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Sauriez-vous résumer votre pensée (philosophique) ?


Jedino

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Sauriez-vous résumer votre pensée (philosophique) ?

Oui, je suis capable de résumer ma pensée (philosophique).

Mais le danger du "résumé", c'est de faire face à des gens qui abusent de la "réduction", pour y inventer des défauts.
C'est pour ça, que lorsque j'en ai la possibilité, je détaille ma pensée.

Mais le danger du "détail", c'est de faire face à des gens qui ne suivent plus le fils conducteur, à cause des détails.
C'est pour ça, que lorsque j'en ai la possibilité, je résume ma pensée.

...

 

Le 19/02/2017 à 21:41, Jedino a dit :

 Mais seriez-vous en mesure de prendre du recul sur ce qui guide vos réponses et aiguille votre pensée ?

Suis-je bon juge, lorsqu'il faut choisir entre le détail et le résumé ?
Je l'espère.

Je ne prends pas en compte les sophistes qui critiquent seulement la forme de ma pensée.
Mais, l'idée que je sois mauvais juge, ne me quitte pas. C'est pourquoi, je fais toujours des efforts.
Les efforts ne sont jamais reconnu et ils sont assez frustrant quand on est le seul à en faire, mais je suis droits dans mes bottes et ça me suffit.

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Membre, 106ans Posté(e)
eclipsepartielle Membre 4 565 messages
Baby Forumeur‚ 106ans‚
Posté(e)

Ma pensée elle est très changeante je pense, à la fois instable et pourtant redondante. Mais pourquoi tout le monde n'est pas capable d'accepter les gens tels qu'ils sont ? Mais pourquoi personne ne m'aime (je sais c'est très con) ? Mais pourquoi il y a autant de gens qui souffrent alors qu'on a de quoi les soulager ? Et comment puis je avancer ? vers quoi avancer ? quelles stratégies ? Comment aider telle personne parce qu'elle me touche ? et puis j'ai envie de tout foutre en l'air parce que tout me semble trop compliqué. Et puis j'ai aussi envie de me battre pour réussir et ne jamais renoncer. Je pense à ça mais demain je penserai à autre chose....sur un même registre. Et du coup je me dis qu'il faut pouvoir dépasser une barrière pour pouvoir penser/passer à autre chose. 

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Invités, Posté(e)
Invité
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Posté(e)
il y a 42 minutes, eclipsepartielle a dit :

Mais pourquoi personne ne m'aime (je sais c'est très con)

Il est possible que la réponse soit:

Parce que tu ne leur permets pas, que tu ne le veux pas.

Parce que tu te sentirais obligée de les aimer en retour.

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Membre, 106ans Posté(e)
eclipsepartielle Membre 4 565 messages
Baby Forumeur‚ 106ans‚
Posté(e)
Il y a 9 heures, swam a dit :

Il est possible que la réponse soit:

Parce que tu ne leur permets pas, que tu ne le veux pas.

Parce que tu te sentirais obligée de les aimer en retour.

Toi tu es comme toujours à côté de la plaque !

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 24/02/2017 à 19:10, Jedino a dit :

Je ne doute pas véritablement (tu as dû le remarquer) et je ne pense pas laisser transparaître le doute dans ce que j'écris. Il m'arrive, comme tout le monde, de le faire, mais ce que je voulais exprimer était simplement que dans ma certitude toute personnelle, je restais sensible à l'argumentaire (réinterprété par ma lecture, évidemment) de la personne en face de moi, à la condition que cet argumentaire soit "solide". A partir de là, il était en mesure d'apporter de la nuance, chose que j'apprécie et recherche, car c'est par la nuance que la connaissance se précise. Si cela arrive, du doute peut naître, en effet. Mais ce n'est pas ma position naturelle qui est relativement fixe, jusqu'à démonstration de mon tort en tout cas.

 

Je comprends ce que tu dis, et je procède également comme tu l'expliques, toutefois, je dois te poser une question à ce propos, n'est-ce pas avant tout une méthode que tu appliques, une façon de procéder plutôt qu'une philosophie, comme tu l'avais demandé ?

