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Naissance du concept d’existence

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satinvelours

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satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Il n'est pas question de diluer la subjectivité dans l'universalité, mais il est question d'arracher l'individu à ses limites et les lui faire dépasser.
Or l'individu ne va pouvoir dépasser les limites propres de sa subjectivité qu'en contractant d'un point de vue moral, avec la communauté dans laquelle il vit, en faisant sien un ensemble complexe de droits et de devoirs. En acceptant la morale objective (Hegel), en acceptant de se soumettre à ses règles collectives, le sujet ne se perd pas lui-même et accède à un niveau non pas d'universalité mais de généralité qui l’amène à se dépasser lui-même.
 
Pour Kierkegaard, dans l'éthique, l'individu réalise son humanité générique. Il ne fait pas que se réaliser lui-même subjectivement mais il réalise l'Homme, il réalise une part de l'humain. Le stade éthique nous commande d'universaliser notre existence sans toutefois  rien perdre de notre singularité.

L'éthique se propose donc comme l'objectivation de nos rapports à autrui.
L'éthique aussi chez Kierkegaard se propose comme l'objectivation de nos rapports à autrui. Les rapports à d'autres doivent d'abord se penser sur le mode du devoir. L'objectivation est de ne pas se laisser porter à vivre ce que l'on vit avec l'autre, mais poser l'autre comme quelque chose qui me renvoie en permanence un devoir, une nécessité à accomplir par rapport à lui.

Donc, éthique comme objectivation de nos rapports à autrui, et de la même façon puisque c'en est le corrélat, l'éthique apparaît désormais comme ce qui est d'abord visible de ce rapport à l'autre.
La construction d'une éthique c'est ce qui me permet d'objectiver, et en objectivant, d'extérioriser, de rendre visible. L'éthique est cette construction d'une visibilité de mes rapports à l'autre.
Cela est très présent chez Kierkegaard et cela le sera autant chez un autre penseur qu'est Emannuel Levinas.

Tant qu'une chose n'est pas rendue visible nous pouvons toujours faire en sorte qu'elle n'existe pas. Dans tous les domaines.
Cette visibilité du rapport à l'autre on la retrouve magnifiquement exprimée et manifestée chez Levinas, particulièrement dans ce texte très difficile intitulé « Éthique et infini » de 1982 où Levinas va défendre une de ses grandes thèses : l'éthique est la marque de l'exigence de l'infini, en l'homme et chez l'homme.

S’élever à la dimension éthique c'est s’élever à l'absolu et d'une certaine façon à l'infini. Cette visibilité est tellement présente chez Levinas qu’on la retrouve dans le visage. Texte absolument magnifique sur le visage humain.
C'est l'éthique parachevée aussi bien chez un penseur comme Kierkegaard que chez Levinas.
 

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Il y a un lien très évident entre Levinas et Kierkegaard. On voit comment l'éthique n'est pas un vain mot, une catégorie abstraite, pas seulement un concept philosophique, c'est quelque chose qui doit non seulement s'enraciner dans l'existence, mais se confondre avec l'existence au point de devenir visible.
 
Ce qui est important chez Levinas c'est de montrer que l'éthique de notre rapport à l'autre doit être visible, et incarnée dans le visage. Le visage c'est l'éthique incarnée, c'est-à-dire l'éthique faite chair. Le visage a une dimension d'emblée éthique puisque par sa nudité, par le fait que ce visage est totalement exposé, la nudité est radicale.

Dans l'agression c'est le corps tout entier qui sert à protéger le visage.
Par sa nudité absolue le visage me confronte à la violence. Cette vulnérabilité m'invite au meurtre. La violence est souvent induite par le sentiment plus ou moins obscur que notre victime est fragile.

La vulnérabilité nous invite à la violence et en même temps elle est ce qui nous prescrit le « tu ne tueras point ». C'est pour cela que Levinas en conclut que le visage est à lui tout seul signification éthique et qu'il refuse absolument toute forme de relativisme.

Le visage « est sans contexte ». Je n’ai le droit de remettre un individu, un visage, de le référer à un contexte.

C’est l’absolu kierkegaardien.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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il y a une heure, satinvelours a dit :

Il y a un lien très évident entre Levinas et Kierkegaard. On voit comment l'éthique n'est pas un vain mot, une catégorie abstraite, pas seulement un concept philosophique, c'est quelque chose qui doit non seulement s'enraciner dans l'existence, mais se confondre avec l'existence au point de devenir visible.
 
