écriture personnelle

Bonjour, 

Cela fait maintenant un bon moment (comprenez plusieurs années) que je me suis mise à l'écriture d'un roman. 

Je le fais évoluer de temps à autres quand j'ai une idée fulgurante qui me motive à écrire donc ne vous attendez pas à ce qu'il soit déjà terminé. 

Est-ce que certains d'entre vous seraient tentés de lire les premiers chapitres et me donner leur ressentit, leur critique (constructive de préférence).

il y a 6 minutes, Sélenba a dit :

Bonjour, 

Cela fait maintenant un bon moment (comprenez plusieurs années) que je me suis mise à l'écriture d'un roman. 

Je le fais évoluer de temps à autres quand j'ai une idée fulgurante qui me motive à écrire donc ne vous attendez pas à ce qu'il soit déjà terminé. 

Est-ce que certains d'entre vous seraient tentés de lire les premiers chapitres et me donner leur ressentit, leur critique (constructive de préférence).

Bien entendu , disposé à vous lire. 

Pourquoi pas, cela dépend du genre de roman (fantastique, policier, etc).

Oui bien sûr

Voici dans ce cas les 3 premières pages. Les chapitres sont de tailles variées et peuvent peuvent sembler sans lien apparent au début.

Il était là, posé sur les galets, lorsqu'il le vit pour la première fois à l'âge de sept ans. Il était large comme une pièce de deux euros. D'un noir brillant. Percé de quatre trous identiques. Quelques grains de sable étaient encore collés à sa surface. Depuis le temps, il était éraflé. Il restait des traces des nombreux passages de fils de différentes tailles et de couleurs variées, à en croire l'usure. Cela faisait une semaine que le petit Sam l'avait rapporté chez lui. Tout fier de sa trouvaille, il l'avait posé sur un coin de son bureau dans une boite minuscule. Tous les soirs, il l'observait à la loupe sous la lumière de la lune. À bien y regarder, on y voyait des veines bleues qui semblaient bouger. Mais étonnamment on ne pouvait les voir que sous cet éclairage si particulier. En peu de temps, l'enfant s'était pris de passion pour cette si petite chose et se fit la promesse intérieure, de toujours, garder cet objet et curieusement, de le protéger, s'il le fallait, sans trop savoir pourquoi.

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Il pleuvait aujourd'hui. Les gouttes couraient sur les carreaux. Il soupira en regardant le morne paysage de sa ville que lui laissaient entrevoir les rideaux de sa fenêtre depuis le premier étage. En bas, l'épicier faisait des allers-retours en courant de son magasin à son camion pour récupérer sa marchandise au plus vite.

Tourne, tourne, et voilà qu'il remonte sur son pouce. Tourne, tourne, et le voici calé entre son index et son majeur. Après avoir fait ce geste mécanique, depuis le temps qu'il avait ce bouton. Monsieur Crow prit son chapeau, son manteau et sortit. Il avait décidé d'aller au cinéma. La pluie s'était enfin arrêtée. L'asphalte de la route principale, luisant d'eau, ressemblait à un miroir après l'averse. À cette heure, les gens se faisaient rares, même en centre ville. Mais, des bruits de pas pressés et une respiration haletante le surprirent dans la rue étroite où il se trouvait, qui raisonnait au moindre murmure. Une jeune femme d'une vingtaine d'années en tenue d'écolière arrivait à toute allure dans sa direction. Elle avait de longs cheveux noirs ébène aux discrets reflets violets, assortis à ses yeux sombres. En contraste, sa peau était d'un blanc laiteux et ses lèvres légèrement rosées. Arrivée à sa hauteur, elle s'arrêta et lui demanda entre deux respirations :

" - Le cinéma…a-t-il déjà ouvert…ses portes ? "

Crow regarda sa montre et lui dit :

" - Il va ouvrir dans cinq minutes à peine. Vous avez le temps de reprendre votre souffle et d'y aller en marchant. "

Et c'est ainsi qu'ils se rencontrèrent pour la première fois.

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" - Tu crois qu'il y en a un ici Alice ? Dit Crow en murmurant.

- Je n'en sais rien ! Je t'ai juste dit que j'avais une impression !

- Tu sais que l'on n'a pas le droit d'être là ?

- Oui, mais qui a absolument voulu vérifier ? dit elle d'un ton sarcastique.

- C'est moi, mais la dernière fois que l'on n'a pas écouté une de tes "impressions" on s'en est sortit de peu, alors il vaut mieux être prudent. C'est juste que je n'ai pas envie de tomber sur quelqu'un ou quelque chose…si tu vois ce que je veux dire.

