Existe-t-il un marché de la séduction ?

Comprenons-nous bien, je ne veux pas parler des marchés économiques que représentent les sites de rencontres ou autres coachs en séduction.

Je me disais simplement qu'hommes et femmes ont une demande en terme de couple, et qu'ils vont naturellement se diriger vers ceux ou celles qu'il (ou elle) imagine mieux capable de répondre à cette demande. Ou qu'ils ou elles se dirigeront vers moins bien selon ce qu'il estiment valoir sur le marché de la séduction, et donc selon ce qu'ils estiment "pouvoir s'offrir". Donc qu'on pourrait parler d'un marché de la séduction, dont les marginaux ou autres exclus pourraient faire office de SDF : les pauvres en amour, ceux que personne n'a envie de croiser, de contacter ou d'aimer, ceux-là étant les "morts de faim" obligés de vivre de ce qu'on leur offre.

C'est ainsi que souvent les nains se retrouvent avec des naines. Les handicapés avec des handicapées. etc.. etc..

Et si chacun faisait son petit calcul dans son coin à ce sujet, en espérant en quelque sorte maximiser son utilité (comme en économie) ? La seule objection que je vois à cette pensée c'est que les critères d'attractivité peuvent varier d'une personne à l'autre, mais ils sont quand même selon mon expérience relativement partagés. Mais cette révélation serait terrible, elle montrerait qu'il n'y a pas d'amour inconditionnel ou absolu, et même que l'intérêt égoïste est nécessairement à la base de la démarche de mise en couple.

Alors qu'on imagine couramment l'inverse à propos de l'amour idéal : on l'imagine altruiste et inconditionnel, voir absolu, l'amour idéal serait alors au contraire dans le fait de répondre à une attente égoïste réciproque, comme deux pièces de puzzle s'assemblent naturellement plus ou moins bien.

En fait je réalise qu'il y a plusieurs conditions pour que ce que j'affirme soit vrai : il faut qu'on puisse noter objectivement chacun et chacune, tout en pensant que chacun a une certaine idée plus ou moins objective de sa propre valeur sur ce marché. C'est plutôt douteux, pour ne pas dire outrageant. Mais ne parle-t-on pas du sens commun ? N'élit-on pas des miss France ou autres miss Univers selon des critères précis ?

Si tu avais fait l'achat du kamasoutra, tu aurais déjà compris que le fait que les gens s'assortissent selon leurs particularités physiques est un des critères essentiels de leur mise en couples.(N'oublions donc pas le marché de la littérature, qui conseille beaucoup de gens dans l'art de séduire!)

il y a 4 minutes, Quasi-Modo a dit :

En fait je réalise qu'il y a plusieurs conditions pour que ce que j'affirme soit vrai : il faut qu'on puisse noter objectivement chacun et chacune, tout en pensant que chacun a une certaine idée plus ou moins objective de sa propre valeur sur ce marché. C'est plutôt douteux, pour ne pas dire outrageant. Mais ne parle-t-on pas du sens commun ? N'élit-on pas des miss France ou autres miss Univers selon des critères précis ?

En effet du canon au laideron nous avons là un échantillonnage qualitatif et quantativement impressionnant en matière de gênes humains potentiellement miscibles aux tiens.

il y a 7 minutes, querida13 a dit :

En effet du canon au laideron nous avons là un échantillonnage qualitatif et quantativement impressionnant en matière de gênes humains potentiellement miscibles aux tiens. 

On pourrait même introduire une notion d'argus, notre valeur baisserait avec le temps, mais plus vite chez les femmes que chez les hommes sur ce marché, ce qui est également une grande injustice. Mais il est vrai que l'âge par exemple reste un critère qui vient souvent pondérer l'évaluation plus ou moins consciente qu'on fait de nos partenaires potentiels. Sinon oui je pense que le physique joue un grand rôle, pour le meilleur et pour le pire, mais aussi l'âge et la situation professionnelle. Mais personne n'a envie de se l'entendre dire ou de l'entendre tout court

Donc les gens de valeur similaire sur ce marché de la séduction auront tendance à se retrouver les uns avec les autres : à savoir que les gens se mettent souvent en couple quand ils ont le même âge (au moins approximativement), quand ils viennent des mêmes milieux (vous avez déjà vu un ministre avec une caissière vous?) ou qu'ils partagent certains critères de beauté ou certaines tares. C'est sinistre mais j'ai bien peur que ce soit souvent le cas.

il y a 22 minutes, Quasi-Modo a dit :

Comprenons-nous bien, je ne veux pas parler des marchés économiques que représentent les sites de rencontres ou autres coachs en séduction.

Je me disais simplement qu'hommes et femmes ont une demande en terme de couple, et qu'ils vont naturellement se diriger vers ceux ou celles qu'il (ou elle) imagine mieux capable de répondre à cette demande. Ou qu'ils ou elles se dirigeront vers moins bien selon ce qu'il estiment valoir sur le marché de la séduction, et donc selon ce qu'ils estiment "pouvoir s'offrir". Donc qu'on pourrait parler d'un marché de la séduction, dont les marginaux ou autres exclus pourraient faire office de SDF : les pauvres en amour, ceux que personne n'a envie de croiser, de contacter ou d'aimer, ceux-là étant les "morts de faim" obligés de vivre de ce qu'on leur offre.

C'est ainsi que souvent les nains se retrouvent avec des naines. Les handicapés avec des handicapées. etc.. etc..

Et si chacun faisait son petit calcul dans son coin à ce sujet, en espérant en quelque sorte maximiser son utilité (comme en économie) ? La seule objection que je vois à cette pensée c'est que les critères d'attractivité peuvent varier d'une personne à l'autre, mais ils sont quand même selon mon expérience relativement partagés. Mais cette révélation serait terrible, elle montrerait qu'il n'y a pas d'amour inconditionnel ou absolu, et même que l'intérêt égoïste est nécessairement à la base de la démarche de mise en couple.

