la génération "Y" a démissionné

Il y a 7 heures, Morfou a dit :

C'est peut-être parce que cela ne les intéressent pas...sans compter que les enfants d'ouvriers ne sont peut-être pas aiguillés par l'EN dans le bon wagon?

Parce que l'EN ne parvient pas à relever le niveau de l'essentiel des enfants d'ouvriers (attention, pas forcément niveau scolaire, mais aussi niveau culturel, niveau langagier...), donc à les outiller correctement pour qu'ils puissent s'imposer au concours des grandes écoles, ce qui revient à dire ce que vous infirmiez tout à l'heure : les enfants des classes sociales favorisés partent du mauvais pied dans la course au maintien du niveau social ou à son élévation  

3%, c'est pas un hasard, c'est pas une volonté : c'est une tendance très révélatrice de l'importance du niveau social de la famille dans  laquelle on naît sur le futur parcours des gamins. En tant que prof, ayant côtoyé divers lycées (centre-ville, banlieue, mixte, privé), ça me paraît également clair. 

Mon lycée a pu envoyer quelques enfants défavorisés à l'IEP de Paris via un programme spécial : il y a eu de nombreux échecs, non en terme de résultat, mais parce que l'intégration de ces gamins dans un monde hyper huppé qu'est celui de l'IEP a échoué pour eux. 

Il n'échoue pas pour tout le monde, hein... je n'ai pas dis ça. Mais pour la majorité. 

J'ai démissionné 4 fois , pour mieux . Mais je suis Y-8

il y a une heure, DroitDeRéponse a dit :

J'ai démissionné 4 fois , pour mieux . Mais je suis Y-8

Y-8?

Le  pire est que il n'y a pas que les diplômés d'études sup qui peuvent le faire...contrairement à ce que l'on essaye de nous vendre...

il y a 7 minutes, Morfou a dit :

Y-8?

Né 8 ans avant la génération Y

il y a 7 minutes, Morfou a dit :

Le  pire est que il n'y a pas que les diplômés d'études sup qui peuvent le faire...contrairement à ce que l'on essaye de nous vendre...

Bien sur , c'est très courant dans pas mal de secteurs .

à l’instant, DroitDeRéponse a dit :

Né 8 ans avant la génération Y

 

Bien sur , c'est très courant dans pas mal de secteurs .

C'est vrai, vous êtes de l'année de mon fils aîné, second de la fratrie!

La chaleur me ramollit le cerveau...

Il y a 3 heures, PLS maker a dit :

Parce que l'EN ne parvient pas à relever le niveau de l'essentiel des enfants d'ouvriers (attention, pas forcément niveau scolaire, mais aussi niveau culturel, niveau langagier...), donc à les outiller correctement pour qu'ils puissent s'imposer au concours des grandes écoles, ce qui revient à dire ce que vous infirmiez tout à l'heure : les enfants des classes sociales favorisés partent du mauvais pied dans la course au maintien du niveau social ou à son élévation  

3%, c'est pas un hasard, c'est pas une volonté : c'est une tendance très révélatrice de l'importance du niveau social de la famille dans  laquelle on naît sur le futur parcours des gamins. En tant que prof, ayant côtoyé divers lycées (centre-ville, banlieue, mixte, privé), ça me paraît également clair. 

Mon lycée a pu envoyer quelques enfants défavorisés à l'IEP de Paris via un programme spécial : il y a eu de nombreux échecs, non en terme de résultat, mais parce que l'intégration de ces gamins dans un monde hyper huppé qu'est celui de l'IEP a échoué pour eux. 

Il n'échoue pas pour tout le monde, hein... je n'ai pas dis ça. Mais pour la majorité. 

Tout le monde ne veut pas être scolarisé dans une grande école;Tout le monde ne veut pas que ses enfants aillent au delà d'un certain niveau.

J'en tiens pour preuve le père d'un élève que je poussais pour qu'il sache écrire et orthographier qui m'a dit: moi, je veux que mon fils arrive au même point que moi et pas plus!

J'en tiens pour preuve mon grand-père qui regardait d'un très mauvais oeil que j'étudie l'année du Bac et me disait: va plutôt aider ta mère à la maison!

