Les perles du 17

Au « 17 police-secours », il y a souvent des appels farfelus, qu'un policier recense inlassablement pour faire rire et oeuvre de prévention.

- « Ma femme est partie, faut me la retrouver, j'ai besoin d'elle pour traire les vaches ».

- « Madame, il faut que vous alliez déposer plainte contre X » dit un policier du « 17 » à une« requérante » qui rétorque :

« c'est qui X ? »

- « J'ai été enlevée sur 400 mètres par un faux chauffeur de taxi », vitupère une femme.

- « Je ne trouve plus mon téléphone (portable), vous pouvez me le faire sonner? »

D'autres : http://www.ouest-fra...igadier-4202618

Bonjour January, j'apporte mon écot à ton post, belle journée

http://www.perlesdubac.fr/?page=2&theme=17&sortby=1

Après de profondes expertises, nous avons constaté que le carreau était brisé aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur.

Je vais peut-être faire ce que vous allez considérer comme du hors sujet, mais pour moi, ça ne l'est pas.

J'ai suivi plusieurs mois durant l'excellente formation des écoutants de l'équivalent allemand de "SOS Amitié". J'étais impatiente de commencer mes heures d'écoute, et les nuits blanches obligatoires ne me faisaient pas peur.

Je suis tombée de bien bien haut!

Pendant les quatre heures d'écoute, on entend des gens qui nous font des blagues souvent de mauvais goût, des ados qui bloquent les lignes à chaque récréation et sorties de cours pour se moquer de nous (les gloussements des jeunes qui entourent l'appelant sont très agaçants), des gens qui veulent juste un petit bavardage gratuit parce que leur trajet jusqu’au bureau passe ainsi plus vite...

Il y a aussi les habitués qui appellent chaque jour à la même heure pour raconter leur journée, pour qu'on les aide à choisir le programme télé de la soirée, pour se plaindre de ceci et de cela, comme si les écoutants leur devaient ces moments d'écoute.

Plus tard, nous avons les hommes fortement alcoolisés qui sont à la limite du délire.

Mais le pompon, ce sont les appels des hommes qui prennent "SOS Amitié" pour un numéro gratuit de téléphone rose. Ils y vont doucettement, évoquent une souffrance, un problème et cherchent à nous attirer habilement vers une conversation érotique voire porno.

J'oubliais aussi, les appelants nous raccrochent au nez après deux phrases.

Or, les écoutants sont toujours très attentifs, et se mettent à chaque sonnerie en haut état de vigilance. Nous finissons nos heures d'écoute frustrés, en colère, écœurés, humiliés... et épuisés par ...rien. Nous sommes des jouets et ça fait mal.

Les "vrais appels" de détresse sont assez rares. Ils ne compensent pas les centaines d'autres qui font que trop d'écoutants ne font qu'attendre la fin de leur contrat (formation gratuite, mais six mois d'écoute obligatoire ensuite). Les écoutants sont des bénévoles, qui donnent au moins une fois par semaine (certains beaucoup plus) et une à deux nuits par mois,un morceau de leur vie qu'on jette à la poubelle.

Je suis partie après mes six mois, comme huit des dix écoutants qui ont suivi leur formation en même temps que moi.

Bonjour January, j'apporte mon écot à ton post, belle journée

http://www.perlesdub...eme=17&sortby=1

Après de profondes expertises, nous avons constaté que le carreau était brisé aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur.

J'aime bien celle-ci :

L'accident qui avait provoqué sa mort était bien un accident mortel.

des gens qui veulent juste un petit bavardage gratuit parce que leur trajet jusqu’au bureau passe ainsi plus vite...

Il y a aussi les habitués qui appellent chaque jour à la même heure pour raconter leur journée, pour qu'on les aide à choisir le programme télé de la soirée, pour se plaindre de ceci et de cela, comme si les écoutants leur devaient ces moments d'écoute.

Plus tard, nous avons les hommes fortement alcoolisés qui sont à la limite du délire.

