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Récit de voyage en Argentine et Chili


L'ornithorynque

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Bonjour,

Je vous propose de vous faire partager mon journal de voyage en Amérique du sud où je viens de passer quatre mois, en mode solo et autonome. Je suis parti fin décembre  et je suis revenu début mai. J'ai logé en appartements loués par des particuliers. Les distances sont énormes par rapport à ce que nous connaissons ici, et donc entre mes étapes je me déplaçais en avion, et souvent sur les lieux de résidence je louais une voiture.

Je vais poster ici le récit de chacune de mes étapes, Et on commence par Buenos Aires :

J'ai pris mes marques dans mon quartier, ma propriétaire et son fils sont charmants, et je me promène à l'aise dans cette ville en trouvant toujours quelqu'un pour me comprendre en cas de besoin (et le traducteur en ligne m'aide bien). J'ai remarqué que les français jouissaient d'un a-priori très favorable: lorsque je commence une phrase en anglais, les visages sont fermés ou indifférents, mais lorsque j'annonce francès, les sourire apparaissent, les pouce se lèvent ! Est-ce une conséquence ? Ils semblent aimer le bon pain, avec de baguettes comme en France, un régal !

Pour la fin de cette première étape j'ai visité deux quartiers de choix: La Recoleta et La Boca, totalement opposés l'un à l'autre. Le premier est très hupé, le second est un ancien bidonville, et toujours aussi miséreux.
Dans la Recoleta il y a le musée des beaux arts, où encore les français sont à l'honneur tous nos impressionnistes y sont représentés, et les deux expo temporaires étaient consacrées à Rodin et Miro, en photos je vous ferai grâce de leurs oeuvres, vous les connaissez, mais deux peintres italo-argentins ont retenu mon attention (Giacomo Favreto pourses musiciens ambulants, et Augusto Cesar Ferrari pour le souper du vieil homme).
En sortant du musée je suis allé voir la Floralis Generica, cette immense fleur métallique. C'est une sculpture mobile, les pétales se ferment la nuit! (mais j'ai pas vu). Et pour en finir de cette visite, à travers les parcs je me suis rendu au cimetière de la Recoleta, où se trouvent les mausolées de tous les puissants d'Argentine, allées après allées des centaines de preuves de la vanité humaine ...

Le lendemain ce fut le tour de La Boca, un quartier où il est très fortement recommandé de ne pas s'aventurer la nuit. Mais à force de tonnes de peinture cache-misère, quelque chose est né, un cachet exceptionnel, particulièrement dans trois rues qui de ce fait sont devenues une attraction touristique. C'est dans La Boca qu'est né le tango, il n'est donc pas étonnant qu'il soit à l'honneur: à toutes lesterrasses de restaurant il y a des danseurs pour attirer le chaland.

Je suis à présent arrivé à Puerto Piramides, dans la péninsule Valdes,où je vais remplacer le tourisme urbain par les découvertes nature.

A bientôt !

 

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2ème étape : La péninsule Valdes

La péninsule Valdes, un havre pour plusieurs animaux marins. Ce sera mon seul contact avec l'océan Atlantique de ce côté-ci, ces côtes n'offrant pas par ailleurs un intérêt flagrant.

Au vu des distances (voir la première photo) j'avais loué une voiture à l'aéroport de Trelew (prononcer Trelou) afin de ne pas me contenter d'une observation de la faune de 15 minutes par site, comme c'est le cas de la grande majorité des visiteurs ici (j'avais loué un studio pour une semaine) ... Mais rouler sur ces pistes n'a pas été une mince affaire !
Ils appellent cela du "ripio" (plus commun dans toute l'Argentine que le macadam) c'est de la terre battue, recouverte de gravier, qui ménage par endroit les surprises de longues plaques de sable et/ou de tôle ondulée. Il est impossible d'y maintenir une ligne droite et la voiture navigue de droite et de de gauche au gré des épaisseurs de gravier. Cela implique une conduite très particulière à laquelle j'ai fini par
m'habituer, mais c'est sacrément fatiguant. Il y a très peu de voitures, souvent je n'en croisais que deux sur 70km, le paysage est uniforme et les pistes quasiment rectilignes.

Mais j'étais venu voir les animaux, et la bonne surprise ce furent les otaries à fourrure, nommées aussi Lions de mer en raison de l'épaisse crinière des mâles. Il y a plusieurs sites où leurs colonies sont visibles et je me suis régalé à rester à les observer pendant des heures. je ne vais pas vous faire un cours de zoologie, il y a des sites internet pour ça, je préciserai juste que la famille se compose d'un mâle accompagné de trois à quatre femelles, et les petits. Les naissances sont très fréquentes, et pour un observateur il est facile d'en être averti par l'arrivée massive de mouettes venant consommer le placenta. Il y a aussi des pétrels géants qui eux préfèrent guetter et frapper les petits en difficulté. Périodiquement l'excitation grimpe
dans la colonie, et les mâles se défient, se poursuivent, s'affirment, mais je n'ai vu aucun combat avec blessures.

