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La pensée et l'absurde


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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 41 531 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)

Il y a pas mal de mots ou d'actions de gens qui me touchent, même "légèrement". Encore faut-il vouloir ou être apte à les voir, les entendre. L'élitisme est la pauvreté des relations.

Et de toutes façons, qu'importe la quantité de gens qui nous touchent ou que nous touchons.

Il suffit parfois d'une rencontre, pour que tous nos schémas de pensée soient bousculés.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Il y a pas mal de mots ou d'actions de gens qui me touchent, même "légèrement". Encore faut-il vouloir ou être apte à les voir, les entendre. L'élitisme est la pauvreté des relations.

Et de toutes façons, qu'importe la quantité de gens qui nous touchent ou que nous touchons.

Il suffit parfois d'une rencontre, pour que tous nos schémas de pensée soient bousculés.

Il n'est absolument pas question d'élitisme ici.

Ce que tu dis est séduisant, mais l'as-tu déja vécu ?

Une seule rencontre, la rencontre qui change tout.

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Membre, Posté(e)
Antigone.L Membre 4 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

C'est le monde lui-meme qui semble absurde, pas vraiment le fait de devoir le quitter.

C'est toute la pensée de Cioran, je crois, celle de Camus aussi.

Nous échangeons des mots, mais combien de personnes sont capables de vous toucher, meme légèrement ?

Et combien de personnes estimez vous pouvoir toucher, effleurer ?

J'ai bien peur que ce ne soit toujours que des distractions tout ça.

Bonjour Swam, bonjour aux lecteurs ...

Les hommes font le monde, un monde absurde, oui ;le détruisent. A ce jour il n'existe pas aux 4 pôles, de définition sur le Bien et le Mal. Discerner les deux en soi est essentiel, si on ne peut pas faire de bien, sachons ne pas faire de mal..

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Membre, 64ans Posté(e)
S.A.S Membre 3 368 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
Posté(e)

Affirmer que les croyants ne pensent pas ...... :hu:

Il y a croyants .... et croyants .

Si les deux se ressemblent de loin ; ce n' est pourtant pas du tout la même chose dans la réalité des faits . La foi en une religion qui est pratiquer comme un rituel , mais sans la force de l' amour véritable ; ne peux conduire que dans une impasse .

et si ..... à force de vouloir trop penser ..... on finit par atteindre l' absurde .... cela ne veut pas dire que l' absurdité doit être la fin du cheminement de la pensée ...... mais seulement le premier pas pour nous orienter vers le chemin de la sagesse .

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Membre, Posté(e)
CAL22 Membre 891 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je pense que c'est a moi que quasi-modo s'adressait.

En effet, je n'étais pas remonté à ton message.

Cela dit la discussion ressemble de plus en plus à de la bouillie métaphysique de comptoir.

Je dirais donc à Quasi-Modo que les athées et les croyants ont exactement les mêmes questionnements métaphysiques et qu'ils se demandent également ce que signifie "mourir".

Et à Swam je dirais que l'absurdité ne vient que de la mort. En effet l'éternel et donc l'immobile dans ses fondements ne chercherait pas de sens : l'être ne s'oppose plus au néant. Mais l'idée de néant n'est venue dans l'esprit humain que de la conscience de la mort, et donc du néant. C'est notre condition de mortel qui a amené la métaphysique et donc la question du sens de la vie, du pourquoi nous naissons, puis du pourquoi l'être est apparu parce que pourquoi il disparaît?

Les religions en tous genres (animistes, polythéistes ou monothéistes) ont apporté des réponses liant le début et la fin par un ou des créateurs qui n'avaient ni début ni fin. Donc qui n'avaient pas de sens.

Malheureusement les philosophes ont commencé à chercher un sens. Et la raison a complexifié les réponses à la question.

Donc les athées se heurtent plus violemment au réel qui n'a rien d'absolu. Ils se posent la question rationnellement et émotionnellement de "pourquoi l'être" et "pourquoi sa fin" en ne s'appuyant que sur leur présence au monde. Mais ils en retirent une philosophie d'un bien-être à ne chercher que pendant le temps de la vie corporelle, qui est la seule vie possible.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

En effet, je n'étais pas remonté à ton message.