Mais le pompon, ce sont les appels des hommes qui prennent "SOS Amitié" pour un numéro gratuit de téléphone rose. Ils y vont doucettement, évoquent une souffrance, un problème et cherchent à nous attirer habilement vers une conversation érotique voire porno.

J'oubliais aussi, les appelants nous raccrochent au nez après deux phrases.

Tout ça, ça peut aussi être de la détresse.

Les écoutants de SOS Amitié ne voudraient donc que des dépressifs au bord du suicide ?

Beurk.

Tout ça, ça peut aussi être de la détresse.

Les écoutants de SOS Amitié ne voudraient donc que des dépressifs au bord du suicide ?

Beurk.

Bien sûr que non! Mais pas être utilisé par des gens qui se moquent de notre bonne volonté. C'est impossible et interdit de donner le texte des appels, mais si vous les entendiez, vous comprendriez.

C'est impossible de dire par écrit ce qui ne peut être compris qu’après avoir été vécu.

La grand-mère qui pleure parce qu'elle ne peut pas voir son petit-fis qui habite trop loin, la personne qui est malheureuse parce que c'est son anniversaire et personne ne le lui a souhaité... oui.

Tant pis pour vous si vous ne faites pas la différence.

Tout ça, ça peut aussi être de la détresse.

Les écoutants de SOS Amitié ne voudraient donc que des dépressifs au bord du suicide ?

Beurk.

Oui ou non ?

Qui est atteint de cécité là ?

Imaginez que vous êtes formé pour être médecin urgentiste et que des gens qui se sont un peu coupé le doigt en épluchant une pomme de terre, qui ont le nez qui coule, qui s'ennuient, qui veulent faire rire les copains etc. bloquent l’accès des urgences aux personnes à qui elles sont destinées tant ils sont nombreux...

Ou bien imaginez des pompiers formés pour éteindre les incendies et intervenir en urgence dont les lignes sont bloquées par des gens qui appellent pour faire rigoler leurs copains, qui demandent si les pompiers ont un plus gros zizi que les policiers, ou qui racontent qu'ils n'ont plus d'allumettes chez eux...

Vous passez la nuit devant un téléphone. Il sonne. Un homme éméché vous demande de lui dire comment sont vos nichons et vous raconte qu'il tient son sexe dans la main; des gamines vous racontent qu'elles ont été violées, ou battues, ou sont enfermées quelque part... on entend en arrière plan des petits gloussements et juste avant de raccrocher on vous crie "la conne nous a crues!"

"Je veux me faire du mal! Je suis muni d'une casserole... ah! ah" ah" Pétasse... je me l'enfonce dans le cul!"

Et une fois de temps en temps un "vrai" client est au bout de la ligne:

"Je suis en fauteuil roulant. Je n'ai plus la force de croiser le regard fuyant des gens. Alors je ne sors plus de chez moi."

"J'ai perdu mon travail. Je ne supporte pas de ne plus avoir de place dans la société. Il me semble ne plus avoir de valeur."

"J'ai 15 ans. J'ai fait une bêtise. J'ai peur de le dire..."

Ce sont des appels dans lesquels on s'investit. On en a un toute les... 20 heures d'écoute?

Il y une différence... non!

Quand on ne sait pas gérer les importuns, on ne réponds pas au téléphone et on ne fait pas non plus de bénévolat.

Sinon un jour il y à le risque de traiter un appel de détresse comme importun et de faire une grosse connerie.

Ou du moins pas ce qu'on était censé faire.

( Et j'ai qq heures de permanences téléphonique dans une association d'aide derriere, et encore devant, moi. )

Doublée.

Je crois humblement que tu n'es pas faite pour être écoutante vieilledame...

Je vais peut-être faire ce que vous allez considérer comme du hors sujet, mais pour moi, ça ne l'est pas.

J'ai suivi plusieurs mois durant l'excellente formation des écoutants de l'équivalent allemand de "SOS Amitié". J'étais impatiente de commencer mes heures d'écoute, et les nuits blanches obligatoires ne me faisaient pas peur.

Je suis tombée de bien bien haut!

