La mythologie revisitée

Léto non, pour accoucher...?

Héra est dégoûtée, elle s’est fait doubler sur ce coup-là. Mais il lui reste une carte dans la manche, sa fille Ilithye, déesse des accouchements, qui va donc empêcher Léto d’accoucher. Alors là la pauvre Léto, sur son bout de caillou hostile, essaie en vain d’accoucher des jumeaux, pas moyen. Malgré l’aide des Nymphes et des Océanides, rien n’y fait, et la césarienne n’existe pas à l’époque.

Après neuf jours et neuf nuits, on envoya chercher Iris, messagère chargée de négocier avec Ilithye la délivrance de la malheureuse Léto. Iris essaie de prendre Ilithye par les sentiments mais celle-ci a bien trop la trouille de sa mère… Iris tente alors la corruption, pour un collier chargé de pierres précieuses, Ilithye fonce à Ortygie auprès de Léto qui peut enfin accoucher (les femmes et la vénalité, j’vous jure…)

Une petite fille naît qui aussitôt va aider sa mère à accoucher de son frère (adressez-vous à Hésiode hein). Les enfants sont Artémis et Apollon, dieu de la lumière et du soleil, enfant si brillant qu’on décide de renommer l’île de sa naissance Délos (la brillante). Oui vous avez remarqué, la fille on s’en fout hein… Pfff….

Artémis c’est la déesse de la chasse non? 

Il y a 12 heures, Gaïa a dit :

Artémis c’est la déesse de la chasse non? 

Oui

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Après son horrible accouchement, Léto s’enfuit de l’île avec les enfants précoces, sûrement pour échapper à Héra, mais en fait on sait pas trop. Elle passe en Lycie, elle est épuisée et elle a soif. Et sur le bord de la route il y a un étang, alors elle s’approche pour boire, quand d’un seul coup une troupe de manoqueux lui crie dessus : « Hé ! Non mais c’est privé ici, du balai ! » Ils l’empêchent d’approcher malgré ses appels à la pitié pour elle, ses enfants. « On va t’faire la peau, dégage ! »

Léto (en vrai hein), implore : Pourquoi me défendez vous ces eaux ? Les eaux appartiennent à tous les humains. La nature, bonne et sage, fit pour eux l'air, la lumière, et les ondes. Je viens ici jouir d'un bien commun à tous. Cependant, comme un bienfait, je l'implore de vous. Mon dessein n'est pas de rafraîchir mon corps fatigué dans un bain salutaire. Je ne veux qu'apaiser ma soif. Ma bouche est desséchée; elle laisse à peine un passage aride à ma faible voix. Cette onde sera pour moi un nectar précieux; permettez m'en l'usage : en vous le devant, j'avouerai que je vous dois la vie. Ah ! laissez-vous toucher par ces deux enfants qui, suspendus à mon sein, vous tendent leurs faibles bras !

Les paysans remuent tant et si bien le lac qu’il ne devient plus qu’une eau boueuse, Léto et ses enfants ne pourront pas étancher leur soif. Alors là, Léto voit rouge, maintenant ça suffit ces con !ries. Elle se redresse et fait un geste large : « Vous aimez tant ce lieu qu’il vous sera permis d’y rester ». Et VLAN ! Elle transforme tout le monde en grenouille.

Bien fait 

Apollon en trois jours seulement a atteint la taille et la force d’un adulte (bah c’est un dieu hein). Et il sait bien qu’il est un dieu, alors il se dit qu’il va faire construire des temples à son nom, où seront rendus des oracles. Il parcourt beaucoup de provinces mais souvent les temples sont déjà dédiés à Poséidon. Il finit quand même pas trouver un terrain à bâtir pas trop cher et dans un coin sympa, à la source Telphouse. Et la source s’adresse à Apollon : « Moi j’serais toi je construirais pas ici, y a le métro, euh.. beaucoup de chevaux qui passent, le climat est pas cool, franchement tu ferais mieux d’aller à Crisa. »

En vérité la divinité du coin étant Telphouse, celle-ci n’avait pas envie qu’on lui pique sa place. La rusée Telphouse et la bonne poire Apollon donc, qui décide de retourner à Crisa. Là-bas il se trouve un bureau d’études bien humain pour la construction (on lui fera pas le coup deux fois).

Un jour qu’il est en plein recrutement d’éventuels prêtres, Apollon se retourne et regarde la source en contrebas, et qu’est ce qu’il voit ?! Python ! Oui oui le gros serpent tout méchant qui a harcelé sa maman. Ni une ni deux, Apollon épaule son arc et tue Python, qui fait beaucoup moins son malin et expire en deux contorsions. Apollon se met à sauter partout en se tapant sur la poitrine et en criant : « J’ai vengé mamaaaan !! »  Et là, la file de candidats à la prêtrise se dit que « Ca promet un patron pareil.. » et du coup ils se barrent tous, Apollon se retrouve sans aucun personnel pour faire tourner sa boutique…

Bref le temple est construit, c’est le temple d’Apollon Pythien, la ville autour s’appelle Pytho, et sa prêtresse principale en sera… ? La Pythie, ben oui c’est logique.  Mais avant ça, pour l’instant il n’y a toujours pas de personnel.

