
Et les fleurs des jardins, tout autour,

Chantent doucement aux enfants. Là-bas, là-bas, De l'autre côté du miroir. (…)

 Là-bas, tout est autre chose.
Pourtant, un lit, aussi, est un lit
Et une rose, une rose.
La beauté qui est beauté
N'a ni de faux semblant, ni de fort (…)

Barbara

il y a 43 minutes, sirielle a dit :

Pour les femmes la beauté physique est particulièrement utile à la réussite sociale et personnelle, c'est une des raisons pour lesquelles elle suscite parfois des jalousies. Or le miroir est effectivement un outil servant entre autres au contrôle de sa propre image. Le reflet du miroir peut faire rêver car on y voit une réalité reflétée, fidèle à elle-même. Or la réalité est parfois plus belle, plus magique, que ce qu'on en dit, par ce que l'inconscient y devine et ose y espérer parallèlement au conformisme de la pensée. 

La jalousie est à mon sens une des différentes formes de l'égoïsme. Elle va au-delà de lutter contre l'iniquité, elle s'attaque au bonheur d'autrui pour favoriser sa propre domination. Ce qui se différencie de défendre les droits légitimes auxquels on peut prétendre soi-même, bien qu'elle puisse s'en inspirer et en abuser. 

 

Je crois que tu confonds l'avarice et la jalousie car l'avarice c'est jalouser ce que l'on a dèjà voir plus avec soi. Ou sinon la jalousie est un sentiment naturel, il permet d'être une jauge de l'iniquité et de l'injustice.

Il y a 1 heure, Boutetractyxreqs a dit :

Je crois que tu confonds l'avarice et la jalousie car l'avarice c'est jalouser ce que l'on a dèjà voir plus avec soi. Ou sinon la jalousie est un sentiment naturel, il permet d'être une jauge de l'iniquité et de l'injustice.

Je sais que la jalousie est parfois interprétée comme étant la réaction légitime des personnes flouées ou risquant de l'être, mais d'après moi c'est une illusion. Jalousie et possessivité sont souvent amalgamées. Et d'ailleurs le conte "Blanche-Neige" illustre justement une forme de jalousie célèbre, cherchant à sacrifier abusivement l'une pour l'autre. Alors qu'on ne peut pas vraiment dire à mon avis par exemple d'un pauvre qui réclame l'argent auquel il a droit et qu'on lui refuse, qu'il est donc jaloux de celui qui le détient injustement. Il tient simplement à ce à quoi il a droit, quitte à défendre ce droit.

(Quant à l'avarice, c'est aussi à mon sens une forme d'égoïsme, mais qui consiste à monopoliser exagérément les richesses. Or dans la jalousie il est question d'agressivité visant autrui (par rapport à ses biens légitimes y compris éventuellement immatériels), alors que l'avarice consiste plutôt en conséquence à négliger autrui. Mais les deux peuvent possiblement s'associer.)

il y a une heure, sirielle a dit :

Je sais que la jalousie est parfois interprétée comme étant la réaction légitime des personnes flouées ou risquant de l'être, mais d'après moi c'est une illusion. Jalousie et possessivité sont souvent amalgamées. Et d'ailleurs le conte "Blanche-Neige" illustre justement une forme de jalousie célèbre, cherchant à sacrifier abusivement l'une pour l'autre. Alors qu'on ne peut pas vraiment dire à mon avis par exemple d'un pauvre qui réclame l'argent auquel il a droit et qu'on lui refuse, qu'il est donc jaloux de celui qui le détient injustement. Il tient simplement à ce à quoi il a droit, quitte à défendre ce droit.

(Quant à l'avarice, c'est aussi à mon sens une forme d'égoïsme, mais qui consiste à monopoliser exagérément les richesses. Or dans la jalousie il est question d'agressivité visant autrui (par rapport à ses biens légitimes y compris éventuellement immatériels), alors que l'avarice consiste plutôt en conséquence à négliger autrui. Mais les deux peuvent possiblement s'associer.)

Il est à revoir le discours du miroir et de la reine ce n'est pas qui est plus belle que moi mais qui est tout aussi belle que moi. Parceque plus belle réclame justice à cause de la jalousie provoquée jauge d'iniquité mais plutot tout aussi belle alors c'est de l'avarice que de la jalouser. Cela dépend.

