La dépendance affective et sexuelle : un vrai problème de santé

Le 01/08/2018 à 15:07, Vilaine a dit :

Est-ce que les problèmes liés à la dépendance affective ne commencent pas beaucoup plus tôt? (Envie de plaire à tous prix, ce qui se manifeste par une envie de s’exhiber de long en large dans le but de chercher de l’affection).

@Isadora.

Merci à toi,

D'abord pour la qualité de ta plume : tu écris admirablement bien, ce qui sert tout à fait ton propos .

Tu entrouvres les portes très privées de ta vie intérieure et l'on voit s'agiter les anges et démons qui y resident . Tu nous amènes à comprendre les motivations et tourments de milliers de gens, ce qui écarte désormais les jugements faciles, les discours ambivalents, finalement assez louches .

Et ... Tu me forces, tu nous forces à envisager le poids de nos propres addictions, à soupeser nos propres motivations,  et se pencher un peu sur les agendas secrets qui président à nos rencontres ...

La solution ? Oui, l'humanité . 

C'est presque amusant de considérer comme l'humanité peut avoir sa part si immonde, crasse et glauque et son autre versant rayonnant tout simplement, comme sont si simples et chaleureux un sourire, une caresse ...

C'est là où vient une question toute personnelle ... Je suis étonné avec quelle profondeur d'analyse tu as pu comprendre les enchaînements et les ressorts de tes actions et sentiments . Je ne doute pas qu'écrire fait partie de la thérapie . Je pense, peut-être naïvement, que de toucher cette vérité peut deja suffire à avancer .

Te consideres-tu, sinon "guérie", du moins moins dépendante, plus sereine ? Comme si un deuil nécessaire d'un amour ou d'une reconnaissance des parents était à l'oeuvre ?

En tout cas bon courage à toi . 

Et merci 

Salut @Lastotchka ! Merci pour ton message très… émouvant.  

Me concernant, actuellement, tout va pour le mieux. J'ai eu la chance de rencontrer quelqu'un de très bien, qui me convient parfaitement et tout se passe non seulement bien mais aussi normalement donc je suis comblée. De là à savoir si je suis guérie… eh bien, j'ai envie de répondre que si ça marche comme on l'espère tous les deux, oui mais que si ça ne tient pas la route, eh bien je serai renvoyée aux turpitudes de mes tendances. Je ne saurai jamais si je suis guérie ou pas, je pense, parce que c'est vraiment lié à l'amour et à l'impossibilité de le donner, de le recevoir, de le… faire (aussi) et la solitude est le principal déclencheur de mes crises. Du reste, j'avais beaucoup avancé avant de rencontrer cet homme donc on  peut imaginer que ça pourrait bien se passer. L'avenir nous le dira. 

Il n'en reste pas moins que je me demande si la condition de célibataire, sauf aversion particulière pour le couple, est une condition normale pour un être humain. Actuellement, tous mes besoins sont comblés donc je ne développe aucun symptôme mais bon… Est-ce que c'est bon ? Mystère. 

Il y a 13 heures, Isadora. a dit :

Il n'en reste pas moins que je me demande si la condition de célibataire, sauf aversion particulière pour le couple, est une condition normale pour un être humain. Actuellement, tous mes besoins sont comblés donc je ne développe aucun symptôme mais bon… Est-ce que c'est bon ? Mystère. 

Pour des natures non superficielles disposant d'une grande énergie psychique, ce qui est vraisemblablement ton cas, la condition de célibataire, plus précisément le sentiment de solitude, peut etre vécue comme l'impression d'etre confinée a l'intérieur d'une prison trés étroite.

Toute cette énergie demande a circuler en circuit ouvert, non a stagner.