Cela dit la discussion ressemble de plus en plus à de la bouillie métaphysique de comptoir.

Je dirais donc à Quasi-Modo que les athées et les croyants ont exactement les mêmes questionnements métaphysiques et qu'ils se demandent également ce que signifie "mourir".

Et à Swam je dirais que l'absurdité ne vient que de la mort. En effet l'éternel et donc l'immobile dans ses fondements ne chercherait pas de sens : l'être ne s'oppose plus au néant. Mais l'idée de néant n'est venue dans l'esprit humain que de la conscience de la mort, et donc du néant. C'est notre condition de mortel qui a amené la métaphysique et donc la question du sens de la vie, du pourquoi nous naissons, puis du pourquoi l'être est apparu parce que pourquoi il disparaît?

Les religions en tous genres (animistes, polythéistes ou monothéistes) ont apporté des réponses liant le début et la fin par un ou des créateurs qui n'avaient ni début ni fin. Donc qui n'avaient pas de sens.

Malheureusement les philosophes ont commencé à chercher un sens. Et la raison a complexifié les réponses à la question.

Donc les athées se heurtent plus violemment au réel qui n'a rien d'absolu. Ils se posent la question rationnellement et émotionnellement de "pourquoi l'être" et "pourquoi sa fin" en ne s'appuyant que sur leur présence au monde. Mais ils en retirent une philosophie d'un bien-être à ne chercher que pendant le temps de la vie corporelle, qui est la seule vie possible.

Ton intervention est trés claire et j'adhère a ce que tu écris.

C'est bien de la conscience que nous sommes mortels que se pose la question du sens.

Mais il y a ceux qui trouvent absurde de quitter cette vie, et ceux qui trouvent cette vie absurde.

Une différence de degré dans l'absurde.

Les esprits ont soif de sens, plus ou moins chez les individus, et, a moins d'etre croyant, il est vain d'en demander a la nature.

Le sens ne peut résider que dans les consciences, plus exactement dans la communication entre les consciences.

Or, pour ma part au moins, j'ai plutot l'impression qu'il y a un mur entre les consciences, ou que les individus sont des murs.

La communication reste trés superficielle.

C'est la que je situe l'absurde, nous avons des esprits faits pour communiquer et nous ne communiquons pas entre nous ( sauf trés rares exceptions peut etre ).

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

J'ai bien peur qu'a trop penser on aboutisse infailliblement au sentiment de l'absurde.

Et si on se refuse aux distractions et aux croyances, le seul autre moyen d'etre un peu heureux serait de vivre dans la contemplation, c'est a dire se refuser a penser, a analyser.

L'absurdité de la vie découle du fait, que contrairement à nos productions mécaniques, ou maintenant informatiques, nous n'avons pas de but ou de fonction assignée, mais si l'on y regarde de plus près, nous ne pouvons que nous féliciter de ne pas être totalement esclave/asservi à une tâche dont on ne pourrait absolument pas déroger tout en étant parfaitement conscient d'autres possibilités inaccessibles, tel un train condamné à rester sur la voie ferrée, nous jouissons d'une certaine liberté, qui certes peut faire peur, être déroutante, mais pourtant c'est un cadeau de la nature, que d'autres êtres vivants comme les arbres ne pourront jamais consommer.

La vie peut être vue de deux manières, comme si nous étions dans une barque, soit on se laisse porter, soit on décide de ramer, dans notre cas, on abandonne l'idée de réussir par la réflexion, soit au contraire on pense que notre " salut " viendra non dans l'atteinte d'un objectif quelconque, mais dans un certain éveil spirituel qui peut venir après d'intenses méditations intellectuelles, de passer comme un cap, de l'autre coté d'un miroir fictif rendu tangible par une sorte de mentalité moyenne ambiante ( comme chacun peut le constater entre son passage à la maternelle et puis sa vie d'adulte, il y a des prises de conscience, une élévation, une frontière franchie )

Quand on croit avoir trouvé la cause de tout, ainsi que la finalité, on ne pense plus, si ?

