Ma montagne...

La route monte en lacet, et si ce n'estpas la montagne, c'est ma montagne, en arrivant on sommet on découvre un paysage curieux, avec au milieu un lac. je ne sais si ce sont les brumes accrochées aux pins, le mélange entre la lande et la pierre mais çà me fait penser à l'Irlande et sa musique, parfois gaie,parfois triste.quand le soleil inonde la vallée et quand l'ombre des nuages court sur la bruyère, ou les jours sombres quand les nuages bas sont accrochés au roc et ruissellent sur la pierre usée par le vent.

J'aime voir la soleil se lever à cet endroit, c'est toujours pour moi une renaissance, je ne m'en lasse jamais et lorsque je dois passer par là çà me rend joyeux, peu importe que la route soit déserte, peu importe que la lande soit longue.Chaque jour apporte des couleurs nouvelles, chaque jour le soleil se lève pour repeindre ma vallée et chaque jour le travail accomplt il disparaît sur la mer au loin.

Il y a des endroits comme çà ou se sent petit, j'allais dire humble, comme si la nature nous jouait un tour.

C'est pour moi une heure de méditation cette traversée avant de prendre un café à Pleyben que j'adore, son calvaire, mémoire des hommes de ce pays........

......les souvenirs me reviennent aussi, la rue principale, puis assez curieusement la quincaillerie, un homme en blouse grise et des pièges à moineaux accrochés au dessus des rayonnages.

Les petits tiroirs de bois avec leurs étiquettes, clous, semences, la cloche de l'entrée et la pie apprivoisée!

Cette odeur, différente de l'épicerie du bas de la rue, un mélange entre graisse, produits et graines, enfin je ne sais pas trop, mais que j'aime bien.

Des boites de cartouches sur une étagère!

La vieille Le Guennec qui me double à la caisse!

Je lui tirerai encore sa cloche pour la peine, vieille b..que!

J'aurais bien aimé une petite photo de l’endroit dont tu parles !

Histoire de bien saisir toute l'émotion qui transparait de ton post !

J'ai aussi un promontoire qui me fait cet effet là !

Merci ! Je te dirai que j'habite dans le Massif Central Sud et nous avons beaucoup de similitudes avec les photos que je vois sur ton lien ! Même végétation, même rochers, même faune !!!

C'est peut-être pour ce là que ce que tu me dis me parle si bien !

Possible en effet!

Et tu as aussi des légendes?

Celle que je vois de chez moi s'appelle la sainte Victoire elle a mille mètres d'altitude c'est une grande vague de pierre qui annonce la mer.Immortalisée par Cézanne elle est en quelque sorte le Fujiyama Provençal j'ai composé quelques haïkus à sa gloire,en voici un:

Emerveillement

Rose la sainte Victoire

Dans le matin blanc

et les Goélands ..... criiiiiiiiiiiiiii criiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ... avec le caca du Goéland qui te tombe sur la tronche .

Possible en effet!

Et tu as aussi des légendes?

Oui !! Celle de la fameuse ' Bête du Gévaudan'! Celles des ' fades' les fées qui hantent nos campagnes, celles des vierges noires trouvées miraculeusement au fond des champs , celles des enfants bergers tombés dans des avens sans fond à la recherche de leurs agneaux perdus, celles des Diables qui qui se jouent du brave paysan avare et bien d'autres encores !!!

Et combien de châteaux en ruine nous racontent l'histoire de tel ou tel chevalier, de cet enfant devenu Pape en Avignon , de cet étudiant de campagne devenu grand savant et devenu Ministre de l'intérieur sous Napoléon, de ce Bon Roi Henri IV qui changea de religion pour apaiser les guerres de religion en France etc , etc, etc ...

Oui !! Celle de la fameuse ' Bête du Gévaudan'! Celles des ' fades' les fées qui hantent nos campagnes, celles des vierges noires trouvées miraculeusement au fond des champs , celles des enfants bergers tombés dans des avens sans fond à la recherche de leurs agneaux perdus, celles des Diables qui qui se jouent du brave paysan avare et bien d'autres encores !!!

Et combien de châteaux en ruine nous racontent l'histoire de tel ou tel chevalier, de cet enfant devenu Pape en Avignon , de cet étudiant de campagne devenu grand savant et devenu Ministre de l'intérieur sous Napoléon, de ce Bon Roi Henri IV qui changea de religion pour apaiser les guerres de religion en France etc , etc, etc ...

Ah! de belles histoires.