Tu avais parlé de comprendre en te basant sur la nuance, et maintenant tu précises que tu es à l'écoute d'un argumentaire bien construit ou qui fait tilt chez toi, et que donc, tu puisses changer de point de vue, évoluer, mais tu m'excuseras Jedino, tout ceci ne sont que des manières de faire, de t'y prendre pour apprendre, ce qui me conduit à te reposer la question: quel est ton résumé de ta philosophie ( pas de vie, mais en tant que philosophe amateur ! )

 

Allez courage ! Je sais je suis exigeant, mais je sais que tu peux le faire... enfin, si tu en as envie bien sûr !

 

:fleur:

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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il y a une heure, deja-utilise a dit :

 

Je comprends ce que tu dis, et je procède également comme tu l'expliques, toutefois, je dois te poser une question à ce propos, n'est-ce pas avant tout une méthode que tu appliques, une façon de procéder plutôt qu'une philosophie, comme tu l'avais demandé ?

Tu avais parlé de comprendre en te basant sur la nuance, et maintenant tu précises que tu es à l'écoute d'un argumentaire bien construit ou qui fait tilt chez toi, et que donc, tu puisses changer de point de vue, évoluer, mais tu m'excuseras Jedino, tout ceci ne sont que des manières de faire, de t'y prendre pour apprendre, ce qui me conduit à te reposer la question: quel est ton résumé de ta philosophie ( pas de vie, mais en tant que philosophe amateur ! )

 

Allez courage ! Je sais je suis exigeant, mais je sais que tu peux le faire... enfin, si tu en as envie bien sûr !

 

:fleur:

Ma philosophie est une méthode ! Est-ce si étrange ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 1 heure, Jedino a dit :

Ma philosophie est une méthode ! Est-ce si étrange ?

Oui et non, toute philosophie repose sur une ou plusieurs méthodes, mais elle a aussi une finalité, elle vise quelque chose ou/et elle tend à résorber une autre chose !

Que cherches-tu en fin de compte ? La paix intérieure, le bonheur, parvenir à telle ou telle chose par l'entremise de la compréhension, une intégration sociale, la réussite, ne pas te faire berner par des esprits vifs, obtenir un examen, imiter une idole, une hygiène spirituelle, le plaisir platonique, etc... ?

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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il y a 5 minutes, deja-utilise a dit :

Oui et non, toute philosophie repose sur une ou plusieurs méthodes, mais elle a aussi une finalité, elle vise quelque chose ou/et elle tend à résorber une autre chose !

Que cherches-tu en fin de compte ? La paix intérieure, le bonheur, parvenir à telle ou telle chose par l'entremise de la compréhension, une intégration sociale, la réussite, ne pas te faire berner par des esprits vifs, obtenir un examen, imiter une idole, une hygiène spirituelle, le plaisir platonique, etc... ?

Ah ! C'est la finalité. Elle n'était donc pas très claire, il semblerait. C'est tout simplement la connaissance, ce que tu appellerais comprendre le monde de ton côté.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
il y a une heure, Jedino a dit :

Ah ! C'est la finalité. Elle n'était donc pas très claire, il semblerait. C'est tout simplement la connaissance, ce que tu appellerais comprendre le monde de ton côté.

Si, si je l'avais noté, mais cette compréhension/connaissance ne se vise pas toujours ( jamais ) elle-même exclusivement ! Pas plus que l'on aime pour aimer !

 

" J'aime " comprendre, mais parce que dans mon cas c'est un besoin, pour pallier quelque chose qui s'apparente à une peur ( telles l'angoisse, l'anxiété... ), je ne peux pas m'en empêcher, comme de la curiosité également par moment, qui cette fois procure un plaisir, mais aussi, je suis bien conscient que ça me permet de résoudre quelques difficultés du quotidien, ennuis/tracasseries qui se résorbent naturellement/spontanément chez la plupart des gens, pour ma part, je suis obligé de passer par un acte cognitif poussé pour reproduire des effets similaires, et qui semblent couler de source chez autrui en général.

 

Mais qu'en est-il pour toi ? La compréhension/connaissance pour elle-même, je n'y crois pas, elle peut certes être " désintéressée " ( à but non lucratif dirai-je ), mais elle n'est que l'intermédiaire à une chose plus profonde encore, pour soi, l'as-tu vu ?