Ce qui est important chez Levinas c'est de montrer que l'éthique de notre rapport à l'autre doit être visible, et incarnée dans le visage. Le visage c'est l'éthique incarnée, c'est-à-dire l'éthique faite chair. Le visage a une dimension d'emblée éthique puisque par sa nudité, par le fait que ce visage est totalement exposé, la nudité est radicale.

Dans l'agression c'est le corps tout entier qui sert à protéger le visage.
Par sa nudité absolue le visage me confronte à la violence. Cette vulnérabilité m'invite au meurtre. La violence est souvent induite par le sentiment plus ou moins obscur que notre victime est fragile.

La vulnérabilité nous invite à la violence et en même temps elle est ce qui nous prescrit le « tu ne tueras point ». C'est pour cela que Levinas en conclut que le visage est à lui tout seul signification éthique et qu'il refuse absolument toute forme de relativisme.

Le visage « est sans contexte ». Je n'ai jamais le droit de reJe n’ai le droit de remettre un individu, un visage, de le référer à un contexte.

C’est l’absolu kierkegaardien.

Non, c'est...éventuellement..l'absolu... de Levinas...auteur du 20eme siècle...ayant reçu une éducation juive traditionnelle et ayant traversé la shoah...ou éventuellement Kierkegaard vu par Levinas mais ou sont vos sources ?

Vous nous remettriez pas un petit coup d'Einstein pour faire dire aux auteurs les mots qui sortent de votre bouche ?

Parce qu'en matière d'absolu, voici dans les textes de Kierkegaard eux mêmes sa seule et unique ambition... bien loin de caresser cette idée.

Quel bonimenteur vous êtes ...

"Il s’agit de comprendre ma destinée, de voir ce que Dieu veut proprement que je fasse; il s’agit de trouver une vérité qui soit une vérité pour moi, de trouver l’idée pour laquelle je veux vivre et mourir."

  • Merci 1
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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Dans le stade éthique je me prépare à l'absolu. Et l'absolu n'est pas encore Dieu, il est encore logé dans l'humain, il est dans l'autre, l'autre que je dois respecter dût-il m'en coûter la vie (Référence à Dostoïevski). Nous ne sommes pas responsables des autres d'une façon contingente, dans un contexte, nous sommes absolument responsables des autres quel qu'en soit le contexte. La seule façon dans la sphère éthique, pour Kierkegaard, de s'assurer que nous allons faire le bon choix de nous-mêmes c'est de nous arracher au temps.

Le choix de soi doit se faire sous le regard de l'éternité. Dans l'éthique nous sommes responsables de tous « et moi plus que les autres ». Ce petit plus que l'on rajoute est axiologique. Il va concerner les principes au sens où si je maintiens une égalité, je suis radicalement responsable de moi-même et de tous les autres, sous-entendu comme tout le monde, comme chacun d'entre nous.
Cette égalité risque à la limite de produire des effets insidieux, et je vais me détourner de tout cela.
 
On retrouverait Heidegger et la pensée de la mort. Des analyses très célèbres de Heidegger du « on ». Quand on conçoit la mort on utilise pudiquement, et cela a un sens ontologique, le « on ». On meurt. L'homme meurt. Une règle naturelle dont personne n'échappera. Mais comme dit Heidegger dans « on meurt » il n'y a aucun « je » qui meurt. Il y a un escamotage du sujet et de la subjectivité. On évite, par ce moyen là qui utilise les ressources grammaticales, linguistiques dues à la langue, cette confrontation. Nous faisons semblant de réfléchir à la mort mais en définitive nous tirons notre révérence et nous nous dérobons.
 
C'est un peu semblable ici. Si on maintient l'égalitarisme au bout d'un certain moment bien sûr nous sommes tous responsables, mais moi pas plus que les autres. Et moi pas plus que les autres c'est que personne n'est responsable. Le plus manifesté par Dostoïevski me rappelle que je n'ai pas le droit de me départir de cette responsabilité. C'est la charge supplémentaire que concrètement cette responsabilité, je vais être obligé de la vivre, de la prendre en charge et dans mon existence de la prendre au quotidien.

L’éthique me commande d'exister concrètement et donc subjectivement, mais en même temps comme sujet universel, devant répondre de toutes choses.
Cette situation évidemment m'enferme dans une forme de contradiction douloureuse qui fait de toute existence humaine le lieu d'un déchirement, d'une tension extrême qui ne saurait disparaître. Nous pouvons au mieux la nommer et prendre en charge cette tension, ce déchirement, et la vivre en lui donnant un sens qui pour Kierkegaard ne sera donné que d'une autre sphère, la sphère religieuse.