Apollon plus fort que Pôle Emploi ? On va voir.

J'ai toujours aimé la mythologie, merci à  toi January pour ce récit revisité ! 

Plaisir  

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Apollon réfléchit et se dit que le recrutement marche pas fort, évidemment, qui irait s’enterrer dans ce trou paumé ?

C’est alors qu’il avise un bateau qui passe près des côtes. Il se métamorphose en dauphin géant, plonge, et ramène le bateau plein de marins stupéfaits sur la terre. 

Apollon se rechange en dieu tout brillant et leur dit qu’il vont tous devenir prêtres, ici, et puisqu’il s’est changé en dauphin tiens, le lieu s’appellera finalement Delphes. Il leur explique qu’il n’auront jamais de problème pour la bouffe, des tas de gens venus de partout vont leur amener des brebis à sacrifier pendant des siècles. 

Les marins sont d'accord, ils deviennent les prêtres du temple Pythien-Delphien.

Revenons à Zeus et ses conquêtes amoureuses. Enfin amoureuses c’est beaucoup dire, on a vu qu’il ne s’encombrait pas de savoir si ses conquêtes étaient d’accord ou pas (syndrôme dsk ?).

Attendant que Héra soit profondément endormie, voilà notre maître du monde parti à la recherche d’une jolie cuisse. Il trouve alors Maïa, une déesse mineure, pléiade (fille d’Atlas et de Pléioné).  Maïa, celle dont l’histoire nous dit qu’elle était fort belle et avait une longue chevelure ensorcelante (mais pas de shampoing, non mais allo quoi).

Comme toute union divine donne lieu à une naissance, Maïa accouche quelques temps plus tard. Le garçon, Hermès, saute sur ses pieds dès la sortie et déjà doté d’une rouerie sans pareille, il échafaude un plan pour enrichir la famiglia et envisage de voler le bétail d’Apollon.

Bon, faut quand même qu’il se méfie le gamin, parce qu’Apollon c’est pas n’importe qui, alors que lui, Hermès, n’est quand même pas grand-chose dans la hiérarchie divine. Du coup Hermès a une autre idée. Pendant qu’il réfléchit une grosse tortue passe à proximité. Il la capture et l’emmène au fond de sa caverne 

Il chope la tortue, la trucide, sort le corps de la carapace, il bricole des branches de roseaux sur l’arrière de la carapace et tend une peau de bœuf sur l’ensemble. A ce stade de son loisir créatif (bah c’est un môme faut bien qu’il s’occupe), il étire sept boyaux de brebis et les fixe bien droit, tout ceci devient donc la Lyre, dont Hermès jouera avec un bâton, le Plectre.

Mais que fait la SPA ??! M’enfin laissez les tortues tranquilles !

Sophie la tortue? 

il y a 1 minute, Gaïa a dit :

Sophie la tortue? 

 

Si ce n'est elle c'est donc une soeur de Sophie... 

Même si Hermès, accompagné par la lyre, se met à chanter des louanges à son père Zeus, il n’a quand même pas oublié son projet de voler son bétail à Apollon. C’est la nuit, il court jusqu’aux prairies, choisit cinquante bêtes et ruse en les faisant marcher à reculons, lui-même marchant à reculons au cul du troupeau. Il se fabrique même vite fait des sandales avec des broussailles pour que ça laisse des empreintes bizarres (pas con l’gamin hein ?).

Il arrive comme ça en marche arrière à Onkhestos, où un vieillard, Battos, est en train de soigner ses arbres. Alors là je vous laisse imaginer le tableau, le pauvre vieux est éberlué : il voit, en pleine nuit, un bébé avec des chaussons bizarres, au cul de cinquante vaches et tout cet équipage avance en marche arrière…  (je dis un bébé parce qu’à ce niveau de l’histoire Hermès n’a même pas un jour hein ?).

Bref, Hermès se dit « mince, ça pue, un témoin »… Il négocie avec le vieillard en lui offrant une vache en paiement de son silence. Battos est d’accord. Mais Hermès se méfie à mort alors il va planquer ses vaches et revient sous une autre apparence (c’est un dieu, oui).

Hermès questionne Battos qui voit là une bonne occasion de doubler la mise, puisque l’inconnu lui offre une vache s’il parle. Il se met donc à table et raconte tout, le gamin, les vaches, la planque. Et là, Hermès lui révèle son identité et lui dit comme ça : « Tiens, ça t’apprendra à respecter ta parole et à te taire ! » et paf ! Il le transforme en pierre. Là c’est sûr, avec des méthodes pareilles, plus de problème de balance...