J'en tiens pour preuve l'héroïne du journal de Ma Yan (en Chine) qui dit que lorsque sa famille n'était pas en fonds on préférait laisser aller son petit frère à l'école parce qu'il était un garçon plutôt qu'elle qui était une excellente élève; et qu'elle devait aider à la ferme!

il y a 1 minute, querida13 a dit :

Tout le monde ne veut pas être scolarisé dans une grande école;Tout le monde ne veut pas que ses enfants aillent au delà d'un certain niveau.

J'en tiens pour preuve le père d'un élève que je poussais pour qu'il sache écrire et orthographier qui m'a dit: moi, je veux que mon fils arrive au même point que moi et pas plus!

J'en tiens pour preuve mon grand-père qui regardait d'un très mauvais oeil que j'étudie l'année du Bac et me disait: va plutôt aider ta mère à la maison!

J'en tiens pour preuve l'héroïne du journal de Ma Yan (en Chine) qui dit que lorsque sa famille n'était pas en fonds on préférait laisser aller son petit frère à l'école parce qu'il était un garçon plutôt qu'elle qui était une excellente élève; et qu'elle devait aider à la ferme!

En Chine et ailleurs...

Puis il y a des enfants, très bons à l'école, mais qui veulent faire un métier manuel et rentrer au plus tôt dans le monde du travail...

Il faut de tout pour faire un monde, et envoyer ses enfants faire des études non voulues, consiste à faire perdre du temps bien mieux occupé à apprendre un métier qui leur permettrait de vivre comme ils l'entendent!

On ne fait pas le bonheur (celui des parents?) de ses enfants, malgré eux!

Et ce n'est absolument pas une raison, qu'un gosse refuse la seconde général, alors qu'il/elle est particulièrement bien noté, pour que le conseiller d'orientation, le/les traite de fumiste(s)!

il y a 14 minutes, querida13 a dit :

Tout le monde ne veut pas être scolarisé dans une grande école;Tout le monde ne veut pas que ses enfants aillent au delà d'un certain niveau.

Nan mais là n'est pas la question. 3% d'élèves fils d'ouvrier dans les grandes écoles, ça ne peut être le simple fait de leur non-envie d'y aller, c'est une sous-représentation considérable : il y a environ 20% d'actifs en France qui sont ouvrier, or leurs rejetons sont pratiquement absents des études supérieures : on est bien dans une tendance d'inégalité d'accès aux études supérieures, surtout aux grandes écoles ! 

Et il serait peut-être bon que le personnel s'en rende compte plutôt que de s'accrocher à des explications déresponsabilisantes pour lui  

Nan mais purée quoi... avant de citer un exemple étranger (surtout aussi éloigné que la Chine), prenez le temps de vérifier qu'il rentre dans le cadre du sujet quoi ==" 

Ma Yan, elle vit dans un monde, qui est la Chine campagnarde, où la seule raison d'être de la femme, c'est de se marier, se faisant elle est destinée à quitter sa famille pour rejoindre et servir celle de son mari. Du coup, l'enseignement des jeunes filles ne sert en rien la famille quoi... Contrairement au garçon qui est censé resté auprès de ses parents et les aider dans leur vieux jours : éducation = meilleur position sociale = plus de facilité à prendre soin de ses vieux grabataires. 

On n'a pas cette considération en France. 

il y a 14 minutes, PLS maker a dit :

Nan mais là n'est pas la question. 3% d'élèves fils d'ouvrier dans les grandes écoles, ça ne peut être le simple fait de leur non-envie d'y aller, c'est une sous-représentation considérable : il y a environ 20% d'actifs en France qui sont ouvrier, or leurs rejetons sont pratiquement absents des études supérieures : on est bien dans une tendance d'inégalité d'accès aux études supérieures, surtout aux grandes écoles ! 

Et il serait peut-être bon que le personnel s'en rende compte plutôt que de s'accrocher à des explications déresponsabilisantes pour lui  

http://www.humanite.fr/social-eco/les-ouvriers-ces-travailleurs-invisibles-des-temps-559763

12% de la population...

Voyez coté technicien...beaucoup sont sous cette appellation! des employés aussi d'ailleurs....

il y a 2 minutes, Morfou a dit :

12% de la population...

