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« Boire un grand bol de sommeil noir... »

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satinvelours

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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Je ne connaissais pas ce (beau) "Camino" mais seulement le "Caminito" de Carlos Gardel : un dieu !

CAMINITO
Letra de Gabino Coria Peñaloza
Musica de Juan de Dios Filiberto
Compuesto en 1926
 
 
Caminito que el tiempo ha borrado
que juntos un día nos viste pasar
he venido por última vez
he venido a contarte mi mal.

Petit chemin effacé par le temps
Qui un jour nous a vus passer ensemble
je viens pour la dernière fois
je viens te dire ma douleur

Caminito que entonces estabas
bordeado de trébol y juncos en flor
una sombra ya pronto serás
una sombra lo mismo que yo.

Petit chemin tu étais alors bordé
de trèfles et roseaux en fleurs 
tu ne seras bientôt plus qu'une ombre
Une ombre comme moi

Desde que se fue
triste vivo yo
caminito amigo
yo también me voy.

Depuis qu'elle s'en est allée
ma vie est si triste
Petit chemin, mon ami
Je m'en vais aussi

Desde que se fue
nunca más volvió
seguiré sus pasos
caminito, adiós.

Depuis qu'elle est partie
Elle n'est jamais revenue
je suivrai ses pas
Petit chemin, adieu.


Caminito que todas las tardes
Feliz recorria cantando mi amor,
No le digas si vuelve a pasar
Que mi llanto tu suelo regó

Petit chemin que tous les soirs
je parcourais en chantant mon amour
Ne lui dis pas si elle revient
Que j'ai pleuré sur toi

Caminito abierto de cardos
la mano del tiempo tu huella borró
y a tu lado quisiera caer
y que el tiempo nos mate a los dos.

Petit chemin couvert de chardons
La main du temps t'a effacé 
sur ton rebord je voudrais m'effondrer
et que le temps nous détruise ensemble

Desde que se fue
triste vivo yo
caminito amigo
yo también me voy.

Desde que se fue
nunca más volvió
seguiré sus pasos
caminito, adiós.

 

 

 

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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Il y a 7 heures, satinvelours a dit :

Je ne connaissais pas ce chanteur à la fort belle voix. Il est toujours enrichissant de découvrir. Merci pour le partage.

C'est ton "camino" qui m'a fait penser à son "caminito" ! Une chanson mythique en son temps...

Mais c'est "Volver" qui est le sommet de Gardel... Les paroles magnifique ! De la pure nostalgie... Et sa peononciation : "Bolber "!... avec des "b" ! "son la' mima' qué alumbraron..." (sans les "s" !)

et ça : "Bajo el burlón mirar de las estrellas
Que con indiferencia hoy me vien volver"

"sous le regard moqueur des étoiles Qui avec indifférence (aujourd'hui) me voient revenir"!

 

Ce n'est pas ma génération, mais au moins deux avant ! Je ne l'ai découvert qu'il y a une vingtaine d'années alors qu'il était de la permière moitié du XX ème !

Je la connais par coeur !

 

VOLVER

Yo adivino el parpadeo
De las luces que a los lejos,

Van marcando mi retorno.
Son las mismas que alumbraron
Con sus pálidos reflejos
Hondas horas de dolor.
Y aunque no quise el regreso,
Siempre se vuelve al primer amor.

La quieta calle donde el eco dijo :
Tuya es su vida, tuyo es su querer
Bajo el burlón mirar de las estrellas
Que con indiferencia hoy me vien volver

Volver,
Con la frente marchita,
Las nieves del tiempo
Platearon mi sien.
Sentir, que es un soplo la vida,
Que veinte años no es nada,
Que febrila mirada
Errante en las sombras
Te busca y te nombra.
Vivir,
Con el alma ferrada
A un dulce recuerdo,
Que llora otra vez.

Tengo miedo del encuentro
Con el pasado que vuelve
A enfrentarse con mi vida.
Tengo miedo de las noches
Que, pobladas de recuerdos,
Encadenan mi soñar.
Pero el viajero que huye,
Tarde o temprano detiene su andar.
Y aunque el olvido que todo destruye,
Haya matado mi vieja ilusión,
Guardo escondida una esperanza humilde,
Que es toda la fortuna de mi corazón.