Les éléphants de mer, eux, ont été très décevants. Il n'y avait quasiment plus de mâles  (des morceaux de 1000kg) et les femelles économisaient au maximum leur graisse (et donc leurs mouvements) dans l'attente de la prochaine saison de reproduction. De gros tas grisâtres étalés sur la plage, qui de loin en loin rampaient jusqu'à l'eau pour se rafraichir.  Je suis resté longtemps dans l'attente d'un évènement marquant, mais rien ...

Il y avait aussi les pingouins de magellan, totalement indifférents aux visiteurs à un mètre d'eux. Pour moi ce fut une surprise de voir qu'ils creusaient des terriers et qu'ils y nichaient, très loin de la plage. De temps en temps l'un d'eux basculait la tête en arrière, et lançait un long cri guttural. J'ai assisté à des scènes de nourrissage des petits où ceux-ci, ressemblant vraiment à des peluches dans leur épaisse fourrure, ne laissaient aucun répit à la mère (?). Mais la plupart du temps ils restaient debout, immobiles, pendant très longtemps, avec de temps en temps un petit coup d'épouillage social avec le conjoint.

Côté animaux marins la péninsule est surtout connue pour le passage des baleines, en grand nombre, qui viennent là pour mettre bas. Mais les dernières quittent l'Argentine à la mi-décembre, retournant dans les eaux antarctiques pour se nourrir. Il y a aussi des orques quifréquentent les lieux, et qui viennent jusqu'à s'échouer sur les plages pour saisir leurs proies, mais la dernière qui avait été vue à Punta Norte était passée huit jours auparavant... tant pis

Parmi les bestioles terrestres spécifiques à la Patagonie j'ai beaucoup aimé les très élégants guanacos (ancêtre sauvage du lama) dont l'apparition inopinée, individuelle ou en groupes cassaient joliment la monotonie du paysage. Aussi les nandous, sortes de petites autruches (plus d'un mètre quand même) dont un troupeau a couru devant la voiture pendant un bon moment. Les mâles s'étaient immédiatement éclipsés sur les côtés pendant que les femelles (des nandouilles ?) s'affolaient droit devant elles. Et pendant que j'avalais mes sandwiches assis à l'ombre, j'ai eu la surprise de voir arriver un tatou, pas du tout effrayé, qui s'est baladé plusieurs minutes à un mètre de moi ...

Il y a sur cette péninsules plusieurs lacs salés, dont le plus grand (Salinas grande) est à 40 mètres sous le niveau de la mer. Mais fait remarquable, la couche de sel est rosie par la présence de petites crevettes (artémia) les mêmes qui en Camargue rosissent les flamands, très bel effet !

Voilà, j'en ai fini avec la péninsule Valdes, demain je pars vers le
froid, vers le glacier Perito Moreno et la cordillère des Andes !
 

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Suite de mon voyage ...

Je suis sur le point de quitter El Calafate, où je suis venu admirer un superbe glacier, le dernier qui avance encore parait-il, le Perito Moreno.
C'est extraordinaire, grandiose ! Et pour le contempler aisément de tous les côtés des passerelles d'une longueur de 4km ont été construite, longeant le glacier à quelques centaine de mètres, un superbe travail de mise en valeur.
Ce qui est quand même étonnant c'est que ce glacier ne se situe qu'à 200m d'altitude (tout comme El Calafate), dans le fond il y a quand même un sommet qui dépasse les 3000m. La température, même au plus près de la glace, n'est pas très basse et le te-shirt plus ma chemise à manches longues me suffisaient, du moins avant qu'un fort vent glacial ne se lève dans l'après-midi et ne m'oblige à enfiler le coupe-vent. 
Dans le courant de l'après-midi il y avait souvent des éboulement de blocs de quelques mètres cube, avec des bruits impressionnants.  Il me semblait que tous les visiteurs attendaient ces cassures, en espérant en voir une de grande ampleur, moi aussi bien sûr. Sur la gauche la partie totalement glacée est due à l'effondrement d'une grande arche qui se produit environ tous les 4 ans, la dernière s'est écroulée en mars 2016. Je n'allais pas attendre qu'elle se reforme pour la voir tomber en 2020 ! 

El Calafate est une petite ville pimpante, très arborée, dont la rue principale est dédiée au tourisme. Les restaurants, les bars, les boutiques de souvenirs et d'articles de montagne se succèdent, pas une seule entrée d'habitation ... En regardant les produits d'artisanat locaux j'avoue ma déception : c'est assez grossier, basé uniquement sur la culture amérindienne des Tehuelches.

J'envisageais un moment d'aller saluer les pics du Fitz-Roy, mythique parmi les grimpeurs de l’extrême, mais les conditions météo ne m'auraient laissé apercevoir qu'une masse de nuages, tant pis ...

Aujourd'hui je m'envole pour la région des lacs, un peu plus au nord.

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Villa la Angostura

il y a deux jours j'ai quitté un endroit charmant, la région des lacs en Patagonie. Un petit paradis de nature, boisé à l'infini, offrant au regard beaucoup de grands lacs où parfois se mirent les sommets andinsencore enneigés...
 
