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Non, en français le masculin ne l'emporte pas sur le féminin : il s'agit d'invariabilité !


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Je suis très fière de ma société. Je suis très fière qu’elle soit à ce point avancée quant à l’égalité entre les hommes et les femmes. J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié cet article que la sexologue Jocelyne Robert a publié dans le Nouvel observateur au sujet du nom des femmes françaises qui change au gré des maris…

Mais dire qu’une auteure n’est pas un auteur, qu’une présidente n’est pas un président ou qu’une chercheuse n’est pas un chercheur, ce n’est pas la même chose que dire que les étudiants sont des étudiantes et des étudiants, ou que les Québécois sont des Québécoises et des Québécois.

C’est qu’il existe une forme invariable en français.

Pour bien comprendre là où je veux en venir, il importe de comprendre le concept de marque en linguistique. Je dirai brièvement que la marque est un symbole utilisé pour faire des oppositions. Par exemple, le -s, en français, est la marque écrite du pluriel. S’opposent donc deux formes: la forme marquée, qui est au pluriel et qui s’écrit avec un -s, et la forme non marquée, qui est au singulier et qui s’écrit sans -s.

En français, la marque écrite* du féminin est le -e final. La forme non marquée, sans le -e, est donc au masculin. Mais cela ne s’arrête pas là. Prenons les phrases suivantes:

La tarte que j’ai mangée était très sucrée.
Le gâteau que j’ai mangé était très sucré.

Dans la première phrase, le mot mangée possède la marque du féminin, alors que dans la deuxième, mangé possède la non-marque, qui symbolise le masculin. Jusqu’ici, tout va bien. Mais prenons une troisième phrase:

J’ai mangé une tarte très sucrée.

Ici, mangé est non marqué. Mais il n’est pas au masculin. Il est invariable. C’est donc dire qu’en français, la forme non marquée, en plus de symboliser le masculin, symbolise également l’invariabilité.

Article en entier ici : De l'invariabilité en français

(C'est moi qui souligne dans ce texte)

Un point de vu intéressant sur le sujet :) 

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Invité Marpletree
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Ah qu'ils sont donc pointilleux ces québécois et québécoises !

(Ils ? Pourquoi ils d'abord ????)

Parce que le masculin l'emporte sur le féminin !:facepalm:

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Posté(e)

Ou bien : "ils" : pronom non marqué par défaut :hehe:

il y a 31 minutes, Marpletree a dit :

Ah qu'ils sont donc pointilleux ces québécois et québécoises !

Elle réfléchit sur la langue française, pas sur le français du Québec ^^"

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Invité Marpletree
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Invité Marpletree Invités 0 message
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à l’instant, PLS maker a dit :

Ou bien : "ils" : pronom non marqué par défaut :hehe:

Mouais.... passe encore pour le participe passé, ici c'est moins défendable ;)

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Posté(e)
à l’instant, Marpletree a dit :

Mouais.... passe encore pour le participe passé, ici c'est moins défendable 

C'est tout à fait défendable dans notre cas où la langue n'a pas de pronom qui ne soit pas assimilable par ailleurs à un genre dans d'autres cas. C'est bien pour cela que j'ai précisé "par défaut"

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Invité Marpletree
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Invité Marpletree Invités 0 message
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Oui mais la c'est ta propre interprétation cette  notion du "par défaut". 

Le masculin par défaut du féminin....

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Ben non : c'est la simple description d'un phénomène linguistique, qui confond forme invariable de forme de genre masculin ^^"

"Les étudiants sont bêtes ; ils n'arrêtent pas de manifester" : "ils" reprend bien la forme invariable utilisée lorsque les deux genres sont présents. Personne ne penserait qu'il n'y a que des étudiants masculins. Employer "elles" dans ce cas seraient entendu comme une phrase à l'acceptabilité fort incertaine. 

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Invité Psaume
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Invité Psaume
Invité Psaume Invités 0 message
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Ou l'on peut feuilleter des théories linguistiques de meilleure qualité.

 

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Tu peux proposer des références dans ce cas ^^"

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Membre, 32ans Posté(e)
jujubox Membre 329 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

En gros il y a le "ils" marqueur du masculin et le "ils" non genré pour généraliser. Les deux sont distincts et on ne parle donc pas de dominance du masculin. 


C'est vraiment que les sexologues et linguistes n'ont rien d'autres à faire que traiter la surface stérile des langues. On dirait du verbiage utilisé pour faire un mémoire universitaire, soit répondre à une question originale sous un angle original pour dire qu'on a compris la méthode, mais qui au fond ne sert à rien. 