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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il y a 18 minutes, deja-utilise a dit :

Si, si je l'avais noté, mais cette compréhension/connaissance ne se vise pas toujours ( jamais ) elle-même exclusivement ! Pas plus que l'on aime pour aimer !

 

" J'aime " comprendre, mais parce que dans mon cas c'est un besoin, pour pallier quelque chose qui s'apparente à une peur ( telles l'angoisse, l'anxiété... ), je ne peux pas m'en empêcher, comme de la curiosité également par moment, qui cette fois procure un plaisir, mais aussi, je suis bien conscient que ça me permet de résoudre quelques difficultés du quotidien, ennuis/tracasseries qui se résorbent naturellement/spontanément chez la plupart des gens, pour ma part, je suis obligé de passer par un acte cognitif poussé pour reproduire des effets similaires, et qui semblent couler de source chez autrui en général.

 

Mais qu'en est-il pour toi ? La compréhension/connaissance pour elle-même, je n'y crois pas, elle peut certes être " désintéressée " ( à but non lucratif dirai-je ), mais elle n'est que l'intermédiaire à une chose plus profonde encore, pour soi, l'as-tu vu ?

Je saisis mieux ce que tu attends derrière ma réponse : ma motivation.

Est-ce de la peur ? Assurément non. Peur de quoi ? Je me le demande bien, d'ailleurs. Ce serait donc davantage de la curiosité et du plaisir, en effet. Ce n'est pas désintéressé puisque c'est ce que j'aime faire, en cela j'en ai donc en quelque sorte le besoin. Mais ce n'est pas pour autant une réponse à une crainte intérieure, n'étant pas spécialement en quête de réponses aux questions les plus existentielles et qui peuvent de fait nourrir des craintes car nous échappant totalement dans leurs sens et leur essence.

Là où tu n'as pas tort, cependant, c'est que bien souvent le chemin vers la philosophie débute par l'envie de trouver des réponses à certaines questions existentielles, ce qui fût pour ma part à l'époque la porte d'entrée. Mais une fois que les réponses sont formulées, aussi insatisfaisantes sont-elles, son rôle est moindre et laisse place à un ensemble plus large qu'est la science (ou toute autre chose, mais ce fût ceci pour moi). C'est parce que les réponses sont "faites" que, justement, mon attitude est aujourd'hui davantage dans la remise en question par autrui en ce qui concerne la philosophie, dans la mesure où il est toujours possible d'apprendre, tout comme j'apprécie lire les faits les plus récents qui peuvent sortir en recherches sur d'autres domaines et parfois remettre en cause mes certitudes/les certitudes humaines, à la différence près que j'en suis davantage acteur dans notre cas. Je ne serais pas de ceux en mesure de vivre par et pour la philosophie car je suis définitivement attaché au fait et au "réel". L'idéel ne me gêne pas et m'intéresse, mais ce n'est pas un absolu et il faut savoir en revenir.

Donc, c'est sans doute une aberration que je vais exprimer là, mais aujourd'hui je vois la philosophie davantage comme je pourrais voir les mathématiques : un "outil" qui est utile et nécessaire mais qui ne peut exister sans autre chose. Bien évidemment, il faut de ces personnes qui l'étudient pour elle-même comme les mathématiciens le feraient avec les mathématiques, mais elle n'est pas une finalité en soi à mes yeux. Tu comprendras donc que lorsque je parle de philosophie je ne l'entends pas comme "philosophie de vie". Ce n'est pas pour moi un ensemble de préceptes qui guideraient mon existence, ce que serait de toute façon davantage l'éthique. C'est davantage un outil particulier de compréhension du monde que je prends comme tel, donc comme un moyen de connaissance.