La plupart de ces forêts sont peuplées de grands arbres (des coihues), et surprise : tout le sous-bois est occupé par du bambou très touffu. Le secteur est propice aux belles randonnée, mais ne comptez sur aucune indication de distance ou de dénivelée, même en discutant avec les locaux c'est du grand n'importe quoi! J'ai parcouru un de ces sentiers, magnifique, et de loin en loin on m'annonçait le but à 1 ou 2 km, ça ne diminuait jamais ! Une fois rentré, j'ai vérifié sur cartes : j'avais parcouru 8km sur 600m de dénivelée, je n'avais pas fait ça depuis mes opérations.
 
J'ai eu le plaisir d'y déguster de succulentes framboises fin janvier, de m'approcher de belles cascades, de contempler à loisir ces superbes paysages lacustres. j'étais loin d'être seul, les argentins aiment leur nature et de partout j'en voyais qui faisaient des pique-niques, installaient de petites tentes, ou simplement circulaient et s'arrêtant aux endroits aménagés pour contempler (et faire des milliers de selfies !) Une sortie en gros catamaran m'a amené à visiter un lieu unique : une forêt de myrtes, très loin des arbrisseaux corses, le climat d'ici les ayant développés en grands arbres bien élégants avec leur couleur cannelle tachetée de blanc.
 
J'avais déjà idée des distances pour parcourir ce pays, raison pour laquelle j’utilise l'avion pour me rendre d'une étape à l'autre, toujours espacées de plus de 1500km. Mais cette notion a encore été aiguisée en circulant en voiture dans cette région des lacs. Je logeais à Villa La Angostura, la ville la plus proche au sud était San Carlo de Bariloche à 82km, la plus proche au nord, San Martin de Los Andes : 108km. Et entre ces villes pas un village, pas un hameau ! Et cette route, la RN40 qui parcoure l'Argentine du nord au sud intégralement, ne présente que deux voies de circulation presque toujours séparées par deux bandes jaunes : interdiction de doubler. Les contrevenants sont nombreux ...
 
Je suis à présent à Mendoza, connue pour son climat très chaud mais surtout pour ses vins. C'est la plus importante région viticole d'Argentine, et de fait la ville vit par et pour les vins, hips ...

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On continue ?

Mendoza.

Voilà deux semaines que je réside dans cette ville du centre ouest, et je viens vous donner quelques nouvelles ...
 
La ville est très agréable. Toutes les rues sont bordées de grands arbres, ce qui permet de toujours marcher à l'ombre. Tant mieux parce que le climat est vraiment chaud (36-37 à l'ombre). la ville vit au rythme de la chaleur, s'activant à partir de 9h jusqu'à 13h, puis faisant la sieste de 13 à 17h ! Les magasins ouvrent à nouveau jusqu'à 21 ou 22h. Bien sûr les bars en terrasse ouvrent très tard dans la nuit, comme en Espagne. Le week-end tout est fermé, et de fait dès samedi après-midi la moitié des boutiques ont leur rideau tiré. Il y a de jolis parcs, très fréquentés, et il n'est pas rare de voir des gens dormir sur les pelouses. Malheureusement un manque d'entretien est flagrant, les dégradations bien visibles. Autre chose commune : les queues et files d'attente, surtout pour tout ce qui concerne l'argent. Le 16 du mois j'ai vu de très longues files
devant les "Banco di Nation" pour retirer paye ou pension au guichet, ça a duré toute la matinée. Pour payer leurs factures il y a de petites boutiques un peu partout, avec un panneau mentionnant "pago facil" (paiement facile) Là aussi il y a régulièrement de longues queues. Des attentes il y en a aussi aux distributeurs de billets, et les files s'allongent sur les trottoirs ...
 
Un soir je suis allé au restaurant et j'avais choisi le Facundo, spécialisé et réputé pour ses viandes. J'ai commandé un lomo (filet), et on m'a servi un pavé de plus de dix centimètres de côté, épais de plus de quatre cm ! Je n'ai pas réussi à le finir ! J'avais enfin sous la dent la vraie viande argentine tellement vantée, et pour être tendre ça l'est ! Le couteau, et les dents, s'y enfoncent comme dans du beurre ! (ou presque). Cuisson saignante juste ce qu'il fallait... Mais, oui il y a un gros "mais" : ça manque de goût ! Je l'avais déjà constaté à la péninsule Valdes où j'avais pris un "biffe de chorizo" (steack épais) et là cela se confirme. Rien à voir avec nos filets de charolais, cette viande manque vraiment de saveur et ce n'est pas l'assaisonnement qui
est en cause. Dommage ! Mais ce n'est pas cher : ce pavé servi dans un restaurant stylé : 260pesos soient environ 11euros.
J'avais pris un verre de vin (que le serveur a rempli à ras bord) qui ne m'a pas enchanté le palais. Il va falloir que je trouve un cru qui me plaise, mais comment  ? Il y a plus de 450 étiquettes proposées, les rayons des magasins en sont pleins (même les petits), mais les prix restent assez élevés. Je vais peut être m'inscrire à une tournée dégustation pour plusieurs caves.
 
j'étais pressé d'aller voir les environs, d'approcher la montagne, j'ai loué une voiture et pour la première journée je suis parti vers le sud, pas très loin (70km) Et j'ai eu une grosse surprise en découvrant ce haut sommet tout blanc, j'ai fouillé mes documents et j'ai appris que c'était le Tupungato : Un volcan éteint qui culmine à 6811m, presque autant que l'Aconcagua ! Vous connaissiez ? Moi non plus, mais je ne l'oublierai pas, c'était le plus haut sommet que j'avais jamais vu ...
Les Haciendas s'étiraient le long de la route et j'ai croisé plusieurs gauchos, les vrais, avec toujours un geste amical. A l'approche de Las Vegas (sans casinos celui-ci) le paysage a changé, devenant presque méridional. Les roches colorées de rouge apparaissaient.
 
