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Il est normal d'être fou mais il faut être fou pour être normal

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Plumoo

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 500 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)

La subtilité consiste à mon sens à savoir s'adapter aux normes pour favoriser la cohésion et la conformité sans y sacrifier sa liberté ni sa personnalité.

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Faire semblant en clair ?

Parce que comment on fait si la norme est d'être schizophrène, paranoïaque, si elle est incohérente, débile ? (tu as lu le lien ? )

Une norme en vigueur est l'idée de morale. Tout le monde juge l'autre ça fait partie de la morale. Moi ça me dégoûte, me révulse.

Non seulement j'en veux pas mais je suis capable d'expliquer en quoi ça déconne, rationnellement, voire même d'y trouver de l'incohérence et de défendre mon bout de gras.

Je fais quoi ?

(rien, je prends la norme dans la gueule)

PS : sur la morale Mon lien

.

Modifié par chapati
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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Tiens, le-dit lien sur la morale, je vais le remettre ici, pour ce qu'ils en ont fait sur l'autre fil...

(c'est un résumé issu d'un cours de Deleuze)

Spinoza fait une tentative qui est sûrement une des tentatives les plus audacieuses en ce sens qui vont le plus loin, à savoir le projet d’une ontologie pure. Mais ma question c’est toujours : comment ça se fait que cette ontologie pure, il l’appelle une Éthique ? il ne l’appelle pas ontologie, il l’appelle éthique.

(...)

Une morale (...) c’est une opération qui nous rappelle à l’essence, c’est à dire à notre essence, et qui nous y rappelle par les valeurs. Vous voyez bien que ce n’est pas le point de vue de l’être. Je ne crois pas qu’une morale puisse se faire du point de vue d’une ontologie.

Pourquoi ? Parce que la morale ça implique toujours quelque chose de supérieur à l’être ; ce qu’il y a de supérieur à l’être c’est quelque chose qui joue le rôle de l’Un, du Bien, c’est l’Un supérieur à l’être. En effet, la morale c’est l’entreprise de juger non seulement tout ce qui est, mais l’être lui-même. Or on ne peut juger de l’être que au nom d’une instance supérieure à l’être.

(...)

Dans une morale il s’agit toujours de réaliser l’essence. Ca implique que l’essence est dans un état où elle n’est pas nécessairement réalisée, ça implique que nous ayons une essence. Nous aurions une essence en tant qu’homme. Ce n’est pas évident qu’il y ait une essence de l’homme. Mais c’est très nécessaire à la morale de parler et de nous donner des ordres au nom d’une essence.

Si on nous donne des ordres eu nom d’une essence, c’est que cette essence n’est pas réalisée par elle-même. On dira qu’elle est "en puissance" dans l’homme, cette essence.

Qu’est-ce que c’est que l’essence de l’homme en puissance dans l’homme, du point de vue d’une morale ? C’est bien connu, l’essence de l’homme c’est d’être "animal raisonnable". La définition classique dans Aristote : L’homme est un animal raisonnable. L’essence, c’est ce que la chose est, animal raisonnable c’est l’essence de l’homme.

Mais l’homme a beau avoir pour essence animal raisonnable, il n’est pas tant raisonnable que çà, il ne cesse pas de se conduire de manière déraisonnable. Comment ça se fait ?

C’est que l’essence de l’homme, en tant que telle, n’est pas nécessairement réalisée.

Pourquoi ?

Parce que l’homme n’est pas raison pure, alors il y a des accidents, il ne cesse pas d’être détourné.

Toute le conception classique de l’homme consiste à le convier à rejoindre son essence parce que cette essence est comme une potentialité, qui n’est pas nécessairement réalisée, et la morale c’est le processus de la réalisation de l’essence humaine.

Or, comment peut-elle se réaliser cette essence qui n’est qu’en puissance ?

Par la morale.

Dire qu’elle est à réaliser par la morale c’est dire qu’elle doit être prise pour fin. L’essence de l’homme doit être prise pour fin par l’homme existant. Donc, se conduire de manière raisonnable, c’est à dire faire passer l’essence à l’acte, c’est ça la tâche de la morale.

