[Exo Perso] Quel Gachis!

-Mais pourquoi je me pose autant de questions??

Sam réfléchissait en regardant par la fenêtre.

Il a toujours fallu qu'elle se complique la vie, à trop réfléchir, elle rate beaucoup de chose. Elle n'arrive même pas à déterminer si c'est la raison ou le coeur qui l'emporte.

-Plutôt de fausses raisons..

D'apparence extérieure, Sam est une fille extravagante, après être passé par le violet ou le bleu marine, cela fait quelques années qu'elle se cantonne au cheveux rouge cerise.

Ses vêtements sont rarement noir, sûrement un reste de son adolescence ou quand elle choisissait un vêtement noir sa mère s'empressait de lui dire "ah non pas encore du noir, prend le rouge ou le bleu là", au final elle n'avait toujours pas de noir..

Pour autant sa personnalité détonné complètement avec son look, ou l'inverse, allez savoir. C'est quelqu'un de très réservé, timide, qui ne se met pas en avant, qui fait d'ailleurs tout pour passer inaperçu. Première incohérence!

Pourquoi continuer à s'habiller en dehors des sentiers battues alors qu'on a envie d'être invisible, de se fondre dans la masse, elle se pose souvent la question. Pourtant lorsqu'elle doit choisir un vêtement, invariablement elle va choisir celui qui aura un détail subtil mais qui sera là quand même pour faire la différence.

Mais pourquoi faire ça? c'est tellement compliqué de prendre un vêtement basique et de faire comme tout le monde?

D'ailleurs pourquoi vouloir être comme tout le monde?

Et surtout pourquoi se poser autant de question pour quelque chose d'aussi con? Après tout on s'en fou non? le reste du monde s'en fou alors pourquoi elle ne s'en fout pas?

Pourquoi être là encore à se questionner sur des choses insignifiantes alors qu'elle pourrait juste agir sans se prendre la tête pour tout et n'importe quoi.

Elle stop sa contemplation pour se préparer, ce soir elle a rendez vous avec Matt, son meilleur ami. Ils vont à un concert.

Elle prend l'ascenseur et se retrouve en compagnie du business man du 3° et sa femme de ménage, elle ne retient pas leur prénom, peu importe de toute façon ils ne doivent pas connaître le sien.

-Bonjour

-Bonjour, répondent-ils en choeurs.

L'homme réprimande son employé pour une histoire de poussières mal faite.

-Ma femme est allergique, il faudrait que vous soyez plus consciencieuse, il ne faut quand même pas sortir de Saint cyr pour faire ça non?

C'est le dernier avertissement la prochaine fois vous êtes viré!

Non mais quel con il n'a qu'à le faire lui même!

Elle lève les yeux au ciel et les quitte lorsque l'ascenseur arrive à destination.

Ses relations de voisinage se limite aux formules de politesse d'usage, elle a du mal à faire connaissance avec les gens. C'est difficile pour elle d'aborder les autres, le peu d'amis qu'elle a, ce sont eux qui sont venus vers elle.

Elle est très méfiante voire trop, pourtant dés qu'elle arrive à faire confiance et qu'elle se sent à l'aise, elle est une personne agréable et drôle.

La voilà devant la salle de concert à attendre son ami.

Il arrive après quelques minutes.

-Salut, prête à en prendre plein les yeux et les oreilles?

-Oui

Oui évidemment pour en rajouter une couche, elle n'est pas bavarde, elle ne voit pas l'intérêt de dire en dix lignes ce qu'elle pourrait dire en un mot.

Toujours est il que ça n'a pas l'air de déranger Matt. Il se fend d'un large sourire et l'entraine à l'intérieur de la salle.

C'est une petite salle type cabaret, devant la scène il y a plusieurs tables rondes. Ils en choisissent une et s'installent. C'est un concert d'un petit groupe qui n'est pas connu, l'ambiance est bon enfant, intimiste, et surtout on peut se parler sans hurler.

Au fur et à mesure que la soirée se déroule, Matt semble de plus en plus mal à l'aise, il se tortille sur sa chaise sans arrêt.

- Qu'est ce qu'il se passe t'as des vers au cul ou quoi?

- Non... je suis juste un peu.. euh.. stressé.

- Ah? pourquoi?

- Il y a quelque chose qui me tracasse, je ne sais pas trop comment m'y prendre.

- Dis moi je peux peut être t'aider

Il semble méditer à ce qu'il va dire. Elle se demande bien ce qui peut le travailler comme ça.

