Les joies de la conduite accompagnée

Pour avoir suivi votre enfant depuis sa naissance, vous savez  quel est son degré de prudence dans l'existence.

Mais, si vous avez eu la joie d'avoir eu un enfant plutôt téméraire, un brin casse -cou il est une torture à laquelle vous échapperez difficilement au début de son âge adulte: la conduite accompagnée.

 Vous qui avez d'habitude une tension assez équilibrée vous vous prenez à vous observer hypertendue à chaque fois que vous montez à la place avant de votre précieux véhicule , amoureusement entretenu avec au volant votre apprenti conducteur; d'ailleurs  (gloups!)cette place-là n'est elle pas appelée la place du mort? La carrosserie de votre véhicule gardera t-il encore longtemps son aspect poli exempt du moindre choc (hein? hein??)

Car  justement la mort, vous la frôlez avec chaque allée de platanes longées d'un peu trop près, à chaque rond point où vous personnellement vous auriez cédé le passage, à chaque freinage un peu court sur l'autoroute, à chaque croisement où vous auriez utilisé le frein-moteur de la rétrogradation de vitesse , à chaque virage négocié un peu maladroitement, à chaque entrée d'autoroute. Shootée à l'adrénaline,vous vous accrochez donc à la poignée intérieure, l'œil aux aguets, récitant in petto votre dernière prière, tous les sens  singulièrement en alerte. Votre rejeton vous sent tendue, justement: il n'imagine pas à quel point! Tout à l'heure, vous vous sentirez , en sortant de la voiture, follement soulagée et un poil nauséeuse! Vous ne vous serez jamais autant sentie vivante!

En tous cas, depuis votre expérience avec votre enfant, vous  vous mettez à regarder d'un œil neuf et à vous mettre à porter de l'estime (oui, vraiment, si, si , de l'estime)  à ces malheureux moniteurs  d'autoécole enfermés  avec ces chauffards de débutants , qui ont le courage  d'accompagner quotidiennement  les premiers pas de leurs élèves et qui vivent tous les jours de leur carrière (les malheureux!) cet exercice réjouissant. 

il y a 20 minutes, querida13 a dit :

En tous cas, depuis votre expérience avec votre enfant, vous  vous mettez à regarder d'un œil neuf et à vous mettre à porter de l'estime (oui, vraiment, si, si , de l'estime)  à ces malheureux moniteurs  d'autoécole enfermés  avec ces chauffards de débutants , qui ont le courage  d'accompagner quotidiennement  les premiers pas de leurs élèves . 

Pensez au rabais sur l'assurance... Ayez des pensées positives durant le trajet. Sinon, vous risquez l'avc...

Ah, ça vient de là ce très léger mal de crâne, aussi?

La conduite accompagnée, c'est que du bonus pour le futur jeune conducteur, mais éprouvant pour les parents qui s'investissent là dedans, j'en connais quelque chose, aussi soyons clair, le résultat est quand même au bout, et la chance d'avoir le permis est beaucoup assuré,  à condition que chacun y mette du sien , évidemment

Ben si tu as si peur pour ta voiture, dis à ton fils que tu n'es pas d'accord pour la conduite accompagnée. D'autant plus que tous les parents n'ont pas cette qualité d'être moniteur, soit bien expliqué, être patient, être disponible, être calme et réfléchi etc...

Je dois admettre que quinze jours après le début, il y a du progrès! 

J'ai fait subir ça à ma mère aussi, dans une voiture flambant neuve en plus, la pauvre elle n'en menait pas large, surtout qu'il me prenait l'envie de piquer des pointes de vitesse