Si on ne s'ouvre pas à cet absolu qu’est Dieu, alors ce déchirement indépassable qui est le fond de toute existence, deviendra insupportable et nous amènera à nous décharger du fardeau de l'existence. Or ce n'est pas le but de Kierkegaard. Il ne s'agit donc pas de confondre éthique et non conformisme social, mais l'éthique est ce moment dans lequel nous manifestons ce qui est déjà une partie de notre transcendance.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Il y a 5 heures, satinvelours a dit :

Dans le stade éthique je me prépare à l'absolu. 

Concernant Kierkegaard c'est une contre vérité 

Mais vous concernant c'est vrai.

Tout dépend de l'éthique, tout dépend de l'absolu...

Disons que votre éthique m'étant douteuse, j'imagine déjà votre absolu.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Bien comprendre que l'Absolu avec un A majuscule en philosophie, se rapporte à ce qui n'a besoin d'aucune relation pour être, pour exister.

L'absolu est une notion absolument (éh éh..) fondamentale et première.

Inconditionnelle, achevée, référente, totale et qui contient en son sein tout concept qui lui est différent et qui va s'articuler autour de lui.

C'est le fondement d'un système philosophique.

Cet absolu en philosophie est ontologique (ce substrat éthéré d'Aristote qui est différent de moi, la nature panthéiste de Spinoza, Dieu...) ou idéaliste et en soi (l'esprit est alors l'absolu)

On a par exemple chez Kant une tentative de synthèse entre un empirisme idealiste de david Hume et un rationalisme de Descartes qui ont pour point commun le réalisme donc le fait que la réalité nous est donnée (et appropriée par les sens pour le premier ou par l'intellect pour le second)

On a donc un Absolu qui va se decliner chez les idéalistes autour du sujet dans la morale (kant) dans la phenomenologie de l'esprit (husserl) dans le savoir absolu et la dialectique de l'histoire (le fameux hegel, la tête a claques de Kierkegaard...)

Et pour beaucoup de philosophes, c'est le domaine de la philosophie de déterminer le cadre de cet absolu (Heidegger) qui peut être dans l'un, dans l'autre, dans leur relation (shelling)...

Toute la problématique de l'épistémologie est alors de situer ce problème du rapporr du sujet dans les voies d'appropriation de l'objet qu'il cherche a connaître 

L'absolu chez Kierkegaard...

L'absolu...ce n'est pas une démarche de rationalisation d'un sujet entre la phase éthique pour accéder au religieux...

L'absolu...c'est Dieu...

Un absolu plus absolu que l'église chrétienne qu'il dénoncera tout comme l'idéalisme de Hegel toute sa vie !!!

Ce que montre Kierkegaard, c'est qu'après avoir rationnellement choisi délibérément dans la phase éthique sa moralité qui responsabiliste et qui definit l'existence du sujet....c'est la conscience de l'aspect relatif de ce choix qui va pousser au stade religieux par une recherche non pas d'une veité rationnelle et existentielle pour soi...mais de l'absolu divin.

Et que ce n'est pas la raison qui pousse à ce saut...ni un absolu en soi.

C'est une foi irrationnelle et Kierkegaard emploiera le mot absurde...qui, contre toute raison...pousse a la foi

C'est une totale erreur de voir dans le subjectivisme de Kierkegaard, dans le "en soi" un absolu

"Si la subjectivité est la vérité, elle est en même temps l'erreur"

C'est au contraire dans cet ultime face a face avec Dieu que l'expérience religieuse donne l'absolu du christ

0/20 monsieur / madame alio / satin...

Ps : je n'aime pas Kierkegaard (non plus...)

 

Modifié par zenalpha
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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a une heure, zenalpha a dit :

Bien comprendre que l'Absolu avec un A majuscule en philosophie, se rapporte à ce qui n'a besoin d'aucune relation pour être, pour exister.

L'absolu est une notion absolument (éh éh..) fondamentale et première.

Inconditionnelle, achevée, référente, totale et qui contient en son sein tout concept qui lui est différent et qui va s'articuler autour de lui.

C'est le fondement d'un système philosophique.

