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Qui veut son propre déclin ?


InstantEternité

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Membre, 42ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)

Prologue de Zarathoustra :

"J’aime celui qui est saisi de honte quand les dés tombent en sa faveur et qui se demande alors : « Suis-je un tricheur ? » Car sa volonté est de périr."

-> Mais pourquoi ?... :snif:

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 059 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
il y a 7 minutes, InstantEternité a dit :

Prologue de Zarathoustra :

"J’aime celui qui est saisi de honte quand les dés tombent en sa faveur et qui se demande alors : « Suis-je un tricheur ? » Car sa volonté est de périr."

-> Mais pourquoi ?... :snif:

Je te le livre comme je le sens.

Nietzsche aspire au surhomme

Et ce n'est pas celui qui a des super pouvoirs ...

Mais celui qui se transcende et dépasse les conditions de son existence 

Or...Dieu...est mort...

La transcendance n'est plus divine mais est un surpassement, 

Finalement...le rappel du naturel rend désuète la rédemption 

Le dé est ce coup du sort parfaitement naturel qui pourrait interroger d'être cet élu, ce "tricheur" prédestiné au regard de l'Homme... en tant que simple Homme de nouveau liberé de sa pensée  

Si Dieu n'existait plus...notre grande responsabilité ne serait plus cette éternité loin de la terre...mais... la Terre... elle même 

Ce retour a la poussière pour la poussière 

Si tu te detaches de tous ces opiums qui ennivrent le cerveau du commun des mortels pour les supporter a vivre, ton aspiration devient de jouir des plaisirs de vivre

Le surhomme est celui prêt à se sacrifier en tant que mortel et à perir, ce n'est pas cet opium qui voudrait qu'on se soit sacrifié pour notre salut.

Non...nos péchés ne seront pas expiés.

Quel regard tourner sur l'Homme sur SA planète ?

Sacré Nietzsche 

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Membre, 42ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)
il y a 10 minutes, zenalpha a dit :

Je te le livre comme je le sens.

Nietzsche aspire au surhomme

Et ce n'est pas celui qui a des super pouvoirs ...

Mais celui qui se transcende et dépasse les conditions de son existence 

Or...Dieu...est mort...

La transcendance n'est plus divine mais est un surpassement, 

Finalement...le rappel du naturel rend désuète la rédemption 

Le dé est ce coup du sort parfaitement naturel qui pourrait interroger d'être cet élu, ce "tricheur" prédestiné au regard de l'Homme... en tant que simple Homme de nouveau liberé de sa pensée  

Si Dieu n'existait plus...notre grande responsabilité ne serait plus cette éternité loin de la terre...mais... la Terre... elle même 

Ce retour a la poussière pour la poussière 

Si tu te detaches de tous ces opiums qui ennivrent le cerveau du commun des mortels pour les supporter a vivre, ton aspiration devient de jouir des plaisirs de vivre

Le surhomme est celui prêt à se sacrifier en tant que mortel et à perir, ce n'est pas cet opium qui voudrait qu'on se soit sacrifié pour notre salut.

Non...nos péchés ne seront pas expiés.

Quel regard tourner sur l'Homme sur SA planète ?

Sacré Nietzsche 

Tu as l'air de comprendre "naturellement" ce sacré Nietzsche. Et moi je comprends que tu puisse le comprendre... !

En tout cas, ce n'est pas avec une mentalité / philosophie pareille que les Allemands auraient pu gagner la guerre... combien ils ont dû maudire ce "sacré Nietzsche" ... Bon, passons à autre chose comme c'est marqué dans les livres d'Histoire !

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 059 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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il y a 6 minutes, InstantEternité a dit :

Tu as l'air de comprendre "naturellement" ce sacré Nietzsche. Et moi je comprends que tu puisse le comprendre... !

En tout cas, ce n'est pas avec une mentalité / philosophie pareille que les Allemands auraient pu gagner la guerre... combien ils ont dû maudire ce "sacré Nietzsche" ... Bon, passons à autre chose comme c'est marqué dans les livres d'Histoire !

Il a été pourtant totalement digéré par les Nazis qui s'en sont réclamés 

Il y a de l'ambivalence chez Nietzsche qui permet de trouver ce qu'on y apporte et selon le degré de lecture qu'on rapporte soi même...

Surhomme...sacrifice...extermination des faibles...volonté de puissance...éternel retour...

Ce sont peut-être les existentialistes qui l'ont "réhabilité"

Tu noteras mon "je te le livre comme je le sens"

Il est mort bien avant le nazisme...