Penser n'est pas adhérer a sa pensée, penser c'est chercher sans avoir abouti.

Mais aboutir a l'absurde n'est pas vraiment aboutir.

Il semblerait que si, les théologues pensent énormément, et les quelques croyants pratiquants que je connais se posent aussi des questions malgré tout.

On pourrait très avoir abouti et continuer de penser, de chercher, voire de se créer de nouveaux problèmes, ne t'arrive t-il jamais lorsqu'enfin tu as résorbé une difficulté, d'en rechercher une solution meilleure, optimale ?

Oui et non, car absolument tout n'est pas absurde, en l'occurrence tes questions font sens, ou du moins tu recherches un sens à la vie, à ta vie, ce qui n'est pas absurde, fuir l'absurde n'est pas absurde, ce qui serait absurde c'est de vouloir solutionner un problème dont il n'existe aucune solution, comme la quadrature du cercle à la règle et au compas, en revanche rien ne nous interdit de trouver d'autres moyens de le faire si ça nous chante, de même si la vie elle-même n'a pas de finalité inscrite dans le marbre, on peut lui en attribuer une, qui provoquera en nous, un mieux être que si l'on ne le fait pas, justifiant l'effort consenti et une motivation pour les suivants...

le fait de considérer comme une chance inouïe ,une expérience mémorable que ce petit tas de poussières d'étoiles [... ] se soit incarné pour avoir vaguement conscience d'être,avant de retourner à son état primitif et inerte.

C'est ce que se disent les bouddhistes.Ils trouvent que nous sommes trop accaparés par le matérialisme ou la recherche usante des plaisirs alors que l'essentiel de l'univers est composée de vide;Ainsi, ils font zazen en méditant c'est à dire ils essaient d'atteindre l'état de sérénité par le vide de la pensée au travers de la méditation. et quand il ont trouvé la voie de la sérénité par la méditation,ils sont arrivés à l'état d'éveil.

Bon nombre de philosophes(Platon,Cioran,....) en sont arrivés au même point de réflexion...C'est à dire au fait que la vie est absurde.

La vie n'est pas absurde, c'est que nous n'en voyons pas de finalité universelle qui nous fait dire l'absurdité de nos vies, nous avons la chance de déterminer quel peut être l'enjeu de nos vies, si nous avions dû le rêver nous n'aurions pas imaginé mieux.

Faire le vide je ne pense pas, faire le tri très certainement, pour renouer avec l'essentiel, car la vie n'est pas vide, elle ne commande pas le néant, mais une lutte, un équilibre, un maintien, etc, ce qui ne pourrait pas se produire en l'absence de toute chose, la vie s'oppose à la dilution totale, mais il ne faut pas non plus qu'elle se disperse tout azimut ou qu'elle se nécrose en un point, la vie est à la fois constante et mouvante, identique et différente, comme l'eau qui coule...

Je pense que l'esprit humain a toujours dénié l'absurdité de sa présence ici en s'inventant des Dieux.

Les dieu-le-pères sont par essence une figure paternelle rassurante, car l'enfant en nous ne nous aura jamais quitté, et les peurs de jadis sont encore celles d'aujourd'hui, même si nous avons réussi à les dissimuler au regard social, elles agissent sournoisement, insidieusement, il faut trouver un palliatif, un remède exorciste, un être protecteur au-dessus de nous, comme ce fut le cas hier encore, avec notre géniteur, cette empreinte nous aura été marquée au fer-rouge.

Cependant, j'imagine que l'on puisse trouver un certain apaisement dans le fait de considérer que tout est absurde.

Ne plus rien désirer.

Ce serait à coup sûr mettre un premier pied dans la tombe !

Il nous faut désirer ce qui est d'une part atteignable, et d'autre part ne pas sombrer dans la spirale infernale du toujours plus, et donc identifier ce qui est réellement important, de ce qui est superfétatoire.