Cet absolu en philosophie est ontologique (ce substrat éthéré d'Aristote qui est différent de moi, la nature panthéiste de Spinoza, Dieu...) ou idéaliste et en soi (l'esprit est alors l'absolu)

On a par exemple chez Kant une tentative de synthèse entre un empirisme idealiste de david Hume et un rationalisme de Descartes qui ont pour point commun le réalisme donc le fait que la réalité nous est donnée (et appropriée par les sens pour le premier ou par l'intellect pour le second)

On a donc un Absolu qui va se decliner chez les idéalistes autour du sujet dans la morale (kant) dans la phenomenologie de l'esprit (husserl) dans le savoir absolu et la dialectique de l'histoire (le fameux hegel, la tête a claques de Kierkegaard...)

Et pour beaucoup de philosophes, c'est le domaine de la philosophie de déterminer le cadre de cet absolu (Heidegger) qui peut être dans l'un, dans l'autre, dans leur relation (shelling)...

Toute la problématique de l'épistémologie est alors de situer ce problème du rapporr du sujet dans les voies d'appropriation de l'objet qu'il cherche a connaître 

L'absolu chez Kierkegaard...

L'absolu...ce n'est pas une démarche de rationalisation d'un sujet entre la phase éthique pour accéder au religieux...

L'absolu...c'est Dieu...

Un absolu plus absolu que l'église chrétienne qu'il dénoncera tout comme l'idéalisme de Hegel toute sa vie !!!

Ce que montre Kierkegaard, c'est qu'après avoir rationnellement choisi délibérément dans la phase éthique sa moralité qui responsabiliste et qui definit l'existence du sujet....c'est la conscience de l'aspect relatif de ce choix qui va pousser au stade religieux par une recherche non pas d'une veité rationnelle et existentielle pour soi...mais de l'absolu divin.

Et que ce n'est pas la raison qui pousse à ce saut...ni un absolu en soi.

C'est une foi irrationnelle et Kierkegaard emploiera le mot absurde...qui, contre toute raison...pousse a la foi

C'est une totale erreur de voir dans le subjectivisme de Kierkegaard, dans le "en soi" un absolu

"Si la subjectivité est la vérité, elle est en même temps l'erreur"

C'est au contraire dans cet ultime face a face avec Dieu que l'expérience religieuse donne l'absolu du christ

0/20 monsieur / madame alio / satin...

Ps : je n'aime pas Kierkegaard (non plus...)

 

monsieur / madame alio / satin...

Ah ? Dans tous les posts ? Imposture partielle, momentanée, occasionnelle, ou dédoublement de personnalité ? Je trouve aussi des incohérences parfois...

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)

Dans l'exigence éthique et dans la pratique dans son existence de l'éthique, nous montrons que nous ne pouvons devenir nous-mêmes que par l'autre, que dans la construction de nos rapports avec l'autre, qu'être soi ce n'est jamais se suffire à soi-même.
 
Il y a là une rupture très nette par rapport avec les philosophes antiques où il y a une exigence, une maîtrise de soi qui conduit très rapidement à cette indépendance et à cette suffisance à soi. « Autarkeia», autarcie, c'est l'idée d'une suffisance, je ne dépends plus de personne, donc je suis un sujet souverain.

Ce n'est pas ce qui intéresse Kierkegaard qui voit dans ces morales là, la différence entre éthique et morale.
Kierkegaard ne parle pas de sphère morale mais de sphère éthique. 
L'éthique engage l'humanité avec elle, alors que la morale garde une marque beaucoup plus limitée, plus particulière.
 
Dans l'éthique je dois me penser absolument comme représentant de l'humanité. Je suis contraint de m'élever jusqu'à cette universalité. Kierkegaard ne comprend pas le terme éthique d'une façon empirique, c'est-à-dire comme simplement cet ensemble de règles, de principes auxquels nous nous soumettons pour que la société puisse exister, fonctionner.

S'il était possible de réduire l'éthique à cela on ne pourrait pas s'expliquer pourquoi certains principes, pourquoi certaines valeurs, plus que d'autres, peuvent nous atteindre, peuvent nous toucher. On resterait dans un rapport d'extériorité.

Autre est la règle éthique. Dans cette règle là, que je le veuille ou pas, quelque chose se passe, c'est-à-dire je me sens vraiment concerné. 

Dans L'être et le néant, Sartre essaye de nous convaincre que nous n'existons véritablement nous-mêmes que médiatisés par l'autre et reconnus par autrui. Je n'accède à moi-même que  par cette médiation qui est l'autre, qu'il matérialise, entre autre, dans le regard. 

Sartre va prendre comme exemple un sentiment négatif, la honte. Il analyse une situation de honte et dit en substance, si vous prenez un sentiment comme la honte, vous comprenez qu'on ne peut pas avoir honte tout seul.