Pendant les quatre heures d'écoute, on entend des gens qui nous font des blagues souvent de mauvais goût, des ados qui bloquent les lignes à chaque récréation et sorties de cours pour se moquer de nous (les gloussements des jeunes qui entourent l'appelant sont très agaçants),

des gens qui veulent juste un petit bavardage gratuit parce que leur trajet jusqu’au bureau passe ainsi plus vite...

Il y a aussi les habitués qui appellent chaque jour à la même heure pour raconter leur journée, pour qu'on les aide à choisir le programme télé de la soirée, pour se plaindre de ceci et de cela, comme si les écoutants leur devaient ces moments d'écoute.

Et bien oui, un peu quand même, se plaindre, combler sa solitude, échanger, cela fait aussi partie de la détresse.

Plus tard, nous avons les hommes fortement alcoolisés qui sont à la limite du délire.

Mais le pompon, ce sont les appels des hommes qui prennent "SOS Amitié" pour un numéro gratuit de téléphone rose. Ils y vont doucettement, évoquent une souffrance, un problème et cherchent à nous attirer habilement vers une conversation érotique voire porno.

J'oubliais aussi, les appelants nous raccrochent au nez après deux phrases.

Or, les écoutants sont toujours très attentifs, et se mettent à chaque sonnerie en haut état de vigilance. Nous finissons nos heures d'écoute frustrés, en colère, écœurés, humiliés... et épuisés par ...rien. Nous sommes des jouets et ça fait mal.

Les "vrais appels" de détresse sont assez rares. Ils ne compensent pas les centaines d'autres qui font que trop d'écoutants ne font qu'attendre la fin de leur contrat (formation gratuite, mais six mois d'écoute obligatoire ensuite). Les écoutants sont des bénévoles, qui donnent au moins une fois par semaine (certains beaucoup plus) et une à deux nuits par mois,un morceau de leur vie qu'on jette à la poubelle.

Je suis partie après mes six mois, comme huit des dix écoutants qui ont suivi leur formation en même temps que moi.

Imaginez que vous êtes formé pour être médecin urgentiste et que des gens qui se sont un peu coupé le doigt en épluchant une pomme de terre, qui ont le nez qui coule, qui s'ennuient, qui veulent faire rire les copains etc. bloquent l’accès des urgences aux personnes à qui elles sont destinées tant ils sont nombreux...

Ou bien imaginez des pompiers formés pour éteindre les incendies et intervenir en urgence dont les lignes sont bloquées par des gens qui appellent pour faire rigoler leurs copains, qui demandent si les pompiers ont un plus gros zizi que les policiers, ou qui racontent qu'ils n'ont plus d'allumettes chez eux...

Vous passez la nuit devant un téléphone. Il sonne. Un homme éméché vous demande de lui dire comment sont vos nichons et vous raconte qu'il tient son sexe dans la main; des gamines vous racontent qu'elles ont été violées, ou battues, ou sont enfermées quelque part... on entend en arrière plan des petits gloussements et juste avant de raccrocher on vous crie "la conne nous a crues!"

"Je veux me faire du mal! Je suis muni d'une casserole... ah! ah" ah" Pétasse... je me l'enfonce dans le cul!"

Et une fois de temps en temps un "vrai" client est au bout de la ligne:

"Je suis en fauteuil roulant. Je n'ai plus la force de croiser le regard fuyant des gens. Alors je ne sors plus de chez moi."

"J'ai perdu mon travail. Je ne supporte pas de ne plus avoir de place dans la société. Il me semble ne plus avoir de valeur."

"J'ai 15 ans. J'ai fait une bêtise. J'ai peur de le dire..."

Ce sont des appels dans lesquels on s'investit. On en a un toute les... 20 heures d'écoute?

Il y une différence... non!

Pardon !

Il y en a de bien bonnes.

La victime, blessée à une jambe, est venue jusqu'à l'auto patrouille en copulant sur une jambe.

« - Je vous appelle pour un accident.

- Il y a des blessés ?

- Un blessé matériel, ma voiture ».

C'est vraiment amusant parfois :blush:

Regrété Eli !!!! :bo: :bo:

Tu nous manques !!!