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
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lisez sur ces modèles ce que notre cerveau zap allègrement; lol  très amusant

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Membre, Posté(e)
zeugma Membre 670 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

l'échange très intéressant entre vous Jédino et toi Déjà-utilisé, pose en effet cette question de la fin de toutes recherches...donc de tout savoir...

peut-on dire que l'acte de connaitre se suffit à lui même pour permettre d'établir entre la conscience et le réel une relation d'équilibre, d'osmose, une unité ontologique ?

ou bien que cet acte de connaitre est indissociablement lié à celui de vouloir, qui lui réclame une direction du savoir vers un bien, physique, psychique, ou spirituel, civilisationnel...ou les quatre bien sûr...?

en fait ce n'est pas deux questions sur un choix possible que je post là, mais plutôt une tentative de visualisation de la différence qu'il existe entre le vrai et le bien...

car c'est en cette distinction, que pourrait se trouver, si elle était insuffisamment perçue, la source de tous nos maux, et exactement posée, une possibilité de vivre heureux...

 

 

bien à vous deux....

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonsoir Zeugma,

Le 26/02/2017 à 08:37, zeugma a dit :

peut-on dire que l'acte de connaitre se suffit à lui même pour permettre d'établir entre la conscience et le réel une relation d'équilibre, d'osmose, une unité ontologique ?

A. Comte ne dissocie pas la(les) science(s) et la fin humaine ( humanité ) autant que politique, pourtant père du positivisme.

Sans vouloir blesser d'une quelconque manière Jedino, connaitre pour le " plaisir " est du même acabit que faire du sport, autrement dit de très peu d'utilité, alors que pour ce dernier, on pourrait concevoir plus naturellement d'avoir une activité physique en même temps que l'on accomplit un travail, et donc en avoir une utilité, je dis plus naturel, car nous ne sommes pas biologiquement programmés pour ne rien faire, mais que par ennui, par disponibilité temporelle, énergétique, ou par conditionnement ( ou de type nudge ), on en arrive à s'adonner à une activité sportive, alors que nous avons sans doute des tâches utiles ou nécessaires à résorber, on pourrait dès lors penser à la recherche de nourriture, à la confection d'outils, de logis ou son amélioration/réparation, travailler la terre ou entretenir le jardin, etc... De même des besoins plus impérieux nous conduisent logiquement à nous questionner et à savoir ou même à comprendre pour en trouver une solution, un remède, mouvement que je pourrais qualifier dans l'ordre naturel des choses, contrairement à la seule perspective de connaitre pour connaitre, comme de faire du sport pour faire du sport, ou encore dans un autre registre pour certaines personnes, regarder la télévision par " plaisir " ou jouer à ce je ne sais quoi...

Il est remarquable que dans nos sociétés modernes, on en soit réduit/conduit à faire des activités qui n'ont aucune utilité en elles-mêmes, est-ce un symptôme d'une fausse route, d'un égarement ou un pis-aller ?

 

Le 26/02/2017 à 08:37, zeugma a dit :

ou bien que cet acte de connaitre est indissociablement lié à celui de vouloir, qui lui réclame une direction du savoir vers un bien, physique, psychique, ou spirituel, civilisationnel...ou les quatre bien sûr...?

Cela répondrait en tout cas, à ce que je viens de dire, alors pour moi, la réponse est clairement oui.

 

 

Le 26/02/2017 à 08:37, zeugma a dit :

en fait ce n'est pas deux questions sur un choix possible que je post là, mais plutôt une tentative de visualisation de la différence qu'il existe entre le vrai et le bien...

car c'est en cette distinction, que pourrait se trouver, si elle était insuffisamment perçue, la source de tous nos maux, et exactement posée, une possibilité de vivre heureux...

Réunir à nouveau le vrai et le bien de manière plus intime, ne peut qu'accroitre apparemment nos chances de vivre plus heureux, faut-il encore se demander " faire du bien à qui ? ", car c'est encore la porte ouverte à l'égoïsme - qui n'est pas à amalgamer avec l'amour de soi - ou à la défense d'intérêts individuels, claniques ou étatiques, voire spécistes !

Personnellement et au risque de me répéter, les maux sont principalement issus d'un cruel manque de sensibilité, comme on peut plus facilement la retrouver dans le genre féminin, femmes plus sujettes à la tempérance, au compromis, à l'union, au relationnel, à la communication, à la participation qu'aux conflits ouverts, à l'exclusion, à la radicalité, à la violence, à la compétitivité, à la domination, pour les hommes.