Le lendemain je suis parti vers le nord pour affronter la route dite de l'année. Pourquoi ? Parce que sur 20km  il y a 365 virages ! sur 1478 m de dénivelée, en ripio bien entendu ... A 2800m j'ai croisé un magnifique troupeau sauvage de guanacos, dont un  jeune écervelé a failli m'emboutir !
Il fallait rouler tout doucement à cause du ripio, et du précipice juste à côté ! j'étais toujours en seconde, guettant les points de vues et les animaux pouvant surgir. La descente vers Uspallata fut plus calme, mais la géologie s'y mêlant les roches étaient de plus en plus colorées. (j'y reviendrai plus loin)
 
Et cette première semaine passé ici a été marquée par un long week-end : les lundi et mardi étaient fériés pour cause de... Carnaval. Bien que ce pays soit voisin du Brésil les festivités n'ont rien à voir avec celles de Rio. j'avais trouvé que la plus grosse fête se déroulait au parc de Godoy Cruz où m'a emmené un taxi. Bon, les jeunes femmes emplumées qui agitaient copieusement leur cellulite sans aucune grâce ne m'ont pas charmé, un orchestre est arrivé et a joué une musique plutôt disco qui ne m'intéressait pas, j'ai repris un taxi pour rentrer. Il y avait vraiment beaucoup de monde, mais la plupart très loin de la scène. Leur distraction principale, tous sexes et ages confondus, c'était de s'asperger avec une espèce de mousse à raser très mouillante. tout le
monde ou presque avait sa bombe et giclait à tout va. J'en ai ramassé aussi, une fois comme cible principale, j'en ai ri tout en essayant de protéger mon appareil ...
 
Démarré à 7h le matin j'étais au pied de l'Aconcagua à 10h. Circulation fluide. Je me suis arrêté au Pont de l'Inca, et j'ai été stupéfait par les dépôts colorés provoquées par ces eaux sulfureuses. Un gros regret : qu'ils aient laissé en place ce bâtiment très moche, je suppose qu'ils traitaient le souffre à une époque.
A l'accueil du parc je n'ai pris que le premier circuit, jusqu'au lac Horcones, le deuxième n'apportait rien de plus pour les vues, les suivants n'étant pas de mon niveau  (4200m). J'ai donc dévoré mes sandwiches à cette lagune, où le sommet convoité refusait de se mirer (lac trop bas). j'ai vu des groupes revenir de leur nuit au camp de base, d'autres groupes en chemin pour y aller ... Il y a foule, j'ai vu au moins huit groupes dans les deux sens ! Mais comme chez nous ces montagnards sont sympathiques, pas d'outrances, et toujours des saluts amicaux.
Mais sincèrement, hormis que ce soit le plus haut sommet du monde après ceux de l’Himalaya, il ne casse rien ...
 
J'ai déjà évoqué les couleurs de ces montagnes, de ces roches, et pour moi le vrai spectacle était là, jugez-en par les photos. Je n'avais jamais vu ça à cette échelle dans aucune montagne, c'est magique !
 
Durant ces balades en haute montagne aucun condor n'a daigné montrer le bout de son bec, dommage ... Par contre les poulets étaient bien présent! J'ai vu cinq radars mobiles en action (alimentés par un petit groupe électrogène !), j'ai subi deux très longs contrôles douanier (la RN 7 est la principale voie de communication avec le Chili) et un contrôle de sécurité routière...
 
Les vendanges ont commencé, les miss des quartiers et villages se préparent à la finale, accompagnées des gauchos en tenue d'apparat.

J'ai fini mon séjour à Mendoza en me promenant dans les rues, en goûtant le charme tranquille de cette ville si joliment ombragée. La grande question du moment était l'élection de la reine des vendanges, les photos des candidates ornaient la plupart des vitrines. Mais la futilité n'est peut être qu'apparente, la contestation sociale couve, comme le montrent ce deux défilés et rassemblements que j'ai vus : le premier réunissait de nombreux syndicats et groupements contre la politique du
président Macri, le lendemain c'étaient les enseignants. Beaucoup de monde à chaque fois, très peu de présence policière qui s'occupait surtout de détourner la circulation.