- Bon ! On se dépêche de faire le tour et si on ne trouve rien, on s'en va ! D'accord ?

- Ça me va, mais on fait vite ! Je n'aime pas du tout cet endroit. Fit-il remarquer.

- Est-ce moi, ou vous devenez poltron avec l'âge monsieur Crow ? demanda mademoiselle White sur un ton amusé.

- Alice ! Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler ainsi ! S'indigna monsieur Crow.

- Et moi, je t'ai déjà dit de ne pas me presser, je n'aime pas ça du tout !"

Ils entrèrent alors tous les deux dans la pièce suivante de l'imposante maison. C'était une vaste salle à manger avec une grande baie vitrée ravagée par une sorte de moisissure sombre comme des taches noires sur la robe d'un dalmatien. Une grande table en vieux chêne trônait au centre, entourée de huit fauteuils en métal froid et brillant. Sur les murs, des rectangles blancs d'assez grande taille, trahissaient l'ancienne présence de tableaux. Le sol, quant à lui, était couvert de feuilles mortes qui craquaient sous leurs pas prudent. Du coin de l'œil, Crow vit une ombre se faufiler au ras du sol. Il se retourna en position de défense mais ce n'était qu'un chat. Mademoiselle White se mit à pouffer de rire face à sa réaction.

"- Qu'est-ce qu'il y a de drôle !

- Mais rien ! Pffff ! Voyons, un chat c'est la pire des attaques possible. Pfff !

- Qu'est-ce que tu en sais ? Peut-être que ce n'est pas qu'un simple chat !

- Shhht ! Laisse-moi me concentrer ! Je crois que ça recommence."

Entre temps ils étaient arrivés au niveau de la table et ils se mirent à l'ausculter. Son tour et ses pieds sont finement ouvragés, elle doit être ancienne. Fit remarquer Crow."

On y voyait des scènes qui se suivaient telle une petite bande-dessinée. La scène de chasse à cour précédait celle du festin avec le gibier, une autre montrait  un moment de festivité avec des danseurs et des musiciens. Les pieds, eux, étaient couverts de gravures de vigne ployant sous le poids de grappes de raisin bien mûres et d'autres plantes grimpantes mélangées à des fleurs des champs. Mais une chose clochait. À bien y regarder, cachées dans les sculptures se trouvaient des animaux tout droit sortis d'anciennes légendes ; une sirène dans la rivière à côté des danseurs, un minotaure derrière un arbre éloigné des chasseurs… Au final après en avoir fait le tour ils en trouvèrent deux autres : une harpie et une manticore.

" - Qu'est-ce que tu ressens Alice ?

- J'entends un bruit.

- Quel genre de bruit ?

- Toi qui parle ! Non, pour de vrai, j'ai l'impression d'entendre quelque chose qui brûle. "

Alors, Alice White, posa son oreille contre le bois de la table. Et là, ce fut le bruit d'un vrai brasier qu'elle entendit.

" - Essaie de trouver un mécanisme sur la manticore. Je crois que j'ai trouvé ! lui dit-elle d'un ton enjoué.

- D'accord ! "

Crow se mit alors à regarde et effleurer la sculpture sous toutes ses coutures prenant bien garde à ne pas approcher ses doigts des crocs de cette dernière car il semblait que l'artiste sculpteur aie pris soin de les faire assez proéminents. Il se rendit alors compte que de la gueule de la chèvre sortait un tube de métal long de quelques millimètres et fin comme un aiguille. Il passa son doigt devant manquant de se piquer au passage et sentit un léger mouvement d'air. En se rapprochant il reconnut l'odeur caractéristique du gaz. Au fond de sa poche, il trouva son briquet dont il n'avait toujours pas réussi à se séparer, bien que cela fasse cinq ans qu'il ne fumait plus. Quand il alluma la flemme de son briquet à proximité de la sculpture, la gueule de la chèvre se mit à cracher du feu d'entre ses dents telle une petite langue ardente et la table grinça lorsque le gaz eut fini de brûler. Le cœur de la table s'ouvrit dans un cercle parfait d'une vingtaine de centimètres et laissa place à un trou béant dans lequel apparut un torque de poignet en simple fer forgé. Après avoir passé le stade de l'étonnement, mademoiselle White voulu le récupérer mais recula aussitôt après avoir effleuré le métal brûlant.

" - Ouille, passe-moi la couverture dans ton sac s'il te plait, c'est chaud.

