Affaire Fiona : Le procès en appel

il y a 1 minute, Foraveur a dit :

Alors l'oncle la viole regulierement...il va plus loin que d'habitude et ca laisse des traces.....la petite va de plus en plus mal elle se plaint a ses "parents"....ils la battent....(c'est des drogués et des gens tellement toxiques ...quoi faire d'autre quand un enfant se plaint...)....elle décède des divers mauvais traitement et abus....ils la mettent a la poubelle ...et apprennent par coeur cette histoire de forêt ....c'est ma conviction....

Qu'on mette tout ce monde dans une oubliettes et qu'on jette les clefs.....

C'est pas un oncle. "Tonton" c'est comme ça qu'on appelle le dealer

Ah ok je savais pas...on apprend tous les jours quelque chose....

Me Schott et Me Khanifar ont terminé l'audition du témoin.

Suspension d'audience. 

**********************

Bon, l'hypothèse ahurissante je vais quand même la laisser là pour ma part, à moins de plus de preuves au cours des trois prochains jours. Je suis adepte du rasoir d'ockham. L'un et l'autre l'ont frappée, elle est morte, ils ne l'ont pas enterrée quelque part et on ne saura jamais la vérité. Ou alors, comme un tox ça ment quand même très bien parce que ça ajoute énormément de vérité au mensonge, ils l'ont bien enterrée. Mais comme elle était morte depuis deux jours par exemple, ils ont eu largement le temps de faire genre 1000 bornes pour la mettre complètement ailleurs... 

Oui pour moi ce sont bien eux. Si c'était tonton (ou un tox du squat) ou son père à elle, ils auraient balancé, auraient pris 5 ans chacun pour recel de cadavre, non assistance et négligence et basta. Ce n'est pas dans leur intérêt de couvrir ça.

Je ne démords pas de la poubelle. Avec tout ce qu'ils ont fouillé, n'ayant rien trouvé et après tant d'années, le corps aurait déjà dû remonter, ou ne serait ce qu'un os. Ils n'ont pas creusé 2m pour la mettre, je n'y crois pas.

Et ça, si ils l'avouent, ils savent qu'ils prendront cher tous les 2.

De mon point de vue, c'est eux,  un décès suite à un (des) coup(s) donné(s) et un corps aux ordures.

Edit : mais c'est toujours pareil, sans preuves, comment rendre un verdict ? ... 

il y a 9 minutes, titenath a dit :

Oui pour moi ce sont bien eux. Si c'était tonton (ou un tox du squat) ou son père à elle, ils auraient balancé, auraient pris 5 ans chacun pour recel de cadavre, non assistance et négligence et basta. Ce n'est pas dans leur intérêt de couvrir ça.

Je ne démords pas de la poubelle. Avec tout ce qu'ils ont fouillé, n'ayant rien trouvé et après tant d'années, le corps aurait déjà dû remonter, ou ne serait ce qu'un os. Ils n'ont pas creusé 2m pour la mettre, je n'y crois pas.

Et ça, si ils l'avouent, ils savent qu'ils prendront cher tous les 2.

De mon point de vue, c'est eux,  un décès suite à un (des) coup(s) donné(s) et un corps aux ordures.

 

Edit : mais c'est toujours pareil, sans preuves, comment rendre un verdict ? ... 

C'est bien là dessus qu'ils comptent...pas de corps, pas de possibilité de vérité!

Moi je leur colle 30ans chacun sans remise de peine! sans médocs...et qu'ils en crèvent!

Il y a 6 heures, January a dit :

Alle le cannabis maintenant. Vous savez que le 1er pays producteur de cannabis, c'est les USA ? Mais la France s'approvisionne essentiellement au Maroc. On apprend des trucs dans ce procès, formidable... 

Alors c'est une plante... 

Non mais.. 

Témoin : Une barrette, c'est entre 3 et 4 grammes. Vendue en moyenne 15 euros. La qualité s'est vraiment améliorée, notamment grâce aux évolutions transgéniques, dit l'expert. Avant, on était sur 5/6% de THC. Aujourd'hui, on est à 20/25%. 