REVENIR

Je devine déjà le halo scintillement
Des lumières lointaines dans le lointain
Qui marquent mon retour.
Ce sont les mêmes qui éclairèrent
De leurs pâles reflets
Les heures sombres de ma douleur.
Et même si l'on ne souhaite pas le retour,
On revient toujours à son premier amour ;

Vers la rue tranquille où l'écho disait :
''A toi est sa vie, à toi est son amour'',
Sous le regard moqueur des étoiles
Qui me voient revenir avec indifférence.

Revenir,
Avec le front marqué
Les neiges du temps
Plaquées ont argenté sur mes tempes.
Sentir que la vie n'est qu'un souffle,
Que vingt ans ne sont ce n'est rien,
Que mon Qu'un regard fébrile,
Errant dans l'ombre,
(Qui) Te cherche et dit ton nom.
Vivre,
Avec l'âme enchaînée
A un doux souvenir,
Que je Qui pleure à nouveau.

J'ai peur de la rencontre
Avec ce passé qui revient
Défier bousculer ma vie.
J'ai peur de ces nuits,
Qui, peuplées de souvenirs,
Enchaînent mes rêves.
Mais le voyageur qui s'enfuit
Un jour ou l'autre arrête sa marche.
Et, même si l'oubli qui détruit tout
A tué mes vieilles illusions,
Je garde cachée une humble espérance,
Qui est toute la fortune de mon cœur.
 
Maintenant qu'on sait ce qu'il dit, on peut l'écouter. L'enregistrement est tellement vieux, tellement défectueux... mais c'est... sublime. Il n'y a pas d'autre mot. Là en le réécoutant les larmes me sont montées au yeux...
 
 
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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

C'est lui que visait Jacques Brel (que par ailleurs, j'admire presque inconditionnellement) quand il chantait :

Même si un jour à Knokke-le-Zoute
Je deviens comme je le redoute
Chanteur pour femmes finissantes
Même si j'leur chante "Mi Corazon"
Avec la voix bandonéante
D'un Argentin de Carcassonne

C'est méchant, rigolo, mais à mon avis totalement injuste !....

Gardel était né dans notre sud ouest et avait immigré tout jeune avec seulement sa mère, (je crois) en Argentine. Des gens très pauvres. Il a pu chanter aussi une chanson très engagée contre la guerre (de 14) qui avait été interdite en France... 'Silencio en la noche" au début des années trente.

Silencio en la noche
ya todo esta en calma
el musculo duerme (le corps se repose)
la ambicion trabaja (l'ambition travaille)

On peut difficilement faire plus tragique et profond pour une chanson... "Il y avait beaucoup de français très pauvres qui avaient immigré en Argentine à la fin du XIXème. Leur enfants souvent partis bébés, et mal ou pas naturalisés argentins  on été rappelés pour les envoyer se faire tuer dans les Ardennes...

C'est le cas du grand père de mon épouse qui leur racontait que quand il était gamin, il parcourait la Pampa à cheval pour aller à l'école ! Presque on n'y croit pas ! Mais on n'a pas honte de raconter ça aux petits : "Votre grand père d'Argentine !" "Et quand il arrivait à l'école, il donnait une tape sur le cul du cheval qui rentrait tout seul à la maison !  Il a été appelé POUR FAIRE SON DEVOIR (!) à 18 ans sans vraiment parler français et se battre contre les allemands dans les tranchées. Il n'y est pas mort... une chance.... Juste un peu gazé et une balle dans les reins...

Il adorait chanter...

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satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Malgré la qualité médiocre de l’enregistrement on saisit très bien les paroles, la voix de Carlos Gardel est forte, magnifique, enveloppante, il articule parfaitement et, bien sûr, nous pouvons aussi suivre avec le support écrit.  Je comprends ce que tu peux ressentir à l’ecoute de cette voix. Merci.