Il y a 16 heures, Boutetractyxreqs a dit :

Il est à revoir le discours du miroir et de la reine ce n'est pas qui est plus belle que moi mais qui est tout aussi belle que moi. Parceque plus belle réclame justice à cause de la jalousie provoquée jauge d'iniquité mais plutot tout aussi belle alors c'est de l'avarice que de la jalouser. Cela dépend.

Lorsque la reine/sorcière consulte son miroir, celui-ci répond simplement en lui révélant la réalité telle qu'elle est, sans chercher à influencer son comportement. C'est elle qui décide de réagir à la victoire en beauté de Blanche-Neige par la malveillance vis-à-vis de celle-ci, par la jalousie donc. Elle aurait pu tout aussi bien être "bonne joueuse" et chercher à valoriser sa propre beauté, car la beauté est épanouissable (bien qu'elle puisse être aussi éphémère), tout en admirant la gagnante, voire en s'en inspirant. D'autant plus qu'une telle victoire, comme pour toute compétition, peut éventuellement s'acquérir après plusieurs essais sans qu'il soit pour autant nécessaire de nuire à ses rivaux. Bien au contraire, car la jalousie enlaidit la reine. L'avarice consiste d'après moi à monopoliser exagérément les biens qui sont en sa propre possession, or la domination en beauté n'est pas en la possession de la reine. (Elle aurait été avare si elle avait par exemple égoïstement refusé de prodiguer des conseils en sa connaissance favorables à la beauté de Blanche-Neige.) Si elles avaient été ex aequo et que la reine ne l'avait pas accepté non plus, il aurait s'agit d'avidité quant à être privilégiée, encore une fois dans le sens de l'égoïsme.

Il y a 8 heures, sirielle a dit :

Lorsque la reine/sorcière consulte son miroir, celui-ci répond simplement en lui révélant la réalité telle qu'elle est, sans chercher à influencer son comportement. C'est elle qui décide de réagir à la victoire en beauté de Blanche-Neige par la malveillance vis-à-vis de celle-ci, par la jalousie donc. Elle aurait pu tout aussi bien être "bonne joueuse" et chercher à valoriser sa propre beauté, car la beauté est épanouissable (bien qu'elle puisse être aussi éphémère), tout en admirant la gagnante, voire en s'en inspirant. D'autant plus qu'une telle victoire, comme pour toute compétition, peut éventuellement s'acquérir après plusieurs essais sans qu'il soit pour autant nécessaire de nuire à ses rivaux. Bien au contraire, car la jalousie enlaidit la reine. L'avarice consiste d'après moi à monopoliser exagérément les biens qui sont en sa propre possession, or la domination en beauté n'est pas en la possession de la reine. (Elle aurait été avare si elle avait par exemple égoïstement refusé de prodiguer des conseils en sa connaissance favorables à la beauté de Blanche-Neige.) Si elles avaient été ex aequo et que la reine ne l'avait pas accepté non plus, il aurait s'agit d'avidité quant à être privilégiée, encore une fois dans le sens de l'égoïsme.

J'ai un autre point de vue si elle est tout aussi belle alors rien ne vaut s'accaparer les richesses de la beauté et les distribuer selon sa volonté car cela serait de l'avarice. Alors que si c'est par jalousie pure alors il est normal que même la volonté de celle qui est la plus belle fait une quête, un conte. Suffisamment subtils pour renvoyer à une nuance.

Celle de la jalousie pure qui réclame justice tout au long du conte, d'où l'aventure perilleuse de Blanche-neige  ou celle qui est tout aussi belle qui est avare et veut s'accaparer la beauté rien que pour elle qui est tout aussi le long du conte.

Il y a 14 heures, Boutetractyxreqs a dit :

J'ai un autre point de vue si elle est tout aussi belle alors rien ne vaut s'accaparer les richesses de la beauté et les distribuer selon sa volonté car cela serait de l'avarice. Alors que si c'est par jalousie pure alors il est normal que même la volonté de celle qui est la plus belle fait une quête, un conte. Suffisamment subtils pour renvoyer à une nuance.

Celle de la jalousie pure qui réclame justice tout au long du conte, d'où l'aventure perilleuse de Blanche-neige  ou celle qui est tout aussi belle qui est avare et veut s'accaparer la beauté rien que pour elle qui est tout aussi le long du conte.