- En fait, il y a une fille qui me plait..

mais je ne sais pas trop si c'est réciproque, et surtout je ne sais pas comment aborder le sujet avec elle.

- Bah sois franc c'est le plus simple..

Voilà tout à fait le genre de conseil qu'elle donne mais qu'elle n'applique pas elle même. Elle n'ose jamais dire ce qu'elle ressent de peur d'être rejeté, ou de déranger. Ca l'énerve profondément d'être comme ça, elle se fustige sans cesse en se disant mais bon sang lance toi au lieu d'attendre qu'on le fasse pour toi.

- Je la connais? Elle est comment? Ca fait longtemps que tu t'intéresse à elle?

Son coté commère prend le dessus, elle veut tout savoir, elle est contente pour lui. C'est super qu'il ait trouvé quelqu'un qui lui plait.

- Ca fait quelques temps que j'y pense oui, mais je ne sais pas du tout comment elle va réagir. C'est difficile de savoir ce qu'il se passe dans sa tête.

- Ben à ta place je me lancerai, au moins tu seras fixé. Et puis même elle, si ça se trouve elle a remarqué le changement et elle ne sera pas étonnée.

- Tu penses?

- Je sais pas je ne suis pas dans sa tête mais au lieu de te torturer, dis lui et tu verras bien.

- Ouais..

Il continue de réfléchir.

- Tu m'as pas répondu, je la connais??

- On peut dire ça oui

- C'est à dire?

- Et bien..

je parle de toi

- ...

Elle reste coite.

Alors ça elle ne l'avait pas vu venir, elle ne sait pas quoi répondre. Elle est gênée.

Est ce qu'il est sérieux? il se moque d'elle? pourquoi d'un coup il s'intéresse à elle. Elle pensait qu'ils étaient amis rien de plus, et surtout elle ne voit pas ce qu'il peut lui trouver.

-Dis quelque chose!

Elle ne trouve rien à répondre.

Elle se lève d'un coup, et sort.

Elle fuit.

Parce qu'au final elle ne sait faire que ça, fuir. C'est tellement plus simple. Con mais simple.

Quand elle repense à ce soir là, elle a envie de se frapper et de s'insulter tellement elle a été bête.

Encore une fois elle a trop réfléchi. Pourquoi elle? qu'est ce qu'elle a de plus qui aurait pu l'intéresser? elle se trouve tellement banal et sans interêt. C'était peut être une blague? Non c'est son ami il ne ferait pas ce genre de blague de mauvais goût. Mais alors il doit être fou! Il faut forcément être fou pour vouloir d'elle.

Finalement le pire la dedans c'est qu'elle a pris conscience qu'il ne lui était pas indifférent non plus. Elle se contentait de son amitié parce qu'elle ne pensait pas mériter plus. C'est toujours mieux que rien.

- Mais quel gachis!

(svp soyez indulgent c'est la première fois que j'écris (et désolée pour le pavé))

(svp soyez indulgent c'est la première fois que j'écris (et désolée pour le pavé))

:coeur:

De l'indulgence, tu réclames de l'indulgence ?

Sache qu'elle n'est aucunement nécessaire. Ton texte est facile à lire et carrément loin d'être un pavé indigeste. Le fond comme la forme sont fluides et intenses. Tu racontes une véritable histoire "ordinaire" qui parvient tout de même à intéresser le lecteur parce ton personnage principal est intrigant avec toutes ces questions qu'il se pose, qu'il nous pose, on a envie de savoir ce qui va lui arriver. On s'inquiète même un peu pour lui (enfin, elle, Sam).

En ce sens, tu as parfaitement réussi les contraintes ; celle de la description tant du physique que de la personnalité et note bien que, du coup, je regrette que tu te sois contentée de Sam uniquement... J'aurais bien aimé un peu plus de détails sur Matt et pourquoi les deux voisins de l'ascenseur, c'aurait été Byzance ! M'enfin, tu as ajouté une contrainte facultative, celle de la spécificité de comportement atypique et cela sert bien le récit. Tu m'as même faite un peu rêver quand j'ai lu le concert et l’ascenseur... Je me suis dit : "OMG ! Elle va cumuler tous les lieux... " ^^ Mais, tu vois, tu as quand même encore à faire... Oui oui, nous parler de Matt... Donc, ne nous prive pas d'une suite si elle se bouscule au portillon, ce serait, pour le coup, un vrai gâchis... **sifflote**

Ah ! Si, il faut tout de même un peu d'indulgence pour ce "au final" qui ne devrait même pas exister car c'est "finalement" qui le bat à plates coutures. Admettons qu'il a le mérite d'être beaucoup plus beau. Pas vrai ?