Quand j'ai honte de quelque chose que j'ai fait ou pas fait, cela peut aussi être un manquement.
Quand on analyse on voit bien que ce n'est pas tout seul que j'y arrive. Je peux réellement être tout seul mais en fait je juge mon acte en intériorisant totalement le jugement d’autrui. Je le juge par le regard d’autrui qui est objectivé par la morale.

Et si j'ai honte de moi c'est parce que j'ai intériorisé à l'intérieur de moi, des regards de l'autre. Certains principes et certaines valeurs que cette morale nous impose de l’extérieur nous touchent, nous atteignent profondément et produisent des émotions, des sentiments. Ses émotions et ses sentiments il faut les travailler prendre l'émotion, prendre le sentiment comme une reconnaissance et donc comme un guide.
 
Si ce principe, cette valeur me touche au point de me faire éprouver une émotion c'est la preuve qu'il y a quelque chose de l'universel dont je suis porteur, qui passe en moi, moi sujet.
L'universel descend dans ce qui est subjectif, l'individu, et de l'autre côté l'individu éprouve qu'il n’est pas qu'un individu mais qu'il peut s'ouvrir, transcendance.
Le sujet s'ouvre à autre chose qu'à lui-même. Être soi, c'est être ouvert. Nous sommes des totalités ouvertes.

 

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Il y a 4 heures, satinvelours a dit :

Dans l'exigence éthique et dans la pratique dans son existence de l'éthique, nous montrons que nous ne pouvons devenir nous-mêmes que par l'autre, que dans la construction de nos rapports avec l'autre, qu'être soi ce n'est jamais se suffire à soi-même.
 
Il y a là une rupture très nette par rapport avec les philosophes antiques où il y a une exigence, une maîtrise de soi qui conduit très rapidement à cette indépendance et à cette suffisance à soi. « Autarkeia», autarcie, c'est l'idée d'une suffisance, je ne dépends plus de personne, donc je suis un sujet souverain.

Ce n'est pas ce qui intéresse Kierkegaard qui voit dans ces morales là, la différence entre éthique et morale.
Kierkegaard ne parle pas de sphère morale mais de sphère éthique. 
L'éthique engage l'humanité avec elle, alors que la morale garde une marque beaucoup plus limitée, plus particulière.
 
Dans l'éthique je dois me penser absolument comme représentant de l'humanité. Je suis contraint de m'élever jusqu'à cette universalité. Kierkegaard ne comprend pas le terme éthique d'une façon empirique, c'est-à-dire comme simplement cet ensemble de règles, de principes auxquels nous nous soumettons pour que la société puisse exister, fonctionner.

S'il était possible de réduire l'éthique à cela on ne pourrait pas s'expliquer pourquoi certains principes, pourquoi certaines valeurs, plus que d'autres, peuvent nous atteindre, peuvent nous toucher. On resterait dans un rapport d'extériorité.

Autre est la règle éthique. Dans cette règle là, que je le veuille ou pas, quelque chose se passe, c'est-à-dire je me sens vraiment concerné. 

Dans L'être et le néant, Sartre essaye de nous convaincre que nous n'existons véritablement nous-mêmes que médiatisés par l'autre et reconnus par autrui. Je n'accède à moi-même que  par cette médiation qui est l'autre, qu'il matérialise, entre autre, dans le regard. 

Sartre va prendre comme exemple un sentiment négatif, la honte. Il analyse une situation de honte et dit en substance, si vous prenez un sentiment comme la honte, vous comprenez qu'on ne peut pas avoir honte tout seul.

Quand j'ai honte de quelque chose que j'ai fait ou pas fait, cela peut aussi être un manquement.
Quand on analyse on voit bien que ce n'est pas tout seul que j'y arrive. Je peux réellement être tout seul mais en fait je juge mon acte en intériorisant totalement le jugement d’autrui. Je le juge par le regard d’autrui qui est objectivé par la morale.

Et si j'ai honte de moi c'est parce que j'ai intériorisé à l'intérieur de moi, des regards de l'autre. Certains principes et certaines valeurs que cette morale nous impose de l’extérieur nous touchent, nous atteignent profondément et produisent des émotions, des sentiments. Ses émotions et ses sentiments il faut les travailler prendre l'émotion, prendre le sentiment comme une reconnaissance et donc comme un guide.
 