 D'après moi c'est l'envie à la base, qui explique principalement le comportement de la reine, même si la beauté de Blanche-Neige avait été seulement équivalente voire moindre. Car la reine veut pour elle les avantages réservés à Blanche-Neige grâce à sa beauté, même si elle en avait eu déjà plus elle-même il s'agirait quand-même d'envie. Envie qui devient jalousie en faisant de Blanche-Neige une "proie". Mais on peut penser que la reine fait preuve d'avarice en ne lui accordant pas le respect et la considération auxquels devrait avoir droit sa belle-fille de sa part, et qu'elle s'octroie exclusivement. 

Il y a 10 heures, sirielle a dit :

 D'après moi c'est l'envie à la base, qui explique principalement le comportement de la reine, même si la beauté de Blanche-Neige avait été seulement équivalente voire moindre. Car la reine veut pour elle les avantages réservés à Blanche-Neige grâce à sa beauté, même si elle en avait eu déjà plus elle-même il s'agirait quand-même d'envie. Envie qui devient jalousie en faisant de Blanche-Neige une "proie". Mais on peut penser que la reine fait preuve d'avarice en ne lui accordant pas le respect et la considération auxquels devrait avoir droit sa belle-fille de sa part, et qu'elle s'octroie exclusivement. 

Enfin bref la jalousie est un sentiment naturel jauge d'iniquité et la nature est juste par contre l'avarice est une perversion.

Le dilemme c'est qu'elle lui enlève des droits qu'elle n'a pas d'être plus belle (jalousie et justice ) ou alors qu'elle lui enlève ses droits parce qu'elle veut avoir tous les droits même celui d'être la plus belle ( avarice car elle s'accapare tout les droits même celui d'être la plus belle en tuant la seule plus belle qu'elle) alors qu'elle est tout aussi belle que d'autres.

Il y a 14 heures, Boutetractyxreqs a dit :

Enfin bref la jalousie est un sentiment naturel jauge d'iniquité et la nature est juste par contre l'avarice est une perversion.

Le dilemme c'est qu'elle lui enlève des droits qu'elle n'a pas d'être plus belle (jalousie et justice ) ou alors qu'elle lui enlève ses droits parce qu'elle veut avoir tous les droits même celui d'être la plus belle ( avarice car elle s'accapare tout les droits même celui d'être la plus belle en tuant la seule plus belle qu'elle) alors qu'elle est tout aussi belle que d'autres.

Selon moi la jalousie est une déviance égoïste de l'ambition qu'il vaut mieux savoir esquiver. L'ambition a besoin de comparaison, voire de compétition, pour s'épanouir, mais pas de jalousie qui la pervertit. Pour en revenir au miroir, celui-ci peut confronter visuellement l'individu à lui-même, et ainsi potentiellement attiser ou réfréner ses propres ambitions en fonction de la confiance/méfiance en lui que lui renvoie le miroir. Comme la reine manque d'idéalisme, elle souffre d'autant plus de la rivalité menaçant les ambitions immatures qui la guident, plutôt que de positiver suffisamment sa défaite et la rendre plus constructive.

il y a 17 minutes, sirielle a dit :

Selon moi la jalousie est une déviance égoïste de l'ambition qu'il vaut mieux savoir esquiver. L'ambition a besoin de comparaison, voire de compétition, pour s'épanouir, mais pas de jalousie qui la pervertit. Pour en revenir au miroir, celui-ci peut confronter visuellement l'individu à lui-même, et ainsi potentiellement attiser ou réfréner ses propres ambitions en fonction de la confiance/méfiance en lui que lui renvoie le miroir. Comme la reine manque d'idéalisme, elle souffre d'autant plus de la rivalité menaçant les ambitions immatures qui la guident, plutôt que de positiver suffisamment sa défaite.

Oui l'ambition a besoin de comparaison pour s'épanouir et quand la compétition est égale alors l'ambition est "mature"mais quand la comparaison et la compétition sont inégales alors c'est les ambitions immatures qui guident.

Donc, pour moi ce, n'est pas la jalousie qui pervertit c'est l'inégalité, la jalousie est une sorte de signal d'alarme de présence d'inégalité.

il y a une heure, Boutetractyxreqs a dit :

Oui l'ambition a besoin de comparaison pour s'épanouir et quand la compétition est égale alors l'ambition est "mature"mais quand la comparaison et la compétition sont inégales alors c'est les ambitions immatures qui guident.