Que les gens se transmettaient devant le feu de bois!

et les Goélands ..... criiiiiiiiiiiiiii criiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ... avec le caca du Goéland qui te tombe sur la tronche .

J'aime bien les goélands lorsqu'ils se posent près des sacs de filets ou sur les bateaux à quai!

Lorsque la mer est basse et les hommes au café du port, que les rochers sont découverts , les mouettes sont rieuses, les pêcheurs à pieds pantalons retroussés grattent le sable, les cris des enfants reculant devant les vagues qui viennent mouiller leurs pieds.

La camionnette rouillée par l'eau salée, les anneaux qui retiennent les bateaux, les touristes qui cherchent la terrasse, puis l'hiver aussi quand la mer gronde, passe par dessus le quai et balaie tout sur son passage, quand les couleurs vives le long du quai dansent la farandole , fétus de paille balloter par la houle!

L'homme qui tient sa casquette et lutte contre le vent qui siffle dans les cordages!

Le goéland qui lutte et décroche dans le vent, qui reste sur place et se retourne sous la bourrasque....

......les souvenirs me reviennent aussi, la rue principale, puis assez curieusement la quincaillerie, un homme en blouse grise et des pièges à moineaux accrochés au dessus des rayonnages.

Les petits tiroirs de bois avec leurs étiquettes, clous, semences, la cloche de l'entrée et la pie apprivoisée!

Cette odeur, différente de l'épicerie du bas de la rue, un mélange entre graisse, produits et graines, enfin je ne sais pas trop, mais que j'aime bien.

Des boites de cartouches sur une étagère!

La vieille Le Guennec qui me double à la caisse!

Je lui tirerai encore sa cloche pour la peine, vieille b..que!

C'est comme ça en voiture, l'esprit vagabonde au gré des paysages qui défilent.

Une mouche vole autour du rétroviseur, j'ai envie d'ouvrir la vitre mais le froid m'en dissuade!

Curieux aussi qu'elle vole et que la vitesse ne la plaque pas au siège.

La météo avait annoncée de la neige, et quelques flocons viennent le confirmer en se collant à mon parebrise.

Au loin, les nuages sombres accrochés à la lande annonce la neige.

Le vent ne les repoussera pas !

La neige tombe en grosses plumes maintenant et les essuie glaces peinent.

Dans le halo des phares, la neige et toujours de la neige maintenant.

Je connais la route par cœur, bientôt une grande ligne droite, je ralenti car le sol est blanc, sur mon tableau de bord, la température externe est de moins deux, ça va glacer .

Ah! voilà la grande ligne droite, jamais personne sur cette route, heureusement, tiens et bien si au loin une silhouette noire se découpe sur la neige, sûrement un automobiliste dont la voiture aura glisser dans la douve.

Je ralenti pour lui prêter secours...

...grand, il porte un chapeau, habillé tout en noir, il me fait penser à une vieille carte postale.

L'air est est glacial, mais pas de voiture au fossé!

Vous allez loin?

Coz milin, (le vieux moulin)

Montez, avec ce froid mieux vaut se mettre à l'abri.

Sur mon GPS je tape le lieu dit, deux kilomètres et sept cents mètres.

On reprend la route, toute mon attention se porte sur celle ci, la mouche elle semble attirée par le vieil homme qui reste silencieux.

Les virages en épingle et les sapins couverts de neige, je croise un voiture qui elle aussi roule au pas.

Tournez à droite annonce le GPS, un chemin m'éloigne de la route et nous descendons, je me demande si je remonterai, mais je ne peux pas laisser cet homme au beau milieu de cet endroit .

Une grande cour, une bâtisse, ancienne au bord de l'eau.

Personne, je demande au vieil homme d'attendre le temps que je trouve quelqu'un.

La lumière est allumée, je cogne à la porte de bois, j'entends un bruit qui me semble être une chaise que l'on traine, puis la porte s'ouvre.

Bonjour, une femme jeune répond à mon salut et je lui explique que son grand père est dans ma voiture.

Après un silence, elle me dit que je fais erreur, un marmot vient s'accrocher à ses jambes.

Ecoutez, je ne comprends pas, il me dit habiter ici.

La porte se referme, et je me retrouve devant une porte close.

Un peu dépité, je regagne la voiture qui est derrière, mais le vieil homme a disparu.

Je me dis qu'il a sans aucun doute changé d'avis et est reparti, la neige est épaisse et mes pas laissent des traces sur la neige.

Je remonte donc dans a voiture, pas trop mécontent de repartie enfin.

Puis au moment de repartir, je redescends et fais le tour de la voiture, aucune trace de pas du coté passager.