 

 

Bien à toi tout seul,

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Oui "ma philosophie", pour ce qui est de la connaissance pour le moins, est tout à fait résumable : la vérité est consubstantielle à nos pensées ou propos, c'est à dire qu'en un sens nous ne faisons jamais absolument semblant. Même les pires escrocs ont toujours un geste qui trahit qu'ils sont des escrocs.

Mais cette vérité est aussi multiple, c'est à dire que pour une philosophie qui défend la proposition A vous trouverez quasiment toujours une philosophie pour défendre non-A. Que déduire de ce marasme sinon qu'il reste les options suivantes?

-Le dogmatisme qui nous rallie à l'une des visions A ou non-A

-Le relativisme qui nous porte à penser que A est vrai dans un système et non-A dans un autre système et que donc cela dépend de l'observateur (un peu comme le dessin de Crabe).

-L'éclectisme qui nous amène à l'espoir de concilier les contraires en trouvant une méta-explication conciliante.

-Le scepticisme qui avoue que la vérité est inaccessible.

Or je prétends que la seule possibilité rationnelle et rigoureuse est le scepticisme, car nous n'avons aucune raison de penser qu'une approche serait meilleure qu'une autre dans sa conception de la vérité (relativisme, dogmatisme, éclectisme, scepticisme).

Voilà sans doute une vérité : la vérité nous anime au moins en partie (comme je le disais, on ne fait jamais complètement semblant), c'est à dire que nous nous réclamons toujours en partie d'elle, et elle est en toute rigueur toujours critiquable, toujours inaccessible, tout comme les branches du pommier s'élèvent chaque fois que Prométhée voudrait en cueillir un fruit dont on pourrait de prime abord penser qu'il est à portée de bras. La vérité est à la fois nécessaire, vitale, et totalement inaccessible.

Le scepticisme n'est pas l'abandon de toute rationalité : il est le rationalisme porté à son apogée.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)
il y a 54 minutes, deja-utilise a dit :

Bonsoir Zeugma,

A. Comte ne dissocie pas la(les) science(s) et la fin humaine ( humanité ) autant que politique, pourtant père du positivisme.

Sans vouloir blesser d'une quelconque manière Jedino, connaitre pour le " plaisir " est du même acabit que faire du sport, autrement dit de très peu d'utilité, alors que pour ce dernier, on pourrait concevoir plus naturellement d'avoir une activité physique en même temps que l'on accomplit un travail, et donc en avoir une utilité, je dis plus naturel, car nous ne sommes pas biologiquement programmés pour ne rien faire, mais que par ennui, par disponibilité temporelle, énergétique, ou par conditionnement ( ou de type nudge ), on en arrive à s'adonner à une activité sportive, alors que nous avons sans doute des tâches utiles ou nécessaires à résorber, on pourrait dès lors penser à la recherche de nourriture, à la confection d'outils, de logis ou son amélioration/réparation, travailler la terre ou entretenir le jardin, etc... De même des besoins plus impérieux nous conduisent logiquement à nous questionner et à savoir ou même à comprendre pour en trouver une solution, un remède, mouvement que je pourrais qualifier dans l'ordre naturel des choses, contrairement à la seule perspective de connaitre pour connaitre, comme de faire du sport pour faire du sport, ou encore dans un autre registre pour certaines personnes, regarder la télévision par " plaisir " ou jouer à ce je ne sais quoi...

J'entends ta position utilitariste de la vie, mais en effet je ne la partage pas, et d'autant moins qu'il est très humain de penser que tout acte se fait en vue d'une fin. C'est là l'origine de bien des travers qui coûtent dans l'existence. A ce niveau-là, nous sommes assez irréconciliables semblerait-il.

Le plaisir n'est d'ailleurs pas véritablement ce vers quoi je tends puisque je ne me dis pas "tiens, je me vais me faire plaisir en allant apprendre ceci ou cela". Je ne me pose tout simplement pas la question de la finalité. Je le fais, tout simplement.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
il y a 4 minutes, Jedino a dit :

J'entends ta position utilitariste de la vie, mais en effet je ne la partage pas, et d'autant moins qu'il est très humain de penser que tout acte se fait en vue d'une fin. C'est là l'origine de bien des travers qui coûtent dans l'existence. A ce niveau-là, nous sommes assez irréconciliables semblerait-il.