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Valparaiso

En quittant Mendoza j'ai réalisé une vague idée qui me trottait en tête depuis mon départ : profiter de la proximité du Chili pour pousser jusqu'à Valparaiso. Pourquoi ? Tout simplement pour voir le Pacifique de l'autre côté ! A présent j'ai vu les grands océans des deux bords, comme un tourdu monde ;-)


J'ai fais le trajet de Mendoza à Valparaiso en bus, bien installé sur un siège semi-couchette, plus de 400km pour 50€ ! Le côté chilien des Andes était décevant : très abrupt, les roches uniformément brunes, une végétation presque méditerranéenne. La campagne qui a suivi n'avait guère plus d'intérêt.
Et puis ce fut la côte et le Pacifique très bleu sous un grand soleil, mais froid ! et j'ai pris une petite leçon de géographie en apprenant que le courant de Humboldt en provenance de l'Antarctique longeait les côtes américaines en les refroidissant (tout comme le gulf stream réchauffe les nôtres)
Mais l'émerveillement m'attendait dans la ville de Valparaiso. J'avais lu qu'il existait des peintures murales dans cette ville, mais à cette échelle c'était vraiment extraordinaire, fantastique, unique ! La ville grimpe sur une ceinture de collines par un incroyable dédale de ruelles et d'escaliers.
J'ai commence à parcourir la basse ville, mais à un moment en regardant dans une rue a droite une peinture m'a accroché l'oeil, j'ai commencé à monter pour voir et là... je n'ai plus arrêté de monter, de descendre, rues, ruelles, impasses et escaliers ! Des peintures partout ! Des peintures monumentales recouvrant les façades, des effets de perspectives sur les escaliers, passer dans une ruelle c'est parcourir une galerie. Une folie ! J'étais épuisé, j'avais mal aux jambes, mais heureux ! J'y suis retourné, et retourné encore ... Vu d'en bas les collines montrent bien l'entassement des maisons et la multiplicité de couleurs. Voilà un site qui mérite bien son classement au patrimoine mondial.
 

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Lacs et volcans

A présent je suis donc à Osorno, au centre de la Patagonie chilienne, pour venir découvrir et parcourir en tous sens cette région de lacs et de volcans. Il a fait très chaud lorsque je suis arrivé, et brusquement on a perdu 10°, la pluie est arrivée et ce temps risque de durer ... Manches longues et chauffage en route dans l'appartement, j'espère des éclaircies.

Je m'étais installé à Osorno, au centre de la région des lacs et volcans, et j'avais loué une "cabana" entendez une petite maison en bois bien aménagée, en pleine ville. Ici on pense 'bois' pour la construction et le chauffage, et j'avais à disposition un petit poêle et un gros tas de buches. Je me suis donc retrouvé à fendre des buches pour faire du petit bois, allumer le feu et l'entretenir jusqu'au soir ! Il y a des décennies que je n'avais fait cela. J'avais aussi, heureusement un petit chauffage d'appoint au kérosène que je m'empressais de mettre en route en me levant car les températures étaient bien basses : il m'est arrivé de me lever alors qu'il faisait 1° à l'extérieur et guère plus à l'intérieur ! Sur le parvis de la belle cathédrale un panneau affichait les heures d'ouverture en fonction des saisons, et on pouvait y lire ce résumé très significatif: "été : Janvier-Février, hiver : Mars-Décembre". 
Osorno est une jolie petite ville, très verte, aux larges avenues arborées, avec de coquets quartiers pavillonnaires, en bois bien sûr. Les gens y sont agréables, serviables, et j'ai été frappé par l'attitude des conducteurs respectant le code et les piétons. Plusieurs personnes ont essayé d'engager la conversation, mais ma méconnaissance totale de l'espagnol y coupait court, là j'ai beaucoup regretté, d'autant que l'anglais est beaucoup moins pratiqué ici que dans d'autres pays. Heureusement que j'ai un bon traducteur vocal sur mon smartphone, cela me dépanne de bien des situations difficiles. Côté alimentation la viande de boeuf est encore moins goûteuse que celle d'Argentine, et bien moins tendre. Porc et poulet sont tout à fait corrects, légumes et fruits à profusion. Reste le vin, et là c'est vraiment la bonne surprise : même à bas prix ils sont très agréable, souvent bons ou très bons (mais là encore je les prend au hasard, ne sachant choisir parmi les multitudes d'étiquettes). Un bon point de plus pour le Chili !
 
Lorsque le soleil apparaissait je filais en nature, et quel spectacle ! Des grand lacs de partout, souvent dominés par de grands volcans qui faisaient semblant de dormir. Le sommet de tous ceux-ci montrait un cône enneigé du plus bel effet, j'en ai approché 9, j'ai pu grimper (en voiture) assez haut sur les flancs de trois d'entre eux. j'ai roulé sur les bords d'une dizaine de grands lacs, chacun avec son caractère. De larges forêts peuplées de grands arbres sont présentes partout (d'où l'exploitation du bois par des colonisateurs allemands fin du 19ème). Même en campagne de grands et beaux arbres embellissent le paysage, qu'ils soient isolés en haies ou en bosquets. C'est un enchantement de calme et de beauté, et je me suis vraiment senti bien dans cette nature harmonieuse.
 
Je suis également allé voir Valdivia, sur la côte Pacifique, où j'ai été surpris de voir, au marché aux poissons, de très grosses otaries attendant sagement qu'on veuille bien leur jeter des déchet de découpe. Des vautours et des cormorans participaient aussi à la fête. A proximité il y avait les restes du fort de Nieble, construit par les espagnols du temps des conquistadors pour se protéger des intrusions de pirates.
 
Côté faune je n'ai vu que quelques renards et des oiseaux, très nombreux, et fréquentant sans crainte toutes le pelouses en ville. Mais je n'ai toujours pas aperçu le moindre condor...
 