Or l’essence prise comme fin, c’est ça la valeur. Voyez que la vision morale du monde est faite d’essence. L’essence n’est qu’en puissance, il faut réaliser l’essence, cela se fera dans la mesure où l’essence est prise pour fin, et les valeurs assurent la réalisation de l’essence.

C’est cet ensemble que je dirais moral.

Dans un monde éthique, essayons de convertir, il n’y a plus rien de tout cela.

Qu’est-ce qu’ils nous diront dans une Ethique ? On ne va rien retrouver. C’est un autre paysage.

Lorsqu’il parle d’essence, ce qui l’intéresse (Spinoza, ndlr) ce n’est pas l’essence, ce qui l’intéresse c’est l’existence et l’existant. En d’autres termes, ce qui est ne peut être mis en rapport avec l’être qu’au niveau de l’existence, et pas au niveau de l’essence (...) Il s’intéresse aux existants dans leur singularité.

(...)

Dans une morale, vous avez toujours l’opération suivante : vous faites quelque chose, vous dites quelque chose, vous le jugez vous-même. C’est le système du jugement. La morale, c’est le système du jugement. Du double jugement, vous vous jugez vous-même et vous êtes jugé.

Ceux qui ont le goût de la morale, c’est eux qui ont le goût du jugement.

Juger, ça implique toujours une instance supérieure à l’être, ça implique toujours quelque chose de supérieur à une ontologie. Ca implique toujours l’un plus que l’être, le Bien qui fait être et qui fait agir, c’est le Bien supérieur à l’être, c’est l’un. La valeur exprime cette instance supérieure à l’être. Donc, les valeurs sont l’élément fondamental du système du jugement. Donc, vous vous référez toujours à cette instance supérieure à l’être pour juger.

Dans une éthique, c’est complètement différent, vous ne jugez pas. D’une certaine manière, vous dites : quoique vous fassiez, vous n’aurez jamais que ce que vous méritez. Quelqu’un dit ou fait quelque chose, vous ne rapportez pas ça à des valeurs. Vous vous demandez comment est-ce que c’est possible, ça ? Comment est-ce possible de manière interne ?

En d’autres termes, vous rapportez la chose ou le dire au mode d’existence qu’il implique, qu’il enveloppe en lui-même. Comment il faut être pour dire ça ? Quelle manière d’être ça implique ?

Vous cherchez les modes d’existence enveloppés, et non pas les valeurs transcendantes. C’est l’opération de l’immanence.

Le point de vue d’une éthique c’est : de quoi es-tu capable, qu’est-ce que tu peux ? D’où, retour à cette espèce de cri de Spinoza : qu’est-ce que peut un corps ? On ne sait jamais d’avance ce que peut un corps. On ne sait jamais comment s’organisent et comment les modes d’existence sont enveloppés dans quelqu’un.

Spinoza explique très bien tel ou tel corps, ce n’est jamais un corps quelconque, c’est qu’est-ce que tu peux, toi.

Mon hypothèse, c’est que le discours de l’éthique a deux caractères : elle nous dit que les étants ont une distinction quantitative de plus et de moins, et d’autre part, elle nous dit aussi que les modes d’existence ont une polarité qualitative, en gros, il y a deux grands modes d’existence.

L'objection habituelle est que le sentiment de bien et de mal serait "ancré" en nous, inhérent à l'homme.

À ça on peut répondre simplement qu'un choix présupposé "moral" peut être fait sans qu'il soit pour le moins question de "sentiment moral". Devant un cas de conscience par exemple, la synthèse de trois émotions/sentiments "amoraux" (et bien humains) peut aboutir au même type de façon de faire, de choisir, décider.

Les trois émotions sentiments sont les suivants :

L'empathie, la responsabilité, l'amour.

Modifié par chapati
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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 500 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)

Il ne s'agissait pas selon moi de faire semblant mais d'aptitude à s'adapter positivement au contexte.

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

J'entends bien, mais c'est quoi s'adapter positivement a un environnement de "fous " ... ou de "menteurs " si tu veux un autre exemple ?

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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 500 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)

C'est discerner la raison à travers la folie et la vérité à travers le mensonge, orienter favorablement le contexte en le cadrant.

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