L'expert explique qu'avec du cannabis à 30/35% de THC, on est près des effets du LSD.

Témoin : Le goût du cannabis est agréable, un peu sucré. Il arrive que des enfants ingèrent un quart ou un demi gramme. Mais les quantités absorbées ne sont pas suffisantes pour entraîner la mort. 

 

Bonjour Janauary, bisous

Balaise l'expert, vraiment balaise. Dans les année 1960 on trouvait encore en pharmacie des pilules contre la migraine et pour les épileptique titrant à 90%de THC, je me rappelle plus le nom de la boite de 100 pilules. De plus rien à voir entre le THC et l'acide lysergique 25, certes l'un et l'autre sont des psychodysleptique, mais n'ayant aucunement les même action sur les médiateurs chimique, et le système nerveux.  La simple lecture du rapport du professeur Bernard Roques le confirme comme l'explique.  Il l'ont trouvé ou cet expert dans un paquet de lessive Bonux.

il y a 5 minutes, Morfou a dit :

C'est bien là dessus qu'ils comptent...pas de corps, pas de possibilité de vérité!

Moi je leur colle 30ans chacun sans remise de peine! sans médocs...et qu'ils en crèvent!

Oui, 30 ans pour les deux ! Que Cécile bourgeon ne ressorte pas ou qu'elle ne soit plus en capacité physique de refaire un enfant martyr !

à l’instant, Barbara lebol a dit :

Oui, 30 ans pour les deux ! Que Cécile bourgeon ne ressorte pas ou qu'elle ne soit plus en capacité physique de refaire un enfant martyr !

Ni de récupérer sa fille et son fils...on ne sait jamais...

C'est pas rigolo, je veux bien , mais comme ce procès est plus un spectacle sordide qu'autre chose, un vrai foutage de gueule, et jeter le pognon par la fenêtre. Autant mettre une petite annonce dans le journal, pour demander à tout les radiesthésistes, devins en tout genre une prime de 1000€ à celui qui retrouvera le corps de l'enfant. Quand je dis retrouver c'est l'exhumé, après vérification ADN comme confirmation. Ce sera plus simple , plus fiable, après ce que entre nous j'y crois pas que l'on puisse avoir par ces zozos l'endroit ou il se trouve, ils se foutent du monde dès le début. Une peine max peut au minimum être ce qu'ils mérite.

Fin de l'audience d'hier

A la barre un enquêteur qui semble avoir gardé de mauvais souvenirs de l'interpellation de BM : Il disait qu'on était des moins que rien, qu'il avait perdu sa pépette et qu'on devait pas perdre de temps pour la chercher. C'était des insultes continues. Quand on a parlé des traces de coups sur CB, il s'est mis à s'énerver : "Qui s'est permis de poser la main sur Cécile ? Ca va partir en couilles, je vais lui péter la mâchoire !"

L'enquêteur évoque la violence, puis l'amusement de BM, qui niait en bloc.

Témoin : On n'arrivait à rien avec lui. Il nous disait qu'il n'y avait pas de corps, qu'on manquait de concret.

C'est à cet enquêteur que BM subtilise le téléphone lors de son audition. Il passe alors un coup de fil à CB pour lui dire qu'il a dit aux enquêteurs ce dont ils avaient décidé ensemble.

L'enquêteur termine sur le squat, où BM disait aller une ou deux fois par semaine. Tonton, qu'on avait interrogé avant sa mort, disait qu'il avait vu BM sept ou 8 fois.

AG à BM : Vous disiez que vous n'avez pas appelé les secours de peur qu'on vous prenne les enfants ? 

BM : Oui. 

AG : Alors quand on vous demande si c'était un accident domestique (ingestion de drogues ou de cachets), vous déclarez aux policiers lors de votre 3ème audition : "Si ç'avait été le cas j'aurais foncé à l'hôpital, j'aurais fait le nécessaire pour la sauver. On en a marre, avec cécile, d'être mal considérés. Il faut retrouver Fiona ! Je connais les risques avec les substituts de drogues, je les mets de côté.

Me Lebert à BM : Vous avez reconnu avoir giflé Fiona le 11 mai ? 