Dans quelques jours je vais m'envoler vers le nord, vers l'Atacama. La pierre et le désert vont remplacer les forêts, et je vais loger à plus de 2500m, entouré de sommets dépassant les 5000m.
 

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Membre, 80ans Posté(e)
L'ornithorynque Membre 1 688 messages
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 L'Atacama

Mon périple sud-américain se poursuit avec le même enthousiasme, dans des paysages totalement différents. Après les forêts, rivières et lacs de la Patagonie j'ai passé une semaine dans l'un des endroits les plus arides du monde : le désert de l'Atacama au nord du Chili, près de la frontière avec la Bolivie.
 
Le survol des Andes de Santiago à Calama m'a vite mis dans l'ambiance minérale, plus de végétation, rien que de la roche, mais de la roche très colorée, surtout par le cuivre qui est exploité en abondance. J'avais loué une petite voiture dès l'aéroport, qui m'a emmené après une grimpette de 1300m (sur une route parfaite) jusqu'à San Pedro où j'allais loger. Mais voilà une petite ville que je n'ai pas du tout appréciée : entièrement tournée vers le tourisme (surtout de masse) il n'y avait plus du tout la gentillesse chilienne que j'avais tant aimé par ailleurs, là tout se monnayait ... A l'intérieur du village aucune rue goudronnée (alors que la nationale était entretenue de part et d'autre) une énorme poussière était soulevée en permanence par le vent. Les minuscules épiceries avaient un choix très restreint et il n'était pas facile de cuisiner avec les moyens du bord. A la question "où trouver une carte routière détaillée de la région ?" les réponses allaient vers ... nulle part, serait-ce la centaine d'agences de tourisme qui bloquent la découverte individuelle? C'était le seul village à 100km à la ronde, il fallait bien faire avec.
 
Mais fort d'Internet et de mon cher GPS je me suis lancé sur les routes et je n'ai pas été déçu ! Il y eut d'abord la "Valle de la Luna" avec ses reliefs tourmentés et ses curieuses dunes de sable volcanique (dans toutes les images qui suivent tout ce qui est blanc pur, hormis la neige, c'est du sel).
Une balade suivante vers la "montagne arc-en-ciel" m'a fait rencontrer les lamas, variété apprivoisée des guanacos, affublés de rubans colorés aux oreilles pour, je suppose, différencier les propriétaires. Ces animaux sont élevés de longue date, ainsi qu'en témoignent ces gravures rupestres datant de 10000ans! Et je suis arrivé au site des roches colorées après des chemins assez difficiles. J'avoue  qu'en récupérant mes photos au retour, j'ai été déçu, les couleurs vues étaient bien plus intenses que ce que reproduisaient mes images.
Le jour suivant j'ai eu envie de voir les lacs salés d'altitude, et je me suis attardé dans ce lieu magnifique à 4200m. Un site touristique très couru, il y avait beaucoup de vans transportant des groupes, mais l'endroit était suffisamment vaste pour trouver un coin calme où déjeuner de mes sandwiches. Au retour, après avoir croisé renard et vigognes,  j'ai pris au hasard une route allant vers le grand lac salé de l'Atacama, et là j'ai été très surpris de constater que ce 'lac' était un amoncellement de blocs de sel entre 30 et 50 cm) qui faisaient comme une débâcle de glace. Plus loin il y avait la 'laguna Chaxa', un
endroit du lac salé encore en eau, où les flamands roses et les avocettes se régalaient. D'autre personnes voient dans ce lac salé surtout ce qu'il y a dessous : un des plus important gisement de lithium sur terre, ce minerai indispensable aux batteries modernes ...
Le lendemain je suis parti vers une autre laguna, surtout pour longer en altitude les volcans qui dominent San Pedro. Et pour grimper, ça grimpait sec!Jusqu'à un col où mon GPS m'assurait que j'étais à 4834m! Plus haut que le Mont Blanc ! Il a fallu que je compare mes données avec celles d'autres voyageurs pour être certain que ce n'était pas une erreur de mon appareil ! Au moins cela m'a appris que je n'étais pas sujet au 'mal des montagnes'.
J'ai vu la route privée qui montait vers l'ALMA, le plus grand centre mondial de radio-télescopes. il semblerait qu'il y ait des visites, qu'il faut demander trois mois à l'avance, et qui se limitent à une conférence d'explications dans un bâtiment voisin, sans approcher les antennes.
 
Et toujours pas de condors ...
 
A présent je suis revenu en Argentine, à Salta, et bien moins haut
(1200m). La météo pour les jours à venir est assez maussade mais je vais
peut être retrouver du soleil dans les montagnes alentour ...
 

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Membre, 108ans Posté(e)
Cheragaz Membre 6 493 messages
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Bonjour,

je n'ai pas encore eu le temps de tout lire.

J'y reviendrai......

Sur la photo du pont de l'inca tu regrettes que le vieux bâtiment soit toujours en place. Moi je trouve que ça "rajoute" quelque chose au contraire ;)

 

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L'ornithorynque Membre 1 688 messages
Forumeur expérimenté‚ 80ans‚
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Il est vrai qu'en l'absence de cette ruine il y aurait peut être un gros trou noir ...