 

Je pense plutôt qu'on dit "le masculin l'emporte" pour faciliter l'apprentissage car la forme masculin pluriel prévaut, meme s'il n'y a pas la connotation de genre. Si Belkacem commence a introduire les pronoms non genrés dans les programmes, je ne sais pas comment finiront les gosses. 

 

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Posté(e)
il y a 10 minutes, jujubox a dit :

C'est vraiment que les sexologues et linguistes n'ont rien d'autres à faire que traiter la surface stérile des langues.

Pas si stérile que ça ; l'auteur rappelle tout l'aspect pratique qu'il y a derrière ces considérations. 

" La règle généralement admise est que le masculin l’emporte sur le féminin. Cette règle a été énoncée par des grammairiens misogynes de l’époque où les femmes n’avaient encore que très peu de valeur. Elle est très irritante, surtout au Québec. Ce caractère irritant est à l’origine de tout le mouvement de doublement des formules, d’explicitation du féminin, qui sert, justement, à montrer que le masculin ne l’emporte pas. Mais qui donne des phrases d’une lourdeur démesurée."

On a du mal à voir ce qui ne passe pas : la pertinence de cette simple démonstration linguistique (cette linguiste est une vulgarisatrice très connue dans son domaine... au Canada) ou bien le sujet de genre, thème honni par excellentce, abordé à l'occasion ? :hehe: La référence (HS d'ailleurs) à Belkacem n'est sur ce point pas innoccente. 

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 472 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

En fait, le français, c'est une langue où le masculin l'emporte sur le féminin comme si c'était juste à titre de protection :pleasantry: . Par exemple, quand il n'y a que des femmes dans un groupe, c'est le féminin pluriel qui l'emporte ; mais suffit qu'un seul homme rejoigne ce groupe, fût-il d'un million de femmes, alors le masculin prend le dessus comme si ce seul homme prenait sous son aile toutes ces femmes, tel un sultan au milieu de son harem. Ce n'est pas comme en italien où, si une ribambelle d'individus se termine par une femme, c'est le féminin qui l'emporte, montrant que c'est bien elle qui doit alors avoir le dernier mot. Pareil : dans un groupe où prédominent les mamme ou les belle ragazze, c'est le féminin qui prime, naturellement : sacralisation de la mère et de la beauté féminine. Tandis qu'en anglais, hommes et femmes se confondent dans un océan de neutralité. Des petits détails qui en disent long sur les mentalités dominantes dans un pays et dans l'autre. :D 

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Membre, 56ans Posté(e)
azed1967 Membre 4 597 messages
Forumeur expérimenté‚ 56ans‚
Posté(e)

le français était la langue du roi ! pas celle de la reine.

 

 

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Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 12 minutes, Loargan a dit :

En fait, le français, c'est une langue où le masculin l'emporte sur le féminin comme si c'était juste à titre de protection :pleasantry: . Par exemple, quand il n'y a que des femmes dans un groupe, c'est le féminin pluriel qui l'emporte ; mais suffit qu'un seul homme rejoigne ce groupe, fût-il d'un million de femmes, alors le masculin prend le dessus comme si ce seul homme prenait sous son aile toutes ces femmes, tel un sultan au milieu de son harem.

Vision personnelle et contestable :hehe: On pourrait voir ce phénomène comme la prise en compte neutre de tous les cas possible ou présentement réalisés, à égalités les uns des autres, quelque soit l'importance du nombre. 

Mais ce n'est pas le sujet :p 

il y a 10 minutes, azed1967 a dit :

le français était la langue du roi ! pas celle de la reine

Après la perte de sa tête, le roi est mort, et le français a perduré, parce que le français est la langue des Français :hehe:

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Membre, 32ans Posté(e)
jujubox Membre 329 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, PLS maker a dit :

Pas si stérile que ça ; l'auteur rappelle tout l'aspect pratique qu'il y a derrière ces considérations. 

" La règle généralement admise est que le masculin l’emporte sur le féminin. Cette règle a été énoncée par des grammairiens misogynes de l’époque où les femmes n’avaient encore que très peu de valeur. Elle est très irritante, surtout au Québec. Ce caractère irritant est à l’origine de tout le mouvement de doublement des formules, d’explicitation du féminin, qui sert, justement, à montrer que le masculin ne l’emporte pas. Mais qui donne des phrases d’une lourdeur démesurée."