Le plaisir n'est d'ailleurs pas véritablement ce vers quoi je tends puisque je ne me dis pas "tiens, je me vais me faire plaisir en allant apprendre ceci ou cela". Je ne me pose tout simplement pas la question de la finalité. Je le fais, tout simplement.

J'espère que tu ne lis pas comme une arrière pensée finaliste de ce qu'est la vie, mais bien que d'agir sans raison n'a pas de sens, c'est-à-dire d'agir sans raison n'est pas raisonnable/intelligible, quand bien même cette raison n'est pas issue d'un acte cognitif, d'une volonté, d'une intention, elle existe et elle nous pousse à l'action.

Et justement je ne dis pas qu'il faut agir pour agir, mais plus prosaïquement qu'agir sans cause et/ou ni but est presque une aberration ( ce n'est pas pour toi, c'est une façon de parler ), comprends bien que je ne dis certainement pas que ta philosophie est mal, que de seulement chercher à comprendre est une mauvaise chose en soi, mais que faire quelque chose sans vocation, sans âme, sans conviction ne rime à rien pour ma part, on pourrait dès lors ne pas la faire, que ça ne changerait rien à l'affaire, en fin de compte.

Autrement dit faire une chose qui ne sert à rien est un non-sens, ce n'est pas que utilitariste: qui n'est motivé par rien ou qui ne vise rien non plus, ça revient à faire pour faire, dit autrement à consommer du temps. Or la vie nous intime de faire déjà ce qui est nécessaire, vital, impératif, impulsif, viscéral ou émotionnel, c'est à ce prix que nous sommes en vie, par une lutte pour perdurer en même temps que d'en rechercher la jouissance ! Ne pas respecter ce que nous sommes primairement, c'est faire injure à la vie elle-même, un pied-de-nez à l'existence, surtout que nous ne savons pas le But à nos vies, autant vivre ce que nous sommes, de quoi nous sommes faits, par quoi nous vivons, ce qui nous permet de nous rendre compte que nous vivons, etc...

 

Donc agir, mais pas n'importe comment ou pour ou par n'importe quoi, sans savoir pourquoi ou pour quoi, et surtout pas machinalement, par habitude, par fainéantise ou lâcheté, par facilité, etc...

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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il y a 9 minutes, deja-utilise a dit :

J'espère que tu ne lis pas comme une arrière pensée finaliste de ce qu'est la vie, mais bien que d'agir sans raison n'a pas de sens, c'est-à-dire d'agir sans raison n'est pas raisonnable/intelligible, quand bien même cette raison n'est pas issue d'un acte cognitif, d'une volonté, d'une intention, elle existe et elle nous pousse à l'action.

Et justement je ne dis pas qu'il faut agir pour agir, mais plus prosaïquement qu'agir sans cause et/ou ni but est presque une aberration ( ce n'est pas pour toi, c'est une façon de parler ), comprends bien que je ne dis certainement pas que ta philosophie est mal, que de seulement chercher à comprendre est une mauvaise chose en soi, mais que faire quelque chose sans vocation, sans âme, sans conviction ne rime à rien pour ma part, on pourrait dès lors ne pas la faire, que ça ne changerait rien à l'affaire, en fin de compte.

Autrement dit faire une chose qui ne sert à rien est un non-sens, ce n'est pas que utilitariste: qui n'est motivé par rien ou qui ne vise rien non plus, ça revient à faire pour faire, dit autrement à consommer du temps. Or la vie nous intime de faire déjà ce qui est nécessaire, vital, impératif, impulsif, viscéral ou émotionnel, c'est à ce prix que nous sommes en vie, par une lutte pour perdurer en même temps que d'en rechercher la jouissance ! Ne pas respecter ce que nous sommes primairement, c'est faire injure à la vie elle-même, un pied-de-nez à l'existence, surtout que nous ne savons pas le But à nos vies, autant vivre ce que nous sommes, de quoi nous sommes faits, par quoi nous vivons, ce qui nous permet de nous rendre compte que nous vivons, etc...

 

Donc agir, mais pas n'importe comment ou pour ou par n'importe quoi, sans savoir pourquoi ou pour quoi, et surtout pas machinalement, par habitude, par fainéantise ou lâcheté, par facilité, etc...