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Membre, 80ans Posté(e)
L'ornithorynque Membre 1 688 messages
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Salta -Tilcara

La dernière fois que je vous ai écrit j'étais dans l'Atacama au Chili,  d'autres merveilles m'attendaient et le mot n'est pas trop fort.
Depuis San Pedro de Atacam j'avais pris un bus pour parcourir les 600km qui me séparaient de Salta dans le Nord Ouest de l'Argentine. Les sièges couchettes sont particulièrement confortables et permettent de longs voyages sans fatigue.

A Salta j'ai été défavorisé par une météopresque constamment nuageuse, mes rares sorties onété surtout urbaines dans la plus espagnole des villes que j'au vues. j'ai tout de même participé à une sortie guidée pour prendre le "train des nuages", une petite portion de la voie reliant anciennement Salta au Chili, dont un tronçon de quelques km traversant le viaduc de la Polvorilla à 4200m d'altitude est encore exploité pour le tourisme. 170km en bus dans un paysage sans grand intérêt, puis une trentaine de km entrain, vraiment rien d'enthousiasmant et typique du tourisme de masse avec ses multiples arrêts auprès des marchands d'artisanat local.

En quittant Salta je suis allé m'installer pour une semaine à Tilcara, dans une vallée vantée pour la beauté de ses paysages. Je vous avais déjà exprimé mon enchantement en découvrant les montagnes aux roches colorées, mais alors là ! C'était vraiment fantastique! depuis la route nationale (c'est la route vers la Bolivie) des deux côtés les montagnes resplendissent de nuances de jaune, rouge, vert, violet... je prenais de chemins de traverse pour m'en approcher et admirer. Il y a sutout deux lieux où les couleurs explosent : Purmamarca et sa colline aux sept couleurs, et la surenchère finale : Humahuaca et sa montagne aux 14 couleurs! Une apothéose qui laisse réellement bouche-bée en arrivant au point de vue. De la même vallée on peut rejoindre la route qui mène au Chili, et après une longue montée aux multiples virages en épingle à cheveux on arrive à "Salinas Grandes" une immense étendue de lac salé d'un blanc éblouissant.

Les images vous en diront plus que le texte ...
 

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L'ornithorynque Membre 1 688 messages
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Iguazu

Et puis je me suis dirigé vers ma denière étape, celle qui était pointée depuis des années sur ma mappemonde : les chutes d'Iguazu, les plus grandes chutes d'eau du monde, à la frontière de l'Argentine, du Brésil et du Paraguay. 
J'ai commencé par m'installer quelques jours à Foz do Iguaçu au Brésil, influencé par toutes mes lectures qui répétaient à l'envie que c'était le côté le moins intéressant. Eh bien pour avoir parcouru tous les accès aux chutes des deux côtés je m'élève en faux contre cette affirmation : le côté brésilien est bien plus beau, l'émotion et l'enthousiasme croissent au fur et à mesure de la découverte. Le coté argentin est certes plus impressionnant au point dit " Garganta del Diablo" où l'on se trouve propulsé sans préalable à l'aplomb de la chute principale, mais c'est ponctuel et bien moins beau...
La zone est évidemment très touristique et aménagée avec des parcs annexes. Je suis allé flaner dans le parc aux oiseaux, qui manque un peu trop de naturel à mon goût. Il n'empêche que je me suis attardé longuement dans l'immense volière des aras, émerveillé par ces magnifiques et grands oiseaux. Si vous déjeunez sur place vous aurez immanquablement la visite des koatis, ces petits mamifères très envahissants qui chercheront littéralement à vous oter le pain de la bouche.
Anecdote douanière : au poste frontière brésilien il n'y a aucun contrôle ni vers l'Argentine ni au retour, par contre au poste Argentin attendez vous à une bonn demi-heure d'attente dans chaque sens.
L'un des plaisirs des touristes est de monter à bord de bateaux pour aller se faire mouiller en passant au plus près des chutes. Pour ma part, le jour de mon anniversaire je me suis offert le cadeau de mes 75 ans : le survol des chutes en hélicoptère! Une merveilleuse expérience !

Fin de ce voyage, je suis rentré en France le 9 mai ...

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L'ornithorynque Membre 1 688 messages
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Bilan

Après ces quatre mois de ma première incursion américaine j'ai voulu faire le bilan de ce périple.
Une chose est certaine : c'est le plus extraordinaire de tous les voyages que j'ai pu effectuer jusqu'à présent, particulièrement quant au nombre et à la beauté des sites que j'ai pu découvrir.

Arrivée à Buenos Aires, la Bocca
Péninsule Valdes, les otaries et autres animaux marins
La glacier Périto Moreno
Villa la Angostura, région des lacs, patagonie argentine
Mendoza, l'Aconcagua
Valparaiso, ses peintures murales
Osorno, rivières, lacs et volcans, Patagonie chilienne
L'Atacama, désert et lagunas
Salta, le train des nuages
Tilcara, les couleurs
Iguazu, les chutes
Buenos Aires, Theatro Colon


J'ai déjà exprimé ma surprise de me trouver confronté à de distances inconnues chez nous, alors au bout de mes déplacement j'ai fait le compte de ce que j'ai parcouru :
- en avion sur les lignes intérieures : 9000km (entre mes différents points de résidence)
- en bus sièges couchettes : 1000km (Mendoza-Valparaiso, Atacama-Salta)
- en voiture de location : 8000 km (découverte des sites autour du lieu de résidence)
il n'est pas étonnant que mon budget transport ait explosé !