On a du mal à voir ce qui ne passe pas : la pertinence de cette simple démonstration linguistique (cette linguiste est une vulgarisatrice très connue dans son domaine... au Canada) ou bien le sujet de genre, thème honni par excellentce, abordé à l'occasion ? :hehe: La référence (HS d'ailleurs) à Belkacem n'est sur ce point pas innoccente. 

J'en dis surtout que ça n'aidera pas les enfants à comprendre plus les méandres de la grammaire. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, toute l'histoire contemporaine de l'EN. 

Il est question de grammaire, de genrification superflue, je trouve que se référer a Najat n'est pas si HS. 

Les linguistes surfent sur l'essor du genre pour enfoncer les portes ouvertes, en placant ce mot là où ils peuvent. Quand il etait tacite que la forme masculin pluriel servait à généraliser sans que ne prédomine tel ou tel sexe, on nous explique maintenant qu'il est non genré... Pourquoi pas, mais quelle utilité de fond ? Rabattre le caquet des machistes ultra pour gausser les feministo-genristes ultra, c'est pas ce que j'appelle un consensus :smile2:

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Membre, 56ans Posté(e)
azed1967 Membre 4 597 messages
Forumeur expérimenté‚ 56ans‚
Posté(e)
il y a 9 minutes, PLS maker a dit :

Vision personnelle et contestable :hehe: On pourrait voir ce phénomène comme la prise en compte neutre de tous les cas possible ou présentement réalisés, à égalités les uns des autres, quelque soit l'importance du nombre. 

Mais ce n'est pas le sujet :p 

Après la perte de sa tête, le roi est mort, et le français a perduré, parce que le français est la langue des Français :hehe:

je parle du roi fondateur de la france ! pas de louis xvi

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Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 1 minute, jujubox a dit :

Il est question de grammaire, de genrification superflue, je trouve que se référer a Najat n'est pas si HS. 

:rofl:

Vous avez lu l'article au moins ? 

Introduire l'idée d'invariabilité comme cette linguiste le propose permet justement de "dégenrer" l'approche de ce phénomène grammatical ! 

il y a 3 minutes, jujubox a dit :

Rabattre le caquet des machistes ultra pour gausser les feministo-genristes ultra, c'est pas ce que j'appelle un consensus 

Ouais, je n'ai rien dit : vous n'avez pas lu l'article...

Sa réflexion sur l'invariabilité l'amène justement à considérer comme inutile la distinction systématique et genrée des noms dans les discours ! 

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Membre, forumeur éclairé, 55ans Posté(e)
Lugy Lug Membre 10 224 messages
55ans‚ forumeur éclairé,
Posté(e)

oui , la langue française est belle mais malgré cela je fais parti des gens qui la vois sexiste. 

ce que vous à fait remarquer Marpletree ne vous à pas tiquer tant votre esprit critique est endormi et formaté mais ce n'est pas de votre faute, c’est la langue qui est ainsi faite et portée par des vieux immortel poussiéreux et au moins deux milles ans de société patriarcale.

une autre particularité de notre langue sexué idiotement est l’attribution sexué de chaque mots soit masculin ou féminin comme une tortue , un camion, une salade, un arbre, pourquoi n'avons nous pas su créer un troisièmes principe globale par exemple?

certain son même ridiculement amusant ainsi un camion de petite taille devient une camionnette. on pourrait jouer comme ça des heures avec les mots.    

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Invité Invités 0 message
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il y a 3 minutes, azed1967 a dit :

je parle du roi fondateur de la france

Qui ça ? Clovis ? Le gars qui parlait une langue germanique ? :rofl:

il y a 1 minute, Lugy Lug a dit :

pourquoi n'avons nous pas su créer un troisièmes principe globale par exemple?

Le genre neutre a existé, puis a disparu ^^ La langue a choisi la forme au masculin comme forme invariable, pourquoi ? Parce que le féminin est une marque à rajouter à l'écrit (comme préciser dans l'article) et donc non invariable. 

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Invités, Posté(e)
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Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 4 minutes, Lugy Lug a dit :

ce que vous à fait remarquer Marpletree ne vous à pas tiquer tant votre esprit critique est endormi et formaté mais ce n'est pas de votre faute, c’est la langue qui est ainsi faite et portée par des vieux immortel poussiéreux et au moins deux milles ans de société patriarcale.

Votre esprit critique éveillé aura éludé, inconsciemment j'en doute pas, l'exemple que je lui ai opposé : 

"Les étudiants sont bêtes ; ils manifestent sans cesse" où seul "ils" peut reprendre un nom invariable, "étudiants" comprenant évidemment des étudiants et des étudiantes. 

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