Donc, pour moi ce, n'est pas la jalousie qui pervertit c'est l'inégalité, la jalousie est une sorte de signal d'alarme de présence d'inégalité.

L'équité est un idéal précieux nécessitant la solidarité en ce sens, une certaine coopération mutuelle. La reine est loin d'y contribuer justement par sa jalousie. La beauté, au-delà des chances/malchances ne dépendant pas de soi, pour une part se mérite (au prix parfois d'effort sur soi-même). Elle n'a pas à se limiter exclusivement à la seule superficialité, et est censée se cultiver en profondeur pour entre autres mieux se réaliser en surface et en apparence. 

il y a 17 minutes, sirielle a dit :

L'équité est un idéal précieux nécessitant la solidarité en ce sens, une certaine coopération mutuelle. La reine est loin d'y contribuer justement par sa jalousie. La beauté, au-delà des chances/malchances ne dépendant pas de soi, pour une part se mérite. Elle n'a pas à se limiter exclusivement à la seule superficialité, mais est censée se cultiver en profondeur pour entre autres mieux rejaillir en surface et en apparence. 

Oui mais on ne peut en vouloir à la reine d'etre jalouse comme on ne peut en vouloir a Blanche-neige d'etre plus belle qu'elle. Donc en étant jalouse elle fait apparaître ce qu'il y a de mieux et qui vient du plus profond d'elle même.

Il y a 7 heures, Boutetractyxreqs a dit :

Oui mais on ne peut en vouloir à la reine d'etre jalouse comme on ne peut en vouloir a Blanche-neige d'etre plus belle qu'elle. Donc en étant jalouse elle fait apparaître ce qu'il y a de mieux et qui vient du plus profond d'elle même.

Quand on aime les autres et soi-même, on croit en ses propres capacités à resplendir, et on souhaite que les autres aussi soient aussi beaux que possible. Si on est insatisfait de soi-même on persévère pour pouvoir se plaire à donner le meilleur de soi-même, c'est-à-dire en s'efforçant d'être assez correct y compris vis-à-vis d'autrui. L'humilité consiste entre autres à traiter chacun d'égal à égal, un simple concours de beauté n'est pas censé pouvoir la déstabiliser, ni remettre trop en question la valeur unique de chacun. Sinon on pourrait aussi s'entretuer par complexe d'infériorité à la moindre défaite, note un peu inférieure à celle du voisin, repas moins réussi, etc... Les concours de beauté n'ont pas à être davantage pris au sérieux que beaucoup d'autres concours, dont les résultats sont relatifs. Une équipe sportive gagne un jour, une autre le lendemain. Un travail soigné peut être récompensé. Les uns les autres sont censés normalement se "tirer vers haut" autant que possible, pas l'inverse.

il y a 2 minutes, sirielle a dit :

Quand on aime les autres et soi-même, on croit en ses propres capacités à resplendir, et on souhaite que les autres aussi soient aussi beaux que possible. Si on est insatisfait de soi-même on persévère pour pouvoir se plaire à donner le meilleur de soi-même, c'est-à-dire en s'efforçant d'être assez correct y compris vis-à-vis d'autrui. L'humilité consiste entre autres à traiter chacun d'égal à égal, un simple concours de beauté n'est pas censé pouvoir la déstabiliser, ni remettre trop en question la valeur unique de chacun. Sinon on pourrait aussi s'entretuer par complexe d'infériorité à la moindre défaite, note un peu inférieure à celle du voisin, repas moins réussi, etc... Les concours de beauté n'ont pas à être davantage pris au sérieux que beaucoup d'autres concours, dont les résultats sont relatifs. Une équipe sportive gagne un jour, une autre le lendemain. Un travail soigné peut être récompensé. Les uns les autres sont censés normalement se "tirer vers haut" autant que possible, pas l'inverse.

Oui mais demain la reine ne va pas devenir la plus des plus belles et Blanche-neige jalouse.

il y a 21 minutes, Boutetractyxreqs a dit :

Oui mais demain la reine ne va pas devenir la plus des plus belles et Blanche-neige jalouse.

Aucune idée. Mais au départ la reine était selon son miroir la plus belle, par la suite ce fut Blanche-Neige. Une victoire n'est pas forcément acquise indéfiniment. Ni pour la reine, ni pour Blanche-Neige. Quoi qu'il en soit gagner malhonnêtement un concours peut comporter des risques importants et la gloire qui en résulte en est moindre au final.