Hermès continue sa route, il s’arrête au bord du fleuve Alphée, il fait du feu (c’est la première fois que quelqu’un fait un feu artificiel hein ?) et il se fait cuire un bon rosbif. Le reste des deux bêtes qu’il a tuées, il les laisse en sacrifice aux dieux et il rentre chez maman dans la caverne de Cyllène, pour se recoucher tranquillou dans son berceau.

Seulement voilà, on la fait pas à Apollon. Voyant qu’on lui a chouravé ses vaches, il piste le voleur. Et là il est tout étonné Apollon, les traces de pas sont à l’envers et il y a des empreintes super bizarres qu’il ne parvient pas à identifier. Il lève les yeux (va savoir pourquoi mais il le fait) et oh ! Il voit un aigle dans le ciel. Il se dit « ok, c’est un signe, le voleur est un fils de Zeus » (l’aigle étant l’animal fétiche de Zeus).

Apollon suit toutes les traces et finit par arriver à la caverne de Cyllène où il arrache Hermès à son berceau : « Elles sont où mes vaches ?!   - Mais je sais pas moi, j’ai pas volé de vaches, sa mère j’ai rien fait ! » Apollon  remarque la lueur maline dans l’œil d’Hermès : « Bon j’ai assez rigolé, rends moi mes vaches ou j’te fais la peau. »

Comme il n’obtient pas de réponse, le truc se finit devant le tribunal de l’Olympe, où bébé Hermès plaide devant son père le grand Zeus : « M’enfin Papa, j’suis un bébé, tout le monde le voit, un bébé ça vole pas des vaches ! »

Zeus finit quand même par faire avouer son forfait à Hermès. Il est quand même gonflé cet Hermès, vouloir la faire à Apollon c’était déjà osé mais alors au maître du monde ben vingt dieux… Pardon.

Hermès conduit Apollon au bord de l’Alphée où se trouve son bétail. Mais alors qu’Apollon s’apprête à récupérer ses vaches, des branches et des lianes s’élèvent de la terre et enserrent fermement leurs pattes. Apollon se fâche : « Non mais tu vas arrêter tes con !ries oui ?! » Hermès se met à jouer de la lyre et à chanter.  Apollon est conquis, il demande à Hermès de lui donner sa lyre. Hermès est d’accord à condition qu’ils fassent la paix. Tope la, tout est ok, la lyre passe à Apollon qui offre en échange à Hermès un bâton où s’entrelacent deux serpents, le caducée.

Il y a 17 heures, Gaïa a dit :

Sophie la tortue? 

 

Tu me l'a enlevé !

C'est pas Hermès qui avait des sandales avec des ailes (il n'est pas aussi le dieu des voleurs ?)

Hermès est le messager des dieux, donneur de la chance, inventeur des poids et des mesures, gardien des routes et carrefours, dieux des voyageurs, des commerçants, des voleurs, des orateurs et des prostituées. Il conduit les âmes aux Enfers, et guide les héros et les voleurs, un sacré p'tit mariole le Hermès  

Revenons à Héra. Héra la jalouse, la colérique, est furibonde de s’être fait avoir. Artémis et Apollon sont nés et en prime ce sont des olympiens et en super prime des dieux majeurs !  Verte de rage elle va faire un truc que jusque là personne n’avait encore fait à part Mamie Gaïa : elle va auto-accouché d’un garçon. Mais alors le bébé est… comment dire ?... Il est affreux, franchement super laid, un genre de croisement entre bulldog et un orignal je sais pas, mais vraiment très moche.

Alors là Héra elle a la honte internationale, elle balance le nouveau-né du haut de l’Olympe, vlan, ni vu ni connu (y a pas de congel à l’époque réfléchissez quoi..).  Le gamin tombe dans la mer, ce qui le rend boiteux. Il est recueilli par Thétys et une de ses filles, Eurynomé. Un dieu ça grandit super vite, et donc il reste là neuf ans dans sa grotte sous-marine à forger des bijoux aux océanides, et hop il est adulte et fort et beau et tout.

Mais quand même, maintenant qu’il est grand, il a un peu de rancune envers sa mère (Tu m’étonnes). Il forge à toute vitesse un trône d’or qu’il envoie à sa mère par DHL sur l’Olympe. Héra trouve le siège magnifique et s’extasie devant le superbe travail de son fils. Elle s’assoit sur le trône. Lorsqu’elle veut se relever, impossible. Ses jambes sont enchaînées au trône.

Je connaissais les lettres piégées mais les trônes piégés… Alors, qui c'est ce gamin ? 

Hephaistos

Ils sont quand même hyper naïfs ces Dieux de l'Olympe. Un beau cadeau et v'la que je t'embrouille 

il y a 8 minutes, Gaïa a dit :

Hephaistos

Pfff, tu vas encore te ramasser un      .