BM : C'est n'importe quoi, j'ai jamais tapé Fiona. 

Agacement de Me Lebert qui demande que soit visionnée l'audition en question.

Suspension d'audience

La cour va visionner les images de la garde à vue de BM. Il aurait reconnu, hors PV, avoir giflé Fiona le 11 mai 2013, ce qu'il nie depuis le début du procès. L'extrait visionné se place juste après les "aveux" de CB. Les enquêteurs lui expliquent que ce n'est pas "un pipeau".

BM (à l'écran) : C'est des conneries, vous lui avez mis la pression la pauvre ! Y a pas de problèmes, Mettez moi en GAV. Faites comme vous voulez. Vous lui avez monté le casque. Je veux même pas parler avec vous (il essaie de débrancher la caméra). Tout est faux !

L'enquêteur à l'écran lui dit qu'il n'est pas question de lui mettre des mots dans la bouche. 

Un autre enquêteur à l'écran : Tu penses qu'on bluffe ? On t'as donné une partie de la déposition de ta compagne, on ne va pas tout te donner ! Mais c'est pas du pipeau ! Et cette pelle alors ? 

BM : Déjà y a aucune pelle. Y a rien à voir !... 

On comprend avec ces images que BM a été un sacré client en garde à vue.

BM : Dis moi des choses. Je te garantis. Je me foutrais pas de votre gueule. On va pas y passer la nuit, vas-y ! Lis ! (déposition de CB) Et ensuite on va passer aux choses sérieuses.

On arrive au moment fatidique. En fait, BM. explique qu'il était gavé parce que la petite se forçait à vomir, perpétuellement.

BM :  Je lui ai dit Arrête de faire ça. Tu commences vraiment à me gaver avec ça. Arrête ! Maman elle est malade, c'est pas drôle. Elle est enceinte, tu vois ? Je lui ai mis une calotte, je lui ai mis une fessée. Elle est partie, elle a tapé la porte. Elle avait juste une petite bosse. Ça n’a rien à voir avec ça (l'hématome sur la tempe). Je vais pas te mentir..

Me Lebert : Mais CB elle ne parle pas de Fiona qui se tape contre la porte...

Le président reprend et donne lecture de ce qu'il faut acter dans la procédure :  Une partie des déclarations de la 4eme garde à vue de CB a été lue à BM. C’est dans cette phase que la pelle a été évoquée. De même, dans la phase de 22H56, des déclarations de Mme Bourgeon ont été soumises à M. Makhlouf et il a pu déclarer qu’il avait mis une claque à Fiona, le samedi soir, et qu’elle avait tapé contre la porte.

BM se lève :  Je voulais juste dire un truc. Moi je dis ce que les enquêteurs voulaient entendre...

Prsdt : Est ce que vous admettez M. Makhlouf avoir dit aux enquêteurs avoir mis une calotte à Fiona et que sa tête avait tapé contre la porte ?

CB : J’ai répété ce que Cécile avait dit. ...

Prsdt : Mais Cécile a pas dit ça.

CB : Ben … C’est ce que j’ai cru comprendre. Vous avez vu comment ils m’ont mis la pression ?! J’ai dit ce qu’ils voulaient entendre !

Prsdt : Donc ce que vous dites à l’époque est faux. Vous dites que vous avez inventé une histoire.

BM : Oui, j’ai dit ce qu’ils voulaient entendre.

AG :  Alors quelle est la vérité M. Makhlouf ?

BM : Moi, j’ai jamais porté de coups à Fiona. Ce que j’ai toujours dit, c’est que les seuls coups qui ont été portés à Fiona, c’est le samedi, la veille. Elle a mis 2 coups de pieds et 2 claques.

L'AG donne lecture du "message" laissé sur le portable de CB (avec le portable subtilisé) : "Tu as dit un peu n'importe quoi pour l'hématome hein, mais bon... je ferai tout pour toi !" L'AG se tourne vers CB : Vous l'avez frappée ?

