Aller au contenu

Les villages perchés


Doïna

Messages recommandés

Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 524 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Bonjour,

saignon2.jpg

Saignon (Luberon)

***************************************************************************

En des temps où se pratiquait l'art de la guerre tribale, les avantages de vivre haut perchés devinrent une évidence. Ainsi apparurent les villages perchés qui permettaient aux habitants de voir approcher leurs ennemis de loin. Ils pouvaient alors mettre l'huile ou la mélasse sur le feu : quand les ennemis étaient en bas, il n'y avait plus qu'à servir la substance bien bouillante sur leurs têtes.

civita-di-bagnoregio-village-perche-abandonne-4.jpg

Civita de Bagnoregio (Italie)

**************************************************************************

Or les avantages ne s'arrêtaient pas là : les constructions en hauteur offraient une solution à l'hygiène municipale. On pouvait en effet balancer par-dessus les remparts les détritus de toutes sortes, des os de mouton à l'inspecteur des impôts au lieu de les abandonner n'importe où dans les ruelles.

rocamadour_-_lot_tourisme-_dan_curtis_-001.jpg?itok=X2SEsRer

Rocamadour (Lot)

****************************************************************************************

Enfin, il y avait l'avantage de la solidarité intra-muros, alors qu'il n'était pas rare chez les paysans des plaines de n'avoir que la compagnie de ses bêtes.

casares-vue.jpg

Casarès (Espagne)

***************************************************************************************

Ces villages perchés, qui peuvent avoir huit ou neuf cents ans, n'ont d'ailleurs pas tellement changé, hormis peut-être les antennes paraboliques aux fenêtres et les routes goudronnées...

(texte d'après un texte de Peter Mayle, Dictionnaire amoureux de la Provence, éditions Plon).

hautpoul.jpg

Hautpoul (Tarn)

*********************************************************************************************

IMG_0011_frenchriviera_raw.jpg

Eze (Alpes Maritimes)

**************************************************************

image2.jpg

Village marocain

Et peut-être en connaissez-vous d'autres ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 282 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Le Maïdo à La Réunion. La véritable sécurité se produit avec les échanges, pas en s'enfermant. Voir le Tibet.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité elbaid
Invités, Posté(e)
Invité elbaid
Invité elbaid Invités 0 message
Posté(e)

3_Eus03.jpg

ob_4c699c_1-1-3.jpg

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité elbaid
Invités, Posté(e)
Invité elbaid
Invité elbaid Invités 0 message
Posté(e)
Mosset%2B2011%2B001.jpg
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité elbaid
Invités, Posté(e)
Invité elbaid
Invité elbaid Invités 0 message
Posté(e)
57433528.jpg
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 524 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Un peu d'histoire : la plupart des villages perchés fortifiés datent du Moyen Âge. La plupart sont provençaux, mais plus largement ce type d'habitat est avant tout méditerranéen. Ils sont orientés vers une vallée ou une voie de communication, ce qui fait d'eux de véritables fronts fortifiés.

Beaucoup de maisons que nous pouvons voir dans ces villages remontent au XVIe siècle, période où les guerres de religion imposèrent de se retrancher derrière les fortifications surélevées.

Fernand Benoit -historien et archéologue- souligne leur origine quelques fois préhistorique en signalant que Cicéron, à propos des Ligures qui peuplaient la région, les dénomme castellani, c'est-à-dire habitants des castellas (Brutus, LXXIII, 256).

Ces villages perchés se trouvent essentiellement dans les zones collinaires dont le terroir est pauvre en alluvions et où l'eau est rare. Ce qui est le cas général en Provence sauf dans la basse vallée du Rhône et dans celle de la Durance, où les terres alluvionnaires abondent et surtout où l'eau est facilement accessible pour chaque propriété grâce à un puits creusé dans la cour de la maison.

De plus ce groupement en communauté refermée sur elle-même correspond à des régions de petites propriétés, où les seules terres fertiles se situent au fond de quelques vallons, et ce regroupement a facilité l'existence d'un artisanat rural indispensable aux villageois (charron, forgeron, etc.). A contrario, l'habitat dispersé implique de grands domaines qui tendent à vivre en autarcie. D'où la loi émise par Fernand Benoit « La misère groupe l'habitat, l'aisance le disperse ».

Il y a un type d'habitat spécifique qui est lié au village perché. C'est la maison en hauteur. Fernand Benoit explique que « son originalité consiste à placer les bêtes en bas, les hommes au-dessus ». Effectivement ce type d'habitation, qui se retrouve essentiellement dans un village, superpose sous un même toit, suivant une tradition méditerranéenne, le logement des humains à celui des bêtes. La maison en hauteur se subdivise en une étable-remise au rez-de-chaussée, un logement sur un ou deux étages, un grenier dans les combles. Elle était le type de maison réservée aux paysans villageois qui n'avaient que peu de bétail à loger, étant impossible dans un local aussi exigu de faire tenir des chevaux et un attelage.

Ce type d'habitation, regroupant gens et bêtes dans un village, ne pouvait que rester figé, toute extension lui étant interdite sauf en hauteur. Leur architecture est donc caractéristique : une façade étroite à une ou deux fenêtres, et une élévation ne pouvant dépasser quatre à cinq étages, grenier compris avec sa poulie extérieure pour hisser le fourrage. Actuellement, les seules transformations possibles - ces maisons ayant perdu leur statut agricole - sont d'installer un garage au rez-de-chaussée et de créer de nouvelles chambres au grenier. Pour celles qui ont été restaurées avec goût, on accède toujours à l'étage d'habitation par un escalier accolé à la façade.

La présence de terrasse ou balcon était une constante. La terrasse servait, en priorité, au séchage des fruits et légumes suspendus à un fil de fer. Elle était appelée trihard quand elle accueillait une treille qui recouvrait une pergola rustique. Quand elle formait loggia, des colonnettes soutenant un auvent recouvert de tuiles, elle était nommée galarié ou souleriè.

(source : Wikipédia)

Village perché de Tizourgane au Maroc :

305de57dab3c62bbaa1b2f7bd7f24b951276372534.jpeg

Et de Marvao au Portugal :

mini_Marvao.jpg

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×