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La misophonie


January

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 205 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Mastication, reniflements, raclements de gorge… Ces sons pourtant banals provoquent chez certains des accès de rage ou de dégoût qui vont parfois jusqu’à les empêcher de vivre.

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Ne pas mâcher de chewing-gum. Ne pas siroter avec une paille. Fuir comme la peste les chips, trop croustillantes. Toujours maintenir la bouche fermée en cas de mastication. Ne grincer des dents sous aucun prétexte. Entre deux questions, prendre garde à ne pas aspirer l’air trop bruyamment. Surtout, ne jamais jouer avec la mine d’un stylo. Se préparer à rencontrer des misophones s’apparente à une opération commando sous le signe de la discipline et la maîtrise de soi. Car le bruit des autres suscite chez eux une rage profonde et irrépressible, parfois du dégoût.

«Cela peut sembler absurde ou prêter à sourire, mais c’est une réelle souffrance», insiste Emilie.

Suite : http://next.liberati...a-mache_1468429

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Membre, 55ans Posté(e)
Foraveur Membre 6 426 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
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Ben on m'a enseigné, et j'ai toujours crû, que manger la bouche fermée était la politesse et le signe d'avoir un minimum de bonnes manières sociales...juste cette parcelle d'éducation qui différencie l'humain de l'animal...pour le reste...les gens qui sont insupportés par les autres ont cas aller vivre dans une caverne...

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Membre, Posté(e)
holdman Membre 2 233 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour a tous,je supporte pas les gens qui se mouchent a table .

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 205 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Ce ne sont pas que les bruits de bouche, juste que c'est le "pire" son pour un misophone et je t'assure que c'est pas la joie. Je crois à une focalisation extrême et une exacerbation de l'ouïe à cause de cette focalisation. La plupart des gens qui sont affectés cherchent des stratégies d'évitement et culpabilisent. Il y a quelques années en arrière je suis allée consulter un ORL pour ça. Conclusion j'entends très bien mais pas suffisamment au dessus de la moyenne pour être hyperacousique. J'ai néanmoins bien repéré depuis des années que c'est en période de fort stress que c'est le plus difficile. Là, le bruit peut faire mal, comme une otite. Je mets des bouchons quand j'en suis là et c'est une très mauvaise solution.

Pour la caverne Foraveur, pense aux gens qui sont vraiment hyperacousiques, c'est un véritable handicap.

Le bruit, c'est vraiment ma plaie. Je connais le pourquoi du comment, mais rien à faire, il y a des périodes où c'est insupportable.

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Membre, 55ans Posté(e)
Foraveur Membre 6 426 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

Moi si..j'entends des sons que on n'est plus sensé entendre après 20 ans d'après ce que les testeurs m'ont dit..mais honnetement je pense que ces bruits venant des autres qui agacent ces personnes c'est plus un problème de tolérance aux autres que un probleme physique ou alors ils sont tellement axés sur ces bruits que ca les rend hypersensibles et ca les stressent...à mon avis ca doit être un problème de stress..

Et se moucher à table c'est vraiment pas le bruit qui me gêne mais juste le fait que c'est dégueu.....

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 205 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Oui, c'est une focalisation intense, un genre de toc ou de phobie, variable selon le stress. Ca n'empêche que c'est insupportable pour tout le monde. A savoir que la personne elle-même affectée du problème passe sa vie à faire attention à ne pas faire de bruit.

Se moucher à table, là, c'est carrément être très mal éduqué.

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Membre, Baby Forumeur, 31ans Posté(e)
Eventuellement Membre 3 422 messages
31ans‚ Baby Forumeur,
Posté(e)

Ce ne sont pas que les bruits de bouche, juste que c'est le "pire" son pour un misophone et je t'assure que c'est pas la joie. Je crois à une focalisation extrême et une exacerbation de l'ouïe à cause de cette focalisation. La plupart des gens qui sont affectés cherchent des stratégies d'évitement et culpabilisent. Il y a quelques années en arrière je suis allée consulter un ORL pour ça. Conclusion j'entends très bien mais pas suffisamment au dessus de la moyenne pour être hyperacousique. J'ai néanmoins bien repéré depuis des années que c'est en période de fort stress que c'est le plus difficile. Là, le bruit peut faire mal, comme une otite. Je mets des bouchons quand j'en suis là et c'est une très mauvaise solution.

Pour la caverne Foraveur, pense aux gens qui sont vraiment hyperacousiques, c'est un véritable handicap.

Le bruit, c'est vraiment ma plaie. Je connais le pourquoi du comment, mais rien à faire, il y a des périodes où c'est insupportable.

Est-ce que le bruit fait physiquement mal comme une otite ou est-ce une gêne sociale occasionnée par des bruits peu élégants?

Je viens de lire le dernier message de foraveur et ta réponse. S'il s'agit d'une pathologie, c'est fortement embêtant et il n'est possible que de déplorer le problème en espérant qu'une solution soit trouvée.