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Membre, Obsédé textuel, 72ans Posté(e)
Gouderien Membre 34 636 messages
72ans‚ Obsédé textuel,
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il y a une heure, InstantEternité a dit :

Prologue de Zarathoustra :

"J’aime celui qui est saisi de honte quand les dés tombent en sa faveur et qui se demande alors : « Suis-je un tricheur ? » Car sa volonté est de périr."

-> Mais pourquoi ?... :snif:

Si tu commences à t'interroger sur le sens de chaque phrase de Nietzsche, t'en es pas sorti! Il y a des choses très profondes dans Nietzsche, et d'autres (spécialement dans "Zarathoustra") qui s'apparentent plus à de la poésie. Non pas que le poésie ne puisse pas être profonde, naturellement!

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Membre, 42ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)
il y a 8 minutes, Gouderien a dit :

Si tu commences à t'interroger sur le sens de chaque phrase de Nietzsche, t'en es pas sorti! Il y a des choses très profondes dans Nietzsche, et d'autres (spécialement dans "Zarathoustra") qui s'apparentent plus à de la poésie. Non pas que le poésie ne puisse pas être profonde, naturellement!

Je comprends ton message et je te remercie pour ton conseil. Cependant, concernant cette question précise de "vouloir son déclin", dans Zarathoustra Nietzsche le répète à beaucoup trop d'endroits pour que cela soit simplement un "effet de style poétique". Je pense vraiment qu'il y a un message dans ce qui est dit (zenalpha a donné son interprétation, mais c'est compliqué il peut y avoir plusieurs interprétations et c'est exactement dans la lignée de la pensée de Nietzsche lui même : il n'y a pas de vérité mais des vérités... :gurp:)

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 059 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Je comprenais mieux Clara Morgane dans ce registre de profondeur.

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 059 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Notre propre déclin est inscrit dans chacune des cellules de notre corps qui se reproduit en raccourcissant ses télomères.  Notre déclin est programmé, notre  sort  inéluctable  est de mourir et en mourant on perd tout ce après quoi on a couru dans l'existence que ce soit ses relations, l'intégrité de son corps, ses amours, la connaissance, les sens et la satisfaction de nos sens, ses biens, son argent.

Nietzche aime celui qui a la conscience de se demander s'il est un tricheur en étant favorisé par le sort, dans l'existence, parce que celui-ci est conscient de la part d'illusion de l'être et  l'avoir. Ce penseur  a conscience du caractère inutile et illusoire de la  vie et se demande: pourquoi vivre puisqu'il faut mourir? N'aurais-je pas mieux fait de ne pas naître? Pourquoi la vie me fait donc t-elle courir après tous les plaisirs en me favorisant alors que la course en elle-même va m'user jusqu'à la corde et va réduire mes forces ...Ne ferais-je pas de mourir tout de suite?

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 059 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)
il y a une heure, zenalpha a dit :

Je comprenais mieux Clara Morgane dans ce registre de profondeur.

Hey ! On ne t'a pas demandé de telles références CUL turelles!

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Invité narcejo
Invités, Posté(e)
Invité narcejo
Invité narcejo Invités 0 message
Posté(e)

Je trouve que les circonvolutions de ces pensées (non celles de l'oeuvre originelle -point lue par mes soins, je devrais, je sais, peut-être...), nous amènent, (non ?) à la notion de doute, comme celui, je crois, qui a assailli Socrate sur la fin, chez Platon, qui devait mourir de toute façon. 

Mais pourquoi la société désirait-elle son décès ; l'incompréhension de ses pairs, cela peut conduire tout au moins à une idéation suicidaire. 

Le hic, c'est que si l'on savait, plus personne ne passerait le Styx de sa propre volonté (on ne sait s'il existe, mais peut-on parler de déclin de l'Egypte antique lorsque, même pas encore "grenier" de Rome, elle fantasmait déjà les grands destins post décès de ses pharaons). Ensuite, je songe à l'histoire de l'épée de Damoclès. "Trop" de savoir en soi, nous conduit à les diviniser, si on admet qu'on peut estimer que "trop" c'est pas uniquement, je m'entends, construire des maisons, jardiner, bricoler, des choses pratiques, un autre versant du "savoir" forcément moins séduisant. Or, si l'on suit ce raisonnement, cela reviendrait à donner une épée à chacun, un brin de paranoïa là-dessus... Déjà, la référence du titre de l'auteur du gai savoir, nous montre une volonté de s'auto-marginaliser. En quelque sorte. Une "intelligentsia " qui ne se justifie que dans la mesure où elle fait des traités (de philosophie). 