Accéder à des plaisirs simples, vrais est bien plus profitable que de courir après l'ombre de la satisfaction permanente insaisissable ou de la monstration puisque l'on rencontre toujours quelqu'un qui a quelque chose en plus que nous.

Le désir n'est donc pas malsain, c'est comment et pourquoi on y succombe !

oui tout à fait , dans l'absolu , tout est croyance .... n'est ce pas scientifiquement prouvé qu'une partie du cerveau dans son travail , est dédié à alimenter toute croyance ... bref ...

Si notre cerveau nous fait profiter constamment de toute sa panoplie de biais cognitifs, cela ne veut pas nécessairement dire que tout serait affaire de croyance !

-Si nous nous étions rencontrés hier, et que je raconte à une tierce personne cet évènement, y a t-il de ma part un acte de croyance ?

-Si à n'importe quel nombre entier pris au hasard ou le plus grand que je veux, je peux lui rajouter une unité, est-ce encore une croyance ?

-Chaque nuit succède au jour et chaque jour succède à la nuit, est-ce une croyance également ?

Si on arrive à un sentiment d'absurde à un moment ou un autre dans quelconques disciplines c'est peut être due à une cause plutôt relevant de l’émotionnel comme une perte de motivation, un changement de vision de la vie ou que sais je encore.

La réflexion ne peut pas représenter la seule cause de son effondrement, ça paraît logique (du moins pour moi) qu'il y ai une cause exterieur.

Qu'est-ce qui a fait l'ignition de l'Univers ?

L'univers est-il fini ou infini ?

Comment la vie s'est initiée ?

D'où émane ma conscience et vers quoi ira t-elle ?

Nous sommes des êtres vivants dont le seul point final est la mort totale par la mort de notre corps (donc de tout ce qu'on est) après une durée de vie variable mais donc limitée. Nous ne sommes là que pour perpétuer l'espèce jusqu'à ce qu'elle même disparaisse comme toutes les autres.

Si nous sommes des représentants de la vie, et que nos parents nous ont légués leur patrimoine, ne vivent-ils pas en nous d'une certaine manière, de même par extrapolation, ne sommes nous pas la résultant d'un méta-organisme vivant que l'on appelle la Vie, et qui serait donc vivante depuis des centaines de millions d'années pour ainsi dire, si la vie est autre chose qu'une conscience, mais uniquement le souffle vital qui la différencie de l'inanimé, alors, depuis son apparition cet élan vital ne s'est jamais tu !

Nous échangeons des mots, mais combien de personnes sont capables de vous toucher, meme légèrement ?

Et combien de personnes estimez vous pouvoir toucher, effleurer ?

J'ai bien peur que ce ne soit toujours que des distractions tout ça.

Nos ascendants et nos descendants au bas mot ! Et même lourdement.

Bonjour Swam, bonjour aux lecteurs ...

Les hommes font le monde, un monde absurde, oui ;le détruisent. A ce jour il n'existe pas aux 4 pôles, de définition sur le Bien et le Mal. Discerner les deux en soi est essentiel, si on ne peut pas faire de bien, sachons ne pas faire de mal..

" L'homme est la mesure de toute chose " Protagoras

Si il n'existe pas de définition commune sur les modalités d'application du bien ou du mal, il est quand même notoire que chacun distingue ces notions elles-mêmes, comme nos émotions, telles la colère ou la joie, mais qu'elles se manifestent et se déclenchent différemment selon les individus, les cultures, l'historique, l'environnement, les circonstances, etc... bref dans un cadre et relativement.

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Invité
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Posté(e)

Bonjour Swam, bonjour aux lecteurs ...

Les hommes font le monde, un monde absurde, oui ;le détruisent. A ce jour il n'existe pas aux 4 pôles, de définition sur le Bien et le Mal. Discerner les deux en soi est essentiel, si on ne peut pas faire de bien, sachons ne pas faire de mal..

Bonjour Antigone,

C'est a peu pres ce que dit Dostoievski dans son oeuvre.