CB explose : VOUS ALLEZ ME POSER COMBIEN DE FOIS LA QUESTION ?!  J'en ai marre. BM savait très bien qu'on était en GAV et sur écoute. En laissant ce message là, il savait qu'il allait être écouté. J'avais mon enfant d'un mois avec moi en GAV ! Je l'allaitais, non mais vous vous rendez compte ? 

AG : Mais vous reconnaissez que vous pouvez être violente envers Fiona ? 

CB (alors là elle pète les plombs) : NON ! NOOON JE VOUS REPETE QUE NON ! JE N'AI PAS TUE MES ENFANTS ! OCCUPEZ VOUS D'AUTRE CHOSE ! OCCUPEZ VOUS DE VOTRE CUL ! 

Elle se rassoit mais finalement, se relève : J'ai 3 heures de route chaque jour, les policiers ont annoncé que Fiona s'était fait violer et brûlée, vous pensez que ça fait quel effet ça ? J'EN PEUX PLUS ! J'ai pris deux cachets, j'ai le coeur qui bat à 100 000. J'EN AI MARRE ! 

Renaud Portejoie intervient : Je veux juste dire que l'épisode des deux gendarmes qui ont évoqué la thèse du viol a laissé des traces...

Alors que Marie Grimaud tente de poser des questions, Cécile Bourgeon pleure doucement auprès de son avocat.

MG : Si c'est un moment d'émotion, qu'elle le partage avec nous ! 

R. Portejoie : S'il y a bien une personne avec qui elle ne veut pas partager ça, c'est bien vous.

MG : Nous sommes tous soumis au diktat de Madame Bourgeon. Elle pleure. Nous devons faire fi. Elle refuse de monter dans le box. Nous devons faire fi. Je ne peux même pas lui poser une question. Elle n’écoute pas...

CB : Aujourd'hui ça fait cinq ans que je suis là, que je suis pas avec mes enfants. J'avais ma fille de deux ans, mon fils de deux semaines que je tenais toujours contre moi, j'ai accouché toute seule ! 

BM : Oh Cécile.

CB : Maintenant je suis en prison ! C'est la triple peine. Je suis une mère, je suis pas avec mes enfants.

R. Portejoie : C'est un jeu de massacre M. le prsdt, je demande une suspension !

CB à MG : Vous me détestez ! 

MG : Non je ne vous déteste pas Mme Bourgeon. Essayez de vous éloigner de votre avocat, il vous porte préjudice.

MG à BM :  Vous avez dit dans la vidéo 'Y'a pas de pelle, Y'a rien à voir'. Pourquoi ?

BM : Mais vous avez vu la pression qu'ils me mettaient. 

MG : Mais la pelle, elle a bien existé.

BM : J’avais pas envie de dire qu’elle avait frappé Fiona.

Me Canis : Parce qu’elle l’avait frappée ?

BM : Oui.

Me Canis : Parce qu’il y avait un pacte.

BM :  Je voulais pas que les enfants aillent à la DDASS. Oui.

On revient sur les déclarations de BM lors de sa garde à vue. A un moment donné, il dit : "Allez-y les gars. On verra demain. On va bien se marrer." Pour l'enquêteur qui témoigne, cela veut dire qu'il n'y a pas eu d'enterrement.

Me Schott : pourquoi on n'a pas dans le PV les déclarations qu'on a entendues ?

L'avocat demande aussi s'il était assisté lors de la GAV. Oui. Le policier à la barre est intraitable et répond de façon circonstanciée... 

Me Schott : Ah..J'avais pas vu. C'est quand même dommage que toutes les questions ne soient pas retranscrites dans le PV. J'aurais aimé...  Je suis vraiment... Enfin sur la méthode, quoi... Si tous les PV ne correspondent pas aux vidéos, alors il vaut mieux qu'on change de métier.

On remercie le témoin. 

Il reste deux témoins à auditionner... 

Me Khanifar : Je suis désolé pour les témoins, de les faire revenir. Mais j'entends mes collègues qui n'en peuvent plus, Mme Grimaud n'en peut plus. Le dossier est difficile, le chemin que nous prenons tous est difficile.

