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L’enfant comme ennemi, hier et aujourd’hui


January

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 626 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Quelle place accorder aux enfants de l’ennemi ? Pourquoi leur reprocher les crimes ou des fautes de leurs parents ? Quel avenir leur réserver ? Faut-il les rejeter ou les intégrer à la communauté nationale ? Ces questions qui surgissent dans le débat public avec l’affaiblissement de l’État Islamique ont déjà divisé l’opinion publique par le passé, en particulier lors de la première guerre mondiale.

Femmes-viols-1914-600x293.jpg

1914-1918 : les « enfants des Boches », une menace pour la France ?

Dès le début de la Grande guerre, à l’été 14, les combats s’accompagnent d’une série de crimes de guerre, quel que soit le camp considéré : incendies, pillages, destructions, assassinats de civils… Ces actes, aussitôt relayés et dénoncés dans les médias des différents belligérants, sont le plus souvent présentés comme une preuve de la nature profondément odieuse et cruelle de l’adversaire.

[...]

Et dans la longue liste des atrocités commises, l’une ressort avec force en janvier 1915 dans les journaux français avec la publication d’un rapport d’enquête : « les attentats contre les femmes et les jeunes filles », autrement dit les viols. Impossibles ou presque à quantifier mais de toute évidence nombreux, ces crimes ont parfois pour conséquence la naissance d’enfants non désirés et l’apparition d’un débat particulièrement dur autour du sort qui doit être réservé à ces « enfants de l’ennemi », rejetons de la « bestialité allemande ».

[...]

Tout commence le 7 janvier 1915 lorsque Le Matin, deuxième quotidien de l’époque, relaie en Une et pour s’en féliciter le sermon d’un prêtre belge, probablement inventé de toute pièces d’ailleurs, dans un article titré "Pour la race !". A en croire le journal, le religieux aurait encouragé les femmes violées par l’envahisseur à avorter par tous les moyens, leur garantissant au passage l’absolution « devant Dieu et devant les hommes » : « proscrivez, extirpez, exterminez sans scrupules l’ivraie immonde et criminelle (…) qu’un sang impur ne vienne pas corrompre le trésor de vos veines ».

Particulièrement extrême à une époque où rappelons-le, avorter ou faire avorter une femme enceinte est un crime qui peut mener à la guillotine, le texte donne pourtant le ton d’un débat de plusieurs mois en justifiant et mieux, en réclamant l’avortement d’enfants à naître, français de droit pourtant mais comme souillés par leur hérédité.

[...]

L'identité nationale au coeur des enjeux 

À ceux qui pointent la parfaite innocence de ces enfants ou qui estiment que l’éducation permettra de les intégrer pleinement à la communauté nationale s’opposent les défenseurs de l’identité nationale ou plutôt de la « race française », pour utiliser les mots de l’époque. Pour les premiers, « les petits nés de Françaises sur le sol de France (…) seront à nous, rien qu’à nous. Français, rien que Français. Il n’y a pas de races fixes. C’est la géographie, l’ambiance et l’éducation qui fixent la race », écrit ainsi la journaliste et militante féministe Jane Misme.

[...]

La violence des arguments exprimés est parfois inouïe, y compris chez une partie des médecins de l’époque. À longueur de lettres et d’articles, les plus radicaux pointent le risque d’une dégénérescence de la France et le danger de laisser les « germes d’une race abhorrée » devenir « des êtres d’une mentalité horrible » en raison des « instincts de sauvagerie si accusés dans la race teutonne ». Pour eux, l’éducation n’y fera rien et « l’enfant du viol s’affirmera comme un Allemand déguisé, c’est-à-dire un être d’injustice, de haine et brutalité (…) il subira les stigmates moraux du misérable qui lui aura donné naissance », écrit ainsi le docteur Paul Hamonic en janvier 1915 dans la Revue clinique d’andrologie et de gynécologie.

Quant au docteur Variot, il estime carrément que les femmes violées ne sauraient plus engendrer à l’avenir que des monstres : « la jeune fille et la femme qui auront été ainsi imprégnées malgré elles risquent de procréer plus tard des êtres qui rappelleront leur premier géniteur » (Bulletins de la société d’anthropologie de Paris, 8 février 1915).

Bref, le fœtus n’est plus un fœtus, le futur enfant n’est pas un enfant mais « un parasite pathologique », une « affection parasitaire », « une larve immonde infectant de pauvres victimes »

https://blog.francetvinfo.fr/deja-vu/2019/03/14/lenfant-comme-ennemi-hier-et-aujourdhui.html

 

 

En 1915, on a véritablement pu exprimer ouvertement l’idée que l’infanticide était une mesure légitime… Le monde n'est pas devenu fou, il l'est depuis longtemps, il suffit juste d'appuyer "là où ça fait mal" pour certains, qui restent heureusement minoritaires. 

 

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a une heure, January a dit :

Quelle place accorder aux enfants de l’ennemi ? Pourquoi leur reprocher les crimes ou des fautes de leurs parents ? Quel avenir leur réserver ? Faut-il les rejeter ou les intégrer à la communauté nationale ? Ces questions qui surgissent dans le débat public avec l’affaiblissement de l’État Islamique ont déjà divisé l’opinion publique par le passé, en particulier lors de la première guerre mondiale.

Femmes-viols-1914-600x293.jpg

1914-1918 : les « enfants des Boches », une menace pour la France ?

Dès le début de la Grande guerre, à l’été 14, les combats s’accompagnent d’une série de crimes de guerre, quel que soit le camp considéré : incendies, pillages, destructions, assassinats de civils… Ces actes, aussitôt relayés et dénoncés dans les médias des différents belligérants, sont le plus souvent présentés comme une preuve de la nature profondément odieuse et cruelle de l’adversaire.