Que seule la foi en un Dieu vivant, non pas celui des philosophes, peut en donner une définition, que la raison ne peut qu'échouer dans cette tache ( un philosophe écossais, Dun Scot, a écrit: "Le mal n'existe pas, car le bien n'existe pas" )

J'ai un peu de mal avec ça, étant athée, mais il se pourrait que la clé de tout ça soit la différence que l'on peut faire entre ces 2 propositions:

"L'amour c'est Dieu" ou " Dieu c'est l'amour"

Affirmer que les croyants ne pensent pas ...... :hu:

Il y a croyants .... et croyants .

Si les deux se ressemblent de loin ; ce n' est pourtant pas du tout la même chose dans la réalité des faits . La foi en une religion qui est pratiquer comme un rituel , mais sans la force de l' amour véritable ; ne peux conduire que dans une impasse .

et si ..... à force de vouloir trop penser ..... on finit par atteindre l' absurde .... cela ne veut pas dire que l' absurdité doit être la fin du cheminement de la pensée ...... mais seulement le premier pas pour nous orienter vers le chemin de la sagesse .

Il y a ce que Camus appelle "le suicide philosophique".

C'est ce qu'il reproche a Léon Chestov, un philosophe Russe:

D'avoir sauté dans la foi en Dieu parce qu'il ne pouvait pas supporter l'absurde ou conduit la raison.

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L'absurdité de la vie découle du fait, que contrairement à nos productions mécaniques, ou maintenant informatiques, nous n'avons pas de but ou de fonction assignée, mais si l'on y regarde de plus près, nous ne pouvons que nous féliciter de ne pas être totalement esclave/asservi à une tâche dont on ne pourrait absolument pas déroger tout en étant parfaitement conscient d'autres possibilités inaccessibles, tel un train condamné à rester sur la voie ferrée, nous jouissons d'une certaine liberté, qui certes peut faire peur, être déroutante, mais pourtant c'est un cadeau de la nature, que d'autres êtres vivants comme les arbres ne pourront jamais consommer.

La vie peut être vue de deux manières, comme si nous étions dans une barque, soit on se laisse porter, soit on décide de ramer, dans notre cas, on abandonne l'idée de réussir par la réflexion, soit au contraire on pense que notre " salut " viendra non dans l'atteinte d'un objectif quelconque, mais dans un certain éveil spirituel qui peut venir après d'intenses méditations intellectuelles, de passer comme un cap, de l'autre coté d'un miroir fictif rendu tangible par une sorte de mentalité moyenne ambiante ( comme chacun peut le constater entre son passage à la maternelle et puis sa vie d'adulte, il y a des prises de conscience, une élévation, une frontière franchie )

Il semblerait que si, les théologues pensent énormément, et les quelques croyants pratiquants que je connais se posent aussi des questions malgré tout.

On pourrait très avoir abouti et continuer de penser, de chercher, voire de se créer de nouveaux problèmes, ne t'arrive t-il jamais lorsqu'enfin tu as résorbé une difficulté, d'en rechercher une solution meilleure, optimale ?

Oui et non, car absolument tout n'est pas absurde, en l'occurrence tes questions font sens, ou du moins tu recherches un sens à la vie, à ta vie, ce qui n'est pas absurde, fuir l'absurde n'est pas absurde, ce qui serait absurde c'est de vouloir solutionner un problème dont il n'existe aucune solution, comme la quadrature du cercle à la règle et au compas, en revanche rien ne nous interdit de trouver d'autres moyens de le faire si ça nous chante, de même si la vie elle-même n'a pas de finalité inscrite dans le marbre, on peut lui en attribuer une, qui provoquera en nous, un mieux être que si l'on ne le fait pas, justifiant l'effort consenti et une motivation pour les suivants...

La vie n'est pas absurde, c'est que nous n'en voyons pas de finalité universelle qui nous fait dire l'absurdité de nos vies, nous avons la chance de déterminer quel peut être l'enjeu de nos vies, si nous avions dû le rêver nous n'aurions pas imaginé mieux.