Merci, Kahori, d'avoir osé !

Et ben je ne m'attendais pas à une telle réaction.

En fait quand j'ai lu ton sujet au départ je me suis dit " j'ai hâte de lire la participation des uns et des autres", et au fur et à mesure j'ai ça qui s'est insinué dans ma tête, donc je me suis dit tiens on va tenter on verra bien.

J'avais effectivement pensé à détailler Matt , mais j'avais peur que ce soit "chiant", du coup je me suis concentré sur le perso principal.

Je vais réfléchir pour Matt, je pourrais faire la même histoire mais de son point de vue.

Je vais voir je posterais ici dès que la trame ce sera faite dans ma tête.

En tout cas merci pour ton avis, c'est encourageant, je viendrai peut être plus souvent dans la section écriture :)

Ps: c'est vrai que "finalement" ça sonne mieux je vais modifier si c'est encore possible :D

En fait quand j'ai lu ton sujet au départ je me suis dit " j'ai hâte de lire la participation des uns et des autres", et au fur et à mesure j'ai ça qui s'est insinué dans ma tête, donc je me suis dit tiens on va tenter on verra bien.

Me suis dit la même chose

Et Anna a raison, ça se lit facilement, c'est fluide. On sent venir le "scoop" et c'est pour ça qu'une suite ce serait cool

Cela faisait une semaine.

Une semaine sans nouvelle. Pourquoi avait-elle réagit comme ça?

Il a toujours un peu de mal à comprendre ce qu'il se passe dans sa tête. C'est peut être un peu ça qui l'a séduit chez elle d'ailleurs.

Il sourit malgré lui en y pensant. Si seulement elle avait un peu plus confiance en elle.

- Qu'est ce qui vous fait rire?

Betty la dame âgée à qui il fait les soins quotidien le regarde avec suspicion.

- Rien madame, je suis dans mes pensées.

- Vous feriez mieux de penser à ce que vous faîtes!

Cette vieille n'a rien à envier à cette chère Tatie Danielle, depuis son admission il y a quelques jours pour une chute dans les escaliers, elle fait vivre un enfer au personnel sans exception.

Vivement qu'elle rentre chez elle cette vieille bic.

Matt préfère ne pas répondre et finir ce qu'il a à faire.

- Même pas capable de répondre, les hommes d'aujourd'hui n'ont plus rien dans le pantalon!

Incompétent et mollasson, je ne sais pas dans quel hôpital je suis tombée mais je ne vais pas en faire de la bonne pub.

- Oui madame.

Ne pas entrer dans son jeu, à cet instant il a envie de l'étouffer avec les compresses en lui mettant au fond de la gorge.

En sortant de la chambre il tombe sur Jenny, le médecin qui s'occupe de Betty.

- Salut, alors elle est de quelle humeur aujourd'hui?

- Charmante comme d'habitude, elle sort quand?

- Normalement demain, elle aura droit à une aide à domicile

- Oh la pauvre, elle va s'arracher les cheveux. Je la plains.

- Bon j'y vais.

Il voit Jenny prendre une grande inspiration, coller son plus beau sourire sur son visage et entrer dans la chambre.

- Bonjour Betty, comment allez vous aujourd'hui?..

Matt a fini sa journée, il a rendez-vous chez le dentiste.

Il n'a pas loin à aller, il a demandé à voir celui qui officie dans l'hôpital, pour un contrôle de routine ça ira bien.

Dans la salle d'attente, il y a une femme en tailleur- surement une femme d'affaire- avec ce qui semble être son fils, un jeune ado.

- Maman quand est ce que c'est à nous?

- Juste après!

- Il va m'arracher les dents?

- Non Kevin, il va regarder seulement et on va parler de la date d'intervention pour tes dents de sagesse.

- Je suis sur qu'il va me faire mal..

Matt se permet d'intervenir.

- Non c'est un bon chirurgien dentiste, ça se passera bien.

La femme sourit poliment, et la salle d'attente retombe dans le silence.

Matt repart dans ses pensées, il ne sait pas comment réagir avec Sam. Est ce qu'il doit l'appeler? Il n'a pas encore repris contact parce qu'il voulait lui laisser le temps de digérer l'information.