Me Canis : J'ai assisté à de nombreux procès qui ont pris du retard. C'est le principe des assises, de l'oralité des débats. Ce n'est pas la vision que j'ai de notre métier. Je n'accepte pas que l'on bâcle, que l'on limite, que l'on se censure. Je demande une suspension.

L'AG veut continuer, CB s'est remise à pleurer, consolée par Renaud Portejoie... 

AG : Je salue le dévouement des témoins, mais je ne pense pas que l'on fera beaucoup avancer les choses avec une analyse fine des écoutes téléphoniques..

Le prsdt demande aux témoins s'ils peuvent revenir jeudi. L'un est de Narbonne, l'autre de Bastia... 

Le président décide d'entendre Clément Maurice, l'un des enquêteurs qui a bossé sur le dossier.

Témoin : CB déclare "on devait aller au parc Monjuzet et appeler BM une fois là-bas". Elle minimise largement son implication. Dans leur mensonge, ils vont au parc Montjuzet. Au lieu d'appeler la police, CB se met en scène. Elle met en scène des témoins. Des témoins qui seront entendus. Pendant ce temps-là BM qui n'a plus de crédit non plus (tél) est à l'appartement de la rue Goncourt. Ce scénario est réfléchi, ils nous ont compliqué la tâche. Ca a failli marcher ! On a même un témoin qui a déclaré avoir vu Fiona dans le parc. Aujourd'hui on sait que c'est impossible. CB, c'est elle qui va maintenir le huis clos. C'est elle qui va descolariser Fiona, c'est elle qui va aller chercher un certificat chez le docteur, qui n'y amène pas sa fille, qu'elle n'estime pas montrable... Ce huis clos il a été savamment orchestré par les deux accusés, pour nous empêcher de savoir ce qu'il s'est vraiment passé entre le 8 et le 12 mai.

L'AG pose une question à CB :  Si elle veut bien m'entendre...

Tête baissée, elle n'écoute rien et fait 'non' de la tête. 

Témoin : On a remarqué une certaine intelligence de Cécile Bourgeon. Capable d'attirer sur elle les regards de compassion. Elle a une force certaine de caractère. Elle a tenu 24 h en garde à vue avant d'avoue.. On avait plusieurs indices, notamment les recherches de CB sur Internet au sujet d'Anne-Sophie Faucheur, la maman qui avait menti sur la disparition de Typhaine. 

MG : Comment peut-on casser un tel système de défense, en aussi peu de temp s? Vous avez un conseil pour nous ?

Témoin : Pour nous, le plus difficile, c'est quelqu'un qui ne parle pas ou qui ne sait pas. Quelqu'un qui ne sait pas, il est très fuyant. 

Jean-François Canis refait toute l'enquête avec le témoin.

Me Lebert : Pourquoi CB a-t-elle fait des recherches sur les disparitions sur Google à un moment où Fiona était censée être encore en vie ? Soit avant le 11 mai...

Témoin : Elle a expliqué qu'elle ne l'avait même pas vu sur son ordinateur..

Me Lebert : C'est une fillette qui a été tuée par sa mère, c'est ça ? Tuée avec son compagnon, c'est ça ? Condamnée à 30 ans de réclusion, c'est ça ?

C'est un désastre pour les accusés... 

Me Portal : Je serai bref, commence-t-il. Je ne pose quasiment jamais de questions aux accusés. Ils ont tellement dit tout et son contraire que je ne vois pas l'intérêt.. Pensez-vous qu'il y a toujours de la complicité, aujourd'hui, entre les accusés et qu'ils diront la vérité à un moment ?

Témoin : A quel moment... C'est dur de répondre à ça.. Il n'y a pas de regret ou de sentiment d'échec. Mais, c'est sûr, si on avait retrouvé le corps, les constatations nous auraient permis d'avancer sur le chemin de la vérité... L'absence de corps leur permet de ne pas se contredire, ils savent que les contradictions leur seraient très préjudiciables. C'est pour ça que BM ne parle jamais du lieu d'enfouissement. Il laisse la main à CB pour ça.... Cela lui permet de ne pas dire des bêtises. 