Faire le vide je ne pense pas, faire le tri très certainement, pour renouer avec l'essentiel, car la vie n'est pas vide, elle ne commande pas le néant, mais une lutte, un équilibre, un maintien, etc, ce qui ne pourrait pas se produire en l'absence de toute chose, la vie s'oppose à la dilution totale, mais il ne faut pas non plus qu'elle se disperse tout azimut ou qu'elle se nécrose en un point, la vie est à la fois constante et mouvante, identique et différente, comme l'eau qui coule...

Les dieu-le-pères sont par essence une figure paternelle rassurante, car l'enfant en nous ne nous aura jamais quitté, et les peurs de jadis sont encore celles d'aujourd'hui, même si nous avons réussi à les dissimuler au regard social, elles agissent sournoisement, insidieusement, il faut trouver un palliatif, un remède exorciste, un être protecteur au-dessus de nous, comme ce fut le cas hier encore, avec notre géniteur, cette empreinte nous aura été marquée au fer-rouge.

Ce serait à coup sûr mettre un premier pied dans la tombe !

Il nous faut désirer ce qui est d'une part atteignable, et d'autre part ne pas sombrer dans la spirale infernale du toujours plus, et donc identifier ce qui est réellement important, de ce qui est superfétatoire.

Accéder à des plaisirs simples, vrais est bien plus profitable que de courir après l'ombre de la satisfaction permanente insaisissable ou de la monstration puisque l'on rencontre toujours quelqu'un qui a quelque chose en plus que nous.

Le désir n'est donc pas malsain, c'est comment et pourquoi on y succombe !

Si notre cerveau nous fait profiter constamment de toute sa panoplie de biais cognitifs, cela ne veut pas nécessairement dire que tout serait affaire de croyance !

-Si nous nous étions rencontrés hier, et que je raconte à une tierce personne cet évènement, y a t-il de ma part un acte de croyance ?

-Si à n'importe quel nombre entier pris au hasard ou le plus grand que je veux, je peux lui rajouter une unité, est-ce encore une croyance ?

-Chaque nuit succède au jour et chaque jour succède à la nuit, est-ce une croyance également ?

Qu'est-ce qui a fait l'ignition de l'Univers ?

L'univers est-il fini ou infini ?

Comment la vie s'est initiée ?

D'où émane ma conscience et vers quoi ira t-elle ?

Si nous sommes des représentants de la vie, et que nos parents nous ont légués leur patrimoine, ne vivent-ils pas en nous d'une certaine manière, de même par extrapolation, ne sommes nous pas la résultant d'un méta-organisme vivant que l'on appelle la Vie, et qui serait donc vivante depuis des centaines de millions d'années pour ainsi dire, si la vie est autre chose qu'une conscience, mais uniquement le souffle vital qui la différencie de l'inanimé, alors, depuis son apparition cet élan vital ne s'est jamais tu !

Nos ascendants et nos descendants au bas mot ! Et même lourdement.

" L'homme est la mesure de toute chose " Protagoras

Si il n'existe pas de définition commune sur les modalités d'application du bien ou du mal, il est quand même notoire que chacun distingue ces notions elles-mêmes, comme nos émotions, telles la colère ou la joie, mais qu'elles se manifestent et se déclenchent différemment selon les individus, les cultures, l'historique, l'environnement, les circonstances, etc... bref dans un cadre et relativement.

Beaucoup de choses a commenter !

La liberté ça peut etre terrible quand on ne sait pas quoi en faire.

Se reproduire pour oublier l'absurde ? C'est absurde.

Et quand on désir le sens et que l'on ne le trouve nulle part ?

Camus nous suggere que ce sens doit se trouver en nous, dans l'effort que nous produisons, il prend comme exemple Sisyphe.

Pousser sa pierre nous rend plus fort.

Il y a une scene de Conan le Barbare qui illustre ceci:

Certes, cela nous fait oublier l'absurde mais tant que l'on a beaucoup d'énergie.

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Invité Lowy
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Invité Lowy
Invité Lowy Invités 0 message
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Mais quelle importance pouvons nous accorder aux choses de ce monde?

Plus on réfléchis plus ça en devient absurde et plus on se convainc de l'absurde , plus on s'interdit de penser

et vraiment tout cela est si absurde...