Tu réduis l'utilité à la réalisation d'une finalité. Or, et c'est là où je me retrouve, l'utilité peut, si tu tiens à ce concept, se retrouver dans l'action elle-même, dans le fait même de pratiquer, ce qui notamment justifie le fait de faire du sport. Autrement dit et plus banalement, dans le cheminement plutôt que dans la fin. C'est d'autant plus pertinent et essentiel que, comme tu le dis, nous ignorons tout du sens que peut avoir notre existence, si sens il y a.

De fait, faire pour faire me semble au contraire le plus raisonnable, et ce n'est pas faire une chose qui ne sert à rien puisque son utilité se trouve ailleurs que dans la fin qu'elle devrait pouvoir prétendre atteindre. Quel intérêt, par exemple, de prétendre cheminer vers le Souverain Bien, la compréhension absolue, complète et parfaite, tout en le sachant incapable d'être atteint ? C'est ici que je verrais l'inutile et le dérisoire de toute action, à savoir agir, agir, et agir encore en sachant pertinemment que nos efforts sont vains.

Donc agir, mais pas dans de vaines finalités, mais pour le plaisir d'agir et de se sentir progresser car il n'y a rien de lâche et de triste à agir pour l'agir, à savoir la chose en soi.

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Invité Psaume
Invités, Posté(e)
Invité Psaume
Invité Psaume Invités 0 message
Posté(e)
Le 19/02/2017 à 21:41, Jedino a dit :

Bien le bonsoir,

Comme aucun sujet sérieux ne m'est venu en tête depuis un moment, je me suis dit qu'il était temps de proposer un sujet non-sérieux dans un coin sérieux. En effet, il est bien connu que les personnes dans cette section ont une tendance à allonger et étirer toujours plus les phrases et les paragraphes (moi le premier). L'expression, elle, se fait bien évidemment sur des sujets particuliers proposés par les uns ou les autres. Mais seriez-vous en mesure de prendre du recul sur ce qui guide vos réponses et aiguille votre pensée ?

C'est pourquoi je vous propose ce petit exercice intellectuel qui, je l'espère, ne fait doublon avec rien de déjà existant. En effet, êtes-vous capable de ressortir en, disons dix-quinze lignes, ce qui pourrait correspondre à "votre philosophie", c'est-à-dire expliciter les grands concepts et principes qui font ce que votre pensée est ? Autrement dit, de mener l'exercice qui consiste à penser au-delà des sujets que l'on traite ou non avec plus ou moins de passion et de sérieux pour parvenir à se penser quelque peu soi-même.

Bonne soirée !

 

Bonsoir,

J'aimerais participer mais ma sensibilité "philosophique" n'est ni suffisamment exacerbée ni assez clarifiée pour suivre l'invitation proposée. Aussi, comme souvent, sortir du cadre m'est plus adapté. Voici donc l'état de ma pensée perso' philo' (qui n'est peut-être pas philo' au sens où vous, amateurs, l'entendez) :

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Membre, Posté(e)
zeugma Membre 670 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 18 heures, deja-utilise a dit :

Bien à toi tout seul...

oui, ;) en effet c'est une forme de conditionnement basique qui me fais douter que mes propos soient pertinents pour les autres personnes, mais si parfois aussi, quelque chose d'une rencontre apporte comme unification de pensée, c'est avec joie que je salut le destin pour cette victoire sur l'isolement...

pour ce que tu as écris plus haut, je perçois en plusieurs points, cette lucidité et même cette clairvoyance que seuls celles et ceux qui voient le réel tel qu'il est ont,  et ainsi peuvent prétendre à l'établissement d'une réponse circonstanciée...

quant à la sensibilité que tu voudrais être la phase irréductible à notre intelligibilité collective, présente et futur, ce serait intéressant de développer cette approche, en distinguant si possible la sensibilité issue de notre vécu corporel, et celle issue de notre vécu psychique, car là aussi se trouve une zone "à risques" à mon sens, si nous ne faisons pas le démêlage qui nous rendrait ces deux vécus distincts, bien qu'intimement liés...

ces risques sont ceux que connaissent toutes les personnes qui agissent comme si leur "posture corporelle" face au réel, devait leur apporter la même efficience que leur position volontaire face à ce même réel...se résumant ainsi en effet miroir :

" Ce que je peux faire corporellement est bon pour moi, ce que je veux faire volontairement est bon pour mon corps..."

cette fuite en avant de cette double assertions pose les problèmes que tu connais et que tu soulignes d'ailleurs dans l'exemple de : "faire du sport pour faire du sport..."

si nos modes de représentativités du corps en acte et en puissance sont devenus problématiques à mains égards, sachons distinguer ce que notre sensibilité doit permettre d'humanité à notre consommation et ce que notre "éthique" doit garantir de respect à notre inventivité...