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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@Blaquière

Je reprends « Las seis cuerdas » avec la traduction de Pierre Darmangeat qui diffère peu de la tienne, afin d’y placer la sonate pour violon et piano de Francis Poulenc : La guitare fait pleurer les songes. C’est un  hommage à Lorca.

Las seis  cuerdas

La guitarra, 
hace llorar a los sueños. 
El sollozo de las almas 
perdidas, 
se escapa por su boca 
redonda. 
Y como la tarántula 
teje una gran estrella 
para cazar suspiros, 
que flotan en su negro 
aljibe de madera.

Traduction : Pierre Darmangeat 

La guitare
fait pleurer les songes.
Le sanglot des âmes 
perdues
s’échappe par sa bouche
ronde.
Et comme la tarentule,
elle tisse une grande étoile
pour chasser les soupirs
qui flottent dans sa noire 
citerne de bois.

https://www.youtube.com/watch?v=5mKmCI_BDGE

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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Il y a 1 heure, satinvelours a dit :

https://www.youtube.com/watch?v=iEr9-PwX3R8

 

C'est dans cette deuxième partie que se trouve insérer Las seis cuerdas.

 

Une musique extraordinaire ! Parfois suave, parfois naïve, mais toujours au second degré... (on sens toujours que du tragique couve par en dessous)... et toujours inventive et renouvelée, tant dans les mélodies que dans les harmonies... Merci !

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Juan Breva

Juan Breva tenía
cuerpo de gigante
y voz de niña.
Nada como su trino.
Era la misma
pena cantando
detrás de una sonrisa.
Evoca los limonares
de Málaga la dormida,
y hay en su llanto dejos
de sal marina.
Como Homero cantó
ciego. Su voz tenía,
algo de mar sin luz
y naranja exprimida.

Traduction : Pierre Darmangeat 

Juan Breva

Juan Breva avait
le corps d’un géant
et la voix d’une enfant.
Rien n’égalait sa trille.
C’était la douleur
même chantant
derrière un sourire.
Il évoque les citronniers
de Malaga la somnolente,
et sa lamentation
a le goût du sel marin.
Comme Homère, il chanta
aveugle. Sa voix avait
quelque chose de la mer sans lumière
et de l’orange exprimée.

 

Une illustration du poème de Lorca.

https://www.youtube.com/watch?v=uByf_vDnlpU

 

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Paysaje
( Poème de la seguiriya gitana)

 El campo
de olivos
se abre y se cierra
como un abanico.
Sobre el olivar
hay un cielo hundido
y una lluvia oscura
de luceros fríos.
Tiembla junco y penumbra
a la orilla del río.
Se riza el aire gris.
Los olivos
están cargados
de gritos.
Una bandada
de pájaros cautivos,
que mueven sus larguísimas
colas en lo sombrío.

La campagne
d’oliviers
s’ouvre se ferme
comme un éventail.
Sur l’olivette,
un ciel écroulé
et une pluie obscure
d’étoiles froides.
Au bord de la rivière
Tremblent jonc et pénombre.
L’air gris se froisse.
Les oliviers
sont lourds
de cris.
Une troupe
d’oiseaux captifs,
qui remuent leurs très longues
queues dans l’obscurité.

C’est un paysage musical. 
Dans sa brochure théorique, Lorca témoigne d’une insistance particulière à associer le chant à une forme de musique naturelle, qui « se rapproche du trille de l’oiseau » ; il exprimerait ainsi son adéquation avec le monde. Dans le paysage du cante la nature est en effet toute bruissante de sons. Le son lorquien est un son dense, qui traduit sa profondeur par son poids ; les arbres en sont lourds, l’olivier en est « chargé ».

 

https://www.youtube.com/watch?v=nbGzYYdjbU0

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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Ma musique préférée. C'était pas encore la guitare...

Chaque note est hésitée et pourtant inévitable, inexorable comme les vagues de la mer qui reviennent sans cesse... "en désespoir de cause"...

Ce Julian Bream a parfaitement compris ça... La plupart des autres guitaristes, non, quand ils la jouent... Ils lient trop, ça vient trop tout seul...

 

.

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satinvelours Membre 3 006 messages
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C'est beau ! La sonorité rappelle le luth. 
Mais l'instrument avec lequel Julian Bream interprète "La canción des emperador" semble être une vihuela ?