Il ne pensait pas lâcher une telle bombe en lui faisant part de ce qu'il ressentait. Qu'est ce qu'elle a pu penser! Elle a du croire à une blague avant de se dire qu'il n'était pas le genre à faire ça. Elle doit surement se demander ce qu'il lui trouve. Il voit bien comment elle réagit face aux dragueurs. Elle se ferme tout de suite et les rejette avec plus ou moins de diplomatie selon son humeur.

Il se demande s'il a bien fait de lui dire, si ce n'est pas réciproque il aura tout perdu; une possible belle histoire et son amitié. Mais il ne pouvait pas rester en amoureux transi et secret comme ça, c'est pas possible.

En y pensant ils feraient un couple détonnant, elle avec son look de plasticienne et sa nature introverti, et lui l'extraverti et son look tout à fait lambda d'un jeune homme d'aujourd'hui. Le genre ou on se demande ce qu'ils peuvent bien faire ensemble quand on les croise dans la rue. Ca l'a ferait bien rire ça tiens!

Pourquoi est ce qu'elle complique tout, elle pourrait au moins lui dire ce qu'elle pense. Partir sans un mot comme elle l'a fait ce n'est pas juste, le laisser dans le brouillard comme ça c'est cruel.

Même s'il sait qu'elle ne le fait pas de manière consciente, elle peut être vraiment cruelle des fois. Il va falloir qu'il essai de la faire sortir de sa coquille, qu'elle arrête de se replier et de se méfier de tout et tout le monde comme ça.

Elle s'empêche elle-même de vivre.

Il se demande soudain s'il n'a pas le complexe du sauveur! Est ce qu'il s'intéresse à elle seulement parce qu'il la sent fragile? le jour ou elle s'épanouira est ce qu'il continuera à l'aimer?

Voilà le mot est lâché.. aimer.

Est ce déjà de l'amour ou juste en voie de l'être?

Il s'arrete net, faut qu'il arrête de se prendre la tête, c'est décidé ce soir il l'appelle, et si elle ne répond pas il ira chez elle.

Il veut une explication, que ce soit oui ou non peu importe, au moins il saura à quoi s'en tenir.

C'est sur cette résolution que la secrétaire l'appelle:

- C'est à vous.

Il n'avait même pas remarqué que l'ado avec sa mère était passé.

Son rendez-vous terminé, il sort son téléphone pour l'appeler.

Il espère qu'elle va répondre.

En passant les portes de l'hôpital, le soleil l'ébloui.

Une fois habitué à la lumière du soleil, il croit à une hallucination, il n'en croit pas ses yeux..

Elle est là, assise sur un banc à l'attendre..

Bonjour

j'ai lu tes 2 textes c'est bien écrit j'ai aimé !

Un essai transformé , bravo Kahori, j'aime beaucoup

Merci c'est gentil :)

OMG ! Elle l'a fait ! Elle a cumulé tous les lieux ! :wub:

Bon, je ne sais pas ce que je pourrais ajouter à mon commentaire précédant...

A part, peut-être, que je ne suis pas rassasiée et que tu fais sûrement exprès de terminer par une phrase qui laisse présumer une suite. J'veux pas avoir l'air de t'en demander toujours plus mais, Sam et Matt ne méritent pas de rester ainsi, l'un debout face à l'autre assise sur un banc.

Ce serait frustrant...

NB : "Vivement qu'elle rentre chez elle cette vieille bic." C'était une invitée de "marque" ? ^^

Je suis désolée de te frustrée mais il n'y aura pas de suite, je préfère laisser l'imagination des lecteurs faire son oeuvre :D (moi sadique? pas du tout). Est elle venu pour tomber dans ses bras ou non, à vous de voir :)

C'est à prendre comme un rêve, lorsqu'on se réveille au mauvais moment, on a envie de savoir comment il se termine.

Puis au final on se rend compte que la suite aurait peut être "gâché" le rêve en lui même, car on a beau essayer de le finir la nuit suivante, la suite ne nous convient jamais vraiment car trop emprunte de notre conscience et non plus de notre inconscient :D

Si, Madame, c'est du sadisme !

Mais, je vais me satisfaire de tes explications sur la conscience, l'inconscience, et tout et tout...

Je vais aller me faire mon petit film personnel de mon côté, sur Sam et Matt.:happy:

Pour être franche j'ai peur de tomber dans l'histoire à l'eau de rose type Harlequin si je continue, c'était pas le but recherché

Et comme j'aime pas ça en plus, je préfère m'abstenir.

Le principal c'est d'écrire, arlequin ou pas, il en faut pour tous les gouts!!!:)

Je ne sais pas faire de commentaires, donc je n'en fais pas, je me contente de lire!