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dissertation histoire société d'ordre alizée


ALIZEE C RAPHAEL

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Nouveau, 26ans Posté(e)
ALIZEE C RAPHAEL Nouveau 2 messages
Baby Forumeur‚ 26ans‚
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Depuis l’effondrement de l’Empire romain d’Occident, l’Europe est entrée dans le Moyen-Age, une période noire marquée par l’absence d’états, l’effondrement de la civilisation, la pauvreté, et la place de l’Église dans l’état. Une importante évolution impacte cependant l’Europe Occidentale du Xième au XIIème siècle, qui touchera les sociétés d’ordre, c’est-à-dire les seigneurs et chevaliers, le clergé et les paysans.

Nous éluciderons à travers quelles situations ces sociétés d’ordre se sont confrontées, et quelle évolution il en est ressortie.

Afin d’y répondre, nous évoquerons une comparaison entre le XIème et XIIème siècle pour chacun de ces 3 grands piliers du Moyen-Age.

 

 

En l’an mille, l’Europe est pauvre, subit des famines, des disettes, n’a pas d’état. La population y est faible et il y est difficile de survivre. Plus personne ne peut commander de loin ; le pouvoir royal n’est plus qu’une illusion. Un système d’organisation politique s’impose alors : la féodalité. Ce système perdura jusqu’au retour d’une monarchie, au XIIème siècle.

La féodalité , soit « l’adaptation des formes du pouvoir aux conditions vraies, à l’état vrai, si primitif de la civilisation », c’est-à-dire le partage du pouvoir entre une multitude de petits seigneurs qui règnent en maîtres absolus sur un territoire réduit, est souvent apparenté par son lieu d’excellence qui est le château-fort, fait en pierre au sud de l’Europe, qui se trouve souvent n’être qu’une simple motte féodale au Nord. Les fonctions de ce dernier sont multiples : il fait office de refuge pour les populations en cas de menace, de résidence du seigneur et de sa famille. Il est le lieu de vie et d’entraînement des soldats du seigneur et des chevaliers. La féodalité, bénéfique pour les sujets du roi, est, en revanche, un fléau pour les paysans. Cette organisation politique est le symbole du pouvoir seigneurial et des droits seigneuriaux souvent violents : impôts, taxes obligatoires, interdictions diverses, corvées… En effet, en contre-partie de la protection de leur seigneur, les paysans se doivent d’entretenir le seigneur et ses chevaliers, de lui obéir sans failles, d’entretenir le château et ses terres. La féodalité marque également une nouvelle hiérarchisation des hommes, divisée en 3 rangs : le premier, les seigneurs et leurs chevaliers, combattent. Le 2ème, le clergé, prie, et le 3ème, celui qui abrite 98 % de la population, les paysans, travaillent et doivent entretenir les autres. Un serment, écrit par Ermengol, qui est un serment de fidélité en Catalogne, confirme la présence de liaisons entre de nombreux seigneurs locaux.

Aux XIIème et XIIIème siècles, cette organisation politique s’efface pour laisser place au pouvoir royal. En effet, le renouveau progressif du pouvoir royal se réalise grâce à l’arrivée au pouvoir de nouvelles dynasties en France et en Angleterre, qui marque la fin de la dynastie carolingienne, de l’utilisation des liens de vassalité, ce qui pousse les seigneurs à s’affronter pour gagner du territoire. Ainsi, de fil en aiguille, les seigneurs diminuent en nombre, ont de plus en plus de pouvoir, jusqu’à l’aboutissement de ce système : le retour d’une monarchie. Enfin, elle se réalise également et surtout grâce à l’utilisation de la légende arthurienne. Cette dernière laisse passer un message politique très important : les rois de France et d’Angleterre n’ont pas été choisis au hasard, ils sont rois de droit divin, les intercesseurs entre Dieu et leurs sujets. La table ronde, présente dans cette légende, diffuse un message politique qui prône l’honneur de siéger au conseil royal, de se retrouver à côté du roi afin de l’aider à accomplir sa mission sacrée : régner. La mission des seigneurs du royaume est donc de servir le roi, et à travers lui, servir Dieu. Le système de domination politique de l’Église est donc peu à peu dominé par ce pouvoir royal, qui convainc le peuple de la grandeur du roi.