Si ce principe, cette valeur me touche au point de me faire éprouver une émotion c'est la preuve qu'il y a quelque chose de l'universel dont je suis porteur, qui passe en moi, moi sujet.
L'universel descend dans ce qui est subjectif, l'individu, et de l'autre côté l'individu éprouve qu'il n’est pas qu'un individu mais qu'il peut s'ouvrir, transcendance.
Le sujet s'ouvre à autre chose qu'à lui-même. Être soi, c'est être ouvert. Nous sommes des totalités ouvertes.
 

La transcendance, ce n'est pas un "individu qui s'ouvre a autre chose"... c'est un concept ou une ouverture au delà des choses intelligibles de ce monde et donc bien loin du stade éthique...

Par exemple, le Dieu immanent de Spinoza ou du bouddhisme intègre l'idée d'un Dieu dans la nature, qui est de ce monde...

A l'inverse l'idée de transcendance renvoie a un Dieu au delà de ce monde...Kierkegaard n'évoque cette appréhension de transcendance qu'au bout du bout du stade religieux...

Une autre ânerie...pour Kierkegaard, ce n'est pas l'autre ni son regard qui entre en jeu dans le passage du stade éthique au religieux...ce n'est même pas l'idée d'une ouverture aux autres...

Vous kidnappez un concept de Sartre d'ailleurs sorti du contexte pour le coller à Kierkegaard...

Ce qui entre en jeu dans les différents passages de stade, quand ils sont passés, c'est ce qu'on appelle la dialectique du paradoxe de Kierkegaard.

La dialectique...c' est a priori ce concept de confrontation d'idées ou une idée amène une thèse qui ...est mécaniquement confrontée à une antithèse...pour déboucher sur une nouvelle synthèse...

Et pour Hegel, une idée entraîne automatiquement sa négation donc la synthèse qui devient à son tour une thèse...générant...une nouvelle antithèse...

Hegel conclue l'idée de dialectique dans une dynamique des idées...dans la dynamique de l'histoire elle même...

Kierkegaard est dans la résolution de la dialectique par une résolution paradoxale qui n'est pas une synthèse comme fruit de la tension initiale...

J'y reviendrai si ça m'amuse mais quel meli melo votre ciboulot.

Les auteurs sont des supermarchés ou vous achetez des matières premières pour cuisiner votre salade.

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)

Autrui par son regard, son jugement, me rappelle une règle que j'ai transgressée, et c'est ce rappel qui va produire ce bouleversement intérieur qui fait que, par le sentiment que j'éprouve, je reconnais bien que je suis, non pas ce que je pensais être, mais ce que l'autre suppose que je suis. Je suis comme autrui me voit.

La raison est cette faculté qui montre qu'elle peut être son propre fondement. D'où le problème de Dieu.
Kant va dire dans le domaine du savoir, non pas de la connaissance, donc qui implique la morale et l'éthique, la raison peut procéder comme cela, c'est-à-dire c'est la faculté des principes. Je pose comme principe le respect. A regarder les droits de l’homme qui ne sont qu'un ensemble de principes que la raison pose. Sur quel fondement ?
 
Je pose l'homme comme origine absolue et fin absolue de tout. C'est un principe. La raison en se pensant comme cela a pu s'élever à l'universalité et croire que fondamentalement l'universalité était principe. Et dans une logique paradoxale, ce qui a rendu le procès de la raison possible après Kant, c'est l'existence du totalitarisme.

La partie noire, la partie cachée de cette raison peut conduire aux sociétés totalitaires. Elle peut poser comme principe des choses inadmissibles. Il faut donc faire l'expérience des totalitarismes pour que la philosophie revienne à la raison et refasse un tribunal comme Kant l'avait fait mais en en tirant pas les mêmes conclusions.

Là où Kant voyait la raison comme étant porteuse d'universalité, la philosophie actuelle, après les expériences totalitaires du XXe siècle, montre dans sa généralité que l'universalité n'est pas tout. 

Il faut avoir conscience que l'universalité est une idée et que nous avons plus à gagner en posant certaines valeurs comme devant être universelles, le respect de la vie, les droits imprescriptibles de l'homme. Autrui n'incarne pas des valeurs universelles plus que moi, mais il me rappelle les valeurs auxquelles j'essaie d'adhérer habituellement et que là, pour des raisons particulières, je me permets d'ignorer.

 Pour Kierkegaard l'éthique nous commande de faire advenir de façon singulière, c'est-à-dire dans notre existence propre, notre essence d'être raisonnable, d'exprimer cet être raisonnable, c'est-à-dire cet être qui, parce qu'il a une raison, est capable d'adhérer à un certain nombre de valeurs.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Un petit peu de Sartre pour démarrer, puis ajouter un peu de Kant.