A propos de budget, la vie dans ces pays est nettement plus chère que mes séjours précédents dans les pays tropicaux

La nourriture y est décevante, les plats locaux et les arrangements de plats internationaux manquent vraiment de saveur (un cuisinier français en voyage de découverte gastronomique a abondé dans ce sens). D'ailleurs en faisant mes courses il m'était très difficile de trouver de bons produits gouteux.
Quant aux vins je suis perplexe sur la renommée (auto proclamée) de ceux de Mendoza. J'ai eu l'impression qu'ils cherchaient à faire du Bordeaux sans y réussir, mais en pratiquant les prix de ceux là. J'ai pour ma part nettement préféré les vins chiliens.

La météo, il fait nettement plus frais (à équivalence de latitude et de mois) que dans l'hémisphère nord, Dès fin février le temps bascule, les manches longues s'imposent souvent. Si jamais je reviens dans cette partie du monde ce sera plutôt à partir de novembre-décembre.

J'ai passé un mois à Mendoza, c'était trop. Mais j'ai adoré les trois semaines à Osorno et j'aurais pu y rester plus longuement (si le temps ne s'était fixé à la pluie). Dans l'ensemble j'ai préféré le caractère chilien à l'argentin, qui m'a paru plus ouvert, plus sincère. 
Mais mon grand regret, un énorme regret : ma méconnaissance de leur langue ! J'ai presque totalement loupé le contact humain ... Il est arrivé plusieurs fois que des personnes s'adressaient à moi pour discuter, mais cela s'arrêtait net devant mon "no hablo espanol" (la phrase que j'ai prononcée le plus souvent durant mon séjour). L'anglais est beaucoup moins pratiqué ici que dans d'autres pays, il faut dire qu'ils en ont moins besoin : avec le seul espagnol ils peuvent parcourir plus de 8000km dans différents pays de l'amérique latine.
Les passages de frontière sont parfois anecdotiques : à Iguazu pour traverser entre Brésil et Argentine, on passe le poste brésilien sans s'arrêter, on se contente de ralentir, et cela dans les deux sens ! Mais au contrôle d’identité argentin j'ai fait la queue pendant une heure et demie. Pour passer au Chili tout produit frais est interdit, les voyageurs, par groupes, sont alignés le long d'une très longue table sur laquelle ils déposent leurs bagages, le douanier fait monter un chien sur la table et celui ci court tout du long en reniflant.

Outre la langue il y a eu des petits soucis technique, l'accès à internet  (à part à Buenos Aires) est assez fluctuant, malgré une technologie 4G les coupures et les lenteurs sont très fréquentes. La numérotation téléphonique est un véritable casse-tête.

Oui, j'ai fait un voyages extraordinaire, j'ai pris des milliers de photos, mais dans mon esprit il y a bien plus que cela, les beauté mais aussi les émotions, et cela est gravé en moi.

Je vous souhaite d'en faire autant, de goûter les mêmes bonheurs !

 

Fin de ce long post, il me serait agréable d'avoir vos commentaires, vos questions ...

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Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
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Un seul commentaire : magnifique !

 

Je suis tombée d'étonnements en étonnements sur "la vie" dans ces pays, les paysages et la faune. Je n'imaginais pas du tout ça. Un bien beau voyage que l'on a envie de réaliser soi-même.

Les photos sont justes sublimes.

Merci beaucoup pour ce morceau de rêve partagé.:fleur:

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Animatrice, Dindasse prête à servir !!! V.I.Pintade, 45ans Posté(e)
titenath Animatrice 43 028 messages
45ans‚ Dindasse prête à servir !!! V.I.Pintade,
Posté(e)

Pour le moment j'ai fait comme les enfants devant un livre, je me suis contentée des images.... Et je n'ai qu'une seule envie, faire mon sac et partir.... C'est malin :sleep:

C'est absolument sublime ! Merci pour le partage ! ;)

 

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  • 7 mois après...
Nouveau, 74ans Posté(e)
francois13109 Nouveau 2 messages
Baby Forumeur‚ 74ans‚
Posté(e)

Qu'avez vous prie comme vehicule au nord du chili calama il parait qu'il faut un 4X4 ?

et pour le sud es ce pareil region des lacs remerciements

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Membre, 80ans Posté(e)
L'ornithorynque Membre 1 688 messages
Forumeur expérimenté‚ 80ans‚
Posté(e)
Le 17/02/2019 à 20:04, francois13109 a dit :

Qu'avez vous prie comme vehicule au nord du chili calama il parait qu'il faut un 4X4 ?

et pour le sud es ce pareil region des lacs remerciements

bonjour François, je n'ai loué que des berlines ordinaires, les routes même  non goudronnées sont assez facilement carrossables (au détriment de la vitesse, bien sûr). Quant aux routes extrêmes j'ai préféré m'abstenir

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