La situation des seigneurs et chevaliers entre le XIè et XIIème siècle a donc considérablement changé, et n’a fait que se renforcer. L’organisation seigneuriale est passée de l’état féodal au pouvoir royal, ce qui impacte donc les conditions de ces derniers : la richesse et les productions ont augmenté, la confiance avec le peuple s’est améliorée ; il voit désormais le roi comme un élu de Dieu. Il a donc complètement remplacé le pouvoir de l’église.

 

 

En Europe, en l’an mille, l’Église possède une toute puissance, qui est lié aux conditions du moyen-âge, une période noire, où elle a su subsister grâce à son organisation structurée, hiérarchisée, ses éléments de civilisations, et son importante richesse. Cette puissance baissera considérablement à partir du XIIème siècle ; plusieurs facteurs en sont responsables : conflit entre intégration et exclusion, renouveau du pouvoir royal, réactions de l’Église…

En l’an mille, la puissance de l’Église est définie sur ses ordres monastiques. En effet, ces ordres, issus du clergé régulier ( c’est-à-dire qui vivent en dehors du « monde réel » ), sont divisés en deux ordres : l’ordre clunisien, qui suit l’ordre Bénédictine, et l’ordre cistercien, qui suit la règle Bénédictine de manière très stricte. Ces ordres monastiques, grâce à leur mode de vie, sont très populaires au XIè siècle. Ils jouissent d’un grand prestige. Cette popularité et ce prestige leur permettent d’attirer de nombreux dons de la part des Fidèles : or, argent, ainsi qu’énormément de terres, avec tout ce qu’elles englobent ( villages, populations, châteaux, redevances ). Ces importants dons permettent donc à l’Église de s’enrichir incommensurablement. Cet argent est utilisé pour renforcer sa puissance. Dans une Europe chaotique, où les états ne fonctionnent plus, l’Église est couverte d’argent, est organisée, détient le monopole du savoir et des arts, collecte des informations, diffuse ses idées ; elle est alors inégalable et au sommet du pouvoir. Didactus Papae ( 1075 ), une sorte de résumé en 27 articles des positions du pape, souligne la puissance de ce dernier et de sa supériorité.

A partir du XIIème siècle, l’Église est menacée par : les infidèles, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas chrétiens, les hérétiques, c’est-à-dire ceux qui ne sont plus chrétiens, mais aussi et surtout par le renouveau du pouvoir royal. L’Église réagit à ces menaces avec de plus en plus d’intolérance, notamment face à plusieurs constats, comme la présence de mariages interconfessionnels de certains royaumes chrétiens, le recrutement de Juifs et musulmans dans des postes à responsabilités, le refus d’appliquer les lois de l’Église… Elle perd donc énormément d’influence, et ses méthodes violentes ( massacre de la population de Jérusalem ) sont de plus en plus critiquées. Le concile de Latron IV ( 1215 ) , montre la difficulté qu’a l’Église à faire appliquer dans certains royaumes chrétiens ses mesures d’exclusion des communautés, juives ou musulmanes.

L’Église, contrairement aux seigneurs et chevaliers, est passée d’un grand pouvoir à une dégradation progressive de son autorité. En effet, en l’an mille, elle symbolisait la puissance et l’autorité, qualités qui se sont peu à peu dissoute lorsque les seigneurs de différentes régions ont commencé à ne plus suivre les lois imposées. Le pouvoir royal a donc remplacé celui de l’église.

 

 

La situation des paysans est très difficile au XIè siècle. Les conditions de vie sont médiocres, les taxes sont fatales et la soumission au pouvoir est affligeante. Une nette amélioration sera cependant visible dans l’ensemble du territoire d’Europe à partir du XIIème siècle, où le pouvoir royal s’étendra, laissant plus de liberté, de meilleures récoltes et moins de taxes aux paysans.