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Membre, 42ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, querida13 a dit :

Notre propre déclin est inscrit dans chacune des cellules de notre corps qui se reproduit en raccourcissant ses télomères.  Notre déclin est programmé, notre  sort  inéluctable  est de mourir et en mourant on perd tout ce après quoi on a couru dans l'existence que ce soit ses relations, l'intégrité de son corps, ses amours, la connaissance, les sens et la satisfaction de nos sens, ses biens, son argent.

Effectivement ce n'est que du bon sens.

Il y a 3 heures, querida13 a dit :

Nietzche aime celui qui a la conscience de se demander s'il est un tricheur en étant favorisé par le sort, dans l'existence, parce que celui-ci est conscient de la part d'illusion de l'être et  l'avoir. Ce penseur  a conscience du caractère inutile et illusoire de la  vie et se demande: pourquoi vivre puisqu'il faut mourir? N'aurais-je pas mieux fait de ne pas naître? Pourquoi la vie me fait donc t-elle courir après tous les plaisirs en me favorisant alors que la course en elle-même va m'user jusqu'à la corde et va réduire mes forces ...Ne ferais-je pas de mourir tout de suite?

Parlant ici de Nietzsche, je ne suis pas d'accord avec ce que vous écrivez. Nietzsche est au contraire le philosophe de la vie et de la joie, ce type de pensées "fatalistes" n'entrent pas dans le cadre de sa pensée d'après moi.

La question est : "Pourquoi vouloir périr alors que d'après Nietzsche lui même on doit aimer la vie à un tel point qu'on doit vouloir revivre chaque instant de celle-ci une infinité de fois (l'éternel retour du même) ?"

-> Et c'est ça que je ne comprends pas !

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Invité Isadora.
Invités, Posté(e)
Invité Isadora.
Invité Isadora. Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 8 heures, InstantEternité a dit :

Prologue de Zarathoustra :

"J’aime celui qui est saisi de honte quand les dés tombent en sa faveur et qui se demande alors : « Suis-je un tricheur ? » Car sa volonté est de périr."

-> Mais pourquoi ?... :snif:

Je suis assez peu familière de Nietzsche et cela n'a aucun rapport avec le zoroastrisme mais je me demande tout de même s'il n'y a pas un lien avec la fascinante partie de dés de Dhritarashtra dans le Mahabharata

Autre piste ; la vie vaut-elle vraiment le coup d'être vécue si l'on a juste de la chance ? 

Il y a 7 heures, Gouderien a dit :

Si tu commences à t'interroger sur le sens de chaque phrase de Nietzsche, t'en es pas sorti! Il y a des choses très profondes dans Nietzsche, et d'autres (spécialement dans "Zarathoustra") qui s'apparentent plus à de la poésie. Non pas que le poésie ne puisse pas être profonde, naturellement!

Visiblement, vous ne comprenez rien à la poésie, qui est un formidable vecteur de philosophie. Bravo, vous êtes contemporain ! 

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Membre, 42ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)

Suite à un peu plus de réflexion, voici ma conclusion que je qualifierais d’un peu « mécanique » et qui n’est donc pas définitive :

Ici Nietzsche parle de « vouloir son propre déclin » dans le sens où l’être humain doit prendre des risques dans sa vie et de ne pas se contenter de la solution de facilité. Car en effet celui qui veut à tout prix se conserver et qui ne prend pas de risque ne pourra jamais avancer sur le plan personnel ni nul part ailleurs dans sa vie. Il est en effet plus facile de faire partie du troupeau en le suivant bêtement que de vouloir se démarquer et de se tirer vers haut quitte à se retrouver dans des situations inconfortables.

Cette prise de risque va également dans le sens de la notion de la volonté de puissance car  la loi de l’accroissement continuel de puissance impose à l’être de devenir plus ou dépérir. Effectivement si les dés tombent en notre faveur et qu’on se retrouve dans une situation de facilité c’est qu’on sera amené à faire moins d’effort et avoir tendance à vouloir se conserver (dépérir).

On voit bien qu’ici la notion de vouloir plus de puissance prime sur la notion de vouloir survivre, on est en accord avec la philosophie de Nietzsche. Pour terminer et résumer ce que j’en pense, je voudrais citer ici ces 2 mots ; en effet : « Vouloir libère ! ».

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Membre, Obsédé textuel, 72ans Posté(e)
Gouderien Membre 34 636 messages
72ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
Il y a 8 heures, Isadora. a dit :

Visiblement, vous ne comprenez rien à la poésie, qui est un formidable vecteur de philosophie. Bravo, vous êtes contemporain ! 

Je ne parle pas de la poésie en général, je parle de celle de Nietzsche, particulièrement dans "Ainsi parlait Zarathoustra". Quand on découvre Nietzche (généralement quand on est jeune), on le trouve fascinant… jusqu'au moment où on se rend compte qu'il raconte tout et son contraire. 

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