- Tiens Alice dit Crow en lui tendant l'étoffe."

Elle récupéra le torque en l'emballant dans le tissu et le glissa rapidement dans le sac entre la lampe torche, les bouteilles d'eau, les sandwichs et les barres céréalières. Ils firent un tour rapide des lieux puis s'en allèrent.

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Cela faisait longtemps. Oui, bien longtemps qu'il dormait enchaîné sur ce trône. D'ailleurs c'était le sien, de trône, qu'il avait pourtant perdu depuis des millénaires, tout comme son royaume. Autour de lui sa vaste salle de banquet, qui l'avait regardé dormir, était désormais vide et sombre. Mais quelque chose avait provoqué son réveil. Quelqu'un avait découvert le réceptacle de ses pouvoirs, qu'on lui avait dérobé il y a fort longtemps, et l'avait emporté avec lui sans prendre la précaution de le seller laissant alors une partie de son pouvoir s'en  échapper et revenir à lui, son véritable propriétaire. Quelle erreur avait fait cette personne, jamais elle n'aurait dû faire cela mais il était trop tard, le mal était fait et se répandait déjà comme un poison invisible.

Ça se termine comment à la fin ? 

Je dirais ni bien ni mal. je déteste les fins trop finies si vous voyez ce que je veux dire. j'aime les fins qui sont le commencement d'autre chose ou encore celles qui ne donnent pas tous les détails permettant au lecteur d'y voir sa propre conclusion.

Il y a 1 heure, Sélenba a dit :

Les chapitres sont de tailles variées et peuvent peuvent sembler sans lien apparent au début.

Heureusement que tu le précises.. Je cherchais un rapport entre tout cela.

La lecture est agréable, la description des endroits bien détaillées, le ton est donné, l'intrigue se lance ! La magie entre en jeu !

Le début semble prometteur !

J'écris moi même un livre depuis des années (qui prends un peu la poussière ces derniers temps d'ailleurs)...
Comme l'a dit Plouj, la lecture est agréable, c'est bien détaillé pour l'instant mais j'ai juste un petit bémol, il y a trop de phrases courtes, rien que sur le premier chapitre sur une ligne il y a 4 phrases différentes... Alors que tu pourrais en regrouper certaines, pour ma part.
Ce n'est que mon avis, continues comme ça, c'est loin d'être mauvais

il y a 2 minutes, Eldrid a dit :

J'écris moi même un livre depuis des années (qui prends un peu la poussière ces derniers temps d'ailleurs)...
Comme l'a dit Plouj, la lecture est agréable, c'est bien détaillé pour l'instant mais j'ai juste un petit bémol, il y a trop de phrases courtes, rien que sur le premier chapitre sur une ligne il y a 4 phrases différentes... Alors que tu pourrais en regrouper certaines, pour ma part.
Ce n'est que mon avis, continues comme ça, c'est loin d'être mauvais

Merci de parler de cela.  Il est vrai que les phrases peuvent sembler très courtes et par la même occasion déstabiliser le lecteur. En réalité si elles sont ainsi c'est parce que j'aime écrire comme je voudrais que le texte soit narré. Je ne supporte pas les phrases longues, à tel point, qu'une fois qu'on est arrivé à la fin, on ne se souvient plus du début.

Tu n'es pas obligé(e) de faire des phrases longues au point de ne plus avoir de souffle à la fin de celles-ci  mais de trouver un juste milieu, car comme tu le dis ça peu déstabiliser un lecteur surtout si une phrase sur deux est "ennuyante", ça risque de vite le lasser.
Attention je n'ai pas dit que c'est le cas avec tes écrits, juste que si une phrase décrit quelque chose de pas essentiel en soit, autant la fusionner avec une autre 

Il y a 13 heures, Sélenba a dit :

Merci de parler de cela.  Il est vrai que les phrases peuvent sembler très courtes et par la même occasion déstabiliser le lecteur. En réalité si elles sont ainsi c'est parce que j'aime écrire comme je voudrais que le texte soit narré. Je ne supporte pas les phrases longues, à tel point, qu'une fois qu'on est arrivé à la fin, on ne se souvient plus du début.

Au  contraire  les phrases courtes aérent le texte et le  lecteur reste "éveillé" à sa lecture contrairement aux phrases trop longues   notamment s'agissant des romans  qui affichent tant et tant de lourdeurs pour la plupart et deviennent très vite soporifiques.

Une référence en  la matière s'agissant de romans composés essentiellement de phrases courtes : Caroline Chérie , la fresque aux 5 millions de  lecteurs.

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