Alors qu'on imagine couramment l'inverse à propos de l'amour idéal : on l'imagine altruiste et inconditionnel, voir absolu, l'amour idéal serait alors au contraire dans le fait de répondre à une attente égoïste réciproque, comme deux pièces de puzzle s'assemblent naturellement plus ou moins bien.

Evidemment qu'il y a un marché de la séduction, selon le sens que tu lui donnes et la phrase que j'ai mis en évidence est vraie aussi.

Pour ça que le romantisme est une erreur, enfin si on attend que le monde réponde a nos reves et nos attentes.

Ceci dit il y a des hommes qui ont une confiance démesurée en eux memes qui arrivent a casser les codes établis et a influencer fortement l'opinion des autres.

Mais ce marché on peut le refuser, il n'en vaut pas la peine.

Tant qu'on ne se procure pas les prostitué(e)s aux enchères…..

Pourtant dans mon monde le calcul est l'inverse de l'amour. Donc je trouve cette idée suspecte, mais les données empiriques dont je dispose me paraissent aller dans ce sens. J'espère de tout coeur me tromper, ou au moins qu'il existe des exceptions à la règle. Comment le calcul pourrait-il être à l'origine des intentions les plus pures et les plus altruistes ?

J'ai presque envie de répondre à moi-même : quand on compte on aime pas, et quand on aime, on ne compte pas 

Nous noterons un curieux net rebond de la valeur de la cotation de son capital séduction à compter des quatre-vingts années passées...

Il y a 19 heures, Quasi-Modo a dit :

On pourrait même introduire une notion d'argus, notre valeur baisserait avec le temps, mais plus vite chez les femmes que chez les hommes sur ce marché, ce qui est également une grande injustice. Mais il est vrai que l'âge par exemple reste un critère qui vient souvent pondérer l'évaluation plus ou moins consciente qu'on fait de nos partenaires potentiels. Sinon oui je pense que le physique joue un grand rôle, pour le meilleur et pour le pire, mais aussi l'âge et la situation professionnelle. Mais personne n'a envie de se l'entendre dire ou de l'entendre tout court

Poétique.

Évaluer le nombre de kilomètres au compteur, l'année, l'état général... a t-on réellement l'amour de l'automobile quand on en est à ce genre de considération, ou s'agit-il simplement d'un achat pratique ? 

J'achète la voiture qui me plaît, même si elle a un peu de rouille ou l'aile cabossée, puisqu'elle correspond dans les grandes lignes, à ce que j'aime dans l'automobile. 

il y a 34 minutes, Léna-Postrof a dit :

Poétique.

Évaluer le nombre de kilomètres au compteur, l'année, l'état général... a t-on réellement l'amour de l'automobile quand on en est à ce genre de considération, ou s'agit-il simplement d'un achat pratique ? 

J'achète la voiture qui me plaît, même si elle a un peu de rouille ou l'aile cabossée, puisqu'elle correspond dans les grandes lignes, à ce que j'aime dans l'automobile. 

Et bien c'est une image à ne pas prendre au premier degré si tu veux, j'ai parlé d'argus mais j'aurais pu parler de décote progressive. J'en rigole moi-même en tous cas, mais c'est un peu ça dans la tête de la plupart des gens je pense, oui.

...où comment l'on arrive dans la société actuelle à réfléchir ,comment  transformer un sentiment, une émotion...en €uros, en kilométres, en "valeur marchande".

...euh..non , pas envie...je ne participe pas cette réflexion de marchandisation de l'humain et de la nature

il y a 16 minutes, libredeparler a dit :

...où comment l'on arrive dans la société actuelle à réfléchir ,comment  transformer un sentiment, une émotion...en €uros, en kilométres, en "valeur marchande".

...euh..non , pas envie...je ne participe pas cette réflexion de marchandisation de l'humain et de la nature

D'un côté je te comprends, mais ce n'est pas en réfléchissant sur un sujet qu'on peut provoquer une forme de marchandisation : on la met en évidence ou pas. Et je ne dis pas non plus que j'approuve cette "valeur marchande", ce que j'ai précisé plus ou moins dès le début, donc je ne comprends et n'accepte pas non plus qu'on vienne sous entendre que ce serait la cas.

D'ailleurs si j'ai plussoyé hell-spawn c'est précisément pour cette phrase :

Il y a 22 heures, hell-spawn a dit :

Mais ce marché on peut le refuser, il n'en vaut pas la peine.

 

Il y a 4 heures, Quasi-Modo a dit :

Et bien c'est une image à ne pas prendre au premier degré si tu veux, j'ai parlé d'argus mais j'aurais pu parler de décote progressive. J'en rigole moi-même en tous cas, mais c'est un peu ça dans la tête de la plupart des gens je pense, oui.

De mieux en mieux.

(Je plaisante).

Je ne pense pas que l'on puisse envisager sincèrement une relation sérieuse avec un homme ou une femme, en l'ayant évalué(e) et en s'auto-évaluant au préalable, calculer les risques éventuels, stratégiquement, froidement. Du moins, les dragueurs de bord de plage sont dans l'évaluation des femmes -et nous connaissons les finalités- sans pour autant s'auto-évaluer (un point pour mes yeux verts, deux pour mon maillot rouge) et puis surtout sur un malentendu... Sont-ils "gourmets" ? (si je peux faire un autre parallèle). 

Considérer l'autre comme un produit, être dans la stratégie, peut-être pour faire du sexe, sans doute pas sur le plan amoureux ou construire quelque chose de solide.