Raisonnable est il le contraire d'absurde ?, je ne pense pas non plus.

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Invité
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Au sujet du désir, Balzac fait dire a un de ses personnages dans la peau de chagrin:

" Vouloir nous brule, et pouvoir nous détruit"

Seul le savoir permet de se préserver.

Savoir que tout est absurde ? Qu'il n' y a rien a désirer ?

Le vouloir vivre s'exprime de multiples façons, dans l'amour, dans la haine, dans l'échange, dans l'envie de dialoguer et de communiquer.

Tout cela nous tue ? Nous épuise ?

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poxy91 Membre 126 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Au sujet du désir, Balzac fait dire a un de ses personnages dans la peau de chagrin:

" Vouloir nous brule, et pouvoir nous détruit"

Seul le savoir permet de se préserver.

Savoir que tout est absurde ? Qu'il n' y a rien a désirer ?

Le vouloir vivre s'exprime de multiples façons, dans l'amour, dans la haine, dans l'échange, dans l'envie de dialoguer et de communiquer.

Tout cela nous tue ? Nous épuise ?

C'est à mon sens de vouloir expliquer le vouloir vivre qui rend les choses absurdes. Le désir ne s'explique pas il se vit. Ne pas pouvoir le vive sans penser est une infirmité. Penser son action est absurde puisque la vie ne se pense pas elle se vit. Penser sa vie est une lubie de "l'esprit curé". Penser la vie est en ressentir l'absurde ( et le maintenir) est affaire de culpabilité. Donc pour moi l'expérience de l' absurde dans un deuxième temps ( si on veut ne pas se mettre à genou), conduit à écarter la réflexion pour profiter de la vie, tout simplement. Mais qu'en est il du malheur? Il faut bien ce garder de se reposer cette question, de peur de retourner à l'absurde. Et oui, l’égoïsme m'apparait la seule solution. Penser , se donner des raisons est aussi un égoïsme, mais de la pire espèce il semble. Que n'a t'on pas fait ou dit au nom des idées. Par contre , l’égoïsme qui consiste à uniquement profiter de sa vie permet bien souvent de comprendre l’intérêt que l''on a de s'unir à l'autre. Ce n'est pas là penser , c'est vivre. ( Et bien enfin , je l'ai craché ma valda!)

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Invité
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Le seul remède a l'absurde selon moi c'est d'arriver a trouver de la satisfaction a partir de ses seules ressources.

Si on pense l'existence, et que l'on a pas la foi, on ne peut trouver que l'absurde.

Mais arriver a secréter du sens a partir de ses efforts personnels, cela fait diminuer la part de l'absurde.

Ce serait peut etre un but pour les etres conscients de faire reculer l'absurde.

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poxy91 Membre 126 messages
Baby Forumeur‚
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Donner du sens pas amour de soi-même et que ce soi-même soit assez désirable pour qu'on le désir pour tous.

Hum, ça sent l'enfer ce truc. il n'y a pas de sens. Il faut je pense l'accepter. Tout est gratuit. Tout ce vaut.

C'est d'ici qu'il faut penser... et qu'il faut reconstruire. Avec qui? Quoi?Comment?

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Invité
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Invité
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Posté(e)

Non pas l'amour de soi-meme, surtout pas car il conduit a l'orgueil et la vanité, ce que Balzac appelle "les diviseurs du moi social".

Simplement ce qui nous donne l'impression d'exister par nous-meme, et de pouvoir aider les autres a faire de meme, par la communication.

ça serait ça, secréter du sens dans un monde de non-sens.

Mais qu'est ce qui nous donne l'impression d'exister par nous-meme ?

Non pas penser, c'est insuffisant, mais communiquer.

C'est un peu le serpent qui se mord la queue puisque l'on a besoin des autres pour exister par nous-meme.

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Invité Lowy
Invités, Posté(e)
Invité Lowy
Invité Lowy Invités 0 message
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Je suppose que je pourrais exister sur une ile déserte ( ça serait paradisiaque :) )

-je chipote-

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