Rajoutez une dose de "philosophie actuelle" comme si elle etait unique, puis revenez sur un peu de Kierkegaard avec une pincée de pensée totalitariste du 20 ème siècle 

Mettez le tout au four crématoire et vous obtiendrez notre délicieux gloubi boulga de philo rigolo sophie.

 

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Exister c'est donc sans cesse, jusqu'à notre mort, reprendre l'être empirique, concret, particulier que nous sommes pour l'amener à exprimer par-delà ses contingences quelque chose de l'ordre de la nécessité. « Deviens ce que tu es » Nietzsche.

Tu es cet être rationnel et raisonnable susceptible de circonscrire, de limiter librement la liberté en tout cas ce que tu appelles liberté. Donc deviens cet être, fais le exister dans chacun de tes actes, essaye de reconnaître dans tes actes cet être rationnel et raisonnable, ce que Kant appelait le sujet transcendantal.Fais-le exister dans tes actes, dans tes paroles.

L'éthique comme le dit Kierkegaard accomplit le passage du possible au réel. Cette rationalité, cette exigence éthique est de l'ordre du possible.
L'existence est ce laps de temps qui m'est imparti dans lequel je vais m'employer à faire advenir le possible. S'accomplir, être soi c'est accomplir l'Homme qui est en moi. C'est ici aussi que Kierkegaard, comme tous les philosophes, rencontre le problème du mal.

Si exister dans le stade éthique c'est choisir et particulièrement se choisir, alors que dans le stade précédent on évitait le choix, il nous faut donc également choisir entre le bien et le mal.
Il ne s'agit pas de poser deux valeurs opposées entre lesquelles nous choisirions. Il s'agit de choisir parce que, en réalité, il n'y a plus de choix véritable puisque le mal a été notre premier choix.

On rencontre ici la dimension chrétienne chez Kierkegaard. Puisque l'humanité a péché, l'humanité montre l'emprise que le mal exerce sur elle et c'est à partir de ce premier choix, qui a déjà été fait génériquement par humanité, que tout choix existentiel se doit d'être fait.
Le péché n'est pas le mal, il est pire que cela, il est le désir de faire le mal, même si je ne l'accomplis pas.

L'accomplissement du devoir dans la sphère éthique ne nous sauve pas du péché, elle nous empêche de réaliser concrètement le mal, de le concrétiser, mais elle ne nous délivre pas de cette séduction du mal.
Je puis à chaque instant m'ouvrir à la possibilité du mal. Toute l'existence ne peut s'accomplir, et en même temps se donner sa forme qu'en se confrontant à la question du mal.
Pour l'existentialisme chrétien l'existence et le mal sont indissociables. Refuser de faire le mal n'est pas nous enlever notre faillibilité, laquelle demeure intacte en chacun d'entre nous.
 
On ne peut expliquer les sévices que les religieux s’imposent que par ce désir fou parce qu'impossible, d'extirper, non pas le mal, mais l'idée même de faillibilité. L'idée que jusqu'à présent j'ai pu résister à telle chose dans l'ordre du possible, mais le réel se prolonge toujours par l'ordre du possible. Le mal est toujours là. Le mal est toujours le possible qui m'attend.

La confrontation au mal est une épreuve nécessaire qui doit décider du passage qui est un saut, comme le dit Kierkegaard, à la dernière sphère. L'éthique ne constitue pas le terme ultime de l'existence, cette sphère doit nécessairement se dépasser dans le saut ultime, dans la foi. 
 

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Oh que oui, ça va vous faire mal votre saut....

« Mais des conséquences  bâties  sur un paradoxe, ne sont-elles pas, à  parler humainement,  construite sur  l’abîme ? »

Johannes Climacus,  Les miettes  philosophiques (Kierkegaard ... pour les intimes)

Si les conséquences de la dialectique paradoxale de Kierkegaard sont construites sur un abîme, vous allez pouvoir en toucher le fonds en sautant.

Vous êtes au bord du gouffre.

Votre philosophie réclame ce bond de géant pour vous qui est un piétinement pour l'humanité 

Le vol de Kierkegaard permet l'envol

C'est finalement joli.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Toute l’œuvre philosophique de Kierkegaard s’apparente à une dialectique du paradoxe....

À mi-chemin  entre les rêves  et la réalité, l’esthéticien se perd dans les abstractions et, de ce fait, ne peut devenir un  individu.