Pourtant sur le sol, on voit encore distinctement les traces de mon allez à la maison et mon retour.....

Erreur

Je ne peux que citer, mais pas modifier, alors si vous pouviez corriger mes fautes!

..après un demi tour je reprends le chemin en sens inverse, plus difficile, parfois la voiture patine un peu pour reprendre de l'élan et je retrouve la départementale !

Si la neige ne tombe plus, le paysage reste blanc.

Puis enfin la ville.

Je me gare le long du trottoir ou les enfants crient en glissant, les gens marchent un peu de façon raide par peur de glisser !

Je m'installe au bar pour boire un café chaud et lire le journal.

La patronne me lance un :

« comme d'habitude Pascou ? »

Puis on parle de la pluie et du beau temps en parlant de la neige.

Et ma rencontre avec cet homme sur la route.

Elle ne connaît pas, mais me conseille d'aller voir l'ancien forgeron, lui il saura tout ça, enfin si j'ai le temps.

Puis je reprends ma route vers Quimper.

La neige se fait moins épaisse en redescendant et finit même par disparaître.

Ce soir, je dormirai à Quimper et demain je reprendrai la route.

La lumière qui filtre au travers des rideaux me laisse penser que la neige est toujours là.

Nez aux carreaux je regarde les toits blancs derrière l’hôtel

Dans la cour des traces de roues et de pas.Puis je me souviens de ce vieil homme et de ses traces envolées, sans doute le vent.

La salle pour les petits déjeuners est haute et une cheminée ou un feu de bois bruisse contraste avec la rue derrière les fenêtres ou les gens en bonnets et écharpes vont je ne sais ou .

Un couple d'Anglais converse en riant.Des gens parlent de travail quand une femme apporte du café et du lait il me semble.

Je n'aime pas déjeuner, sauf à l’hôtel et depuis toujours.Puis je quitte la table pour régler ma note et reprendre le chemin du retour, j'aime bien voyager et voir des gens nouveaux.C'est comme une mélodie, une portée de notes,parfois gaie parfois triste .

Réglant mon Gps, dans la rubrique destination récente je retrouvais celle du moulin et du vieil homme.

Puis j'inscrivais le lieu de mon nouveau rendez vous.

Avec la neige, la semaine n'avait pas été des plus motivante.

Pas grave, je reviendrai au printemps.

Mon dernier rendez fût vite expédié,je chargeais mon véhicule puis reprenais la route de la maison.

Mon métier ?

N'en est pas un , c'est plus une occupation pour moi, un état une transition, enfin je ne sais pas trop et ça n'a franchement que très peu d'importance .Mais j'adore.

C'est le destin qui m'y a poussé,comme toujours, à contre courant !

C'est en remontant vers Brasparts que des appels de phares frénétiques me sortaient des mes songes, ici on croise peu mais on croise bien, et le vieux camion n'est autre que celui de mon copain d'enfance Yan, c'est sa phrase!

Il s'arrête à ma hauteur, et me crie, je fais demi tour, je te paie un coup là haut.

...Bon sang, heureux de le revoir, on se croise de temps en temps , il fait un peu la même chose que moi mais dans un autre registre, il est un peu antiquaire, un peu ferrailleur,un peu roublard, mais surtout exubérant et d'un caractère bien trempé, mais d'une gentillesse....

Dans mon rétroviseur, je le vois garer son vieux trafic et en descendre d'un bond !

Une poignée de main qui broie un peules phalanges, une tape sur l 'épaule et un éclat de rire avant de me lancer : alors Pascou ?

« La routine Yan, la routine » !

Puis on se retrouve au bar, devant un café.

Et là, c'est parti, il raconte et raconte encore, faut dire que son métier n'est pas ordinaire il croise des tas de gens.

Puis je ne sais par quelle association d'idées,mais j'en viens à lui raconter cette journée ou j'ai trouvé puis perdu ce vieil homme.

Là, il est un moment sans parler,comme si il était étonné de ne pas comprendre !

En noir tu dis Pascou, avec un chapeau,Ar Milin , je ne vois que le vieux Le Bras, mais alors là il est mort depuis un quart de siècle, et il part d'un éclat de rire !

Puis on parle de sa famille et c'es tsur le trottoir et sous la neige qui recommence à tomber qu'on se dit à une prochaine fois !

A peine ai je fait une dizaine dekilomètres que mon portable sonne, c'est Yan.

« Au fait me dit il tu sais qu'il y a une histoire sur le vieux LeBras? »