Les gueules cassées : victimes sans visage d’une guerre mécanisée

Le visage est exposé, menacé, comme nous invitant à un acte de violence. En même temps, le visage est ce qui nous interdit de tuer. Emmanuel Levinas

Notre visage est le reflet de notre humanité, tentons d’imaginer ne serait- ce que l’espace d’un instant ce que nous serions sans lui. Un calvaire inconcevable ?
C’est pourtant ce qu’ont vécu entre 10 000 et 15 000 grands blessés de la face parmi les troupes françaises durant la Première Guerre mondiale. Ces hommes dont les proches, parents,  femmes et enfants se détournaient comme en ont témoigné les infirmières les accompagnant en permission(1).

http://buclermont.hypotheses.org/1311

ça me rappelle quelque chose , qui marchait bien avec ça

Il y a 9 heures, azed1967 a dit :

Le visage est exposé, menacé, comme nous invitant à un acte de violence. En même temps, le visage est ce qui nous interdit de tuer. Emmanuel Levinas

Il est vrai que dans notre société de l’image, qui favorise la conjugaison du verbe paraître à tous les temps, ces gueules cassées du début du 20 ème siècle font l’effet d’un repoussoir absolu, mais aussi d’une curiosité morbide chez certains.

Les contemporains de ces soldats mutilés, parents, femmes, enfants, que je comprends parfaitement, ne se détournaient pas à cause de la honte, mais de l’effroi du souvenir d’un visage familier, auquel il s’identifiait.

Moi qui suis baby-boomer, je mesure vraiment toute la chance que j’ai eu d’échapper à toutes ces périodes tragiques et ensanglantées de notre histoire et celle de nos guerres européennes.

Oui; pour l'instant, nous avons eu la chance d'échapper à 14/18;  39/45; l'Algérie (je suis de 1960). Mais pensons à nos enfants.

Il y avait les gazés aussi. Un de mes arrières-grands-pères en est mort. Hitler n'aurait pas voulu utiliser les gaz dans la Guerre parce que lui même avait subi ce fléau.

Et les traumatisés. Finalement, ce sont peut-être les gueules cassées qui s'en sortaient le mieux; quand il n'y avait pas de conséquences par derrière.

Oui; pour l'instant, nous avons eu la chance d'échapper à 14/18;  39/45; l'Algérie (je suis de 1960). Mais pensons à nos enfants.

il y a 52 minutes, Enchantant a dit :

Il est vrai que dans notre société de l’image, qui favorise la conjugaison du verbe paraître à tous les temps, ces gueules cassées du début du 20 ème siècle font l’effet d’un repoussoir absolu, mais aussi d’une curiosité morbide chez certains.

Les contemporains de ces soldats mutilés, parents, femmes, enfants, que je comprends parfaitement, ne se détournaient pas à cause de la honte, mais de l’effroi du souvenir d’un visage familier, auquel il s’identifiait.

Moi qui suis baby-boomer, je mesure vraiment toute la chance que j’ai eu d’échapper à toutes ces périodes tragiques et ensanglantées de notre histoire et celle de nos guerres européennes.

Les accidents de voiture aussi peuvent provoquer ce genre de blessures... Chacun devrait y penser en prenant le volant  !!

Les séquelles de guerre sous l' usage d' un outil primitif ou de haute technologie mécanique, chimique, ou du champ non conventionnel, se caractérisent par la remarquable immuabilité de leurs effets, en tous fronts et sur tous les fronts (*), ce depuis des temps immémoriaux...

Nonobstant de regrettables boucheries inhérentes à toute guerre, saluons le caractère idéalement salutaire du conflit lourdement armé, qui perpétue l' honneur de ses contributions à une humaniste recherche scientifique, celle de la chirurgie d' abattoir spécialisée en art esthétique, au besoin de toutes les faces plastiquées à la plastique abimée...

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