[...]

Et dans la longue liste des atrocités commises, l’une ressort avec force en janvier 1915 dans les journaux français avec la publication d’un rapport d’enquête : « les attentats contre les femmes et les jeunes filles », autrement dit les viols. Impossibles ou presque à quantifier mais de toute évidence nombreux, ces crimes ont parfois pour conséquence la naissance d’enfants non désirés et l’apparition d’un débat particulièrement dur autour du sort qui doit être réservé à ces « enfants de l’ennemi », rejetons de la « bestialité allemande ».

[...]

Tout commence le 7 janvier 1915 lorsque Le Matin, deuxième quotidien de l’époque, relaie en Une et pour s’en féliciter le sermon d’un prêtre belge, probablement inventé de toute pièces d’ailleurs, dans un article titré "Pour la race !". A en croire le journal, le religieux aurait encouragé les femmes violées par l’envahisseur à avorter par tous les moyens, leur garantissant au passage l’absolution « devant Dieu et devant les hommes » : « proscrivez, extirpez, exterminez sans scrupules l’ivraie immonde et criminelle (…) qu’un sang impur ne vienne pas corrompre le trésor de vos veines ».

Particulièrement extrême à une époque où rappelons-le, avorter ou faire avorter une femme enceinte est un crime qui peut mener à la guillotine, le texte donne pourtant le ton d’un débat de plusieurs mois en justifiant et mieux, en réclamant l’avortement d’enfants à naître, français de droit pourtant mais comme souillés par leur hérédité.

[...]

L'identité nationale au coeur des enjeux 

À ceux qui pointent la parfaite innocence de ces enfants ou qui estiment que l’éducation permettra de les intégrer pleinement à la communauté nationale s’opposent les défenseurs de l’identité nationale ou plutôt de la « race française », pour utiliser les mots de l’époque. Pour les premiers, « les petits nés de Françaises sur le sol de France (…) seront à nous, rien qu’à nous. Français, rien que Français. Il n’y a pas de races fixes. C’est la géographie, l’ambiance et l’éducation qui fixent la race », écrit ainsi la journaliste et militante féministe Jane Misme.

[...]

La violence des arguments exprimés est parfois inouïe, y compris chez une partie des médecins de l’époque. À longueur de lettres et d’articles, les plus radicaux pointent le risque d’une dégénérescence de la France et le danger de laisser les « germes d’une race abhorrée » devenir « des êtres d’une mentalité horrible » en raison des « instincts de sauvagerie si accusés dans la race teutonne ». Pour eux, l’éducation n’y fera rien et « l’enfant du viol s’affirmera comme un Allemand déguisé, c’est-à-dire un être d’injustice, de haine et brutalité (…) il subira les stigmates moraux du misérable qui lui aura donné naissance », écrit ainsi le docteur Paul Hamonic en janvier 1915 dans la Revue clinique d’andrologie et de gynécologie.

Quant au docteur Variot, il estime carrément que les femmes violées ne sauraient plus engendrer à l’avenir que des monstres : « la jeune fille et la femme qui auront été ainsi imprégnées malgré elles risquent de procréer plus tard des êtres qui rappelleront leur premier géniteur » (Bulletins de la société d’anthropologie de Paris, 8 février 1915).

Bref, le fœtus n’est plus un fœtus, le futur enfant n’est pas un enfant mais « un parasite pathologique », une « affection parasitaire », « une larve immonde infectant de pauvres victimes »

https://blog.francetvinfo.fr/deja-vu/2019/03/14/lenfant-comme-ennemi-hier-et-aujourdhui.html

 

 

En 1915, on a véritablement pu exprimer ouvertement l’idée que l’infanticide était une mesure légitime… Le monde n'est pas devenu fou, il l'est depuis longtemps, il suffit juste d'appuyer "là où ça fait mal" pour certains, qui restent heureusement minoritaires. 

 

Peut être  faut il avoir connu l' horreur des tranchées ou celle des camps pour tenter une réflexion  si encore il reste assez de courage.

Voir ce qu'il  reste des villages djihadistes en syrie et les boucliers humains, poser la question aux survivants de la barbarie s'ils veulent adopter un.enfant de l'ennemi. 

Pour ma part, et avec la sérénité de celui qui n' a pas souffert de ces gens, avec le recul je pense, je suppose comme la majorité,  qu' un enfant n'est pas responsable des horreurs de ses parents donc oui on sort de l' horreur celui ci.

 

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Invité PINOCCHIO
Invités, Posté(e)
Invité PINOCCHIO
Invité PINOCCHIO Invités 0 message
Posté(e)

Aucune garantie qu'il sera pas comme les parents, et qui peut prouver le contraire ?

L'endoctrinement dans leurs cerveaux malades sera toujours là et les psys y feront rien car ils sont pas dedans, pour le savoir:bad:

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 45 110 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Il me semblerait que la possibilité de contracter le sida ferait réfléchir davantage les soudards de nos jours.

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Invité PINOCCHIO
Invités, Posté(e)
Invité PINOCCHIO
Invité PINOCCHIO Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 1 heure, querida13 a dit :

Il me semblerait que la possibilité de contracter le sida ferait réfléchir davantage les soudards de nos jours.

Un rapport de quoi là dedans?:o°

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

C'est la première fois dans un conflit où l'ennemi était diabolisé, essentialisé à ce point là. Cette assimilation de l'ennemi au mal absolu, à la barbarie, n'entraine aucune possibilité de paix raisonnable avec lui...

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