Renaud Portejoie attaque gentiment en disant que les déclarations de l'enquêteur l'agacent un peu. Il demande pourquoi ils effacent de l'ordinateur la consultation d'une série parlant d'une disparition mais pas la consultation d'une page Facebook sur de vraies disparitions. Moyen de dire qu'il n'y a rien à y voir.

R. Portejoie : L'absence de corps alimente les fantasmes...

Témoin : Je ne suis pas expert, répond l'enquêteur. Mais cet élément existe. C'est juste qu'on ne peut pas l'exploiter car on ne sait pas ce qu'il s'est passé...

Me Schott : L'enquête de voisinage rue Goncourt vous a-t-elle indiqué qu'il y avait des violences sur les enfants ?

L'enquêteur : Non. Ce témoignage n'existe pas. Il aurait été d'une grande aide lors de la garde à vue. Le plus dur, c'était de percer le huis clos.

Me Schott : Vous avez entendu les voisins, les ATSEM, puis la CPAM, les hôpitaux de Clemront-Ferrand pour trouver le dossier médical des enfants... quelqu'un vous a parlé de maltraitances ? Vous n'avez rien à nous dire ! Tout commence avec BM. Avant, c'était parfait. 

Me Grimaud s'impatiente, les questions de Me Schott sont tp ouvertes. Il la sermonne : "Heureusement que le ridicule ne tue pas, sinon vous, vous..." Il ne termine pas sa phrase. Me Grimaud sort de la salle en prenant soin de marteler le sol. 

L'audience s'achève sur le malaise d'une jurée...

Il y a 15 heures, titenath a dit :

Je ne démords pas de la poubelle.

Ben oui... La poubelle

Il y a 14 heures, Barbara lebol a dit :

Oui, 30 ans pour les deux

20. En première instance ma conviction était déjà faite : il n'y a pas eu de préméditation.  CPP 222-7 = 15 ans. 20 pour moi c'est bien, avec peine de sûreté aux deux tiers.

L'audience est ouverte sur l'annonce que le procès se terminera samedi (trop, beaucoup trop de retard a été pris)

C'est la journée des psy -chiatres et -chologues.

En visio, Martine Tetot-Brunet, expert psychologue. Vous vous rappelez ? La pauvre avait attendu tout l'après midi devant la cam sans pouvoir témoigner la dernière fois. C'était son tour le jour où il y a eu ce bazar entre avocats et qu'on a renvoyé le procès.

Témoin : Les événements traumatisants durant l’enfance ont conduit CB à une recherche excessive d’affection et de tendresse. Elle est d'une grande immaturité affective. Mme Bourgeon ne parvient pas à s’assumer et à se positionner. Elle manque d’assurance, d’estime de soi. Il n'y a que pendant ses grossesses et ensuite avec son statut de mère qu'elle a un peu repris confiance en elle.

((ben oui on a bien compris qu'elle a fait des enfants pansements pour les mettre à la poubelle !)

Témoin : Quand je l'ai vue la première fois, Fiona avait "disparu" et elle se sentait responsable de sa disparition (CB n'avait pas encore avoué hein ?), elle voulait retrouver Fiona, c'était son unique préoccupation !

Prsdt : Vous avez douté de cette "disparition" ? 

Témoin : Je me suis questionnée oui. J'ai un peu douté, bon.. C'est un ressenti.

Témoin : Elle avait parlé très peu de Fiona, ce qui, d’ailleurs, m’avait étonné. Elle l’avait décrit comme calme avec une relation très complice avec sa petite-sœur. C’était étonnant. Je me suis demandé pourquoi la petite de deux ans n’avait pas crié au moment de l’enlèvement. Je doute qu’elle se rappelle où est Fiona. Je doute… Par rapport à sa désorientation. Bien sûr, je l’ai vue en 2013. Et depuis, elle a été sevrée. Mais à l’époque, ses capacités de discernement étaient atteintes. 

Prsdt : Vous dites qu'elle a le profil d'une personne qui peut être sous l'emprise de quelqu'un d'autre ?

Témoin : Oui. C'est une nature dépendante, c'est évident. L'emprise des personnes c'est une chose mais il y a aussi l'emprise de la drogue par exemple.