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Madrugada

Pero como el amor
los saeteros
están ciegos.

Sobre la noche verde,
las saetas,
dejan rastros de lirio
caliente.

La quilla de la luna
rompe nubes moradas
y las aljabas
se llenan de rocío.

¡Ay, pero como el amor
los seateros
están ciegos!

 

Traduction : Pierre Darmangeat

Petit jour

Mais comme l’amour
ceux qui lancent la saeta
sont aveugles.
Sur la nuit verte,
les saetas 
laissent des traces d’iris
chaud.
La quille de la lune
fend des nuées violettes
et les carquois
s’emplissent de rosée.
Ah ! mais comme l’amour
ceux qui lancent la saeta
sont aveugles !

Le poète joue avec les mots. dans le poème apparaissent les archers qui, tels des cupidons, lancent leurs flèches les yeux bandés.


https://www.youtube.com/watch?v=3DjsjISeJn8

 

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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Il y a 3 heures, satinvelours a dit :

C'est beau ! La sonorité rappelle le luth. 
Mais l'instrument avec lequel Julian Bream interprète "La canción des emperador" semble être une vihuela ?

Oui...

La vihuela. à l'époque 'renaissance) il semblerait que les espagnols aient voulu s'éloigner du luth (en faveur dans le reste de l'europe)  qui leur rappelait trop l'occupation arabe ! Puisqu'ils venaient de s'en libérer !... Et c'est la vihuela avec ses six coeurs (x2) ou cordes qui est la plus proche de notre guitare actuelle. La "guitare primitive" n'en avait que 4, je crois... Le  répertoire espagnol de cette époque est pour moi une sommet...

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Noche del amor insomne

 (Sonetos del amor oscuro

 
Noche arriba los dos con luna llena, 
yo me puse a llorar y tú reías. 
Tu desdén era un dios, las quejas mías 
momentos y palomas en cadena. 

Noche abajo los dos. Cristal de pena, 
llorabas tú por hondas lejanías. 
Mi dolor era un grupo de agonías 
sobre tu débil corazón de arena. 

La aurora nos unió sobre la cama, 
las bocas puestas sobre el chorro helado 
de una sangre sin fin que se derrama. 

Y el sol entró por el balcón cerrado 
y el coral de la vida abrió su rama 
sobre mi corazón amortajado.


Traduction de Jacky Lavauzelle

Nuit de pleine lune au-dessus de nous deux,
Je commençais à pleurer et toi, tu riais.
Ton mépris était un dieu, mes plaintes
Des moments et des colombes en chaîne.

 Tous les deux tombions dans la nuit. Cristal de peine,
Tu pleurais les abysses insondables.
Ma douleur était un amas d’agonies
Sur ton fragile cœur de sable.

 L’aurore sur le lit nous a rejoint,
Ses bouches sur le jet glacial
D’un sang sans fin qui coule.

 Et le soleil s’est insinué par le balcon refermé
et le corail de la vie ouvrit sa ramure
Sur le linceul de mon cœur.

 

Une interprétation de ce poème par Amancio Prada dont la voix me semble bien s’harmoniser avec le poème de Lorca qui dit la souffrance du poète au petit matin pour la personne aimée.

 

https://www.youtube.com/watch?v=4Aig977SSY4

 

  • Merci 1
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satinvelours Membre 3 006 messages
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Voici une autre traduction du poème édité ci-dessus. Celle-ci d’André Belamich.

 Nuit de l’amour insomnieux

 Nous remontions tous deux la nuit de pleine lune.
Je me mis à pleurer, et toi à rire.
Ton dédain semblait un dieu, et mes soupirs
des colombes et des moments en chaîne.

 Nous descendions tous deux la nuit. Cristal de peine,
toi, tu pleurais des lointains infinis 
et ma douleur groupait des agonies
parmi le sable de ton cœur trop faible.

 L’aurore nous unit sur le lit, toute blanche,
bouche appuyée contre le jet glacé
d’un sang interminable qui s’épanche.