J'avoue quand même avoir assez peu de patience et de sympathie à l'égard des chiants qui se plaignent d'un rien. Mais là encore, qu'est-ce qui est pathologie et qu'est-ce qui ne l'est pas ? L'Homme est un animal décidément peu fréquentable et surtout un tantinet trop complexe...

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 205 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Les deux mon capitaine biggrin.gif Pluss, quand c'est vraiment intense le mal de crâne qui va avec...

Pour ce qui est de la gêne sociale elle s'est beaucoup améliorée. Un exemple ? Impossible pour moi d'être à table en face d'un enfant qui ne sait pas encore manger "à quatre épingles", ça a duré pendant des années.

En revanche, pas de plainte ni de reproche, je ne me le suis jamais permis, je sais que c'est moi qui ai un problème. J'ai aussi des acouphènes, les sons "restent". Par exemple si le voisin tond sa pelouse, je continuerai d'entendre la tondeuse alors que ça fait un petit moment qu'il a fini. J'entends aussi des sons qui n'existent pas, c'est très ennuyeux quand tu te lèves la nuit pour chercher d'où vient le bruit crying8vr.gif

J'ai dit tout ça et plus aux instances médicales, le dernier verdict a été : résulte de traumatismes crâniens. Pas de solution.

C'est un mix des deux, psycho/patho...

J'ai vu cet article sur la misophonie je me suis dit tiens, peut être des gens ne savent pas qu'il y en a d'autres qui souffrent vraiment de ça, je vais le poster. Je ne me reconnais pas entièrement dans l'article, surtout dans la rage irrépressible. Oui ça m'agace, mais rapidement, c'est plutôt de la détresse que je ressens et jusqu'à l'abattement parfois.

Je n'ai pas de bol, en dehors d'avoir ce problème, je travaille avec des gens vraiment sans-gêne, atteints de complexe de supériorité et mal éduqués. Alors ça met des talons et ça piétine sur le carrelage toute la journée, ça cause tout haut tout seul, ça hurle au téléphone, ça claque portes et tiroirs, ça chantonne, ça jure, tousse, renifle, baille bruyamment... Vive les bouchons biggrin.gif

Très honnêtement, il y a des périodes où sans cet accessoire indispensable, je crois que j'aurais pu tomber en dépression.

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Membre, Baby Forumeur, 31ans Posté(e)
Eventuellement Membre 3 422 messages
31ans‚ Baby Forumeur,
Posté(e)

Intéressant. Je m'attendais d'ores et déjà à ce que les troubles soient divers et la tolérance tout aussi différente d'une personne à l'autre, sachant que les sons incommodants ne sont pas ressentis de la même manière selon les individus. Que les particularités psychologiques s'ajoutent en plus à un trouble d'origine pathologique, je comprends pourquoi ce soucis est si difficile à vivre.

Surtout que je ne sais pas du tout s' il est possible d'agir sur l'un ou sur l'autre, et c'est d'autant plus frustrant.

J'ai eu une discussion hier avec un jeune étranger et nous avons parlé des conduites à risque. Pas de grand rapport avec ce sujet a priori, mais il m'a dit qu'un développement tardif ou incomplet du lobe frontal pouvait être à l'origine d'une mauvaise estimation des risques et d'une gestion insuffisante des conséquences de nos actes. Les (petits) enfants sont forcément les plus touchés, surtout lorsqu'ils n'ont pas pris le temps (au travers des lecons parentales ou des lecons de la vie) d'assimiler les conséquences de ce qu'ils font. Je me souviens aussi du cas historique d'un homme dont le lobe frontal avait été transpercé par une tige en fer. Il avait survécu à l'accident mais est devenu un homme particulièrement acariâtre suite à cela.

Des conduites différentes sur le plan psychologique s'expliquent-t-elles toujours par une différence neurologique ?

C'est selon moi un questionnement légitime car de nombreuses personnes naissent avec un cerveau bien constitué et ont pourtant plus de difficultés à tolérer les nuisances de leur environnement immédiat. Le "pire" dans cette histoire c'est que nous rejoignons un problème fondamental de la psychiatrie moderne : Il n'est en général pas possible de ranger un comportement d'après ses effets et d'en identifier les causes. En plus, il n'est souvent pas possible de savoir si le comportement est pathologique ou non.

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 205 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Je pense qu'on peut agir sur le paramètre psychologique. Ca relève de la palisse dans mon cas, lorsque pendant des années tu as du raser les murs, te cacher et te tenir la plupart du temps silencieux, le bruit devient tout à fait naturellement ton ennemi je suppose. Il y a une deuxième piste qui est "le contrôle de soi", aussi. Bref, j'ai trouvé de l'aide et la nuisance que je subis aujourd'hui n'a rien à voir avec ce qui m'assaillait il y a une vingtaine d'années. Reste que moi-même, aujourd'hui, je n'aime pas faire du bruit, c'est une surveillance de presque tous les instants. Les autres, je les laisse tranquille.

Des conduites différentes sur le plan psychologique s'expliquent-t-elles toujours par une différence neurologique ?

Toujours je dirais non, en regard de tout ce qui est traumatisme psychologique, qui est réversible parfois.

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