 

bien à toi...

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
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Il y a 18 heures, Jedino a dit :

Tu réduis l'utilité à la réalisation d'une finalité.

Non pas vraiment, j'ai tenté de parler de raisons de faire, qui peuvent être dans une cause, comme dans un but/objectif/fin.

 

Il y a 18 heures, Jedino a dit :

 

Or, et c'est là où je me retrouve, l'utilité peut, si tu tiens à ce concept, se retrouver dans l'action elle-même, dans le fait même de pratiquer, ce qui notamment justifie le fait de faire du sport. Autrement dit et plus banalement, dans le cheminement plutôt que dans la fin. C'est d'autant plus pertinent et essentiel que, comme tu le dis, nous ignorons tout du sens que peut avoir notre existence, si sens il y a.

De fait, faire pour faire me semble au contraire le plus raisonnable, et ce n'est pas faire une chose qui ne sert à rien puisque son utilité se trouve ailleurs que dans la fin qu'elle devrait pouvoir prétendre atteindre. Quel intérêt, par exemple, de prétendre cheminer vers le Souverain Bien, la compréhension absolue, complète et parfaite, tout en le sachant incapable d'être atteint ? C'est ici que je verrais l'inutile et le dérisoire de toute action, à savoir agir, agir, et agir encore en sachant pertinemment que nos efforts sont vains.

Donc agir, mais pas dans de vaines finalités, mais pour le plaisir d'agir et de se sentir progresser car il n'y a rien de lâche et de triste à agir pour l'agir, à savoir la chose en soi.

Cette partie de ton message que je suppose tu penses être une objection, voire une réfutation, de ce que j'ai dit précédemment, n'a fait en réalité que répondre à mon injonction, i.e.: trouver les raisons de ( toutes ) nos actions, en actes physiques comme en pensées, y compris donc le fait lui-même de comprendre !

 

Si tu te souviens mon intervention initiale sur ce sujet, j'ai écrit que comprendre s'appuyait sur le comment, le pour quoi et le pourquoi, ce qui signifie que ces moyens sont mis en place pour comprendre, maintenant, je te dis que l'action de comprendre elle-même peut être prise comme objet à comprendre, avec les mêmes outils que sont le comment ( qui devient pour le coup les trois autres du premier, comme méthode/moyen d'investigation: comment, pourquoi et pour quoi ), le pour quoi ( la fin visée consciemment ou pas ) et le pourquoi ( la cause initiatrice perçue ou pas ) on cherche à comprendre. Et par cette dernière réponse de ta part, tu t'inscrit justement dans cette attente de la mienne, le comment nous est commun comme dit dès le début, en revanche ce sont les deux autres qui ont pris du temps, pour que je te les fasse dire, et peu importe que ce ne soit pas les mêmes que les miens, je voulais uniquement que tu en recherches l'existence/émergence, chose faite, il me semble.

 

Toute chose, que nous pensons ou faisons, a une cause et/ou une fin, et le processus de compréhension n'échappe pas à ce constat, il nous fallait seulement que tu t'y emploies, et ce cheminement de causalité et/ou de finalité n'a pas véritablement de fin, on peut toujours se questionner, et donc chercher à comprendre, ce à partir de quoi on part, et là où on est arrivé, et pousser encore plus loin les extrémités, jusqu'à ce que nous rencontrions de nouveaux obstacles ou une perte de motivation à poursuivre plus avant, comme par exemple je ne cherche pas actuellement d'où vient la curiosité, je pars de ce point comme d'une donnée, mais rien n'empêche de s'interroger dessus, et ainsi de suite !

 

 

 

 

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