En l’an mille, les paysans, en Europe, représentent 98% de la population. Ils souffrent des famines et de disettes, doivent faire face à un monde sans état, sans route, sans monnaie ; un monde barbare. Ils suivent le courant de la féodalité et obéissent à leurs seigneurs locaux.Le seigneur peut encore exiger beaucoup des paysans, au nom du Ban : redevances, corvées d’entretien du château et des routes, hébergement de ses hommes d’armes, versement d’amendes judiciaires, taxes pour l’usage des équipements de banalités.. Les paysans les plus démunis sont privés de personnalité juridique : ils ne peuvent témoigner devant un tribunal, choisir librement leur conjoint ou quitter la terre sans le consentement de leur seigneur. Ils doivent également payer une taxe. Ils sont donc soumis à des droits sur les terres, sur les homes, et dominés par la seigneurie. La révolte normande de 997 témoigne de cette soumission et des difficultés à être paysan à cette époque.

Leur situation connaît quelques améliorations à partir du XIIème siècle, grâce à plusieurs facteurs : le renouveau progressif du pouvoir royal ( qui limite les pouvoir des seigneurs locaux qui ne sont plus les seuls maîtres de leurs fiefs ), une uniformisation progressive des impôts, des taxes, ce qui limite les abus de certains seigneurs. Le début du XIIème siècle est notamment marqué par de grands défrichements en Europe, afin de gagner de nouvelles terres à exploiter : afin de les cultiver, les seigneurs font appel aux paysans auxquels ils allègent l’ordre seigneurial. Ceci permet l’augmentation des revenus des seigneurs mais aussi de leurs paysans, ainsi que des productions : les populations sont donc mieux nourries, les disettes et famines diminuent en grand nombre. Les attaques, pillages, diminuent due à la décroissance du nombre de seigneurs, ce qui permet aux paysans de se regrouper dans des villages où se développent fêtes, liens de solidarité… La condition du paysan, même si elle reste difficile, s’est grandement améliorée. La trace écrite de Lambert, curé d’Ardres, témoigne elle de la naissance d’un village, qui symbolise une nouvelle ère.

Les paysans ont donc eux vu leurs conditions de vie s’améliorer considérablement aux XIIème et XIIIème siècles, où ils ont pu bénéficier d’une meilleure alimentation, d’une soumission aux seigneurs réduite, contrairement à l’an mille où ils souffraient de la pauvreté, de famines… Les conditions des paysans ont donc, avec l’arrivée du pouvoir royal, étés très améliorés.

 

 

Les sociétés d’ordre de l’Europe Occidentale ont donc évolué de manière diverses. Les seigneurs et chevaliers sont passés d’une mauvaise organisation marquée par la féodalité à un pouvoir royal qui n’a été que bénéfique. Les paysans, tout comme les seigneurs et chevaliers, ont vu leurs conditions de vie s’améliorer avec l’arrivée du pouvoir royal. En revanche, l’Église n’a pas pu suivre le renouveau du pouvoir royal, et est devenue moins puissante, moins autoritaire. Sa place dans l’Etat a été grandement miniaturée.

La transition d’une époque féodale à une époque monarchique a donc été bénéfique pour le peuple. L’Église, qui a commis de grandes atrocités, ne peut plus se permettre de continuer ses massacres et d’essayer d’écraser l’autorité royale. Une meilleure organisation prend place, où le clergé n’a plus le pouvoir.

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Membre, 64ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
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An l'an 1000, l'Europe n'est quand même pas une zone sauvage ! Il y a des états.

Petite erreur de frappe : Concile du Latran (et non du Latron).

 

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Membre, 45ans Posté(e)
Maxence22 Membre 8 792 messages
Forumeur accro‚ 45ans‚
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il y a une heure, ALIZEE C RAPHAEL a dit :

 

Depuis l’effondrement de l’Empire romain d’Occident, l’Europe est entrée dans le Moyen-Age, une période noire marquée par l’absence d’états, l’effondrement de la civilisation, la pauvreté, et la place de l’Église dans l’état. Une importante évolution impacte cependant l’Europe Occidentale du Xième au XIIème siècle, qui touchera les sociétés d’ordre, c’est-à-dire les seigneurs et chevaliers, le clergé et les paysans.

Déjà d'entrée ça part très mal. Cette affirmation est tout simplement fausse.

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