Le culte de saint Foutin

Jusqu'à une certaine époque, en Provence, en Languedoc et dans le Lyonnais, Pothin, premier évêque de Lyon, fut honoré sous le nom de Foutin.

Un nom bien propice à des jeux de mots salaces !

Le populaire ne fit ni une ni deux : privé de ses divinités pro-fécondité, anti-stérilité, Priape en tête, l'attribut en avant, il sanctifia Foutin, et saint Foutin prit le relai auprès des mous de la tige, des femmes frigides et des couples en mal d'enfants.

À Orange par exemple, dans l'église saint Eutrope, on adorait un phallus en bois recouvert de cuir et muni de ses appendices.

Puis il y eut les guerres de religion...

En 1562, les protestants ayant pris la ville, ils déboulèrent comme autant de bonnets de nuit dans l'église et s'arrêtèrent bouche bée devant l'idole : une bite dans une église ! Imaginez la tête de ces bigots ! Mais, revenus de leur ébahissement, ils menèrent le saint en place publique et le brûlèrent.

En Provence il était d'usage d'offrir des ex-voto en cire figurant des pénis en berne ou des vulves à saint Foutin : le plancher de sa chapelle en était recouvert. Des courants d'air les faisaient parfois s'entrebattre, ce qui devait quelque peu troubler les offices.

La vénération du saint poussait même des parents à appeler leur progéniture Foutin ou Foutine, peut-être... sans doute... par reconnaissance.

Le même saint était pareillement honoré à Embrun.

En 1585, cette ville aussi fut prise par les Huguenots qui tombèrent avec horreur sur les reliques sacrées de saint Foutin dans la principale église. L'idole en érection était encore toute rouge du vin que les dévotes venaient lui offrir en libations, avant de recueillir le liquide devenu précieux dans un vase où il était destiné à s'aigrir et devenir le "saint Vinaigre", dont l'usage n'est plus connu à ce jour.

De tels saints (qui pouvaient s'appeler saint Guignole, saint Guerlichon, saint Fourtin...) étaient vénérés un peu partout en France, ainsi qu'en Italie, en Belgique et jusqu'en Allemagne, sous forme de statue, de rocher, de fontaine...

A Rocamadour, dans le Rouergue, les femmes stériles venaient baiser le verrou de l’église, ou une barre de fer appelée le Braquemart de Rolland.

A Isernia, dans le royaume de Naples, le 27 septembre, les reliques de Saint Côme étaient promenées par toute la ville, et les dévots achetaient en masse des ex-voto de cire représentant de façon extrêmement réaliste «les parties mâles de la génération». Les dévotes baisaient l'ex-voto au moment de la présentation. 

En Allemagne, les filles prêtes à devenir épouses faisaient hommage de leur robe virginale à un saint similaire (fort connu au XVIIème siècle).

SOURCE

SOURCE

Et les eunuques et autres castrats qui chantaient pour le pape ? On les brûlait ?

le site historique c'est Varages dans le vars et le culte remonte aux romains.

•  Varages Culte priapique.
  1. Le phallus de saint Foutin est l’objet d’une grande vénération jusqu’au 17e s.
  2. On parle culte priapique.
  3. Le phallus est enlevé de l’église par les Protestants qui donnent au saint le nom de Pothin, nom qui correspond a un grand évêque et martyr de Lyon, ce qui sema la confusion…
     
     http://mad-in-provence.com/MAD-IN-PROVENCE/De_Saint_Foutin_a_Saint_Pothin.html

Il y a 4 heures, Talon 1 a dit :

Et les eunuques et autres castrats qui chantaient pour le pape ? On les brûlait ?

Le clergé catholique laissait libre cours au culte de saint Foutin/Priape. C'est comme tout le reste : les œufs de Pâques, la Toussaint, Noël, la Chandeleur, le culte marial... ça prend source dans le paganisme. Les premiers chrétiens ont dû accorder leurs violons avec les païens pour faire passer la pilule.

Il y a 2 heures, chupa-chupi a dit :

le site historique c'est Varages dans le vars et le culte remonte aux romains.

•  Varages Culte priapique.
  1. Le phallus de saint Foutin est l’objet d’une grande vénération jusqu’au 17e s.
  2. On parle culte priapique.
  3. Le phallus est enlevé de l’église par les Protestants qui donnent au saint le nom de Pothin, nom qui correspond a un grand évêque et martyr de Lyon, ce qui sema la confusion…
     
     http://mad-in-provence.com/MAD-IN-PROVENCE/De_Saint_Foutin_a_Saint_Pothin.html

Les protestants trouvaient que les catholiques se conduisaient comme des païens... et ils avaient raison !

in vino veritas

qu'on nous donne du paien et du vin.

On en vient à se demander si les cathares (les purs)  et plus tard les protestants n'étaient pas des intégristes, des fanatiques, des... emmerdeurs !...

J'ai trouvé ds les archives du XVIème, que les gens "normaux" (cathos!) appelaient les protestants : "ces Messieurs de la religion". Comme si eux n'en avaient pas de religion ! On pense à Descartes qui disait "il faut suivre la religion de son prince" (approximativement).  Je comprends qu'il ne faut pas perdre son temps avec ces problèmes et se contenter de suivre le mouvement...

Il devait bien exister des fanatiques de saint Foutin.