 Et le soleil entra par les volets fermés,
et le corail de vie ouvrit ses branches
sur le linceul de mon cœur consumé.

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satinvelours Membre 3 006 messages
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Crótalo

Crótalo.
Crótalo.
Crótalo.
Escarabajo sonoro.

En la araña
de la mano
rizas el aire
cálido,
y te ahogas en tu trino
de palo.

Crótalo.
Crótalo.
Crótalo.
Escarabajo sonoro.

Traduction : Pierre Darmangeat

Crotale

Crotale
Crotale.
Crotale.
Scarabée sonore.

Dans l’araignée
de la main
tu frises l’air
chaud,
et tu t’étouffes en ton trille
de bois.

Crotale.
Crotale.
Crotale.
Scarabée sonore.

Crotale, de « Six caprices », Poèmes offerts au guitariste Sainz de la Maza ; le poème mime, par la musique et le découpage rythmique de son nom, le son des castagnettes. Le krotalon grec désignait les claquettes, claquettes ou crécelles qui accompagnaient les danses rituelles consacrées au culte de Cybèle. Crótalo signifie « castagnettes ». ( Poésies II).


 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
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il y a 7 minutes, satinvelours a dit :

Voici une autre traduction du poème édité ci-dessus. Celle-ci d’André Belamich.

 Nuit de l’amour insomnieux

 Nous remontions tous deux la nuit de pleine lune.
Je me mis à pleurer, et toi à rire.
Ton dédain semblait un dieu, et mes soupirs
des colombes et des moments en chaîne.

 Nous descendions tous deux la nuit. Cristal de peine,
toi, tu pleurais des lointains infinis 
et ma douleur groupait des agonies
parmi le sable de ton cœur trop faible.

 L’aurore nous unit sur le lit, toute blanche,
bouche appuyée contre le jet glacé
d’un sang interminable qui s’épanche.

 Et le soleil entra par les volets fermés,
et le corail de vie ouvrit ses branches
sur le linceul de mon cœur consumé.

On ressent incontestablement plus "de choses" dans cette version. La précédente traduction m'avait laissé bien plus froid... C'était du mot à mot, ici on sent plus esprit poétique qui va plus loin, il me semble.

 

 L’aurore sur le lit nous a rejoint,
Ses bouches sur le jet glacial
D’un sang sans fin qui coule.

=>

 L’aurore nous unit sur le lit, toute blanche,
bouche appuyée contre le jet glacé
d’un sang interminable qui s’épanche.

J'apprécie d'autant mieux que si j'avais essayer de traduire je n'aurais certainement pas fait mieux que la première version !

 

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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il y a 2 minutes, Blaquière a dit :

On ressent incontestablement plus "de choses" dans cette version. La précédente traduction m'avait laissé bien plus froid... C'était du mot à mot, ici on sent plus esprit poétique qui va plus loin, il me semble.

 

 L’aurore sur le lit nous a rejoint,
Ses bouches sur le jet glacial
D’un sang sans fin qui coule.

=>

 L’aurore nous unit sur le lit, toute blanche,
bouche appuyée contre le jet glacé
d’un sang interminable qui s’épanche.

J'apprécie d'autant mieux que si j'avais essayer de traduire je n'aurais certainement pas fait mieux que la première version !

 

Je suis de ton avis. La première traduction ne me satisfaisait pas. J'ai essayé d'en trouver une autre, et c'est celle de Belamich qui m'a séduite. Cette traduction est beaucoup plus harmonieuse que la précédente.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
il y a 23 minutes, satinvelours a dit :

Je suis de ton avis. La première traduction ne me satisfaisait pas. J'ai essayé d'en trouver une autre, et c'est celle de Belamich qui m'a séduite. Cette traduction est beaucoup plus harmonieuse que la précédente.

Je vais te faire rire ! Quand tu as mis ce poème de Lorca (la luna llena) j'ai pensé, vas savoir pourquoi : je vais le mettre en musique ?! C'était comme un réflexe ! Et paf, le post suivant tu mets Amancio Prada qui le chante ! J'étais grillé !!! D'un autre côté je me suis dit "à la place je vais RIEN FAIRE : ouf !" :)

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