À l’inverse, l’éthicien s’est déterminé comme esprit après avoir franchi le stade transitoire qu’est l’ironie, ayant pris conscience du paradoxe esthétique.

Toutefois, s’il s’est en partie intériorisé, il dépend encore trop largement du monde extérieur en obéissant librement aux règles sociales qu'il s'est lui même choisi de sorte que sa personnalité entre dans un rapport paradoxal avec le caractère impersonnel des devoirs sociaux, ce qui est le propre du paradoxe éthique...

Quant au religieux, une fois qu’il a ri en bon humoriste de sa situation ridicule en société, il s’est intériorisé davantage d’abord dans l’immanence en se croyant vérité, puis vers la transcendance après avoir compris qu’il était non-vérité, et plus spécifiquement un pécheur.

Dès lors, coupable devant Dieu, il a souffert dans une atmosphère de crainte et de tremblement.

Ainsi a-t-il bondi en avant dans le paradoxe absolu, contre toute pensée rationnelle, au profit de la passion et de la foi.

Après quoi il a acquis la liberté ainsi que la béatitude éternelle, dont le point culminant se trouve du côté de la mort.

Dieu est la vérité mais il est aussi l'inconnaissable et l'incompréhensible sauf par la révélation par le Christ.

Il s'avère que ce dernier est un paradoxe absolu qui à présent fait sens.

"Le paradoxe porte que Christ est venu au monde pour souffrir"

Tel est en résumé le chemin de l’existant, suivant la pensée kierkegaardienne.

Il en ressort une interprétation de l’existence comme parcours subjectif de la réalisation de la liberté, à l’encontre de tout système logique et objectif.

Ainsi, l’existant n’a d’autre tâche que de s’intéresser avec sérieux à sa propre existence afin  de devenir lui-même soit un individu unique et singulier.

Qui plus est, le tout est vécu  sur un fond de désespoir et de mélancolie, le passage à travers les différents paradoxes étant douloureux par nature.

Sans compter l’angoisse suscitée par l’éveil de l’esprit, de même que le  détachement progressif de l’âme et du corps, le spirituel ayant ici préséance sur la sensualité,  au même titre que l’intériorité l’emporte sur le monde extérieur.

D’où la profonde solitude d’une figure comme Abraham, isolé à l’intérieur de lui-même, gardant sous silence le secret que Dieu lui a confié du fait qu’il ne peut le communiquer à quiconque.

Car, l’épreuve qu’il subit ne peut  être traduite dans aucun langage avec les mots, il n’y a pas de communication directe possible, que ce soit entre êtres humains ou entre l’individu et Dieu.

Seule la communication indirecte permet de reconduire autrui à sa propre possibilité ainsi qu’à sa propre individualité tout comme à son propre secret intérieur.

Nulle part dans ce chemin intérieur, le regard d'autrui ou le concept du mal n'interfère.

C'est uniquement parce que je suis un pêcheur que le paradoxe de l'existence de Jésus-Christ fait sens...

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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il y a 1 minute, moch niap a dit :

Comment se manifeste Dieu ?



Avec un gilet jaune.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
il y a 1 minute, moch niap a dit :

Dieu se manifeste t-il aux hommes selon Kierkegaard ? 



Uniquement au travers du plus mystérieux des paradoxes, son fils.

Si tu cherches l'absolu, il te faut renoncer à la rationnelle évidence de la rationnelle manifestation.

Ce qui te relies au divin, c'est un choix rationnellement absurde, c'est ce choix qui est demandé a Abraham pour le sacrifice de son fils.

Si la vie est un chemin de souffrance et si le Christ souffre pour tes péchés, c'est pour que de cette souffrance et des paradoxes qui t'appartiennes, tu accouches de la pure foi.

Il n'y a aucun mérite a croire si tu sais.

Seule la pure souffrance de ton combat existentiel te rapproches de Dieu

Coupe le fruit de la connaissance que tu as mangé...

Ou pas.

C'est un saut dans le sot qui est demandé 

Ton existence entière pour expier le pêché originel.

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Membre, Posté(e)
moch niap Membre 236 messages
Baby Forumeur‚
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 Abraham obéit à Dieu et fait le saut. Dieu est là, bel et bien présent. Pour Kierkegaard, Dieu n'est pas là et il semble difficile de faire le saut dans la direction où rien ne parle.  

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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La spécialiste de ces sauts est justement celle qui a ouvert ce topic.

Mais je vois un autre spécialiste 

N'oublions pas que l'humour est la manifestation de crise du stade éthique 

Et toc !

 

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