Je parlais en % des actifs  

à l’instant, PLS maker a dit :

Je parlais en % des actifs  

J'ai lu...mais touts ces actifs n'ont pas "ouvrier" indiqué sur leurs bulletins de salaire....

Il était une petite morfou, pirouette cacahuète... 

Les statistiques prennent en compte une définitio posée à priori de ce qu'est un ouvrier, pas de ce qu'il y a marqué sur la fiche d'un tel ou d'un tel ^^"

il y a une heure, PLS maker a dit :

Il était une petite morfou, pirouette cacahuète... 

Les statistiques prennent en compte une définitio posée à priori de ce qu'est un ouvrier, pas de ce qu'il y a marqué sur la fiche d'un tel ou d'un tel ^^"

C'est un tort, c'est mettre dans une case quelqu'un qui n'a nul envie d'y être!

nulle

A quoi ça sert que Ducros il se décarcasse...m'enfin...

Il y a 9 heures, PLS maker a dit :

Nan mais purée quoi... avant de citer un exemple étranger (surtout aussi éloigné que la Chine), prenez le temps de vérifier qu'il rentre dans le cadre du sujet quoi ==" 

Ma Yan, elle vit dans un monde, qui est la Chine campagnarde, où la seule raison d'être de la femme, c'est de se marier, se faisant elle est destinée à quitter sa famille pour rejoindre et servir celle de son mari. Du coup, l'enseignement des jeunes filles ne sert en rien la famille quoi... Contrairement au garçon qui est censé resté auprès de ses parents et les aider dans leur vieux jours : éducation = meilleur position sociale = plus de facilité à prendre soin de ses vieux grabataires. 

On n'a pas cette considération en France. 

Ma Yan veut faire des études pour être policière non pour rentrer dans une grande école. Et encore moins pour finir fermière ou bobonne de sa belle famille.

il y a 22 minutes, querida13 a dit :

Ma Yan veut faire des études pour être policière non pour rentrer dans une grande école. Et encore moins pour finir fermière ou bobonne de sa belle famille.

Ca change rien : l'exemple n'est pas applicable au sujet actuel, le contexte culturel, not. la raison de la plus faible scolarisation des filles dans ce milieu, apporte un élément qui existe trop marginalement en France. 

Mais reportez la cause sur les catégories sociales concernées est pratique : plus besoin de faire endosser la responsabilité de dysfonctionnement de l'ascenseur social à l'école même. 

Le 06/21/2017 à 14:15, Alain75 a dit :

Ceux que je connais dans cette génération ont plutôt du taff à l'excès toute l'année. Pas vraiment dans l'idée de démissionner.

tu dois connaitre des gens qui font partie des gagnants de la mondialisation alors, ou alors ils ont tellement de boulot qu'ils n'ont plus le temps de réfléchir et de voir la réalité des choses

Mais enfin pour faire tourner le monde on n'a pas besoin que d'énarques! Même les abeilles l'ont compris elles qui ont des rôles bien définis dans la ruche! Qui ferait le pain,récolterait le blé,(et autres productions)fabriquerait les objets, livrerait le courrier,abattrait le bois, vendrait les marchandises, rendrait la justice soignerait les malades, éduquerait les enfants etc, etc...Tout le monde n'a pas vocation d'être président de  la république!Il faudrait un peu cesser de croire au père Noël et descendre au plus près de la réalité des choses...D'ailleurs, pour ce faire, la première chose qu'a faite Pol Pot (un autre asiatique) c'est de remettre les intellos au boulot, à la glèbe quand son pays crevait de faim!

Quant au problème d'être une fille il existe un clivage très net dans les sociétés occidentales que l'on a évoqué par ailleurs: plafond de verre, arrêt de la carrière pour aller élever ses enfants, passage à mi-temps d'une femme mariée, orientation vers les métiers du service (soins,éducation,secrétariat...) alors même que les femmes sont plus compétentes et plus diplômées que certains hommes.Mais cela ne concerne pas seulement la génération Y!

On a vu où ça a mené le Cambodge d'avoir égorgé (et non pas mis au travail) ses intellos... 

Le 20/06/2017 à 21:16, Morfou a dit :

Le travail apporte l'autonomie!

Je dirais même plus, Arbeit macht frei.